top of page

11 Mars 2023

Confidences…

​

Quelque temps que ça me trottait dans la tête, je me suis dit qu’aujourd’hui était le bon moment ! Souvenez-vous à Dakhla au Sahara Occidental, mon moral dans les chaussettes avec le roulement HS, et son changement sur le trottoir. Lors de l’échange, on n’avait pas trouvé de différence fondamentale entre l’état de ‘l’ancien’ et du nouveau. Le système de transmission du Sauvage étant plutôt original et quasi unique, déjà modifié par notre ami Joe suite à une première panne, mon diagnostic s’était tout de suite tourné sur celui-ci. Il se trouve que la soit-disant casse n’en était pas une, mais simplement une résonance particulière dans le casque entre deux et trois mille tours sur les rapports longs !!! Plusieurs milliers de kms au guidon m’ont permis maintenant de cibler parfaitement ces bruits mécaniques juste normaux. Joe a été rappelé depuis pour lui confirmer que son travail n’était pas en cause malgré ce que l’on avait pu croire !

 

- Ça me surprenait que ce roulement ai bougé, m’avait-il répondu au téléphone.

 

Exprimé différemment, comment stresser sans raison en étant parti sur une mauvaise idée. Il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompe pas !!!

En fait c’est plutôt une bonne nouvelle, à voir dans le temps mais le système à l’air de bien fonctionner :-))

​

Le retour sur Nouadhibou est un replay de 480 kms, avec cette fois-ci un bon vent contre et du sable à voler sur la route. Sur cette étape, peu ou pas d’endroit pour s’arrêter pour la pause café. Lors de l’une d’entre elles, Dedette me dit :

- Tu as vu l’épine sur le pneu

– Ah oui, je dois pouvoir l’enlever.

Je m’exécute : Pschitt !!!

Bon, nous voilà crevé. La bombe anti crevaison fait super bien le job et nous pouvons repartir sans problème.

​

L’impression ressentie lors de notre arrivée sur Nouadhibou le 14 Février est totalement différente aujourd’hui. Nous sommes samedi, pas de marché le long de l’artère principale, de sensations de cohue humaine permanente, de grandes flaques d’eau, d’odeurs nauséabondes, moins de voitures à l’agonie, de charrettes, de circulation, vous m’aurez compris, deux entrées, deux histoires n’ayant rien à voir…. Si nous n’étions passés qu’une seule fois dans cette grande agglomération, notre narratif n’aurait pas été du tout le même. D’où parfois la difficulté à se comprendre dans nos manières de raconter. Ton voyage ne sera jamais le même que celui du voisin, c’est ce qui fait le charme de l’aventure. Ce qui ajoute de l’intérêt et de la connaissance au partage de nos découvertes et de nos sensations.

​

Demain au Sahara Occidental, nous allons avancer l’horloge d’une heure !

12 Mars 2023

Après une petite heure de route, nous arrivons à la frontière Mauritanienne. Un homme nous propose ces services.

- Merci Monsieur, on va se débrouiller ; à notre dernier passage, malgré une soi disant aide, on nous a vendu un visa à passage unique au lieu d’une double entrée, d’où un deuxième paiement à notre retour dans votre pays.

- Mais ce n’est pas normal, qui est cet homme ?

- On ne peut pas vous dire, nous n’avons pas son nom.

– Vous avez sa photo ?

- Oui, la voilà !

- On le connaît, on va le retrouver et il va vous rembourser !

 

Après cette échange nous laissant perplexe, nous laissons cet homme et allons présenter nos passeports pour les précieux tampons. Quelques minutes plus tard, un policier des douanes nous indique que notre passeur du 14 Février a été retrouvé et est convoqué dans le bureau du responsable du poste !!!

J’explique alors notre demande de visa en double entrée (comme lu sur le net) transformée en entrée unique d’où une dépense supplémentaire de 110€. On me répond alors

– Non Monsieur, cela n’est pas possible cette procédure n’existe pas…

- Alors notre ‘passeur’ ici présent ne nous a rien volé !

L’entretien s’arrête quelques minutes plus tard avec un facilitateur ‘blanchi’. Ensuite un policier vient vers nous en nous vantant l’honnêteté des douanes Mauritaniennes et que rien ne peut nous être volé en passant par les officiels !

Dis autrement, ne prenez pas les services d’un « indépendant » !

Il est vrai que dans ce pays, malgré les nombreux contrôles de police sur la route, jamais on a ressenti une pression si petite soit-elle pour donner du bakchich !

Voilà pour le coté Mauritanie, le coté Maroc nous attend. :

- Bonjour Monsieur, avez vous un drone ?

- Non Monsieur, on a déjà donné !!!

Entre les douanes, la police, le passage aux rayon x, on y passe une heure un quart. Nous sommes heureux de reprendre une route sans frontière jusqu’à Tanger.

La remontée du Sahara Occidental sera un copier coller de la descente sur cette route traversant le désert non loin de la mer. Le bitume est de bien meilleur qualité qu’en Mauritanie, qui s’en plaindra ?

Lors de l’arrêt pique-nique, je retends ma chaîne primaire qui faisait un bruit au démarrage. Il suffit que je vous mette en compte-rendu que tout va bien pour que quelque chose me mette un doute !

Pendant la pause ,  un Sénégalais s’arrête pour simplement discuter avec nous. L’homme de 38 ans est dans les affaires, a deux femmes au Maroc et au Sénégal, en voudrait bien une autre en Mauritanie.

- Ce n’est pas de l’adultère, je suis marié !

On a bien aimé sa définition de la mort : l’âme hors !!!

​

En fin d’après-midi, nous arrivons une nouvelle fois sur Dakhla et malgré l’adresse de Booking, cherchons un bon moment notre hôtel avec cerise sur le gâteau une transmission bien bruyante. A chaque démarrage, je pense à mon texte de la veille :

« à voir dans le temps, le système a l ‘air de bien fonctionner » 

Il y a des fois, on ferait mieux de la fermer :-((

Au resto, en soirée la pizza fruits de mer a des crevettes d’un rose chimique à souhait avec goût de rien. Le plat mixte de Dedette n’est pas mieux. On ne peut pas toujours gagner.

​

Demain, il est fort probable que le Sauvage me prenne un peu de temps...

13 Mars 2023

Ciel découvert :-)

​

Désolé pour la gente féminine dans la majorité, ou les hommes que la mécanique laisse indifférent mais la forme du troisième compère a toute son importance pour mener à bien nos rêves d’aventures !

Après un petit déjeuner copieux, me voilà devant l’hôtel annoncé avec parking privé qui en fait est dans l’espace public. Cela arrive souvent mais depuis nos nombreux voyages, une seule fois en Afrique du Sud, le side a été visité la nuit. Le vrai vol que nous avons eu à subir était à Windhoek en Namibie devant l’ambassade de France, de jour !!!

 

Cette transmission pour le moins bruyante m’a fait cogiter au petit matin et j’ai ciblé la problématique sur le pignon de sortie de boite.

Il n’a pas été changé lors de l’attelage du side-car et il se pourrait bien qu’il soit fatigué ! Je démonte le nécessaire pour avoir un accès visuel et effectivement les dents, pas complètement rincées, sont entamées d’où un jeu de chaîne dans les démarrages et un bruit très désagréable lorsque le graissage est à refaire. La crainte d’un démontage plus conséquent s’efface et un graissage copieux et fréquent devrait permettre de continuer notre route. On verra tout à l’heure en partant.

Mon intuition était la bonne, voilà la moto silencieuse ! Probablement, ce pignon est un peu usé depuis un bout de temps, à intégrer pour notre prochain voyage 2024 ;-)) Neuf en partant avec un de rechange au cas ou ; ça ne prend pas de place et c’est bon marché ! Inutile de vous préciser qu’on va être attentif à la lubrification...

​

Nous sommes très heureux de pouvoir décoller vers 10h30, Boujdour sera notre ville étape à 350 kms. Le vent est encore puissant et contraire à notre progression ; un petit sept litres au cent se transforme aisément de huit à neuf litres. Le side-car n’est pas un modèle d’aérodynamisme !

En plein désert, en dehors des petits animaux invisibles en circulant, les seules traces vivantes en dehors des humains sont les dromadaires ou… les dromadaires ! Très régulièrement, les antennes de transmission sont installées. Peu d’endroit dans le monde ou la couverture n’est pas effectuée. Même dans la steppe en Mongolie, on arrivait à trouver du réseau assez facilement. Souviens-toi Charles ;-))

Quand la route s’éloigne un peu de la côte, on a vite fait de prendre dix degrés de plus. Dans un resto de station Sahara Petrom au déjeuner, nous dégustons une tajine d'agneau succulente, pas chère, vite servie, avec le sourire, juste l’inverse du dîner d’hier soir.

Le menu de la vie en mode aventure est varié à l’infini et quelque part, c’est notre quête ! Aller voir de l’autre coté de la colline…

 

Mon pneu arrière arrive gentiment aux repères d’usure, si c’est possible j’aimerais  le changer avec l’avant à l’hébergement  ce soir. L’idéal étant de trouver sur place un autre cric de voiture. Lever les deux roues au Kenya pour les mêmes raisons m’avait valu l’affalement de l’envol sur le disque avant et le garde-boue !!! A ne pas renouveler.

La ville de Boudjour est assez classe, le prix de l’hôtel en rapport ! La dame de la réception me parle d’un garage de l’autre coté de l’établissement. Nous comprenons qu’il sera en extérieur… Après notre installation, en descendant pour retrouver le sauvage et effectuer le changement des roues, je tombe sur deux hommes dans l’escalier de l’hôtel déménageant un meuble.

 

- Bonjour Messieurs, auriez-vous un cric voiture à me prêter pour une intervention sur la moto ?

- Mais bien sûr, on peut même vous en prêter deux, et vous allez entrer votre moto au garage de l’hôtel.

- Ah super, merci beaucoup.

 

L’endroit est petit mais suffisant, plat pour éviter une catastrophe. On n’aurait pas rêvé mieux ! L’opération se passe dans le confort à l’abri du soleil et du vent qui ne s’est pas calmé. Elle est pas belle la vie !

 

 Tan-Tan, chef lieu de la province du même nom au Maroc est notre  ville étape de demain. A partir de là, il nous faudra planifier notre traversée d'un des plus beaux pays d'Afrique :-)) 

14 Mars 2023

Eole en pleine forme !

 

Cinq cent kms à faire aujourd’hui avec une prévision de fort vent de face, on a choisi un petit déjeuner à huit heures pour partir en début de matinée. L'employé de l'établissement, en raison d’une panne de réveil aura une demi-heure de retard. Ça me saoule un peu pour commencer la journée !  Vous allez me dire que ce n’est pas très grave, que l’on prendra bien le temps de mourir, ce n’est pas faux.

Mais tout de même les rendez-vous à l’heure c’est tellement agréable. Avec Jean-Luc un ami de toujours, mille fois on s’est planifié une rencontre, mille fois, on était tous les deux à l’heure , quel confort !!!

Le petit déjeuner finit par arriver et très bien préparé ; il manquerait plus qu’il soit mauvais :-))

Vers neuf heures, tout est ok, contrairement aux jours précédents, je ferme les capotes en raison du seize degrés et du vent à écorner les taureaux ! La fermeture éclair avant droite casse sans prévenir, impossible de réparer. Sur l’envol ,dix ans sans une casse, cinq mois en voilà une en vrac. C’est vrai, j’oubliais, le développement durable, ce n’est pas faire des choses qui durent mais plutôt qui ne durent pas pour que les entreprises se développent durablement !!!

Bon Dedette, deux solutions, ouvrir la capote ou l’ouvrir…

Ce voyage nous sera aussi instructif pour la conception de la capote. Nous aurons pas mal de modifications à faire en rentrant.

A propos du Sauvage, les polices des pays traversés nous ont demandé quelquefois s’il y avait un moteur dans le side, voir un poste de conduite. Non Messieurs, il n’y a qu’un poste de conduite, et puis le moteur de l’Hayabusa réussit sans problème à emmener l’ensemble...

 

C’est la dernière journée avec gros kilométrage cent pour cent désert. On sera très bientôt heureux de retrouver des routes avec des paysages un peu plus changeants. Le long de la mer, des maisons de pêcheurs sont installées pour certaines d’entre elles quasiment sur la plage. Si les propriétaires de ces lieux connaissaient le prix des résidence Françaises avec vue sur l’océan, ils n’en croiraient pas leur oreilles. Les différences de niveau de vie des pays traversés obligent à ne pas donner les vrais tarifs de nos possessions. Quand quelqu’un demande le prix du side-car, nous répondons, le prix d’une voiture berline milieu de gamme. Le salaire minimum au Maroc est de 250€, nul besoin d’en étaler… En Gambie, c'est 73€ !

Fin de matinée nous traversons  Laayoune,  ville la plus importante du Sahara occidental. La voie principale fait bel effet et la police est présente à tous les carrefours. Sur l’une des photos intégrés hier soir sur collection d’horizons, j’ai mis : je ne sais pas ou c’est ! Sarah une amie me faire suivre en soirée un message WhatsApp :

- Moi, je sais ou c’est, Place de Mechouar à Laâyoune construite en 1985 à l’occasion de la visite d’Hassan II

Chapeau bas, notre amie, la prochaine fois, on t’emmène ;-))

 

Vers 17h, on trouve sans problème notre hébergement Sable d’or en bordure de l’artère principale à Tan Tan. Je m'adresse au cuisinier du restaurant de l'hôtel :

​

- Monsieur, connaîtriez-vous une personne dans cette ville capable de me réparer cette fermeture-éclair ?

- Oui, bien sûr, emmenez-moi

– On ne mets pas les casques ?

-  Non pas de souci !

 

Deux petits kilomètres plus loin, nous voilà chez un sellier, qui prend la capote sans rdv, change la fermeture en un quart d’heure et me fait payer 30 Dirham fermeture comprise, soit 2,70 € !!! Mes derniers contacts avec deux selliers Choletais pour la capote justement ont eu les mêmes réponses : pas de rendez-vous avant trois mois. Je ne m’édenterai pas sur la disponibilité de multiples services dans notre pays moderne soit disant avancé… Depuis que les grands groupes ont pris une part importante de marchés dans de nombreux domaines (…) avec comme unique but la rentabilité, on arrivé à des sociétés qui perdent la qualité des services en de nombreuses branches de l'économie… Je m’égare !

Le retour à l’hôtel les cheveux aux vents avec une fermeture flambant neuve est un vrai régal, J'en reprendrai bien une louche de temps en temps !

​

Demain avant d'entrer dans les terres, nous devons rejoindre Agadir  avec un 'petit' 350 kms.

​

En roulant aujourd'hui  la chanson l'ombre et la lumière de Grand corps malade et Calogero m'est pas dans le mental, je vous mets les paroles, on adore ! Pour l'anecdote, elle est sur la fin du film "Retour aux sources" (dispo sur collection d'horizons), notre superbe sortie Américaine avec les copains, à voir ou à revoir :-)))

​

Eté 1868, quelque part dans l' Grand Ouest
Il a sauté sur son ch'val pour disparaître en un geste
La porte du saloon claque encore ; dehors, le vent fouette la poussière
Lui, il galope vers son sort sans jamais r'garder derrière
Est-ce qu'il cherche ou est-ce qu'il fuit? Est-il sûr ou incertain?
Est-ce qu'il tente de rattraper ou d'échapper à son destin?
A quoi ressemble son avenir? Une évidence ou un mystère?
Il se fabrique un empire, il est fait d'ombre ou de lumière

De l'ombre ou de la lumière
Lequel des deux nous éclairent?
Je marche vers le soleil
Dans les couleurs de l'hiver
De l'ombre ou de la lumière
Depuis le temps que j'espère
Retrouver dans un sourire
Toutes les lois de l'univers

C'est l'hiver en 2008, quelque part à Paris
J'ai démarré la voiture pour échapper à ce temps pourri
La porte du café tremble encore ; dehors, la pluie fouette le bitume
A chacun sa ruée vers l'or, j'accélère à travers la brume
Puisque mon temps est limité, mes choix doivent être à la hauteur
C'est une course contre la montre ou une course contre la peur
C'est toujours la même chevauchée, on vise la lueur droit devant
Même si cette quête est insensée, je cours pour me sentir vivant...

De l'ombre ou de la lumière
Lequel des deux nous éclairent?
On marche vers le soleil
Dans les couleurs de l'hiver
De l'ombre ou de la lumière
Depuis le temps que j'espère
Retrouver dans un sourire
Toutes les lois de l'univers

On court à travers les siècles, mais c'est toujours la même chevauchée
As-tu peur que la route s'achève?
Mais cette course est insensée
As-tu mis un nom sur toutes les lèvres... les lèvres...

De l'ombre ou de la lumière
Des astres qui nous éclairent
On marche vers le soleil
Dans les couleurs de l'hiver
De l'ombre ou de la lumière
Depuis le temps qu'on espère
Retrouver dans un sourire
Toutes les lois de l'univers

Retrouver dans un sourire
Toutes les lois de l'univers

​

15 Mars 2023

Après une matinée sur le parcours de l’aller, c’est avec plaisir que nous quittons dans l’après-midi les routes côtières pour entrer un peu plus dans le centre du pays.

Visité en 1997 et en 2008, le Maroc s’est modernisé  et les artères principales des villes traversées aujourd’hui sont plutôt bien aménagées, bien loin de la majorité des pays Africains. Des quartiers de banlieue en cours de finition font tout de même un peu dans l’entassement que l’on a connu en France dans les années soixante.

Grand comme une fois et demi la France, le Maroc compte 37 millions d’habitants. Ce pays à la monarchie constitutionnelle, est un mélange d’influence Berbère, Arabes et Européennes.

Nous sommes heureux de retrouver un profil de paysage vallonné et les teintes rouges caractéristiques. A la pause déjeuner, nous échangeons avec des camping caristes ayant cassé il y a douze jours leur carter moteur en passant dans une rue inondée ou un bouche dégoût avait disparu. On imagine en deux roues ! Ils doivent récupérer leur véhicule ce soir !

Le temps est radieux voir un peu chaud mais rien à voir avec les températures connues précédemment. Le Sauvage ne fait pas de caprice au démarrage :-)

​

Taroudant ville de la plaine de Souss célèbre pour ces huit kms de remparts est notre étape du jour ! Ayant un peu de difficulté à se rendre à l’adresse exacte de l’hôtel, un Marocain nous trouve (…) et nous emmène avec entrain au bon endroit. Dans les rues traversées, je me rends compte à un moment qu’un enfant s’est accroché au porte bagage et à la roue de secours, nous voilà avec un passager en plus. Mon freinage un peu raide et mon regard réprobateur a fait descendre « l’intrus » !

L’entrée dans le parking privé deux roues est un peu rock and roll mais l’aide arrive de bon cœur avec une planche remplaçant avantageusement des marches ! On y rencontre Thomas et Clara frère et sœur en voyage moto dans le pays.

​

Une visite à pied nous fait découvrir une ville vivante avec une circulation ou la vigilance doit être de mise  Les vélos y sont nombreux, probablement en raison de l’absence de relief. Les remparts sont superbes avec des espaces publics bien entretenus incitant à la flânerie.

​

Vers 19h30, on retrouve nos jeunes motards pour une soirée en commun. Un employé de l’hôtel nous emmène sur la place centrale en nous conseillant un restaurant. Nous passons un excellent moment de partage avec Thomas et Clara, sportifs, aventuriers avec des idées bien souvent en phase avec les nôtres. On va dire que les conditions étaient réunies pour un échange chaleureux !

​

16 Mars 2023

Vers neuf heures, Thomas et Clara ne sont pas réveillés, nous ne pouvons leur dire au revoir en leur souhaitant bon voyage.

Hier soir, nous avons juste zappé de les prendre en photo pour le souvenir ! On leur laisse un petit mot sympa sur le réservoir. Aux alentours de la trentaine, l’avenir leur ouvre grand les bras pour de nombreuses aventures.

 

Le Tizi n test, l’un des plus cols du haut Atlas avec ses 2100 m est la curiosité de la journée. La fraîcheur du matin est vite remplacée par une chaleur bien loin des températures de notre pays natal ! Contrairement à la règle des un degré de baisse tous les cent mètres d’altitude, l’ascension voit une diminution de la température assez mesurée.

La circulation est assez faible. Nous rencontrons tout de même quelques groupes de motards probablement en voyage organisé (GS BMW, Mono Yamaha).

La route du Tizi n'Test est une des plus belles routes de montagne du Maroc. Pendant la montée, quelques échoppes pour vendre le thé et des souvenirs du pays, des restaurants dont certains ont arrêtés l’activité.

Mais comment font ces commerçants pour gagner leur vie ?

Au sommet du col, nous sommes les deux seuls clients, pour le déjeuner dans la descente, on s’arrête dans un endroit ou la vue est somptueuse, encore une fois, une seule table occupée, la notre !. Deux omelettes copieuses avec des tomates, deux thés, 5,50€ pour tous les deux !

Lors de notre départ, on nous souhaite un bon voyage  avec le sourire  ! Eux qui ne peuvent pas aller rejoindre la ligne d’horizon, voir de l’autre coté de la colline ! Être né quelque part… Sans tomber dans hypersensibilité, je finirai de temps à autre par culpabiliser de raconter nos différents voyages au long cours. Trouver la juste mesure entre le partage et l’étalage n’est pas toujours aisé dans les pays pauvres

Pour notre remontée du Maroc, nous ciblons plutôt la nature que les grandes agglomérations. Les commerçants en campagne y sont beaucoup moins pressants et en conséquence bien plus agréables. Une partie de cette planète connaît une urbanisation exponentielle avec des politiques orientées uniquement en ce sens, ;  à mon humble avis bien loin des critères universels de bonheur des humains…

​

Le long de la route, nous voyons beaucoup de cairns, petits monticules de pierres érigées initialement comme repères pour les randonneurs ou voyageurs. Aujourd’hui, ils font l’objet de créations sans autre but que de partager les photos sur les réseaux sociaux !

Nous sommes surpris par les Oueds déjà asséchés à cette période de l'année. Selon les infos, le Maroc connaît une sécheresse exceptionnelle depuis 2022. Lors de la prise de la douche dans les hébergements, on ne s'attarde pas...

​

A Taliouine, l’adresse donnée de notre hôtel n’est pas la bonne et on se perd dans des rues sans revêtement. On s’arrête non loin d’un garage automobile comme on en voit souvent ici. Il se trouve que j’ai besoin de rondelles pour mon échappement gauche un peu trop près de la roue, ce, depuis notre départ !!! En leur demandant la réparation, les deux jeunes me trouvent dans la foulée le nécessaire !

 

- Combien je vous dois ?

- Ce que vous voulez !

- Merci, voilà Vingt Dirham ; nous cherchons un hôtel dans le quartier mais je n’ai pas son nom, notre réservation n’a pas été téléchargée ce matin !

– Ce n’est pas un problème, je vous donne mon code wifi

– Ah super…. auberge Souktana !

- Après le pont sur la voie principale !

- Merci !

- Bon voyage Monsieur…

​

A l’auberge, nous sommes encore une fois deux touristes. Le repas est composé d’une grosse entrée de crudités, d’une tajine de poulet copieuse, et de... deux bananes, deux pommes, deux oranges. On garde les fruits pour demain !!!

​

Si l’aventure vous fait peur, essayer la routine, vous verrez, c’est mortel ! Paulo Coelho

​

18 Mars 2023

Il suffit de raconter qu’il ne pleut pas au Maroc pour que l'on mette la tenue correspondante la même journée !

Oh pas de quoi remplir les nappes phréatiques mais de quoi bien saloper les pare brises et écran de casque avec du sable dans les gouttes.

Bon le sauvage n’a pas eu de nettoyage complet depuis notre départ, on se rappelle juste que la couleur de base est le blanc !!!

Après une petite averse d’une vingtaine de kms, le temps restera sec le reste du parcours mais avec un ciel bien chargé un peu tristounet. Nous croisons de nombreux 4 X4 faisant à priori partie d’un Rallye. Sur tous les véhicules s’y trouve le nom Aïcha.

En allant chercher sur le net, je trouve des renseignements complets sur ce Rallye exclusivement féminin.

380 participantes, dix nationalités pour l’édition 2023. Les équipages appelés les Gazelles doivent pointer sur chaque étape, des contrôles de passages obligatoires, dans un ordre précis en parcourant le moins de kilomètres possible. Le temps n'est pas un critère de classement, seule la distance totale parcourue compte. Les appareils électroniques type Gps et téléphones portables sont strictement interdits. Les équipages ne possèdent que cartes et boussole pour tracer leurs itinéraires.

​

Lors d’une pause dans un village, pour y faire quelques courses et retirer du cash, nous sommes plusieurs fois sollicités par des enfants ou des adultes pour donner de l’argent… La mendicité est vieille comme le monde. Ce qui différencie ici comme en d’autres pays par rapport à la France , est la présence fréquente d’enfants ou de jeunes ados.

​

Après un pique nique bien à l’abri du vent derrière le side-car, nous rejoignons Ouarzazate ou j’ai repéré sur le GPS un centre commercial ou on pourrait peut-être acheter, miracle, une bouteille d’apéro. Ça finit par nous manquer ! Arrivés à l’endroit programmé, ni zone commerciale, ni même petits commerces, on va continuer le régime eau, thé, coca :-(

Au Maroc, la vente et la consommation d’alcool par un Musulman est interdite en théorie. Dans la pratique, une partie de la population en consomme régulièrement. Un projet de dépénalisation fait d’ailleurs partie du projet politique de certains élus. La vente est en revanche autorisée depuis bien longtemps pour les touristes.

La traversée de Ouarzazate par les axes principaux donnent une image propre et moderne de cette ville de soixante dix mille habitants.

​

En milieu d’après-midi, nous sommes accueillis avec une grande gentillesse par le propriétaire de la Kasbah Dar Essalam. Depuis son arrêt d’activité, il a rénové ce lieu avec goût et tradition. L’état de l’ensemble est remarquable et typique. Ayant vécu la totalité de sa vie professionnelle sur Casablanca, il est heureux de passer sa retraite à la campagne dans le village de Skoura. Nous parlant avec passion de la rénovation de l’endroit, il nous fait part de la difficulté à trouver des ouvriers du bâtiment ; le pays est peu équipé en machines et les jeunes Marocains traînent le pied pour entrer dans ce domaine d’activité. En France, on est équipé, mais la problématique reste la même !

​

Le couscous de bœuf du dîner est copieux en semoule mais d’une grande pauvreté en bœuf, on aurait bien inversé les deux quantités… Demain, le circuit nous fait passer dans des sites célèbres du Maroc, ou les belles images devraient se bousculer.

​

Inch’Allah !

​

18 Mars 2023

Splendide !

​

Lors du petit déjeuner à la fraîcheur du matin, le propriétaire de la Kasbah vient échanger avec nous en  racontant un peu plus de détails sur l’histoire du lieu dont il est devenu le gérant. Ayant maintenant dépassé les 70 ans, on le sent emmené par ce projet qui lui tient très à cœur ! Il ira même jusqu’à nous accompagner à la sortie de la Kasbah.

L’entrée est en cours d’aménagement. Avoir un objectif de vie est indispensable pour avancer…

Si tu veux rester à table, continue d’avoir faim !!!

​

Le menu de la journée va être chargé, jugez plutôt : Vallée des roses, Gorges du Dadès, Gorges du Todgha, soit environ 250 kms avec mille et un arrêt photos vidéos !

Ce n’est pas la bonne saison pour la vallée des roses, mais on s’est dit que l’on allait pas revenir à partir d’Avril juste pour ça :-)

 Entre les blocs rocheux, les nombreux villages, les maisons traditionnelles en terre, c’est un incontournable au pied du haut-Atlas. En dehors du tourisme, son économie est essentiellement basée sur l’agriculture.

Elle doit son nom à la présence de haies de rosiers le long des cultures afin d’éloigner les chèvres. Annuellement, c’est trois à quatre mille tonnes récoltées avec la fabrication d’eau de rose destinée aux parfums. Nous prenons une boissons chaude dans un restaurant à la vue magnifique ou nous sommes... quatre !

​

Les gorges de Dadès réputées pour l’hospitalité de ses habitants, les berbères, nous offrent des vues splendides. De nombreuses Kasbahs jalonnent le parcours. D’un hôtel restaurant construit dans le plus bel endroit de cette curiosité avec un à pic impressionnant sur les gorges, on prend une conso à un prix classique Marocain.

Le wifi de l’établissement nous permet un échange téléphonique avec la famille fêtant les onze ans de Clarisse notre petite fille.

D’un claquement de doigt, on se serait bien télétransportés !!!

​

Pour se rendre ensuite vers les gorges Toudgha (Toudra), nous sommes contraints de revenir sur nos pas. Il est déjà quinze heures, il reste plus de cent kms à faire, pas de temps à perdre si on veut bénéficier d’un peu de soleil dans les gorges. Très fréquentés par les touristes, elles le sont aussi par les grimpeurs en raison de leur parois abruptes pouvant atteindre trois cent mètres. Les rayons du soleil sont encore bien présents sur les cimes :-)

​

La journée s’avance et il nous faut maintenant rejoindre notre coucher situé à une vingtaine de kms. La route est bien moyenne et nous en profitons pour prendre encore quelques photos vidéos déjà trop nombreuses. Un tri sélectif va être indispensable !

Le barrage de Toudgha après sept ans de travaux vient d’être terminé, et sa mise en eau sera progressive. Non pas comme nous l’avons cru,  vide, en raison de la sécheresse.

​

L’auberge est charmante entièrement réalisée avec goût et originalité par Jawad. Il est d’une grande gentillesse, nous offre le thé avec gâteaux secs, cacahuètes  grillées à notre arrivée. Pour le dîner pris dans son établissement, il installe près de notre table un chauffage au gaz, partage en fin de repas le thé avec nous et nous joue un peu de percussion avec un ami.

Son papa résidant dans le village, en visite chez son fils, nous propose en repartant demain de passer à sa petite fabrique de tapis à la sortie du village.

 

- C’est gentil mais nous n’achèterons rien !

- Ce n’est pas un problème, on sera heureux de vous montrer nos métiers à tisser et vous faire partager notre savoir faire !

- C’est entendu, nous passerons dans la matinée.

​

En rejoignant la chambre située dans un autre bâtiment, la température a bien baissé, ce qui s’explique par l’altitude de 1800 m de l’endroit.

Demain, d’après les dires de Jawad, la R 703 traversant le haut Atlas en remontant vers le Nord nous fera passer par un col à 2800 m que je n’ai pas retrouvé sur le net. On sera fixé demain :-)

​

Allez, une petite citation sur le voyage :

« Aucun endroit n'est jamais aussi mauvais qu'on vous le dit. » - Citation de Chuck Thompson

​

19 Mars 2023

L'Atlas !

 

On se rapproche des douze mille kms depuis notre départ, ce qui fera un global d’environ quatorze mille rentrés sur Cholet !!!

En lançant à Jean-Noël Annick :

- On ira un de ces jours vous rejoindre en moto !  je n’avais pas regardé la carte...

Un peu comme la Syrie en 2005 ou onze mille kms avait été parcouru en trois semaines...

 

J’ai toujours dans le fond de mon âme cette petite voix qui me chuchote des challenges d’aventure, de sport, de groupe ; avec toujours en toile de fond ma vieillesse qui n’oubliera pas de pointer le bout de son nez un de ces jours. A trente ans, je disais déjà à Dedette :

- Le bon moment c’est maintenant.

D’aucun me diront que l’on a pas besoin de ça pour avoir une vie heureuse et épanouie, c’est vrai, mais pas pour moi !

L’inconnu, le dépassement de soi, le challenge, le partage m’ont toujours attiré. Et puis, à constater les succès des épreuves sportives, des émissions et films d’aventure, je suis persuadé que sommeillent en bon nombre d’entre nous des baroudeurs qui s’ignorent.

Sortir de la zone de confort apporte de belles satisfactions, il suffit juste d’oublier pendant quelque temps nos racines chéries...

​

J’entends déjà les : tu parles pour toi, ce n’était peut-être pas le choix de Dedette ! A la base, probablement, mais il se cachait en elle une aventurière fan d’ailleurs et de nouveaux horizons. On s’est trouvé, entre autres, dans le domaine de la moto et c’est une grande chance. Les motards rencontrés au bout du monde sont bien souvent solo sur leur chevaux d’acier…

​

Revenons à l’Auberge Hostel traditionnel de Jawad.

Après une nuit bien fraîche, le soleil est en pleine forme ce matin et le petit déjeuner se prend à la chaleur de ses rayons masquant un trois degrés à l’ombre… Comme bien souvent, nous étions, deux dans l’hébergement ! Jawad assis à quelques mètres de nous est pensif. La mise en eau du barrage devrait apporter les rives du lac non loin de son établissement et en conséquence des touristes supplémentaires. C’est tout le mal que l’on peut lui souhaiter, le bonheur de l’autre est une bonne nourriture ;-))

 

Son papa est là avant notre départ, il n’a pas oublié que l’on a promis de passer à sa fabrique de tapis.

A bientôt Jawad ou à à jamais, puisse le grand esprit te donner une belle vie !

Son père roule en deux roues sans casque, sans gant, le blouson ouvert sur un pull léger par un huit degrés. On sent un physique solide, fortifié par de rudes conditions de vie. Il nous présente sa production et sans Dedette je craquais pour un superbe tapis 100 % naturel fait main pour environ 150€ (celui de la photo) !

Un Guyno, ce n’est pas notre style fermera mes projets sur le sujet. En écrivant ces lignes, j’aurais dû forcer un peu…

​

Le choix du jour est de passer au milieu de l’Atlas, 230 kms qui en valent double pour rejoindre Khénifra.

Souvent, en parlant de mes résumés, j’aime à dire que ce n’est pas une belle rivière ou un beau paysage qui intéresse les lecteurs mais plutôt les sensations sur le reste. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, aujourd’hui sera comme hier une belle collection d’images sur cette chaîne de montagnes décidément enchanteresse. Les couleurs, les reliefs, la vie traditionnelle au milieu de tout ça nous ont offert un merveilleux cocktail. Seule une fausse note avec des groupes d’enfants un peu trop « collants » au bord des routes voir pour l’un d’entre eux ou les bambins jouent les bandits de grands chemin avec bâton à la main…

A coté de ces mioches rompant l’ennui comme ils le peuvent, des gosses de dix ans bouchent à la pelle les trous de la chaussée.

Être né quelque part !

La voie est bitumée mais son état impose un rythme assez lent. Vers midi, le gérant d’une auberge nos interpelle et pour une fois, nous nous arrêtons !

 

- Bonjour mon frère, je vous prépare des brochettes ?

- Bonjour Monsieur, non un thé suffira.

- Mais je cuisine très bien avec de la bonne viande

– Bon allons-y pour des brochettes.

 

Une heure et demi plus tard (…) après que l’homme soit allé faire les courses pour le repas, nous sommes enfin servi. Nous sommes… deux !!!

- Au revoir Monsieur dame, vous ferez de la publicité pour mon établissement !

- Oui, on parlera de vous…

Dans le cas présent, on en parle effectivement mais pas pour en faire de la publicité ! Toute vérité n’est pas toujours bonne à dire.

 

En se rapprochant de Khénifran, l’altitude a fortement baissé et le vert à pris le pas sur la rocaille. La circulation quasi nulle sur toute une partie du parcours est maintenant bien présente. Pour une fois, nous avons réservé un appartement ; celui-ci est parfait dans un quartier résidentiel de la ville avec garage à un mètre de la salle à manger... La soirée est cocooning, le sommeil de plomb…

​

Voyager rend modeste, on voit mieux la place minuscule que l’on occupe dans le monde ! Gustave Flaubert

20 Mars 2023

Meknès

​

Suite à l’échange que nous avons eu avec le propriétaire de l’appartement d’hier, la situation de fonctionnaire au Maroc implique un contrôle strict des activités privées voir, fonction des situations, une interdiction d’exercer. Voilà une bonne chose évitant sur le papier les conflits d’intérêts…

​

Notre remontée vers le Nord de l’Afrique touche à sa fin, le but n’est pas d’avaler au plus vite mais plutôt de profiter de nos derniers jours pour enrichir encore un peu notre collection d’horizons !

Meknès situé à seulement 130 kms de Khénifran est notre point d’arrivée de ce 20 mars, jour du printemps. Nos sommes à environ neuf cent mètres d’altitude, le ciel est d’un bleu azur, la température parfaite. Dans les prés, les cultures en fleurs de couleurs variées nous informent agréablement que nous sommes bien loin du climat du sud du pays. Le Sauvage ne s’y trompe pas, à peine touché le démarreur que le moteur s’ébroue sans difficulté !!!

Lors du pique-nique, un berger passera avec son troupeau de moutons. Dans cette région, ils peuvent se nourrir autrement qu’en grattant les cailloux. En dehors des villages très typés, on pourrait presque, par moment se sentir dans notre pays natal.

​

Arrivés sur Meknès, le GPS nous dirige à l’intérieur des enceintes de la ville, proche de la Médina. L’hôtel est dans une rue minuscule ou le sauvage ne pourra y passer la nuit.

 

- Bonjour, Bienvenue, bienvenue, on va trouver une solution pour votre moto

– Merci, oui c’est préférable à cette petite rue ou la moto pourrait gêner le passage on préfère :-)

- Bienvenue !

 

L’accueil est très souvent chaleureux et on n’a plus la sensation de harcèlement que nous avions eu à nos premières visites.

La déco intérieure de l’hôtel est cent pour cent Marocaine. On aime, on n’aime pas mais garder les traditions empêche le lissage vers lesquelles les élites mondiales voudraient nous emmener… Les cultures des peuples, des pays, des régions sont des joyaux à préserver autant que faire se peut. A nous de résister à cette culture mondialiste, fade insipide... Ce n’est que mon avis !

​

Nous faisons une grande balade de treize kms dans l’après-midi dans cette ville inscrite à l’Unesco, ancienne capitale du pays.

De hautes murailles percées de 70 portes imposantes entourent le cœur historique. Ici, la rénovation bat son plein, une belle partie est terminée mais y subsistent encore de nombreux chantiers.

Meknès fait partie des quatre villes impériales du Maroc ; elle regroupe deux entités principales, la médina et la cité impériale.

Dans la médina, merci au gps ou aux Marocains de nous recadrer de temps en temps... En ces lieux de fourmillement, un commerce de trois mètres à quatre m² n’a rien d’exceptionnel. Autre lieu, autre culture !

Un peu naïvement, on pensait que le palais royal pouvait de visiter.

- Oh non Monsieur dame, c’est le palais royal !

Nous ferons juste le tour le long des imposantes murailles gardées tous les cent mètres par un militaire.. Surnommée la ville aux cents minarets, de nombreuses mosquées ont été érigées dans cette cité. Le palais El Mansour est en pleine rénovation, le projet étant de le refaire à l’identique.

La Bad Mansour Gate en plein travaux est cachée par un leurre en tissu assez bien réalisé ; désolé l’original n’est pas disponible :-(

​

Le mausolée du sultan Moulay Ismaïl est une ancienne mosquée construite en 1703 qui est devenue un mausolée où repose le sultan Moulay Ismaïl aux côtés d'une de ses épouses et deux de ses fils. C'est un des rares monuments religieux du Maroc ouvert aux non-musulmans. 

​

Ce soir à l’hôtel, une excellent tajine Kafca de dromadaire, pimentée juste comme il faut finira cette journée dans l’ancienne capitale d’un pays à la personnalité marquée, associant avec bonheur modernité et tradition.

​

"Le voyage c'est aller de soi à soi en passant par les autres"

Proverbe Touareg

bottom of page