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21 Février 2023

Trop de photos !

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7h20, le jour est levé, nous sommes en route vers la presqu’île du cap vert  se trouve la capitale du Sénégal Dakar.

Devinez, après ces quelques jours sans moto, on était comme des gamins à reprendre notre monture ! Variant les destinations depuis bien longtemps, il est probable que nous ne viendrons ici qu’une seule fois. Très heureux de poser nos roues pour la première fois dans cette ville très connue.

Le choix fait aujourd’hui passe par l’incontournable visite de l’île de Gorée malheureusement associée à l’époque sombre de l’esclavage. Dans le fourmillement de la capitale, nous trouvons sans problème une place de parking gardée proche de l’embarcadère :-)

L’île est minuscule et il est aisé d’en faire le tour.

La maison des esclaves est le point central de la traite négrière. Entièrement refaite, entretenir cette maison du sang et des larmes dans « son jus » auraient à notre avis été d’un meilleur gôut que faire du flambant neuf.

La porte sans retour fait froid dans le dos en pensant à ces milliers d’humains à qui on a volé leur histoire, leurs racines, leurs familles de manière définitive ; leurs noms oubliés pour devenir des numéros de matricule les faisant passer du coté des marchandises…

 

Le monde moderne est bourré d’incohérences mais on a tout de même supprimé une partie des inégalités raciales.

Le musée du fort rappelle l’histoire en présentant entre autres, une maquette de "l’Aurore", bateau de quarante marins d’équipage et de… 600 esclaves !!! On n’ose imaginer les conditions sanitaires, psychologiques, dans les cales. Bien loin du monde hygiéniste dans lequel on voudrait nous faire entrer. Les extrêmes ne sont jamais souhaitables…

Un mémorial sur les hauteurs de l’île y a été érigé. Gorée est habitée par un millier de personnes qui, pour la plupart ,vivent de tourisme.

Après le recueil, la promenade se fait plus légère dans les ruelles de la citée et les sentiers au bord de la mer. Une rencontre avec un jeune vendeur de tableaux nous a marqué. On échange sur sa production puis sur la vie en général.

- Vous avez la chance de pouvoir voyager ainsi !

– Oui tu as raison, mais tu sais nos grands périples ne sont pas vraiment des vacances, c’est plutôt un voyage avec de temps à autre, des difficultés

– C’est la vie Monsieur, elle n’est facile pour personne mais vous avez la chance de découvrir. Il est parfois difficile ici d’avoir seulement un passeport.

- Merci jeune homme, tu as raison, bien des humains aimeraient se plaindre de problématiques de…. voyage !

 

Un peu plus loin, avec un Sénégalais d’un certain âge, nous échangeons un peu philosophie. Avant de se quitter, on échange nos prénoms

– Le mien est l’île aux enfants.

- L’ile aux enfants ???

- Oui Monsieur Dame !

– nous restons dubitatifs

– Non, en fait c’est Casimir !

Sur cet échange joyeux, on se quitte en se souhaitant le meilleur…

Avant la fin de cette visite, nous allons prendre un bon café à la buvette de la liberté sur la place de la liberté inaugurée en 2021.

La liberté, l’un des biens les plus chers de la nature humaine que nous  devons défendre bec et ongles !!!

 

De retour sur le continent, nous nous dirigeons vers la statue de la renaissance qui avec ses 52m est la plus haute statue du continent Africain. Fabriquée en bronze, elle a été conçue par un sculpteur d’origine Roumaine. le monument représente un homme aux muscles saillants jaillissant du cratère d'une des collines des Mamelles. Torse nu, il porte sur son bras gauche un enfant tout en enveloppant de l'autre, une femme. L’éclairage doit être meilleur en début de journée, mais c’est déjà le milieu de l’après-midi :-(

En écrivant ces lignes, je me rends compte que nous n’avons pas été sur place pour gravir les 198 marches, on était à coté ! On était juste heureux de la voir. Pas possible ça !!! On y reviendra peut-être !!!

Proche de cette statue, la mosquée de la divinité sur la côte est aussi remarquable. Lors de notre retour, nous passons près du stade olympique Diamniado. Nous rentrons au bercail vers 18h30, voilà encore une journée bien remplie mais les marches de la statue de la renaissance me trottent dans la tête…..

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Je finirai par  une citation sur une plaque  gravée  sur  l'île  de Gorée reprenant  Nelson Mandela lors de son investiture en 1994 en Afrique du Sud :

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En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d’en faire autant ...

22 Février 2023

Le marché aux poissons !!!

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En voyage, et particulièrement en moto, on regarde la météo bien souvent pour connaître les prévisions. Inutile sur la Somone, le beau temps ne nous quitte pas et les jours à venir sont du même tonneau :-)

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Aujourd’hui, Momo un guide Sénégalais présenté par nos amis, vient nous prendre vers 9h pour une visite du marché aux poissons de M’Bour situé à vingt km de la Somone. Bernard et Mireille résidant dans le même gîte, viennent avec nous.

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En chemin, nous passons à coté d’un semi-remorque chargé de sacs de cinquante kg de ciment, notre norme occidentale d’il y a quelques décennies ! Tout est chargé et déchargé à la main… Dans le ateliers de métallerie et autres domaines professionnelles bruyants, le casque anti bruit est aux abonnés absents. Diminuer le poids unitaire d’un sac de ciment ou offrir un casque antibruit aux travailleurs exposés n’est pas une histoire de richesse. On a bien réussi en peu de temps à imposer le masque que l’on voit encore ici et là…

Idem sur la progression importante du diabète dans ce pays (comme dans beaucoup d'autres), sans que les pourvoyeurs de morts de l’agro alimentaire et des boissons sucrés (…) ne soient inquiétés. Cela pourrait s’appeler du meurtre à échéance autorisé.

Le trajet taxi du jour était plutôt consacré aux états d’âmes, qui a dit encore !

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En fait de marché aux poissons, une partie se passera plutôt dans un marché classique ou Momo nous présente les produits traditionnels proposés dans de multiples échoppes. Ici de nombreux fruits et légumes proviennent de Casamance, grenier du Sénégal. Nous sommes autorisés à prendre quelques photos et vidéos. Lors de nos achats, Momo s’arrange pour régler lui-même, avec à la clé, une commission pour lui, censé être invisible pour nous… Nous ne sommes pas dupes mais ces « guides » ne roulent pas sur l’or et il n’est pas aisé de trouver la juste mesure entre une négociation quasi systématique et le respect du gain engrangé par le commerçant…

Dans ce grand marché, des centaines de petits intervenants y gagnent leurs vies avec une vie sociale digne de ce nom. En occident, tout ce petit monde à été remplacé par de vastes zones commerciales ou le clinquant et …. la déshumanisation sont rois !

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Après une bonne heure dans cet endroit très fréquenté, nous nous dirigeons ‘enfin’ vers la plage pour y découvrir l’immense marché aux poissons de M’Bour. Des centaines de bateaux motorisés mais à l’ancienne, viennent y livrer leur pêche. Entre les embarcations, les pêcheurs, les poissonniers, les négociateurs, les réparateurs de filet de pêche, le foisonnement est impressionnant. La marchandise est bien souvent posée à même le sable. On prend conscience de la richesse infinie de l’océan… Ce marché dure depuis des décennies, et malgré la quantité prélevée quotidiennement, les ressources suffisent à fait vivre de multiples Sénégalais. De nombreuses petites embarcations ou quelques énormes bateaux de pêche, juste un choix de société !

Vraiment très heureux de cette visite inattendue, spectaculaire !

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Sur le chemin du retour, je laisse une pièce à un mendiant ayant les deux pieds coupés. Étant passé au fil de mon existence de :

- je ne donne jamais rien à je donne de temps en temps !!

j’y trouve un bien être réel ;  la vie nous a plutôt gâté et ce n’est pas la même chose pour tout le monde Aucune fierté dans mes propos, juste un ressenti personnel. D’autant qu’au resto d’après,  « Le Petit Zinc », une bière de cinquante cl, un bon rosé lumière, un menu alléchant nous attendait !

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La taxi qui nous ramène est dans un état « pitoyable » mais tellement plus pratique que faire les vingt km à pied… On laisse pour deux jours notre chambre réservée pour ‘emménager au ‘Tamarin’ à deux cents mètres.

En soirée, Mentor le propriétaire de la lodge, nous emmène voir les Peuls vivant dans un village traditionnel. Ancien pasteurs nomades, éleveurs de bétail, ils sont aujourd'hui sédentarisés et vivent en partie d'aides, de dons. Content de se retrouver dans un village à l'ancienne, mais on soupçonne que c'est la fin d'une époque.  Quand on perd son autonomie de revenus, on perd son... autonomie et à terme, sa fierté dans le sens noble. Le monde moderne broie les anciennes civilisations , un peu comme les nomades de la steppe Mongole  immigrant en masse vers la capitale Oulan-Bator.

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Demain soir, les marches de la statue de la renaissance devraient porter nos empreintes ;-))

23 Février 2023

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Le voyage, c’est un peu l’inverse du programme télé. Rien n’est inscrit dans le marbre, et l’aventure est bien souvent au rendez-vous.

 

Cette nouvelle journée aura eu encore une fois, sa dose d’adrénaline. C’est un peu ce que l’on cherche, non ?

Après un excellent petit déjeuner à l’hôtel, les trois compères prennent la direction de Dakar ou, paraît-il on peut se rapprocher de la plus grande statue d’Afrique :-))

Les embouteillages sont nombreux et on doit avancer à une moyenne de cinq km heure ! En calant, impossible de redémarrer, l’envol faisait la même chose de temps en temps quand il était très chaud (problème récurrent de l’Hayabusa ??? ). Mais dans le cas présent, le Sauvage a la batterie d’origine (2016), j’aurais peut-être du la changer… On est en légère pente montante, on fait demi-tour au milieu de la cohue pour aller dans une rue adjacente en pente favorable. Vroum, c’est reparti. Guyno, on ne cale plus !!!

 

Vers midi, nous sommes garés dans un parking privé touchant l’escalier de la statue de la renaissance. Elle est pas belle la vie !

Bien contents d’être revenu sur ce monument inauguré en 2010, nous avons tout notre temps. L’ensemble est somptueux, puissant.  Bon, on abuse un peu des photos mais il est improbable que l’on revienne. L’accès à l’ascenseur qui permet une vue du sommet de l’édifice est fermé par deux barrières. Je passe au-delà et approche du guichet minuscule à travers duquel il est bien difficile de voir s’il y a quelqu’un. Il ne voudrait pas vendre l’accès en haut qu’ils ne s’y prendraient pas autrement.

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- Il y a quelqu’un ?

- Oui Monsieur !

– Nous pouvons acheter des tickets pour le sommet ?

- Oui, combien en voulez-vous ?

 

Une minute plus tard, on se retrouve dans l’ascenseur avec Philomène, une charmante guide Sénégalaise. Arrivés sur la plateforme, nous sommes trois : Dedette, Guyno, Philomène. Comme une impression d’être en VIP !!! La vue sur Dakar est à 360 degrés, et nous voyons de près le visage de la femme et l’arrière de l’enfant. L’échange avec notre guide est convivial et chaleureux. En soirée, nous recevrons un message de sa part sur collection d’horizons :

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-Nous avons été ravis de vous accueillir 🇸🇳 
Vous êtes pleins de joie et très sympathiques. A la prochaine. 
votre guide du Monument de la renaissance Africaine. Philomène  

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En fin de visite, nous prenons un café dans le bar restaurant proche de la statue. Comme vous le savez, j’aime les citations sur la vie en général et je n’ai pu m’empêcher de prendre en photo le panneau d’entrée fort sympathique…

Sur le chemin du retour, avant de rejoindre la route de la corniche, on se retape des bouchons et j’entends pendant un de nos nombreux arrêts :

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– Monsieur, vous êtes crevé à l’arrière.

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Et m… en pleine cohue ! Pas grave, j’ai la roue de secours, c'est super. Ou ai-je mis la pièce pour l’écrou anti vol ? Ah oui, dans la sacoche de la caméra qui est… dans la chambre à l’hôtel. Pas possible, on n’est trop c…

On va se débrouiller avec le gonfleur qui est dans le coffre, on s’arrêtera régulièrement pour remettre de la pression. Et là, le couperet tombe :

- Guyno, le gonfleur est resté dans la sacoche de réservoir qui est…. chez Jean-Noël Annick, tu dois avoir une bombe anti crevaison ? - - Ben non :-(((

Sur ce coup là, on est champions du monde.... Nous voilà plantés au bord d’un rond point, englué dans un flot ininterrompu de véhicules avec un pneu au trois quart à plat. Je vois déjà Joe notre ami mécano me redire

– La pièce pour l’écrou antivol doit toujours être dans le véhicule !

Là, tu cogites un max, on ne vas pas rester là… Nous reprenons la route au rythme des bouchons, en cherchant un garage ou s’arrêter. Le pneu a encore une pression minimum. Un petit quart d’heure plus tard, après deux demandes infructueuses, on se retrouve chez de jeunes réparateurs  qui tout bêtement, passent de l’eau savonneuse sur le pneu puis répare en deux minutes sans dépose de la roue.

Mais oui une mèche, pourquoi, je n’y ai pas pensé plus tôt ! Le jeune réparateur me demande 1000 CFA (1,50€), je lui donne 2000, je suis trop content ! Bien souvent, les solutions à des problématiques diverses et variées ne sautent pas au yeux lors de l’arrivée de l’évènement. Puis, ensuite, on se dit : mais pourquoi, je n’y ai pas pensé plus tôt ! Un seul avantage aux emmerdements, on n’est plus heureux quand ils sont  est résolus que s’ils n’étaient pas arrivés :-)))

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Après la route de la corniche, nous passons par Keur Massar, ville de 800000 habitants ou les rues sont dans un état déplorable. Les ralentisseurs sont tellement hauts que les voitures de tourisme sont obligés de passer de travers pour éviter de frotter la caisse.

La garde au sol du sauvage est conséquente, ça passe sans problème mais l’allure doit être quasi à l’arrêt.

Une petite parenthèse sur le lac rose, que nous ne ferons pas compte tenu de l’avis d’un grand nombre. Celui-ci a perdu la moitié de sa surface et la coloration rose a disparu, le charme de l’endroit a disparu.

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Vers 18h00, on retrouve la Somone avec une belle satisfaction de cette journée encore une fois mémorable. Avant de se jeter dans les bras de Morphée Dedette était un peu… énervée, excitée, bruyante après la rencontre de cafards, et d’un lézard proche du lit conjugal !!!  

 

Abdoulaye Wade,ancien président du Sénégal a écrit ce texte  gravé sur la Statue de la renaissance Africaine :

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Message à la jeunesse Jeune d’Afrique et de la diaspora

Si un jour les pieds te portent au pied de ce monument,

pense à tous ceux qui ont sacrifié leur liberté ou leur vie

pour la renaissance de l’Afrique .

24 Février 2023

Échanges et bien-être

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En début de journée, sur les conseils de Stéphane et Sylvie des amis Herbretais, nous rencontrons Didier et Jacky,  Vendéens pratiquant l’enduro ici et ailleurs. Didier vit au Sénégal à mi-temps en évitant la saison humide. Notre rencontre est conviviale mais assez courte, nous avons rendez-vous au Baobab vers 11h !

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Certains d’entre nous connaissent bien ces établissement tous compris ou l’on profite d’un endroit aménagé au bord de la mer, avec du service haut de gamme , boissons et repas à volonté. 

Pour nous, c’était la première fois !!!

On remercie Jean-Noël et Annick de nous avoir proposé cette quasi journée au Baobab l’un des plus beaux complexe hôtelier de la côte. Vous l’aurez deviné les blancs y sont plus nombreux que les Sénégalais qui n’ont pas pour la plus grande majorité d’entre eux, les moyens de s’offrir de tels moments. Pour notre niveau de vie Français, c’est beaucoup plus abordable.

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Etre nés quelque part…. comme dirait Maxime le Forestier !

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On peut se douter que nous avons un peu abusé et qu’en rentrant vers 18h30 à notre hébergement, le repas du soir était aux abonnés absents :-)

 

Demain sera notre dernier jour à la Canas Lodge, le voyage et l’aventure reprendront bientôt leurs droits !

25 Février 2023

En courant !

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C’est notre dernier jour avec Jean-Noël et Annick,  on les invite au resto ce midi histoire de bien finir cette super semaine.

En matinée, nous allons visiter l’île aux coquillages de Fadiouth, toute proche de Joal. Départ vers 8h30 pour 48kms que nous faisons en...1h45 !!!, le retour sera du même tonneau, du coup, on est obligé de speeder pour la visite de l’île qui aurait mérité un poil plus :-((

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Distante de près de 120 km de Dakar, l’île de Faidouth se détache, derrière Joal, avec son pont pittoresque en bois, long de 725 m. L’île compte 10000 âmes à 98% catholiques, les deux pour cent restant étant Musulmans.

La patronne des lieux est Notre Dame de Lourdes ! Nombre d’appellations ici nous rappellent notre éducation religieuse : Saint François Xavier, Sainte Thérèse de Lisieux, Saint Bernadette (!!!) etc...

Les tonnes de coquillages jonchant le sol des rues du pittoresque village de cette charmante île ne sont pas le fruit du hasard mais simplement le résultat des restes de la consommation humaine de mollusques depuis l’antiquité !!! Il y en a partout, d’où les deux photos concentrées sur le sol !

Le cimetière sur une  île proche accessible par un autre pont n’est pas en reste, toutes les tombes en sont recouvertes.

Ici tout le monde se dit bonjour de manière encore plus marquée que sur le continent. Malgré le moment assez court passé ici, il en ressort une sérénité et un calme remarquables. Notre allure au pas de course a du forcément provoquer quelques réflexions :

 

- Regard ces touristes, même pas le temps de prendre le temps !

On va vous expliquer !!!

 

Vers 13h30, après 96kms en presque quatre heures (…), nous voilà rentrés à la Somone pour aller se poser à la table du restaurant.

Si on avait su, on serait peut-être resté au gîte, mais bon tout de même heureux d’avoir vu cet endroit inattendu, curiosité de la région de la petite-côte .

 

En soirée au Tamarin, Bernard et Mireille résidant comme nous à la Canas Lodge nous proposent de nous accueillir  dans leur résidence sur la cote d'Azur lors de notre retour. Ce qui impliquerait un bateau Tanger Med, Marseille. Fonction du tarif, prendre la mer pendant quasi deux jours, pourquoi pas ? Et, puis, nous serions heureux de les retrouver !  Nous avons quelque temps pour y réfléchir...

 

Un grand merci à Jean-Noël Annick qui ont fait le maximum pour nous rendre le séjour agréable en nous conseillant sur les visites  incontournables de la région, les bonnes tables, en nous apportant le pain le matin (!!!), et  pour les bons moments de convivialité ;-))

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Notre zone de confort s’arrête demain matin, neuf jours que nous connaissions notre coucher, le nomadisme va reprendre avec une journée frontière Ferry.

On vous racontera :-)

26 Février 2023

Inoubliable !!!

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7h45, après de bons croissants offerts par Jean-Noël, nous quittons nos amis… L’itinérance est faire de retrouvailles et… de séparation. A se retrouver devant une bonne table dans notre pays natal !

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On voulait partir au lever du jour ce matin soupçonnant une longue journée malgré les 'seulement" 255 kms au programme.

Les intuitions sont quelques fois malheureusement les bonnes !

C’est dimanche, la circulation est fluide mis à part dans la traversée des gros villages. Les routiers au Sénégal roulent comme les autres jours de la semaine. Les ralentisseurs stoppeurs les obligent à passer quasi à l’arrêt s’ils ne veulent pas renverser les marchandises.

La moyenne est aux alentours des quarante km/h ! Après trois heures et demi de selle, on s’autorise une pause café au bord d’un village. Deux jeunes filles nous accompagnent lors cet arrêt. L’une d’entre elles est trop belle ! Arrivé à l’automne de ma vie, voir la jeunesse m’inspire depuis quelques années un sincère souhait que leurs vies ne soient pas entachées par les comportements déviants de certains humains, tous domaines confondus…

Avec deux cafés, quelques gâteaux secs, nous reprenons la route pour arriver à la douane Sénégal Gambie. A peine arrivés, un Sénégalais me propose ces services en m’accompagnant au premier guichet de contrôle. Il contourne la petite file d’attente et s’adresse à l’employé des douanes :

- Non Monsieur, je n’ai pas besoin de vos services, nous allons nous débrouiller.

 

Après vingt minutes d’attente, c’est notre tour ! Je tends les documents, le douanier ferme la vitre glace du guichet sans explication.

Je ne m’y ferai jamais ! Après réflexion, le refus des services du « facilitant » en est peut-être la raison.

Dans le quart d’heure qui suit, la vitre reste fermée. Nous restons calmes en extérieur, et…. déjà bien gavés en intérieur ! Un homme arrive alors de nul part avec tenue de circonstances avec les barrettes… On vous le fait en court :

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- Faites moi voir vos documents...Vous n’avez pas fait le nécessaire avec le passavant ; il fallait le faire valider dans les cinq jours à Dakar.

- Non Monsieur, le carnet de passage en douane est suffisant !

- Ne m’apprenez pas mon métier, il faut faire valider le passavant à Dakar.

On rêve, pince-moi Dedette  !

- Je suis désolé, mais le CPD (carnet de passage en douane) doit suffire, on ne peut retourner à Dakar

– Je ne vous ai jamais dit qu’il fallait retourner à Dakar

– C’est pourtant ce que nous avions compris !

- Non monsieur dame, vous vous trompez !

Après un petit quart d’heure de palabre, l’homme se rend dans un bureau voir, à priori un supérieur et revient avec les signatures et le tampons apposés sur le CPD.

On tournait un film ?  sont les caméras ???

Ensuite, pour la police, la douane des passeports, tout se passe plutôt normalement avec, incroyable, un jeune douanier sympa souriant qui travaille rapidement !!!

 Un peu de change, ça y est, on est en Gambie. La zone proche de la douane est jonchée de carcasses de voitures et on devine rapidement un pays pauvre. 

Après une une dizaine de kms, lors d’un arrêt police , on nous demande nos papiers.

- La date indiquée sur le CPD a été falsifiée !

– Non Monsieur, le douanier s’est trompé, il avait mis le 25 au lieu du 26. Vous pouvez voir la confirmation ici.

- Oui mais le chiffre est falsifié !

- ……

Quelques instants de silence plus tard :

- Faites-moi voir ce que vous avez dans votre top case.

Tout est ouvert, y compris la petite trousse à pharmacie.

Et m… pourquoi on l’a laissé bien évidence ? J’avais lu quelque part qu’ils sont capables de demander les documents liées aux produits pharmaceutiques. Tu vas voir qu’il va nous emmerder avec ça ! Mes doutes sont vite levés.

- Vous avez les prescriptions ?

- Ben non

– Sans prescription, c’est considéré comme de la  drogue !

Nous voilà bien. L’échange s’éternise sur, je ne le savais pas, vous auriez du savoir etc.

Ce sympathique policier (…) sort alors son carnet à souches. Mets-la ton amende qu’on puisse décoller !

L’échange reprend alors avec un

– Vous allez rester dormir ici !

Quelle attitude adopter, je lui rentre dans le lard, j’attends le PV qui n’arrive pas ou je lui dit que je vais téléphoner à l’ambassade.

Je prends la troisième solution… qui était la bonne !

-- Madame, rangez bien ces médicaments dans votre sac pour ne pas qu’ils soient à la vue de tout le monde, faites attention ! Il nous rend les papiers, fin de l’histoire. On ne lui dira pas merci !

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Vingt kms plus loin, avec deux contrôles de police, nous voilà au guichet du ferry Barra Banjul typique il paraît.

Là encore, la réputation n’est pas usurpée. Un employé de la compagnie nous fait passer devant la file d’attente pour prendre les tickets. Après, on sera étonné de la rancœur de certains autochtones envers les blancs… Il est quinze heures, il n’y a plus qu’à attendre le bateau... qui mets deux heures avant d’arriver. Nous sommes garés au début des véhicules peu nombreux. On nous aborde sans arrêt c’est sympathique, enrichissant, fatiguant !

Le ferry est enfin a quai, des centaines de passagers piétons débarquent et une bonne vingtaine de véhicules. Enfin c’est notre tour, les grilles s’ouvrent pour découvrir que des véhicules sont déjà en attente de l’autre coté. Il n’y aura pas de place pour tout le monde !

Une ambulance sirène hurlante fait la queue derrière nous. Lorsque nous entrons enfin sur le bateau, seulement deux véhicules pourront entrer derrière nous ! A un poil près, on était bon pour patienter deux à trois heures de plus.  

Dans le  ferry, la moitié des passagers passent à coté du sauvage en faisant bien frotter leurs sacs contre la peinture, formidable !

Entre les chèvres, les véhicules, les passagers divers et variés, les vendeurs de toutes sortes, l’ambiance est unique. Nous conversons avec un Gambien trilingue qui connaît bien la culture Française, l’échange est chaleureux.

Nous voilà enfin sur Banjul, 22kms et on pose nos valises :-)) Du moins, c’était le programme : nous mettons une heure trente avec les embouteillages pour arriver dans le quartier de l’hôtel qui est… aux abonnés absents. Plusieurs demandes dans cet endroit aux rues chaotiques et quelquefois ensablées ne donnent aucun résultat. Il est sept heures passées, la nuit est en train de tomber, et…. nous tombons sur un homme transportant de l’eau qui parle Français.

 

- Je suis Algérien en Gambie depuis deux ans, je sais ce que c’est que d’être étranger dans un pays que l’on ne connaît pas. Je vais vous aider.

Voilà qui fait chaud au coeur ! Grace à notre guide devenu passager, une petite heure plus tard, après des kms dans la poussière des chantiers, l’homme providentiel nous trouve une chambre confortable dans un hotel avec parking privé wifi !

Il est huit heures trente, il fait nuit, on s’installe devant quelques cacahuètes et une bière fraîche achetée à l’hôtel après avoir remercié chaleureusement notre homme !

On lui paie le taxi et complétons pour ce service qui nous a fait immensément plaisir. Encore une journée à mettre dans les annales mais comme dit le dicton :

 

Point trop n’en faut !!!

27 Février 2023

La Casamance !

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Environ cent cinquante kms aujourd’hui pour rejoindre la ville de Ziguinchor chef lieu de la région historique de la Casamance.

Il nous faut d’abord sortir de cette zone très dense de la Gambie et on se doute que le ventilo du sauvage va tourner plus que de mesure. Les prévisions sont quelques fois assez faciles, on met une bonne heure et demi pour faire quinze kms, que du bonheur !!!

 

Vous me direz, :  faire le choix de ce ferry en passant la frontière à Karang, et réserver une chambre en pleine zone urbaine, c’était chercher un peu les emmerdes… Ce n’est pas faux, mais j’avais lu que ce Ferry était typique et ne pas connaître l’endroit gênait un petit coin de mon mental.

- Tu t’es dégonflé Guyno sur cette histoire !

-  Ok ok, on y va, qui vivra verra...

Et puis, les embouteillages Africains n’ont rien à voir avec ceux que nous connaissons en Europe. Ici, c’est un mélange extraordinaire, coloré, des traversées de marchés incroyables, pour faire simple, on ronchonne mais l’expérience est unique et enrichissante.

Comme je dis souvent à Dedette pendant les moments un peu compliqués :

-  Je ne voudrais pas être ailleurs !

Quand la voie se dégage, on respire… dans tous les sens du terme !

Le passage à la frontière se passe…. normalement !!! Pas une question tordue, juste les tampons et signatures apposés aux bons endroits que ce soit du coté Gambie ou Sénégal ! Une petite demi-heure, l’affaire est faite !

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Il n’y a plus qu’à se trouver un lieu de pique-nique avant de rejoindre notre ville étape. Un manguier magnifique auprès d’une maison abandonnée fait formidablement l’affaire. En quelques minutes, c’est un, deux, trois, six enfants qui viennent nous rendre visite, puis deux adultes. Les maisons sont bien habitées contrairement à nos premières impressions !

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- Bonjour, est-il possible de manger ici, cela ne vous dérange pas ?

- Non pas de problème, mettez votre moto un peu plus à gauche sur la piste pour ne pas gêner le passage.

 

Lorsque nous prenons notre café, l’homme le plus âgé sort de sa maison :

- Voulez-vous déjeuner avec nous ?

- C’est dommage, nous venons de terminer, cela aurait été avec plaisir !

L’intérieur de la maison est d’une sobriété totalement inconnue en Occident mais classique sur toute une partie de l’Afrique !

Avant notre départ, l’homme vient nous rendre visite et nous sommes heureux de partager sur nos vies tellement différentes…

Un partage de nos téléphones et une accolade chaleureuse finit cette rencontre qui sera sans aucun doute, unique !

 

Comme vous pouvez le voir sur les photos, le réseau routier passe du bitume flambant neuf à des trous dans la chaussée et, de temps à autre, pas de bitume du tout, avec une constante, une épaisse fumée sortant des échappements de nombreux véhicules.

En France , on met à la casse des diesels en très bon état, dans de nombreux pays dans le monde, le sujet n’est pas de jeter la voiture pour en acquérir une nouvelle mais d’acheter une… première automobile !

Être né quelque part !!!

 

L’auberge du soir à Ziguinchor, est tenu par un ancien side-cariste Pascal. Nous trouvons le gîte Keur Touty sans problème et conversons dans un premier temps avec son épouse. Elle nous apprend que pendant la période l’hivernage ( la saison des pluies), les rues ne sont pas accessibles aux véhicules rendant les conditions de vie difficiles. Ces abondantes précipitations donnent une nature verdoyante, puissante permettant la production de fruits et légumes en abondance et l’élevage de bovins. Ici, on retrouve des vaches dans les prés !

La Casamance a un connu un conflit majeur pour son indépendance depuis les années 80  très présent dans la mémoire des autochtones.. 

 

Peu avant notre départ pour un restaurant conseillé par notre hôte, nous rencontrons Pascal passionné moto et side-car et très heureux que le sauvage ait posé ses roues au Keur Touty, nom de leur établissement.

 

Le conseil sur le restaurant était bien avisé, le filet de bœuf est… à tomber par terre !!!

 

Demain, nous nous posons une journée dans cette endroit charmant avec vue sur le fleuve Casamance…

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28 Février 2023

En immersion !

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Ziguinchor, la ville de la Casamance ! Construite proche du fleuve du même nom, on décide d’une ballade en longeant le cours d’eau et commençons par le marché aux poissons. Celui-ci est très proche de notre hébergement et nous arrivons vite aux premières pirogues.

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Un endroit du port paraît privé et nous hésitons à y entrer. Un Sénégalais vient à notre rencontre :

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- Nous avons le droit de rentrer ici ?

- Oui, bien sûr, je vais vous accompagner.

- Non, ce ne sera pas nécessaire, on peut se débrouiller seul !

– Je comprends mais je peux marcher un peu avec vous ?

-  Si cela te fait plaisir, pourquoi pas, mais ne vient pas nous demander quoi que ce soit !

-  Non Monsieur, je ne demande rien, je suis marin et c’est mon jour de repos

– Tu es marin ici ?

- Oui, nous partons deux jours et rentrons au port.

- Vous êtes combien sur les pirogues ?

-  Entre six et douze fonction de la taille du bateau.

– Comment faites -vous pour dormir ?

-  On se couche à même les planches ou l’on dort assis fonction de la place., ce n'est pas toujours très confortable ...

 - Et pour les commodités ?

- C’est sur l’avant du bateau, la proue est aménagée afin que l’on puisse s’y installer et être en « intimité ».

 

Cet homme de 29 ans aux vêtements très sales, par sa simplicité, son apparente gentillesse finit par me charmer. Je suis peut-être un peu lourd en lui demandant plusieurs fois ce qu’il va nous demander si nous continuons la visite commencée par cette conversation !

La réponse est invariable :

 

- Rien Monsieur, vous donnerez ce que vous voudrez ou ne donnerez rien, c’est vous qui choisirez. Je suis heureux de discuter avec vous !

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Il y a forcément un os quelque part, sa gentillesse apparemment gratuite, la visite qui s’avère avec le temps, complète ; nous pouvons prendre photos et films (avec respect) sans interdiction. Nous passons du port à l’atelier de réparation moteur, celui de la construction des pirogues, l’endroit ou l’on fume le poisson, ou on le sèche. Nous faisons la pause dans un bar restaurant 100 % Africain ou il nous offre le café au lait. L’établissement minuscule comme c’est souvent le cas dans ces endroits là est tenu par sa maman.

 

- Dis Abdoul(c’est son prénom), tu pourrais nous trouver quelqu’un pour nous emmener en pirogue sur la Casamance

– Bien sûr, je connais du monde sur le port , nous allons aller demander.

Il trouve rapidement l’homme de la situation bien habillé avec qui la négociation a été, comme bien souvent, indispensable, sans comme d’habitude être sûr que la juste mesure ait été respectée…

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- C’est 50000 CFA (soit 75€)

- C’est trop élevé, nous ne ferons pas affaire, merci de votre proposition !

– Mais Monsieur, on peut discuter, je vous en propose 45000 !

– 20000 me conviendrait !

– On s’arrête à 30000…

– 25000, on se tape dans la main.

– On y va comme ça !

 

Nous avons rendez-vous à 13h pour deux heures de navigation et un passage à coté de l’île aux oiseaux. Je propose à Abdul de lui faire voir le Sauvage situé non loin du port. En allant vers le gîte, je me dis que ce n’est peut-être pas une bonne idée pour le side garé en extérieur et que les propriétaires verront peut-être d’un mauvais coté cette visite un peu ‘forcée’. Je me suis engagé, on verra sur place !

 

Comme on s’en doutait, la propriétaire voit d’un œil réprobateur cette visite imprévue. Avant notre départ, elle me demande de venir échanger avec elle

 

– Je n’aurais pas fait entrer cet homme sans votre présence !

- Pour être sincère, je m’en suis douté en cours de route.

- Faites attention avec ces gens là, cette nuit, nous rentrerons la moto dans le garage.

- D’accord, désolé pour cette démarche un peu mal venue !

- Non ne t’inquiète pas !

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Nous retournons déjeuner chez la maman d’Abdoul chez qui je ne décèle toujours pas de malhonnêteté cachée ! Abdul n’a pas de portable, il nous dit l’avoir perdu dans l’eau il y a quelques semaines et n’avoir pas assez d’argent pour en acheter un autre. Le plat unique du repas est un poissons grillé avec du riz préparé avec une excellente sauce. Abdul à quasi tout mangé du poisson y compris la tête. Nous payons cinq € pour trois personnes en comptant deux sachets plastiques d’eau fraîche conditionné en 250 ml. On en voit malheureusement partout. Quelque part, on n’est pas beaucoup plus fin avec nos bouteilles plastiques…

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Vers treize heures, nous sommes au rendez-vous pour prendre une grande pirogue pirogue de pêche juste pour nous deux ! Abdul a l’air aux ordres de Boubakar avec qui on a négocié le tarif. Le rapport de domination de l’un sur l’autre transpire et m’agace. Notre guide improvisé emmène le moteur sur l’épaule, l’installe seul, et dirige la pirogue pendant la ballade sur l’eau. Boubakar, téléphone, nous parle un peu mais en apparence ignore Abdul. Des cultures différentes, mais des problèmes similaires ! Les trois quart des humains dominent sans vergogne fonction de leur position sociale des individus soit disant inférieurs…

J’aime à répéter de temps en temps la citation de Mike Horn le top aventurier contemporain :

 

- Quel que soit ce que tu as fais ou obtenu dans la vie, le plus loin le plus vite, les records, n’oublie jamais une chose :

Rester simple. !

 Bien des humains devraient s’inspirer de cette phrase…

 

Le petit tour sur le fleuve Casamance est enchanteur, la pirogue de pêche n’est, on le saura après, à priori jamais utilisé pour les touristes ! On imagine sans peine les conditions de vie des pêcheurs partant pour plusieurs jours sur ces ‘grosses barques’. En passant auprès de l’île aux oiseaux de nombreux pélicans s’envolent nous offrant pendant quelques minutes un ballet somptueux qui me rappelle une citation d’Einstein :

- Il n'y a que deux façons de vivre sa vie : l'une en faisant comme si rien n'était un miracle, l'autre en faisant comme si tout était un miracle !

 Le spectacle de la nature reste un mystère avec un chef d’orchestre invisible…

 

Nous ne sommes pas dans les endroits les plus larges de la Casamance mais déjà le fleuve nous paraît énorme. En longeant les berges on découvre une végétation dense ou différents oiseaux ont élu domicile. Des habitations faites de branchages et de plastique en guise de toit nous interroge sur les conditions de vie… De retour sur la terre ferme, on paie Boubakar et donnons une bon pourboire à Abdul avec qui nous avons passé une partie de la journée. Ce dernier a tenu ses promesses, il nous a accompagné avec une bienveillance désintéressée sans jamais rien nous demander ; juste heureux de partager sa journée avec des étrangers.

L’accolade d’adieu malgré les vêtements crasseux était largement justifiée !!!

 

Après ce bel épisode, nous allons prendre une bière bien fraîche dans un bar de la ville. Il fait quarante à l’ombre et les 66 cl passent sans problème :-)) Nous comprenons maintenant les marches trop hautes pour entrer dans de nombreux établissements. Lors de la saison des pluies, celles-ci empêchent l’eau d’entrer dans les habitations.

Nous rencontrons Pascal, propriétaire de Keur Touty, notre gîte,  dans la rue. Il parle avec un ami Sénégalais électricien. Un accident de moto cross il y a longtemps,  l’a cloué sur un fauteuil roulant et comble de malchance un autre problème de santé il y a quatre  ans n’a pas amélioré la situation. Il envisage toujours de reprendre le side-car l'une des passions de sa vie. Malgré  les difficultés, il est convivial, souriant. On soupçonne sans difficulté chez cet homme une force de caractère hors du commun…

Il passe quelques mois par an en France, notre porte lui est grande ouverte !

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En partant ce matin, nous ne savions pas vraiment comment la journée allait s’organiser, la magie a opéré pour en faire une tranche de vie exceptionnelle. On souhaite vivement que la vie d’Abdul lui apporte le bonheur qu’il mérite

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