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10 Janvier 2025

De la chaleur humaine en quantité !!! 

 

Cent cinquante km pour rejoindre Sangli, une recherche de boulon de rechange pour une nouvelle casse éventuelle, un bureau de change pour faire le plein de roupies, voilà un emploi du temps qui n’a rien d’extraordinaire aujourd’hui,  qui s’avérera pourtant être une très belle journée.

 

En descendant vers le Sud, on retrouve des températures aux alentours de trente degrés en journée. Le taux d’humidité n’étant pas trop élevé, on supporte sans problème.

Milieu de matinée, une pause pipi se finira sans… pipi. 

A peine arrêté, que déjà une voiture s’arrête sur la voie, en sortie de virage. Tous les passagers en descendent pour échanger avec ces curieux Européens. En quelques minutes, plusieurs motos voitures, font de même. Bon, l’envie n’était pas urgente, je ferai la petite commission un peu plus loin… Vous verrez la photo d’un couple pris à coté du side avec Dedette. Nous avons eu tous les deux la même sensation d’une gentillesse hors norme de ces deux Indiens ; le genre de contact à réchauffer le cœur ! 

Dans un autre registre, j’adore les deux Indiens sur la royal Enfield.

Il nous faudra refuser les dernières photos pour pouvoir décoller de cet endroit que je pensais tranquille !!!

Un peu plus loin, nous nous arrêtons devant un garage pour un boulon de rechange du bras oscillant et des roulement liés. En faisant voir les modèles des deux objets, deux Indiens partent chacun dans leur direction en me promettant rapporter le nécessaire. On nous apporte des chaises pour l’attente et un thé pour patienter. 

Ils sont maintenant une petite quinzaine avec le sauvage et les deux voyageurs. Dix minutes plus tard, les roulements et le boulon arrivent. L’indice de résistance de l’acier est pour moi insuffisant mais à défaut de mieux…

La moitié de la commande nous est donnée, et Ranjid le responsable du garage, me dit avant notre départ :

- Quelque soit l’endroit de l’Inde où vous êtes, vous m’appelez, je ferai le maximum pour vous rendre service...

 

Pour le déjeuner, nous demandons non épicé, nous avons un plat… épicé ! 

Pendant le repas, le serveur nous demande si tout est ok.

- Pas vraiment, regardez la sueur sur mon front, ce n’est pas à cause de la chaleur !!!

Il se confond en excuses, et nous propose de faire préparer un autre plat.

- Non, ça ira, ce n’est pas la première fois que cela nous arrive en Inde !

Quand nous demandons la note, on nous répond que compte-tenu de l’erreur commise, le repas est offert. 

- Mais jeune homme, il y a l’eau, le café, le pain, un prix modique conviendra.

Il nous faudra vraiment insister pour payer quelque chose !

 

L’inde est le deuxième producteur au monde de cannes à sucre derrière le Brésil. L’hiver est la période de récolte. Dedette se lâchera sur les attelages de bœufs tirant les charrettes chargées. Pour les tracteurs, nombre d’entre eux sont décorés et sonorisés ! Vous verrez l’un d’entre eux en photo, sans les décibels :-)

 

Arrivés à Sangli, nous nous rendons en premier dans un Western Union pour faire du change.

Proche du commerce, un homme m’indique que le bureau est fermé.

Le proverbe créole ‘Crois la moitié de ce que tu vois et rien de ce que tu entends’ traîne bien souvent dans mon mental.

Je me rends dans la petite galerie où effectivement le bureau est fermé.

Juste à coté, un commerce de courrier est lui, ouvert.

- Bonjour, le Western Union est fermé ?

L’homme se lève et m’accompagne devant la grille fermée. Sur celle-ci, le numéro de téléphone est indiqué. Il appelle, on lui répond !

- Il finit de manger, il sera là dans une dizaine de minutes. Je vais vous chercher une chaise pour patienter.

Le temps écoulé, le change est fait avec neuf pour cent de frais en moins que dans un bureau ATM. Dans la mesure du possible (…) , on boycotte cette société pourtant très implantée ! 

Avant de repartir, je vais donner la pièce au facilitateur.

Celui-ci refuse net, m’explique qu’il était très heureux de nous rendre service, qu’il était rare de voir des étrangers dans cette ville. 

- Oui, on est un peu décalé !!!

 

En soirée, dans le restaurant où nous dînons,nous comptons environ dix personnes entre les serveurs et les cuisines avec un maximum de dix clients !

 

Entre la France et l’Inde, dans bien des domaines, on n’est pas loin du grand écart... 

11 Janvier 2025

Abordé rapidement au début de notre parcours en Inde, on vous le confirme, la présence de la police sur les routes est faible, voir inexistante. Deux arrêts depuis sept semaines dans le pays, juste pour dire bonjour, et poser la question d’usage : where do you come from ? 

(d’où venez-vous ?).

Dandeli est à 215 km, une fois de plus, cela s’avérera suffisant… En Inde, une seule solution pour faire quatre vingt de moyenne sur le trajet, se transformer en oiseau !!!

Sur la route, nous voyons des fabriques de briques ou de nombreuses tentes de fortune servant d’habitat sont installées à proximité du lieu de travail. On soupçonne une situation de quasi esclavage.

Cela me rappelle l’échange vécu avec un ancien patron Vendéen de la confection :

- Monsieur Poirier, en Chine, c’est pratique, les employés(es) restent dormir sur place !!!

Le même que celui qui m’avait menacé d’engager un tueur à gages si mes renseignements concernant l’anonymat sur l’or était erronés !

Le ‘paix à son âme’ n’est pas vraiment adapté !!!

 

Sur les deux roues, les jeunes filles adoptent plus souvent la position cavalière que leur aînées systématiquement en Amazone. Elles sont aussi plus nombreuses à piloter elles-mêmes.

On ne sera pas là pour le voir (…), mais dans l’avenir, le tableau traditionnel de l’Inde va sans aucun doute changer de manière importante. Les femmes âgées portent systématiquement les tenues Hindoues, pas les jeunes. 

Personnellement, j’adore les tenues féminines traditionnelles mélangeant avec intelligence le découvert et le couvert avec la plupart du temps, des tissus colorés de belle conception.

Rencontrées quelquefois au Pakistan, nous avons vu de manière régulière en Inde des trans aux péages des routes ou sur des carrefours urbains.

En cherchant sur le net, on y voit que cette communauté, reconnue dans le pays, compte environ cinq cent mille personnes. Appelées Hijras, elles représentent la chance, la fertilité, la bonne fortune. Les représentations transgenres sont nombreuses dans la religion Hindoue.

Leurs statuts dévalorisés lors de la présence des Anglais leur a valu pendant des décennies des situations de discriminations, de prostitution, de mendicité. 

Aujourd’hui, elles peuvent assister à des évènements familiaux pour bénir les couples et les familles.

La fin de l’étape sur petites routes sinueuses, au bitume torturé m’en a mis plein les épaules ! Nous sommes heureux d’arriver à l’hôtel réservé au milieu de la forêt, loin de l’animation permanente des villes…

 

Il nous reste environ cent cinquante km pour rejoindre Gokarna qui sera le point le plus au Sud où nous irons en Inde. 

12 Janvier 2025

Gokarna, est une station balnéaire située à 150 km au Sud de Goa. C’est en rentrant dans le bus des caves d’Ajanta, qu’une Indienne nous avait conseillé d’aller voir le Murudeshwara temple situé dans cette ville. Là-bas se trouvait la deuxième plus haute statue du monde du dieu Shiva.

Très à l’écoute des signes que m’envoie la vie de temps à autre, on avait décidé dans la foulée de ne pas s’arrêter à Goa et de nous rendre à Gokarna.

La route traverse de grandes forêts tropicales où l’on commence à ressentir le fort taux d’humidité qui fait dans la foulée supporter beaucoup moins bien la chaleur. Ça nous rappelle de mauvais souvenirs en Amérique centrale… Je fais partie des gens qui suent beaucoup dans ces conditions, je vous laisse imaginer le confort dans le casque et le reste :-(

Les nombreux singes sur, ou au bord de la route n’en semblent pas affectés !

Nous passons vraiment dans le cœur de la campagne Indienne avec des villages très typiques, dit d’une autre manière, d’un autre temps avec un confort inexistant… Dans ces endroits,  la lenteur règne en maître !

La tête des vaches rencontrées dans cette région aurait un faux air de buffle. A ce sujet, mâles et femelles de toutes races n’ont aucune agressivité et les côtoyer n’engendre aucune crainte. Depuis le temps qu’elle traîne leurs sabots aux côtés des humains, leur cool attitude doit se transmettre :-) 

Lors d’un arrêt dans un bar local, le gérant est heureux de nous faire voir sa KTM 200 cc. Il est fier de posséder une machine, toute proportion gardée, performante en comparaison avec les modèles majoritaires en Inde.

Sur Gokarno, nous traversons une rue à sens unique avec un monde à la fréquentation piétonne impressionnante, jusqu’à se demander si nous sommes sur la bonne route… Comme précisé à d’autres occasions, on sue sous le casque !

En arrivant à l’hôtel, situé proche de la plage, je recule le Sauvage pour le garer comme me le demande l’employé et passe le pneu du side chargé sur… les doigts de pied à Dedette. 

Avec quelques heures de décalage, je peux vous dire qu’ils ont viré à un bleu pas vraiment naturel (…) malgré le contre-coup qui fait des miracles habituellement.

 

A peine installés, on repart pour aller voir cette statue du Shiva située à côté du temple à huit cent mètres de l’hôtel ; ce soir au coucher du soleil, et demain matin au lever. Nous nous ferons ensuite une journée sans moto.

Elle est pas belle la vie !

Je vais vous la faire en court, sans vérifier, j’ai cru la dame qui m’avait dit que le Shiva était à Gokarna. On a bien trouvé un temple dans le village, mais n’ayant rien à voir avec l’immense statue dont elle nous avait parlé. 

En fait, celle-ci se trouve quatre vingt km plus au Sud à Murdeshwar.

Notre journée tranquille de demain passe à la trappe, nous reprendrons la route dès demain matin pour aller voir cette curiosité. La prochaine fois, je vérifierai en amont !!!

 

En Inde, les logiciels de traduction sont bien utiles, mais nous tombons régulièrement sur des personnes ne sachant pas lire. C’était le cas avec la dame chez qui nous avons acheté des fruits secs (sur la photo). La proportion diminue au fil des années mais elle reste significative encore aujourd’hui (environ vingt pour cent). A propos de photos, en les nommant, je mettais sur les images de plages et de mer, Océan Indien. Et non, Guyno c’est la mer d’Arabie (mer d’Oman).

On se couchera moins bête !

 

Contrairement aux prévisions, le Sauvage reprendra du service demain matin pour la bonne cause !

Nous vous raconterons !

13 Janvier 2025

Le réseau pour cette petite étape est plutôt très correct si on enlevait ces saloperies de ralentisseurs cassant à souhait si on ne les a pas repérés. Ils sont quelquefois signalés, mais bien souvent sans aucun panneau ni bande blanche. Pour les voir, il faut juste avoir le regard dans le goudron dans les zones de villes, villages, avant certains virages, lors de zones d’arrêt de bus… 

La végétation dans la région est puissante ; quand la chaleur et l’humidité s’associe, la nature est en fête ! 

Notre arrivée sur Murdeshwar se passe au mieux. L’entrée du parking de la curiosité du jour est vraiment proche du site. On me fait signe que pour nous, ce sera gratuit !

Je trouve une place à l’ombre des arbres dans le parking privé d’un hôtel. Le gardien n’y voit pas d'inconvénient :-)

 

Comme en de nombreux endroits religieux, nous retirons les chaussures à l’entrée de ce lieu sacré pour les Hindous. Ici, nous sommes loin des espaces publics des mosquées, nettoyées quotidiennement. La propreté de l’escalier pour atteindre la troisième statue de Shiva la plus haute du monde est, comment dirais-je, négligée… 

Construite le long de la mer, du haut de ses 37 m, le Shiva est magnifique. Autour de celui-ci, plusieurs autres statues avec entre autres, l’incontournable vache sacrée. Dans ses caves, plusieurs scènes reconstituées de l’histoire de leurs divinités.

 

En matière de religion , chacun a la certitude de détenir la vérité, vaste débat sans fin.

La conception des Amérindiens avec leur grand esprit me convient plutôt bien.

De son côté, Gandhi disait : 

‘En réalité, il y autant de religions que d'individus ! ‘ 

L’échange sur Adhis-Abeba avec une Française mariée avec un Éthiopien  nous avait donné une belle définition :

- On voudrait faire de la religion quelque chose de collectif alors que c’est individuel, quelque chose d’objectif alors que c’est subjectif.

Fermons la parenthèse :-)

 

Devant le temple et la statue, un Raja Gopura de vingt étages construit en 2008. C’est une tour d’entrée monumentale décorée, érigée à l’entrée d’un temple Hindou. Lors de notre passage, toute la tour est en travaux et entourée d’échafaudages, dommage. Nous prenons tout de même un ascenseur qui nous permet d’admirer la statue du 18ème étage !

 

Après avoir passé deux bonnes heures sur le lieu, nous quittons ce célèbre endroit et cherchons sur le chemin du retour un restaurant au calme. Dans le premier, nous précisons pendant la commande, non épicé. Le jeune serveur a lu sur le téléphone notre souhait, ou plutôt a fait semblant. Quand le plat arrive, il est juste pour nos palais, immangeables !

Le gérant nous indique qu’il ne peut faire non épicé. Nous quittons l’endroit après avoir tout de même proposé de régler l’addition, ce qu’il refusera.

 

Celui d’après sera la bonne pioche. Dedette, fan de poisson, sera très heureuse de son choix. Les épices pour le coup, sont disposées à côté. L’assiette est une grande feuille d’une plante ou d’un arbre dont on ne saura vous dire le nom, on aurait pu demander…

Pendant tout le repas, un Indien tourne autour du Sauvage. Lors de notre départ, il nous demande un baptême sur quelques minutes. 

Sa joie était bien perceptible, le souvenir de ce petit tour restera imprimé dans sa mémoire !

 

Bien peu pour nous, beaucoup pour lui :-) 

14 Janvier 2025

Plein Nord pour quelques jours avant de rejoindre le port de Nhava Sheva, Agarvada dans la région de Goa, est notre village étape. 

Remontant parfois le long de la côte, on profite de belles images mélangeant la végétation tropicale et la mer. 

Nous nous arrêtons sur Goa, la ville balnéaire de l’Inde avec ses nombreuses plages dont certaines font partie des plus belles du monde. De nombreux Indiens (ceux qui en ont les moyens) viennent y passer leurs congés. 

Ici, sur les routes alentours, c’est comme si on avait quitté l’Inde. Le casque est obligatoire pour les deux roues, des panneaux incitent au port de la ceinture, les tuktuk se font beaucoup plus rares, les concessions automobiles ont leur showroom à l’Européenne, on y voit quelques BMW, ou autres Mercedes. On a même vu la police de la route avec pistolet radar en main ! 

 

Nous nous arrêtons à un magasin de boulonnerie pour avoir en stock celui du bras oscillant avec une bonne résistance d’acier. Avec le modèle fourni, on m’en propose un trop court et un autre avec un mauvais filetage. On verra ça plus tard…

 

Passer sur Goa sans mettre les pieds sur la plage n’est juste pas envisageable ! Sur ces immenses espaces de sable, aucun déchet ne traîne, ils savent le faire…

Dans cette ville de villégiature, les magasins de ventes d’alcool sont légion !!!

Avant de quitter ce célèbre endroit, on déjeune dans un restaurant où le choix des plats est varié, on peut y trouver du porc et même de la viande de bœuf (…). 

 

Pour les 55 km à parcourir avant nôtre gîte, nous mettons deux heures trente, qui vous mettent avec un peu d’avance, le somnifère pour la future nuit…

La prise de possession de l’appartement se fait au téléphone en Anglais, là où j’excelle !

Quand on n’a pas le choix, on y arrive…

 

On a une belle vue sur un bras de mer, l’appartement est confortable, le propriétaire non avare en messages whatsapp !!!

 

Demain nous ne bougeons pas à part dans le mental. Une prochaine vidéo conférence est prévue avec les enfants, il nous faut préparer ce moment particulier. 

Planifier les prochains jours, décider de notre emploi du temps pendant l’absence du Sauvage, nous avons de quoi nous occuper !

Comme nous le disons bien souvent lors de nos échanges, nous avons la chance de pouvoir avoir ce genre de préoccupations, qui sont juste des luxes inatteignables pour le plus grand nombre.

15 Janvier 2025

Une fois n’est pas coutume, je fais un mini compte-rendu aujourd’hui, remplacée par une vidéo de nos projets sur le Vietnam et d’une autre avec un troupeau typique filmé en forêt le 14 Janvier.
Les étapes vont diminuer, nous devons être à Nhava Sheva le 25 Janvier pour dépose du Sauvage le 27, soit une petite dizaine de jours à profiter de quelques étapes de villégiature en bord de mer.
Sans entrer dans les détails, nous en sommes déjà à 18 mails avec la compagnie de transport qui répond sans délai à nos demandes. En amont, le principal est fait :-)
Imaginé un moment pour gagner du temps, le fret aérien a été abandonné en cours de route, étant cinq plus cher que le fret maritime, ça calme !!!
Ce qui nous avait coûté 4000 Dollars pour transférer l’envol de Buenos Aires à Cap Town, nous serait facturé dans le cas présent environ 12000 !!!

16 Janvier 2025

Le début de la journée a vite fait de faire disparaître la relative fraîcheur matinale…

La quête d’un distributeur s’avérera un peu compliquée. Entre ceux signalés sur le net, inexistants, un Western Union où il ne reste plus que la pancarte, l’employée d’une agence bancaire tombant des nues quand je lui indique que je désire faire un retrait, le distributeur ne fonctionnant pas, on finirait par se tendre un peu ! 

La vache prise à côté du Sauvage avait de son côté une belle sérénité !

Les cent km vers le Nord de l’étape du jour vont nous emmener à Achra, village situé en forêt et tout proche de la côte. 

La pause café est proche d’un mini temple comme il y en a des milliers en inde. On vous confirme l’impression ressentie il y a maintenant quelque temps, la pression ‘sociale’ est beaucoup moins forte que dans le Nord, cela nous convient tout à fait…

L’hôtel est perdu au milieu de la nature tropicale avec des employés tout (trop) à notre service !

Le renouvellement de nos cartes sim pas possible avec nos cartes Françaises est comme la dernière fois, fait avec les leurs, en un temps record !  

Pour l’anecdote, nous recevons un message du propriétaire du dernier hébergement déçu du 8 sur 10 attribué à son appartement. Nous lui avons répondu gentiment que nous étions heureux des prestations mais que la perfection n’était pas de ce monde ! Et puis 16 sur 20, c’est excellent !!! 

Pas que nous voulons jouer les difficiles, mais on a souvent remarqué des excès dans les deux sens pour les avis laissés.

La location de la Kawasaki n’avance pas vraiment en cette fin de soirée, malgré une belle réactivité du service Vietnamien. Nous attendons toujours une réponse concernant les valises latérales indispensables pour notre première incursion dans l’Est de l’Asie !

17 Janvier 2025

On se croirait presque au bureau. Entre les coupures fréquentes de courant et du net, nous réussissons à réserver nos billets d’avion de Bombay (Mumbaï) à Hanoï. 

Nous finalisons la location de la petite Kawasaki 300 Versys pour quinze jours au Vietnam. C’est la troisième fois dans notre parcours moto que nous louons des motos lors d’un voyage.

Le première fois avec des 500 Royal Enfield (marque Indienne) pour parcourir les routes de l’Himalaya en 2006, la seconde avec des 150 Shineray Mustang (Chinoise) en 2016 pour traverser la Mongolie.

La passion des deux ou trois roues n’est pas liée à la puissance, sur ces deux modèles de petite et moyenne cylindrée, nous avons adoré !!!

Le règlement du transporteur doit se faire en virement sur leur compte en Inde. Avant notre départ, nous avons ouvert un compte Wise, banque du net avec laquelle les opérations sont moins contraignantes qu’avec nos banques traditionnelles. 

Pour prendre un exemple simple, avant notre départ, nous avons dû verser des fonds à un Pakistanais pour une demande de lettre d’invitation. Le pays est sous sanction économique, ce n’est pas possible avec notre le réseau Français, avec wise, aucun problème !

Un peu comme l’Iranien vendeur de tapis, qui avait un compte en Dollars à Dubaï pour contourner les règles de son pays, aussi sous sanction !

En occident, nous avons un son de cloche à sens unique sur de nombreux sujets (...) alors que la vérité est pour le moins, bien plus complexe... Guyno, tu t’égares !

 

Lors de la dernière vidéo conférence, nous n’avions pas avancé assez vite pendant l’heure allouée. Clarisse, faisant partie de la classe m’a fait remarquer lors d’un dernier échange :

- Papy, il faut que tu fasses des résumés par mois, par pays. C’est bien en chronologique, mais c’est trop lent.

Elle n’a pas tort, nous devons reprendre le dossier en retirant les évènements de moindre importance et, en conséquence, y passer un temps certain...  

 

Fin de matinée, une petite balade à pied nous emmène sur la plage à un km de notre hébergement. Nous y verrons maximum dix personnes. 

Lors de ces déplacements pédestres, nous croisons vaches, taureaux, et chiens en liberté. 

Si on en faisait un résumé, on dirait, tous pacifiques ! 

Cela n’empêche la prudence, il peut toujours y avoir l’exception qui confirme la règle.

 

Dans le seul restaurant ouvert à côté de la plage, nous échangeons quelques minutes avec un couple d’Indiens.

En fin de repas, je demande au serveur s’il vend des glaces. Il me répond par la négative.

Le couple quitte le restaurant un peu avant nous. La femme revient quelques minutes plus tard et nous dit :

- J’ai cherché si les petits commerces à côté vendaient des glaces, personne n’en a.

- C’est trop gentil !

 

Nous avons pris trois pancakes, deux jus de fruits, quelques dosettes de café, la note globale est de 110 Roupies soit environ 1,30 €…

 

Une vidéo avec la famille de Dedette réunie chez son frère jumeau Bernard, finit cette journée bien utile pour planifier les semaines à venir. 

 

Sur ce, je vous laisse avec une succulente citation sur l’avenir :

 

‘J’ai beaucoup mieux à faire que de m’inquiéter de l’avenir, j’ai à le préparer’.

18 Janvier 2025

Au petit déjeuner ce matin, je vis une belle désillusion :-(

Dedette est beaucoup plus intéressée par des singes qui traversent la route que par ma présence ! Le groupe traverse de la forêt d’un côté de la route à celle de l’autre côté. Cela est fait prudemment, environ un individu toutes les minutes, comme pour ne pas mettre en danger la communauté. 

Bon, aucun d’entre eux n’a le permis moto, elle va bien me revenir :-))

En constatant le déplacement aérien, terrestre de ces lointains cousins, on ne peut qu’observer un fossé abyssal entre les capacités d’un robot et son IA embarquée. La nature surpasse sans forcer définitivement ce domaine sensé bientôt remplacer le vivant.

La modernité vendue comme une vérité absolue n’est pas meilleure que lorsque les religions étaient des dogmes incontournables !!!

Cela fait vingt ans que Laurent Alexandre, transhumaniste Français nous vente des espérances de vie stratosphériques voir une immortalité avec l’IA. Vingt ans pour voir dans les pays modernes cette espérance diminuer…

On n’imite pas la nature comme ça, elle a pour elle des millions d’années d’expérience. 

Revenons à  nos moutons !

 

On avait le choix entre 160 km sur de belles voies ‘Indiennes’ ou passer par de petites routes non loin de la côte avec 130 km au programme. 

Nous choisissons la campagne profonde plus lente mais tellement plus authentique. 

Le Sauvage reste un déclencheur de sourires impressionnant. 

Les élèves  finissent la journée de classe fin de matinée comme dans un certain nombre de pays. Ici, comme en Asie centrale, l’uniforme est la norme. Lisser les différences pendant la période de construction ou l’apprendre, des arguments solides existent des deux côtés…

 

Pendant que Dedette fait les courses dans un mini boutique (elles sont toutes mini), j’échange avec un Indien de Bombay venu visiter sa famille. Il a 62 ans, et me fait comprendre que pour vivre correctement, il lui faut continuer à travailler.  En Inde, l’âge légal était de 58 ans jusqu’en 2024 et devrait passer à 60.

Plusieurs ponts en bordure de mer nous offrent de superbes points de vue que nous immortalisons.

Pour l’un d’entre eux, je gare le Sauvage avant l’ouvrage et marche quelques centaines de mètres pour les films, photos. 

En revenant, Dedette échange avec deux Musulmanes à la tenue traditionnelle… Au risque d’essuyer un refus, j’aurais dû tenter la question mystère. 

Notre délai de présence dans le pays diminue rapidement et nous changeons des montants plus faibles, plus souvent.

Le coucher, en périphérie de la ville est proche d’un terrain vague jonché de déchets. On va dire que depuis quasi deux mois de présence en Inde, on s’habitue !

La gare non loin d’ici a fière allure, nous dînons dans un restaurant à l’Européenne où le serveur est à l’Indienne : présence trop fréquente, demande de mettre un avis Google avant le départ.  Si on habitait dans le coin, pas sûr qu’il nous voient une prochaine fois !

En mangeant une glace achetée dans un commerce proche, on a failli se la faire happée par une vache pas vraiment timide !!! 

 

Assez rare pendant notre voyage, on se couche tard, demain, on fera grasse mat :-)

19 Janvier 2025

Prendre un bon petit déjeuner, avaler plusieurs cafés, refaire le monde, déjà se remémorer les souvenirs de cette aventure, prendre l’apéro, parler des gens qu’on aime, de ceux qu’on aime moins, passer quelques heures sur la vidéo des enfants de Saint Germain sur moine, il s’en ai fallu de peu pour que l’on fasse une journée chambre, balcon, pc !!!

 

Nous coupons tout de même avec une ‘sortie’ pour aller visiter le fort de Ratnagari situé à dix km. Détail oublié hier, rejoindre la gare où nombre de Tuk Tuk attendent le client, demande 2,2 km à Google Maps, 350 mètres par Organic Maps ! On ne s’est fait avoir qu’une fois…

Au sujet d’Organic Maps, suite à notre TOMTOM monde qui n’était pas… monde, nous nous en servons depuis le départ et cela a toujours fonctionné. Avant l’arrivée dans un pays, vous téléchargez la carte quand vous avez du réseau, ensuite ça fonctionne avec les satellites sans internet. Sortie du pays, vous mettez la carte à la corbeille :-)

Rentrée de notre voyage, on leur donnera une contribution. 

 

Le chauffeur du Tuk-Tuk qui nous emmène au fort parle sans arrêt et nous propose de nombreuses fois de nous servir de guide cet après-midi dans cette ville de bord de mer. 

Un poil saoulant !

Le fort n’a rien d’extraordinaire et les vues alentours donnent sur le port de commerce de Ratnagari. L’horizon, malgré le beau temps (encore 33 aujourd’hui) est assez brumeux. 

Pour le souvenir, nous prenons tout de même quelques photos.

On saura, et nous aurons pris l’air !

Le temple de Bhagawati à l'intérieur du fort a une belle finition.

 

Une fois n’est pas coutume (…) le repas pris dans la chambre est succulent. 

 

Avant d’aller dans les bras de Morphée, nous écrivons à l’acheteur de notre ancien side-car Goldwing Spacio (ayant appartenu aussi à Hugues Estelle, Dan Nana)  pour avoir des renseignements sur des collègues de travail Vietnamiennes qui ont de la famille dans le pays près à nous accueillir.

Véronique, son épouse nous appelle vers minuit, pour nous annoncer que son mari est décédé d’un cancer fulgurant en Décembre 2024... 

 

‘La vie est trop courte pour être petite’

Benjamin Disraeli

20 Janvier 2025

Ce matin, les cinquante premiers km ne sont qu’une suite de travaux, de déviations, de poussières, de circulation assez dense. Jusqu’à la fin de notre parcours en Inde, on va m’empêcher de lever le nez vers l’horizon pour rester scotché dans le goudron ou assimilé…

Nous approchons de Mumbai et commençons à voir les panneaux nous indiquant la mégapole de vingt et un millions d’habitants ! 

Comme les jours précédents, la forêt est omniprésente. Sur de longues portions de voies en phase de finition, de la toile de jute est posée sur le béton. On imagine qu’elle permet un séchage plus lent en évitant les fissures. Je n’ai pas trouvé de réponse sur le net mais quelques articles instructifs sur la fibre de jute : 

Jugez-en plutôt :

A l’hectare, la plante  absorbe 15 tonnes de CO2 et produit 11 tonnes d’oxygène par an, a besoin de peu d’eau, est biodégradable, ne demande pas de pesticide ou d’engrais (pas rentable pour les groupes produisant ces merveilles). 

Elle sert à de nombreuses utilisations comme les sacs, cordes, filets, vêtements, jardin, sol décoration etc...

Le Bangladesh produit 98 % de la production mondiale.

La culture d’une matière aussi noble, écologique avec autant de qualités pratiquée dans un seul pays sur les deux cents qu’en compte le monde !!!

Regardez le tableau de répartition de production de matières plastiques dans le monde, tous les continents en fabriquent ! 

Une fois de plus, pour éviter les impolitesses, je parlerai de mauvaise volonté politique…

 

Vous allez trouver que je parle souvent des ralentisseurs, aujourd’hui, nous en aurons dix de suite séparés chacun d’une cinquantaine de mètres avant un virage serré en montagne ; d’où la photo ! 

 

Le confort intérieur des Indiens s’est bien amélioré depuis quelques décennies mais il reste encore de nombreux laissés pour compte. Pour exemple, ces femmes, prises en photos dans la rivière à nettoyer le linge ou la vaisselle.

 

Mandangad, le village choisi pour l'étape, est perdu dans la nature avec des routes exécrables. 

Nous trouvons un hôtel avec un gérant charmant, et un confort insoupçonné avec de belles vues sur le village et la montagne. Malgré le parking privé, vous verrez sur une photo, un Indien au poste de pilotage du Sauvage pour la plus grande satisfaction de son propriétaire :-(

 

Un petit bémol tout de même, les lits sont d’une raideur, on ne vous raconte même pas !!!

 

‘La jeunesse est une victoire du goût de l’aventure sur l’amour du confort’

Douglas Mac Arthur

21-22 Janvier 2025

Sarah, une amie, nous faisait remarquer lors de notre dernier échange, une omission de ma part concernant nos voyages avec location de moto. Effectivement, j’ai oublié de relater un voyage de 2009,  pourtant d’importance : 37 copains (ines) pendant trois semaines pour visiter les grands parc Américains. Nous avions loué deux van et quatorze Harley-Davidson pour cette escapade unique !!! 

Pour revoir le film : c'est par ici !

Le 21 sera la seule journée passée depuis le début du voyage sans quasiment sortir de l’hôtel.

On nous sert le petit déjeuner, le déjeuner, le dîner ‘à domicile’. 

Vers 8h00, les éboueurs passent dans la rue avec des enceintes crachant les décibels en quantité sur des musiques Indiennes… En face de l’hébergement, des jeunes femmes viennent s’alimenter en eau en remplissant de nombreux récipients. 

Le Sauvage est sale à souhait mais il nous reste encore une étape avant Bombay. Nous ferons le nécessaire avant la livraison.

A ce sujet, celle-ci doit avoir lieu en début de matinée le 27 pour la mise en caisse. Demain, nous reprendrons la route une dernière fois en Inde pour être sur place le 22 en soirée. 

Le 23, ce sera le nettoyage du Sauvage qui prendra du temps, ainsi que la préparation des bagages minimum pour le Vietnam… Le 24, la conférence avec la classe de cinquième de Saint Germain en milieu de journée occupera l’esprit et le temps en nous obligeant à rester proche à l’hôtel.

Le 25, nous comptons faire un tour sur Bombay pour quelques lieux emblématiques de cette mégapole. Le 26 est une journée en rab pour parer à un éventuel ennui lors de la dernière étape… 

 

Celle-ci, longue de deux cents km, mis à part quelques courtes portions correctes,  nous secouera copieusement pendant les six heures de route (…).  Deux mois que nous sommes en Inde, c’est la première fois que nous restons aussi longtemps dans un pays. Nous sommes toujours très heureux de découvrir des contrées inconnues mais pour ne rien vous cacher, changer d’air ne nous fera pas de mal. L’Inde est un pays unique, incontournable de la diversité humaine, mais pas vraiment reposant ! J’ai souvent parler du mental qui s’envolait pendant les longues heures de voyage, c’est une option à oublier ici... 

Avant de prendre l’avion pour Hanoï le 30 Janvier, nous ferons un petit résumé un peu plus précis sur le ressenti du contact avec la population. 

 

Depuis quelque temps, une fermeture éclair de la capote est bloquée en bas et les quelques demandes de réparation se sont soldés par des refus. Avant de nous rendre sur Bombay, nous avons cherché un cordonnier proche de l’hôtel et selon les avis, nous en choisissons un situé à environ dix km !

Est-ce bien utile de se taper du trafic urbain en quantité pour ce petit souci ? Arrivé sur place, je passe deux fois devant sans voir le commerce en question qui doit faire entre 2 et 3 m² ! 

Vous verrez sur les deux photos !

En quelques minutes, il débloque et répare sans changement pour environ vingt centime d’€…

Ce n’était pas un tour pour rien :-))

Le départ était à 9h00 ce matin, pour une arrivée à l’hôtel à 17h00, avec 33 degrés à l’ombre, on est content de se poser dans la septième plus grande ville du monde !

23 Janvier 2025

Des km de pistes, de poussières, de boues occasionnelles, de nombreux graissages des chaînes,ça nous a mis le Sauvage dans un bel état... On y sera de neuf heures à 13h30 ! 

 

En après-midi, on fait un tour dans les quartiers environnants pour, entre autres, acheter un branchement de pc, le notre étant en train de rendre l’âme. Le début du parcours nous fait passer dans un bidonville où de nombreuses photos seraient très représentatives de la situation sanitaire, de confort, de promiscuité qui sautent aux yeux. Nous nous abstiendrons, celles-ci pourraient être assimilées à du voyeurisme bien compréhensible si l’on se met à leur place…

 

Pendant ce temps, on voit de nombreux articles des ‘média stream’ qui nous informe que la fortune des milliardaires a augmenté en 2024 trois fois plus vite qu’en 2023. L’augmentation concerne la bagatelle de 2000 milliards.

La seule crise économique que connaît la planète est une crise de répartition…

 

En rentrant à l’hôtel, nous discutons quelques instants avec deux jeunes issus de ce bidonville. Raconter un bout de notre histoire est tellement éloigné de leur préoccupation que l’on a pas envie de rentrer plus que ça dans les détails !

- Vous couchez à l’hôtel là-bas ?

Presque gênés de répondre oui, le prix modique pour nous est une belle somme pour eux.

Pas étonnant que se promener la nuit dans ces endroits peut être risqué. Sans cautionner la délinquance, on peut comprendre que certains jeunes locaux s’en prennent aux sacs à dos et portefeuille des « riches touristes » !

A ce sujet, on a toujours trouvé que dans la grande majorité des rencontres respirait plutôt la bienveillance que la jalousie.

Proche de notre coucher, une entreprise de confection attire l’œil de Dedette qui retrouve sur un plan de travail les mêmes ciseaux électriques que ceux dont elle se servait quand elle était encore en activité. Elle risque une demande au gérant pour prendre une photo sur les lieux. Celui-ci accepte sans souci, d’où le cliché professionnel.

 

En soirée, nous laissons un petit message pour tous les amis(es) et les copains(ines) du Coletum moto club (vidéo jointe). La plupart vont se retrouver au siège social de celui-ci pour l’assemblée générale annuelle. Ce lieu de rencontre, construit il y a treize ans, est devenu au fil du temps un vrai siège… social !!!

39 ans d’existence, environ 130 personnes, un dynamisme toujours bien présent, de beaux projets nous font envisager un avenir radieux sur deux ou trois roues. On sera heureux de retrouver cette tribu fin Mai pour continuer avec eux la grande aventure du Coletum moto club !

 

Le « tout ce qui n’est pas partagé est perdu » a encore de beaux jours devant lui ;-))

25 Janvier 2025

Comme prévu il y a quelques jours, nous prenons une bonne partie de la journée pour une visite de Mumbai. Pour la petite histoire, Bombay était le nom donné par les Portugais. De leur côté, les locaux l’appelait Mumbai, le nom de la déesse Hindoue patronne de la localité. C’est en 1995 que le nom de Mumbai a été rétabli officiellement. 

 

Dhobi Ghat première curiosité se trouve à 36 kms de notre hôtel, nous faisons appel à un service dénommé rapido. Sous quelques minutes, la voiture arrive, et nous voilà embarquée pour une petite heure dans un Bombay à la circulation assez fluide (nous sommes samedi).

L’internet a des avantages insoupçonnés et la facilité à obtenir le taxi nous scotche agréablement 

(les utilisateurs d’Uber connaissent ! ).

Miracle, le ciel est assez dégagé dans l’ensemble, ça fait du bien au mental. Bombay fait partie des villes les plus polluées au monde, et serait même plus impacté que New Delhi sur certaines infos. 

Dhobi Ghat, est la plus grande blanchisserie de plein air au monde. Créée par les Anglais en 1890, environ cinq à sept mille personnes (selon les sources) travaillent dans ce lieu emblématique pour y laver cent mille vêtements par jour ! Le linge nettoyé provient d’hôpitaux, d’hôtels, de marchands de vêtements, de décorateurs… Y vivent environ deux cents familles qui se transmettent l’exploitation de génération en génération.

Pour éviter les grosses chaleurs, nous sommes dans le centre de Bombay assez tôt, nombre de commerces sont encore fermés mais l’animation est déjà bien présente. Des Musulmans nous offrent le petit déjeuner mais comme c’est souvent le cas avec eux, refusent les photos. 

Un petit carton rectangulaire faisant office de petite cuillère, nous est donné pour déguster le mélange de fruits secs, de céréales, d’aromates. C’est épicé, très épicé…

Avant de les quitter, nous demandons où nous pouvons jeter le couvert en carton, la réponse est simple : par terre, le long du trottoir !

Ce sera balayé demain en tout début de journée ; autre pays, autre culture…

 

Nous passons au marché aux puces de Crawford, le plus célèbre de la ville. On y trouve aussi des marchandises en quantité et un grand choix d’épices. Datant de 1869, ce marché couvert a une belle entrée au style Victorien.

 

Dans la ville, les vielles habitations et les anciens immeubles côtoient maintenant des tours modernes qui se construisent par dizaines pour absorber l’afflux de population faisant de cette mégapole la première ville d’Inde en nombre d’habitants.

Quatre millions dans les années soixante, vingt et un millions aujourd’hui !!!

 

La gare de Mumbai patrimoine de l’Unesco possède de somptueux édifices valant largement le déplacement. Mise en service en 1882 et inauguré en 1887 pour fêter les cinquante ans de règne de la reine Victoria, la gare en portera le nom jusqu’en 1996. Ensuite, la campagne d’Indianisation lui donna le nom d’un roi Chhatrapati Shivaji du XVII ème (on ne s’en souviendra pas ! ).

 

Cette gare célèbre, voir passer sept millions de passagers par jour !!!

 

La porte de l’Inde, située le long de la côte, à la pointe sud de la ville est un nouvel 

incontournable. Celle-ci est une arche monumentale construite par les Anglais entre 1915 et 1924. En travaux lors de notre passage, nous ne pourrons la prendre en photo que du coté soleil en face, ce qui enlève du charme à ce lieu fréquenté par de nombreux touristes. 

Après l’indépendance de l’Inde, les derniers militaires Britanniques à quitter le pays sont passés sous cette porte.

 

Quasi en face de cet endroit, les deux hôtels cinq étoiles, Taj Mahal Palace et Taj Mahal Tower  ont fières allures. Les prix sont en conséquence et n’ont rien à voir avec le niveau de vie Indien !!!

 

En sortant d’un petit restaurant, un Indien très heureux de nous rencontrer nous propose de prendre une bière dans un bar local ou les prix sont bon marché.  

Pourquoi pas, nous pourrons échanger confortablement. Il s’avère que c’est un Népalais qui vit six mois par an en Inde pour le business. 

- Venez au Népal, je pourrai vous proposer un circuit, je connais du monde là-bas.

Ce n’est pas le sujet du moment, mais l’avenir le dira.

Au moment du règlement, les bières bon marché promises sont en fait les plus chères que nous ayons réglées depuis notre arrivée dans le pays. Nous faisons un saut instantané en Europe de l’Ouest !!!

En le quittant, nous lui expliquons gentiment que pour des projets futurs en commun, ça va être compliqué...

 

On a jamais deux fois l’occasion de faire une première bonne impression ;-))

26-27 Janvier 2025

Un détail d’importance oublié hier : dans les possibles attractions de Mumbai, on peut faire une visite guidée du bidonville de Dharavi. Les humains osent tout, même imaginer faire du tourisme dans des endroits extrêmement pauvres où les difficultés s’imaginent sans effort. 

De notre côté, on oublie dans la foulée cette possibilité...

Ce dimanche était la journée sans occupation avant la livraison du Sauvage demain matin. Peu de choses à en dire mis à part l’ajustement des bagages emmenés au Vietnam ! Ni trop, ni trop peu, la place est comptée !

 

27 Janvier vers 7h30, le coup de chiffon sur le Sauvage est indispensable, il est déjà recouvert d’une belle couche de poussière. Comme au Pakistan, elle est omniprésente en Inde, même sur ce parking à priori préservé !

 

Nous avons rendez-vous à dix heures à côté d’un petit restaurant proche d’un grand carrefour et point de stationnement pour les TukTuk en attente de clients.   

L’homme de la situation Guy (...), vient nous chercher en scooter et nous emmène à la société de mise en caisse en nous faisant remonter en sens inverse la double voie assez encombrée sur trois cents mètres ! On n’est même plus surpris :-)

 

De petits démontages doivent avoir lieu avant la préparation de la caisse qui sera faite en notre absence. Le top case est installé sur le siège du side, la capote retirée, les rétroviseurs enlevés, et l’arceau de capote démonté. Tiens, il a une belle gueule comme ça ! Hervé, un ami m’en avait parlé, sûrement une modification à faire pour ‘effacer’ cet appendice quand on roule le nez au vent ! Joe, ou Vonvon, vous serez sûrement mis à contribution :-)

 

Le Sauvage est prêt à être enfermé dans une caisse puis glissé dans un container partagé ; pas de risque au niveau des embruns ! Les transports de véhicules sur les océans peuvent aussi se faire en Flat Rack qui se présente comme un container mais sans les parois latérales et le toit.

Dans ce cas,  pas de protection pour le véhicule qui sera une dizaine de jours en mer...

Nous passons environ une heure avant de prendre un taxi pour rejoindre les bureaux. 

Au revoir le troisième compère, on se reverra !

 

Le responsable de la société de fret nous accueille dans un bureau confortable. Mustafa est  charmant et l’échange sort largement des problématiques de transport. 

Il a besoin de l’original de mon passeport le trente Janvier mais il se trouve que nous aurons déjà pris l’avion pour le Vietnam. Il appelle alors un notaire de sa connaissance pour lui demander de faite une copie authentique recevable par le gouvernement Indien. La demande est acceptée et une employée se rend à son bureau et revient avec l’attestation une demi-heure plus tard.

Avec ce document officiel, plus besoin de mon passeport original et nous pouvons partir tranquille.

 

En France, demander ce genre d’opération à un notaire au pied levé, ce serait un peu comme si on demandait à un chirurgien une prothèse de hanche pour le lendemain !!!

Les deux grosses heures passées à parler de la vie m'ont fait penser à nombre de mes rendez-vous bancaires, où l’échange sur l’argent et ses problématiques n’avait pas la plus grosse place. 

Le vrai commerce...  

Revient en Inde, Guyno…

 

Vers 15 heures, sauf imprévu, de notre côté, les procédures Indiennes sont terminées, nous sommes libres comme le vent jusqu’au 29 en soirée.

 

L’hôtel est choisi pour être assez proche du centre de Mumbai et de l’aéroport. On trouve un établissement réunissant à peu près les deux critères.

Au téléphone avec le chauffeur de la société Rapido, on a un peu de mal à s’expliquer en Anglais.

Au bout de deux minutes, un taxi à qui nous avions refusé la course, me propose de prendre le téléphone, échange en Hindi avec notre futur chauffeur qui nous arrive cinq minutes après !

Vous ne voulez pas travailler avec moi, mais je vais vous aider à travailler avec un autre !!!

Voilà un comportement qui étonne et enchante sur la nature de certains humains :-)

 

Notre hôtel est situé à coté d’une station de métro dans un quartier très animé. A ce jour, une seule ligne est en fonctionnement et les travaux continuent pour les autres lignes. Le métro de Mumbai est aérien et demande la construction de nombreux viaducs pour la traversée des quartiers surpeuplés. 

 

Vous verrez deux photos avec des commerces remarquables, l’un s’occupe de suspension de deux roues et l’autre vendant des gâteaux apéros dans un espace à peine supérieur à un mètre carré !!!

La prise de vue du commerce de restauration au milieu d’un environnement plutôt sale n’a rien d’extraordinaire !  

En Inde, les chiffres divergent mais ces points de vente minuscules se comptent par millions.

28 Janvier 2025

De bonne humeur ce matin, me voilà occupé à ma tâche journalière pour collection-d-horizons.

C’est vite lu, mais cela prend un peu de temps au narrateur…

L’enregistrement de notre vol pour Hanoï ne fonctionne pas, c’est peut-être un peu tôt, nous verrons demain... 

L’agent Malaisien nous demande l’adresse d’un hôtel à PortKlang pour faire la lettre d’autorisation de la prise en charge des formalités douanières. Nous réservons alors un hébergement sans vraiment savoir si la date sera la bonne. Celui-ci nous demande par retour de régler tout de suite (malgré les infos du site de réservation), faute de quoi la demande ne sera pas prise en charge… Réponse explicative !!!

L’hôtel Vietnamien à Hanoï nous propose un taxi pour venir de l’aéroport.

Nous leur répondons dans l’affirmative pour ensuite avoir un retour que ce ne sera pas possible compte-tenu de l’heure demandée.

Le transitaire a omis de nous demander la liste des bagages dans les coffres du Sauvage (utile pour les assurances).

Le document fourni ne s’ouvre pas sur le pc. On brasse encore un peu de vent...

Ohlala, je vais y passer la matinée, je me croirais au boulot !

Ça me rappelle une journée à Busan, où j’avais passé le plus clair de mon temps à échanger par mail avec la transitaire en Corée du Sud pour le transfert de l’Envol de Busan à Seattle. 

Les multiples détails de ces périodes particulières vous consomme une énergie ! 

 

La prochaine fois, on part en voyage organisé, non je déconne :-) 

 

Début d’après-midi (…), on décide d’aller visiter lePhoenix city market’, le plus gros centre commercial de Mumbai. Bon, il est immense, classe, mais s’y trouve les mêmes marques que dans tous les autres pays. L’économie mondialisée amène à ce genre d’uniformisation en matière de consommation haut de gamme. Le restaurant où nous déjeunons nous facture la bière de 33 cl à 5€, peu d’Indiens ont les moyens de venir dans ce genre d’endroit.

 

L’aller et le retour à pied nous font traverser des quartiers pauvres frisant par endroit le bidonville. Nous sommes les seuls étrangers à déambuler et comme on peut l’imaginer, nous ne passons pas inaperçus.

On nous autorise à entrer dans un centre d’entraînement appartenant à la police pour que Dedette  profite d’un terrain à découvert pour prendre en photos les nombreux avions atterrissant à l’aéroport très proche.

Nous discutons avec les quelques militaires présents en civils. Ils nous mettent en garde concernant l’insécurité du quartier. 

Nous sommes en journée, c’est assez animé pour faire, à notre avis, diminuer les risques.

Une retenue et une décence minimale nous anime concernant les situations de pauvreté. 

 

Hors de ces critères incontournables, nous prendrons des dizaines de photos…

29 Janvier 2025

L’aventure Indienne se termine en douceur dans une chambre d’hôtel réservée à l’occasion du départ de vol vers Hanoï à minuit quarante, demain le trente. La nuit à venir sera au trois quart blanche et ne pouvant rester au-delà de midi dans le coucher d’hier, on a pour la première fois de notre vie pris une chambre pour tout l’après-midi jusqu’à vingt heures. 

J’en profite pour faire un petit résumé des sensations ressenties dans le pays où nous sommes restés le plus longtemps pendant nos voyages, mis à part les États-Unis.   

Presque dix semaines passées en Inde où nous avons absorbé de multiples images nous décalant totalement de nos habitudes d’Occidentaux !

Nous y avons parcouru environ 6500 kms auxquels il faut en ajouter 1300 en van avec la famille pour le Rajasthan. Le Sauvage a pris 35000 km depuis notre départ le 10 Juin de Cholet.

 

Les Indiens sont calmes, gentils, susceptibles, résilients, bruyants, tolérants. 

Ils adorent le contact avec l’étranger, les photos partagées y compris les femmes, sont assez ‘sans gêne’ dans les régions du Nord.

Pour acquiescer, ou contredire ils (elles) hochent tous (tes) la tête ; on avoue qu’il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Croyant à un toc au départ, c’est plutôt une manière de communiquer faisant partie de leurs traditions. 

Lors de la partition, les Musulmans ont été envoyés au Bangladesh ou au Pakistan. Aujourd’hui, dans certaines villes, on en voit une proportion non négligeable, certaines femmes portant le Niqab (cachant tous le corps y compris le visage) bien souvent de couleur noire.  

 

En début de séjour en Inde, je vous avais mis un diction sur la patience. Nous avons un peu de recul maintenant, on vous le confirme, il vaut mieux s’armer de patience en terre Indienne.

Le dernier hôtel où nous sommes restés plusieurs jours pour préparer notre départ, nous n’avons jamais réussi à avoir le petit déjeuner à l’horaire demandé. Je vous rassure avec une tolérance d’une demi-heure, malheureusement largement insuffisante... 

 

Dans de nombreux domaines, l’impression d’ensemble est un minimum de normes !

Nous vous avons déjà parlé de la circulation difficile, c’est partout où nous sommes passés avec une mention spéciale dans le Nord. Globalement, pas pire qu’au Pakistan. 

Les piétons n’ont la priorité nulle part, et les aménagements handicapés absents. Les enfants se portent dans les bras, une poussette serait trop contraignante dans cette jungle où les obstacles de terrain sont nombreux… Le klaxon est pour un grand nombre en fonctionnement tous les cinquante mètres, ce qui crée un concert assourdissant dès que le trafic est un peu dense. 

Merci la chance, nous n’avons été témoins d’aucun accident pendant notre séjour. La vitesse globalement faible de tous les usagers aide très certainement à atténuer le bilan. 

 

En visuelle, la présence de déchets heurte la sensibilité quasiment partout mais en faisant ce constat, je n’oublie jamais que nous, les pays Européens dont la France, soit disant propres exportent sans états d’âmes en Asie (entre autre la Malaisie) nos détritus… On en enterre une autre partie... 

Après ça, on viendrait donner des leçons !!!

 

Je ne peux pas terminer ce tour d’horizon sans parler des chiens, des chèvres, des moutons, des vaches sacrées qui cohabitent en apparence sans problème avec la population rurale ou urbaine... 

Ce midi en allant déjeuner, un rat d’une taille respectable se délectait de restes de légumes tombés sur le trottoir sans attirer l’attention, ni choquer les passants. 

 

Je rapporte une citation de Gandhi (ne m’en voulez pas si c’est la deuxième fois ! ) : 

‘ On juge du degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux’.

 

Dernier point, non des moindres, nous ne nous sommes jamais senties en insécurité et les regards noirs à notre encontre se transformaient facilement en sourire si nous respirions la bienveillance.  

 

Si le confort en voyage est pour vous un incontournable, il vaut mieux s’abstenir de visiter ce pays qui est tout de même fatigant, bouillonnant, bruyant, pollué.  

 

Dans le cas contraire, sortez de votre zone de confort et allez découvrir ce pays ayant donné naissance au Yoga, avec la première école de médecine connue de l’humanité, possédant le quart des plus pauvres de la planète. Vous ferez bien souvent un grand écart entre vos certitudes et les images inattendues de cette culture.

Celle-ci vous donnera sans aucun doute un objectif grand angle sur vos pupilles et dans votre mental sur l’humain en général. 

 

Mahatma Gandhi est sans aucun doute l’un des grands personnages de l’Inde, je finirai mon petit résumé par une de ces citations que j’aime bien...

 

‘Dès que quelqu’un comprend qu’il est contraire à sa dignité d’homme d’obéir aux lois injustes, aucune tyrannie ne peut l’asservir’. 

A très bientôt ;-)) 

30 Janvier 2025

A six heures du matin, l’arrivée sur Hanoï nous fait remettre la petite laine, il fait onze degrés.

Mon E-Sim achetée hier sur le net en Inde, fonctionne, formidable ! A l’aéroport, on en achète une en physique pour le téléphone de Dedette. Un distributeur nous fournit des Dong (devises Vietnamiennes). On se croit riches avec des coupures de 500 000 qui ne valent que… 19€ !

 

Comme bien souvent, le taxi (plutôt un rabatteur) nous trouve avant que l’on est commencé à le chercher. Dans la négociation, il nous trompe franchement sur le cours, à son avantage ! On recale avec la bonne valeur et la bonne humeur !

 

Hanoï, capitale du Vietnam fait huit millions d’habitants, nous arrivons dans le centre ville par de grandes voies avec une circulation assez faible. Il est assez tôt et c’est la période du Têt qui a commencé le 28 Janvier. C’est la fête du nouvel an Vietnamien qui dure plusieurs jours. 

La majorité des commerces restent fermés !

Notre premier contact en dehors du taxi est une terrasse de café en extérieur avec de très petites tables et des chaises adaptés à celle-ci… En fait, c’est toujours le cas au moins pour ce que nous avons découvert dans la journée. Les terrasses à l’Européenne n’existent pas ici !

 

Le calme relatif saute aux yeux par rapport à ce que nous avons connu en Inde, entre autre à Mumbai. En consultant rapidement les chiffres pour faire un comparatif entre Hanoï et Mumbai, on comprend vite pourquoi ! La capitale vietnamienne est neuf fois moins peuplé au km² que Mumbai !

Voilà les données : 

La mégapole Indienne a une superficie de 600 km² pour une population de 13 Millions d’habitants hors banlieue, soit 22000 habitants au km²

Hanoï est étendue sur 3345 km² pour 8 millions d’habitants, soit 2400 habitants a km².

 

Si on nous avait dit qu’on trouverait tranquille le centre d’Hanoï !!! Les Tuk Tuk ont disparu, pas les deux roues assez nombreux par rapport aux voitures. Les tenues féminines sont très Européanisées , entre autres chez les jeunes. La conduite des deux roues par la gente féminine est très fréquente.

Dans le vieil Hanoï, de nombreuses maisons tubes donnent une touche exotique. Ces demeures étroites construites sur étages perdent parfois en largeur avec les différents niveaux. 

 

On apprend que le Bouddhisme est la religion majoritaire des vietnamiens. 

Nous passons la soirée dans les rues animées proches de notre hôtel. De nombreux restaurants installent leur terrasse en extérieur en laissant au milieu de la voie un espace pour le passage des deux roues !!!

L’ambiance y est joviale et on y mange plutôt bien. Ce n’est que la première journée, mais on a déjà envie de dire, mieux qu’en Inde !

Demain, nous changeons de cheval, une Kawazaki nous attend, ce sera la première fois que je posséderai quelques jours un modèle de cette marque.

 

Souhaitons que tout soit ok vers neuf heures...

31 Janvier 2025

Aujourd’hui est le vrai départ de notre voyage au Vietnam. Nous sommes très heureux de rester dans le thème moto et avons hâte de chevaucher à nouveau ! 

Arrivés chez ‘Gia Hung Motorbike Rental’, la Kawasaki nous attend :-) 

Les valises et le top-case devraient pouvoir contenir la totalité de nos bagages, c’est plus logeable qu’imaginé ! En revanche, le pneu arrière est juste lisse comme un flanc au chocolat !

- Monsieur, il va falloir changer le pneu avant notre départ.

- Ce ne sera pas possible, pendant la fête du têt, tous les magasins sont fermés.

- Ah, oui peut-être mais nous ne pouvons pas partir en l’état, il va rapidement arriver à la toile.

- Vous le changerez en cours de route. 

- Écoutez, nous avons réservé il y a deux semaines, vous aviez le temps de prendre vos dispositions…

- Vous ne comprenez pas nos problématiques pendant la saison, je ne peux rien faire pour vous, nous prendrons en charge le changement prochain du pneu.

- Vous ne me comprenez pas non plus, je vous l’ai dit, il est hors de question que nous partions comme ça.

Pendant cette conversation ferme sans hausse de ton, des silences s’installent, chacun imaginant les futurs arguments.

Je me lance sur un : 

- Avec le roulement que vous avez, il est impensable de ne pas avoir de pneu en stock, ou au moins un pneu changé mais pas rendu ‘au bout’.

Quelques minutes passent, voilà notre homme qui revient avec un pneu usagé mais encore vaillant pour notre virée jusqu’à Ho Chi Minh.

- Ah super, vous allez pouvoir le remplacer !

- Ce n’est pas mon job, nous n’avons pas l’outillage pour le faire ici.

- Vous pouvez le faire changer ailleurs !

- Je vous l’ai dit, c’est la fête du têt, tout est fermé.

- Ne me faites pas croire que sur Hanoï, il n’est pas possible de trouver !

 

Sur ces échanges, l’un des employés prend la moto et le pneu ; on tient le bon bout.

Une demi-heure après, le voilà revenu avec le changement effectué.

L’horizon se dégage ! Je trouve tout de suite un casque me convenant, Dedette a un peu plus de mal, le sien est un peu trop grand ; on (elle) fera avec !

Tous les bagages tiennent dans les coffres, c’est avec un grand plaisir que nous décollons d’Hanoï. La petite Kawa avec ses 56000 km, marche comme une horloge. La cylindrée assez faible ne gêne absolument pas, les vitesses dans ces pays n’étant jamais élevées. 

Comme en d’autres endroits, les autoroutes sont interdits aux motos, cela ne vas pas nous déranger.

Pendant les 160 km qui nous séparent d’Ha long, nous verrons des milliers de drapeaux Vietnamiens et du parti communiste. 

En pensant à la conversation de ce matin, nous remarquons que la quasi totalité des commerces sont fermés ! Et ça dure trois jours...

Proche d’un superbe temple traditionnel, nous trouvons un petit restaurant ouvert où nous prenons le déjeuner. Ici, pas de carte, ni même de propositions différentes, nous nous sommes installés et nous avons été servis d’une soupe de poisson excellente. C’était soupe de poisson ou soupe de poisson !!!

 

De nombreuses rizières bordent la route avec quelque fois des cimetières au beau milieu de celles-ci. L’habitat paraît être d’un niveau largement au dessus de celui des Indiens, il est vrai bien souvent, très rudimentaire.

Concernant la circulation, nous avons retrouvé la conduite à droite et les premiers km n’ont rien à voir avec celle que nous avons quitté en Inde. Moins de klaxons, de trafic, plus de prudence même si les critères Français sont encore éloignés… On se croirait en vacances ;-) 

 

L’hôtel que nous avons réservé offre une vue sur la mer et la baie d’Ha Long ; comme on dit bien souvent, on ne reviendra pas !

Demain, nous devrions prendre un bateau pour contempler cette curiosité de la nature, célèbre dans le monde entier et l’endroit le plus visité au Vietnam.

01 Février 2025

La fête du Têt s’est terminée hier, à priori, on tombe plutôt bien, la fréquentation devait être au plus haut ces derniers jours...

Nous prenons le bateau pour une mini croisière de trois heures. L’embarcation doit avoir une capacité de 50 personnes, nous sommes huit touristes sans compter les membres d’équipage. De quoi être assez tranquille pour les prises d’images sans gêne du voisin !

Seule ombre au tableau, le ciel est couvert sans toutefois limiter la vue de la ligne d’horizon. Pas de regret pour aujourd’hui, la météo restera la même durant les prochains jours.

 

Déclarée une des sept merveilles naturelles du monde, la baie d’Ha Long, fierté du pays, fait 1500 km² et est parsemée de près de 2000 îles. Faisant partie intégrante du golfe du Tonkin  (océan Pacifique), elle est reliée au continent par un littoral d’environ 120 kms.

 

En Vietnamien, Ha Long signifie dragon descendant. Cette appellation découle de la légende des dragons venus en aide aux Vietnamiens pour défendre le pays contre les envahisseurs.  

Une mère dragon déversa de nombreuses perles se transformant en îles de pierre pour bloquer les bateaux des conquérants.

Les légendes entretiennent l’imaginaire en mettant une touche de magie là où la vie traditionnelle  en manque bien souvent…

 

Nous passons un excellent moment dans ce lieu unique où les photos, vidéos se bousculent. 

Je me vois déjà ronchonner sur les multiples vidéos prises depuis notre départ m’obligeant à en jeter 90 % !

 

Les grottes visitées dans ce cadre, sont exceptionnelles de beauté. Promis, je n’en rajoute pas !

Et dans en intérieur, le temps gris n’impacte pas :-)

 

De retour sur la terre ferme, nous découvrons de nombreux bonsaïs le long du port. Cet art ( miniature de vieux arbres) importé du Japon, s’est répandu, entre autres, au Vietnam. Les gens pensent qu’ils sont porteurs de bonne fortune, de longue vie et renforce les liens familiaux !

 

Pendant les jours qui viennent, le Cap à l’Est va se transformer en Cap au Sud ! En fin d’après-midi, la planification du circuit à venir nous laisse déjà imaginer que les quinze prochains jours vont être bien courts pour faire tous les incontournables envisagés. 

 

‘La seule chose que l’on puisse décider est quoi faire du temps qui nous est imparti’

(J.R.R. Tolkien / Le seigneur des anneaux)

02 Février 2025

Extraordinaire !

 

Fin de journée hier, la décision est prise sur notre destination. Ce sera Tam Coc, village à coté de Ninh Binh. D’après les infos recueillies, c’est l’un des endroits à faire dans ce pays grand comme deux-tiers de la France, avec cent millions d’habitants !

 

Le début de l’étape de liaison n’a rien de transcendant mais je confirme, la circulation est beaucoup plus facile qu’en Inde ou au Pakistan. On se déplace en mode décontracté. La Kawa Versys est volontaire, a un pep’s insoupçonnée pour une cylindrée assez faible. Il n’y a que sur les voies rapides ou autoroutes où elle ne serait pas adaptée. Ça tombe bien, les autoroutes sont interdites aux motos, et les voies ‘rapides’ limitées à 80.

 

Les rizières au bord de la route sont nombreuses, il y beaucoup d’eau dans la région, et les champs inondés sont légion ! 

Nous passons sans l’avoir planifié auprès du parc ‘Chùa Cao Linh’. Ici, une somptueuse pagode datant de trois cents ans, entourée de nombreux autres édifices et de divers Dieux, Déesses, et Maîtres. 

L’impression globale est un mélange de prière, de vénération, de décontraction, et... de sourires de bienveillance sur la majorité des statues et représentations. Regardez la première photo bien dans l’esprit :-) 

Bien des religions devraient s’en inspirer…

 

Le déjeuner se passe dans un restaurant tenu par une famille comme c’est souvent le cas ici.

La jeune femme de trente ans est heureuse de discuter avec nous avant notre départ. Sa maman nous donne une belle provision de bonbons. 

 

Lors d’une pause photos proche d’un château, nous y découvrons aussi de superbes bonsaïs (voir notre selfie et la photo de la petite Kawa ! ).

 

En après-midi, nous passons trois heures dans le complexe de Bai Dinh regroupant plusieurs temples dont certains juste somptueux ! Devant l’un d’entre eux, un spectacle traditionnel nous donnera un bonus appréciable.

Dans cet ensemble, nous échangeons avec un couple de Français ayant quitté leur racines depuis deux ans. Leur intention est de s’installer en Nouvelle-Zélande. 

Le voyage permet de rencontrer des gens de multiples horizons aux objectifs d’une grande variété…

Les photos sont exceptionnellement nombreuses mais elles sont toutes bien représentatives de ce pays que nous découvrons avec grand plaisir.

En fin de journée, nous roulons environ 30 km de nuit, ce qui me fera ronchonner contre ces conducteurs de car au fonctionnement : écartez-vous, j’arrive !

A l’arrêt à un feu, je lancerai un regard pas vraiment bienveillant au chauffeur pour le plus grand plaisir de Dedette :

- Guyno, tu n’es pas chez toi !

Elle n’avait pas tort... 

 

Vers 19h, on intègre la chambre avant de finir la journée dans un restaurant où je boirai un café aux œufs, boisson typique Vietnamienne, j’ai adoré !

 

Cette superbe journée restera sans aucun doute dans les souvenirs :-)

03 Février 2025

Pour la première fois depuis de nombreux mois, la pluie s’invite en fin de nuit et une partie de la matinée. Chance pour nous, cela devrait s’arranger en début d’après-midi pour nous permettre d’aller voir le Ha Long Terrestre au bord de la rivière Trang An. 

Pendant le petit déjeuner, un homme dans nos âges nous aborde, son épouse le rejoint. Nous passons une heure à discuter et nous nous donnons rendez-vous en soirée pour un restaurant en commun. 

Par un petit seize degrés, nous prenons la direction de la billetterie de Trag An située à seulement dix km. Malgré un ciel bien gris, il y a du monde mais l’attente n’est rien en comparaison de ce qu’elle peut être parfois. Les installations en labyrinthe laissent imaginer de très fortes concentrations pendant certaines périodes…

Nous prenons de petites embarcations, conçues pour quatre personnes et un rameur, homme ou femme. 

C’est en cet endroit qu’à été tourné en 1992 le film Indochine de Régis Wargnier. Entre les montagnes environnantes, la Jungle, les grottes, les nombreux temples où nous faisons des pauses sur la terre ferme, nous passons trois bonnes heures à profiter de cette merveille !

Beaucoup de photos encore aujourd’hui, malgré le manque de soleil...

 

Avant le dîner, Dedette profitera d’un massage d’une heure dans la chambre ; dire qu’elle a apprécié est un minimum !!!

Nous retrouvons pour le dîner, Christine avec la double nationalité Austro-Suisse et Georges Franco-Suisse. Ils sont charmants tous les deux et nous passons un très bon moment d’échange au restaurant en Français, ça fait du bien... 

La cuisine Vietnamienne nous convient tout à fait, le canard et les légumes l’accompagnant sont au top !

 

Extinction des feux vers 23h, on s’endort comme des bébés :-)

04 Février 2025

Les endroits à ne pas rater au Vietnam sont maintenant plus au Sud et le menu du jour est une étape de liaison sans incontournable majeur. 316 km sont au programme, et  cinq heures trente de route nous attendent sans compter les pauses. 

Le Vietnam est le pays où le masque est porté de manière systématique par une proportion d’habitants non négligeable. En deux roues avec un trafic élevé, je comprends, pour le reste, j’ai beaucoup plus de mal…

La peur de la maladie va jusqu’à se priver de liberté universelle comme celle de respirer sans contrainte. On est tous différents !  

La photo du club de billard n’a rien d’exceptionnel mis à part qu’ils sont nombreux dans le pays. Il est pratiqué par de beaucoup de Vietnamiens !

Le chargement des deux roues est comme partout en Asie du style un peu, beaucoup, à la folie !

 

Ici aussi, comme en de nombreux pays, l’uniforme est de rigueur pour les élèves. Nous les verrons sortir de l’école avec leurs scooters. 

En matière de politique, pour faire court, c’est le parti communiste qui dirige le pays. La création d’autres partis serait interdite. 

Je ne m’étendrai pas plus sur leur système de gouvernance de toute façon critiqué sur le net par les occidentaux ! Je me garderai bien de faire l’apologie du système communiste, mais je constate simplement pour ne prendre qu’un exemple, que la guerre en Irak faite par les Américains pour des raisons inventées à fait des centaines de milliers de morts dans l’indifférence totale !

J’oubliais, c’est la démocratie aux Etats-unis…

Là, je me suis vraiment égaré :-)

 

Le gris uniforme, la fraîcheur, le crachin s’invitent à la balade,  les tenues de pluie sortent des coffres en fin de parcours. Pour une histoire de place, on hésitait à les emmener, on aurait eu tort ! De plus, en regardant les prévisions, le soleil sera aux abonnés absents dans les prochains jours :-(

En fin de parcours, on finit sur une note légère avec un ‘hôtel pour l’amour’ situé non loin de notre hébergement !

En France, ce serait plutôt caché, ici le programme est visible de loin !

 

Je finirai avec un peu d’humour de Coluche dans le domaine :

‘ Des nouvelles du sexe : On enregistre un net durcissement de la situation ! ‘ 

05 Février 2025

L’hôtel réservé pour la nuit est juste immense, propre, avec des chambres spacieuses, l’espace accueil démesuré, le parking en sous-sol gardé, le petit déjeuner gargantuesque, le personnel souriant, jovial, le tout pour 25€ petit déj compris. Il est sans hésiter sur le podium depuis notre départ. A ce sujet, on a vraiment tout et son contraire mais dans la moyenne, on est plutôt pas mal servi…

Seulement 80 km pour rejoindre la grotte Phong Nha curiosité touristique de la journée. Le temps est sec ce matin, on arrive même à avoir quelques rayons de soleil. La réservation de l’hôtel est annulée par les propriétaires en cours de route après avoir envoyé un message de bienvenue !

Une connaissance a dû passer par là et remplacer avantageusement les inconnus…

Nous trouvons sans problème un autre coucher, la région étant assez touristique. 

 

Les rizières sont immenses et l’on voit les Vietnamiens (ennes) avec leurs chapeaux pointus effectuer le travail à n’en pas douter très répétitif.

Pour visiter la grotte de Phong Nhan, nous prenons un bateau qui nous emmène une demi-heure sur la Con River avant d’entrer dans l’immense grotte. Les stalactites, stalagmites y sont nombreuses, imposantes, superbes ! Haute de quarante mètres de haut et faisant plus de sept km de long, nous n’en parcourons qu’un km et demi ouvert aux touristes. Déjà écrit en d’autres occasions, quand on voit toutes les merveilles de cette planète et que le rêve de certains grands de ce monde est d’aller s’expatrier sur d’autres planètes, allez-y et laissez-nous ce joyau qu’est notre terre somptueuse. 

Aujourd’hui, le tri des photos a, une fois de plus, été compliqué...

A une petite vingtaine de km de là, se trouve la grotte de Son Dông, la plus grande grotte du monde. Avec un accès limité à mille personnes par an, quatre jours de trek, et d’après un site, à 2800€ par personne, on a décidé de se satisfaire de Phong Nhan !!!

 

De retour à l’hôtel en fin d’après-midi, on profite d’un coucher de soleil sur les rizières faisant ressortir un vert éclatant.

Déjà une semaine que nous parcourons le pays, et l’air de vacances ressenti au départ se confirme. Il y est facile de faire de l’itinérance :-)

  

Quelques particularités du Vietnam :

C’est le premier exportateur au monde de noix de cajou, le deuxième producteur de café derrière le Brésil. 

Contrairement à la majorité des pays, les grandes chaînes de Fast Food ont du mal à s’y installer, la population préférant leur cuisine traditionnelle réputée pour être l’une des meilleures du monde.

 

Je vous laisse sur un proverbe Vietnamien :

‘Ce chemin avec toi, main dans la main, est deux fois moins loin’.

 

Elle est pas belle la vie !

06 Février 2025

Environ deux cents km vers le Sud pour rejoindre Hué, ancienne capitale du Vietnam entre 1802 et 1945 avec la Dynastie Nguyen.

Il est vrai que pour aller rendre la moto à Ho Chi Minh, on ne va roulez… que vers le Sud !

On apprend qu’au Vietnam, le café se sert chaud où froid. On se fait avoir de temps en temps…

Ce matin, malgré ma commande qui m’avait l’air clair, cela a encore été le cas. Elle se rattrapera en mettant la tasse dans un bain-marie bouillant. 

Dans l’espace commercial, deux grands billards et un mini temple. Ce dernier doit faire 50 sur 50 (cms). C’est l’intention qui compte ! 

L’un des enfants a le bras gauche entièrement tatoué. On est loin des excès remarqués dans certains pays, mais ils sont assez nombreux à en posséder un ou plusieurs.

On avance bien ce matin, principalement sur des quatre voies sans trafic excessif. Avec la Kawasaki 300, on est sur 3,5 l au cent avec un prix du litre 0,80€. Les km peuvent défiler :-)

En descendant le pays, nous remarquons qu’en quelques centaines de km, et quelques degrés de plus, le riz est maintenant beaucoup plus avancé. 

 

Pour nous rendre à la cité Impériale, nous prenons le pont ‘Truong Tien’ construit par Gustave Eiffel entre 1897 et 1899.

Détruit pendant la guerre d’Indochine en 1946, il fut reconstruit en 1953. Il est considéré comme un lien entre le passé et le futur. Situé au dessus de la rivière des parfums, les habitants de Hué en sont fiers.

 

La cité impériale de Hué, bâtie tout au long du XIX ème, appelée ‘cité pourpre interdite’ est depuis 1993 inscrite à l’Unesco. Entre l’âge d’or de 1802 jusqu’en 1885, et le déclin suite à la colonisation des Français, puis la guerre du Vietnam ensuite, ce n’est qu’en 1975 que des efforts importants ont été entrepris pour la restaurer.

 

On passe plus de deux heures dans cet endroit en profitant d’une partie de ce qui faisait la grandeur de ces lieux chargés d’histoire. Les Vietnamiens (ennes) acceptent sans problème les photos. Nous en profitons pour prendre quelques locaux en tenue traditionnelle !

 

L’hôtel est situé dans une mini ruelle où le Sauvage n’aurait jamais pu se garer. Avec soixante millions de deux roues dans le pays, ils mettent sans état d’âme avec parking, même si celui-ci n’est pas adapté au trois ou quatre roues…

A ce sujet, le nombre de deux roues motorisé a été multiplié par quinze en trente ans !!!

 

Allez, un autre proverbe Vietnamien :

‘ Cent choses entendues ne valent pas une chose vue’

 

A demain :-)

07 Février 2025

La vie fait parfois des clins d’œil amusants. Ce matin au petit déjeuner, nous tombons sur Christine et Georges avec qui nous avons dîné il y a quelques jours. Il y a des centaines d’hôtel à Hué !

L’emploi du temps est assez serré aujourd’hui, le vilain temps arrive en fin d’après-midi et nous avons plusieurs objectifs… On échange un petit quart d’heure avant de se dire à bientôt en France ou en Suisse !

Le premier incontournable est la cité des fantômes située dans le petit village de pêcheurs An Bang. Ce cimetière le plus grand du Vietnam est incroyable. 

Malgré un athéisme d’état officiellement en vigueur, les Vietnamiens ont un immense respect envers leurs ancêtres. 

Entretenir les tombes fait partie de la tradition, c’est ici portée à son apothéose.

Des centaines de tombes de confessions différentes rivalisent d’inventivité pour en faire des objets d'art à part entière. Leurs tailles est sans commune mesure avec du traditionnel ; ici, le caveau familial peut faire 400 m² et dix mètres de haut !!! 

Le cimetière s’étend sur 250 hectares. 

 

Ce n’est qu’en 1990 que les habitants se sont mis à investir massivement dans les demeures de leurs disparus. Ce lieu est réellement extraordinaire, peu fréquenté lors de notre passage, de libre accès 24/24. Le genre d’endroit dont nous nous souviendrons !

 

Avant d’aller admirer le pont d’or situé dans la montagne à l’Est de Da Nang notre ville étape, nous longeons la côte nous offrant de belles vues sur l’océan, les cabanes de pêcheurs, les plages dans un environnement de grisaille, mais au sec ! 

 

Le Golden bridge (pont d’or) est un pont piétonnier de 150 m construit en 2018 à flanc de montagne, à 1400 mètres d’altitude. Il est tenu par deux mains et n’a d’autre utilité que le tourisme ; un peu comme un tableau posé le long d’un mur !

On peut y accéder par une des lignes de téléphériques les plus longues du monde. En arrivant au guichet de la vente de tickets, on nous déconseille d’y aller vu la météo. Sur un écran de télévision, effectivement, on remarque que l’on y voit… rien sur place !

A quarante € par personne, avoir la vue sur l’environnement est un minimum.

Malgré une attente d’une heure sur place, la météo ne s’améliorera pas et nous rebroussons chemin pour terminer la journée sur Da Nang située à 25 Km. Celle-ci est l’une des plus grandes du centre du pays avec 1,250 million d’habitants.

Le pont Tran Thi Ly de 731 mètres de long à la forme d’une voile, est superbe. 

Le Dragon bridge (pont du dragon)  est un incontournable de la ville, la circulation y est dense avec de nombreux deux roues. Ce pont est bien représentatif de la forte culture du dragon au Vietnam.

 

En soirée, nous dînons dans un grand restaurant avec une insonorisation inexistante. 

Le calme de la chambre va faire du bien après cette journée encore une fois bien remplie

 

Demain, le programme n’a rien de très alléchant : roulage sous la pluie, et  à priori sans curiosité ! Cette pluie qui risque de jouer à cache-cache dans les prochains jours :-(

08 Février 2025

Comme prévu, nous partons sous une forte pluie qui trempe les pieds bien vite. Notre capacité d’emport nous a fait laisser les sur-bottes dans le Sauvage… La température aux alentours de vingt degrés permet de supporter sans se les geler. 

En matière de tenues étanches, les locaux ont pour la plupart de grandes bâches plastiques non ajustées. On ne regrette pas d’avoir emmené les nôtres !

Contrairement aux prévisions, après une petite heure de route, la pluie cessera pour ne plus revenir, merveilleux !

Depuis notre départ, pour le graissage de la chaîne, je n’ai pas réussi à trouver les bombes traditionnelles. A chacune de mes demandes, le mécanicien fait le nécessaire et refuse la pièce.

 

Lors d’un arrêt à une concession Honda, l’un des employés avec un tee-shirt Yamaha (!!!), nous informe pouvoir se faire livrer un spray chaîne dans un quart d’heure. Nous acceptons, nous pourrons être en autonomie de ce côté là.

Il nous offre un verre d’eau tiède, des gâteaux et reste avec nous discuter sur un traducteur.

Notre capacité à pouvoir voyager où bon nous semble l’interpelle. 

- Avec mon salaire, j’ai du mal à faire vivre ma famille…

Rappelé de nombreuses fois, nous nous devons d’être irréprochables envers les autochtones qui, la plupart du temps, sont incapables de s’offrir la moindre escapade.

 

Le Vietnam possède un système fluvial complexe avec 2360 Rivières. En traversant le pays, cette particularité saute aux yeux. 

Vinfast est une marque automobile nationale créée en 2017. Vous en verrez deux exemplaires sur une photo.

Nous atteignons Quy Nhon ville d’environ 500 000 habitants après 310 km de roulage. C’est assez mais nécessaire, dans une semaine, nous devons rendre la Kawasaki. 

 

Le dîner est dans un restaurant immense à la décoration traditionnelle. Contrairement à hier, il est quasi vide, on ne sera pas gêné par le bruit !   

09 Février 2025

Une fois n’est pas coutume, vous aurez une photo de la préparation du matin dans la chambre. L’itinérance occasionne le faire et défaire de manière bien souvent quotidienne !

Avec notre passage au Vietnam, tout le barda tient en peu de place ! A ce sujet, nous avons eu la chance de trouver une location de moto équipée de bagagerie pas si fréquente sur le marché !

 

A Quy Nhon, de belles représentations de la dynastie Nguyen ont été érigées sur le front de mer. Les rappels à la fête du nouvel an Vietnamien le Têt, sont fréquents. 

 

Nous longeons les côtes avec des points de vue où le soleil et le ciel bleu manquent cruellement.

Dans le restaurant face à la mer, je teste les huîtres aux œufs et Dedette un pigeon aux épices. 

Du vent, de la pluie, on est bien à l’abri pour cette pause revigorante !

 

Une petite parenthèse sur la circulation. Nous confirmons ce que nous avons remarqué dans d’autres continents tels l’Amérique centrale l’Afrique, les chauffeurs de car sont bien la catégorie la plus frappée de tous. Au Vietnam, ce sont eux qui roulent le plus vite en forçant  en permanence avec des klaxons surpuissants, ce, en toute impunité !!!

Pour notre mental d’Occidental,  c’est juste insupportable. Ne jugeons pas, on n’est pas chez nous !

 

Pour les deux roues, c’est différent, c’est aux carrefours que c’est un peu spécial. La priorité est à celui qui passe en premier ! Les vitesses ne sont pas élevées, mais ça surprend.

Le trafic assez fort n’a toutefois rien à voir avec la cohue Indienne ou Pakistanaise.

 

Nha Trang notre ville étape est connue pour ses belles plages assez désertes aujourd’hui !

Nous visitons le Po Nagar, un temple dédié à la déesse de la culture et du labour.

De forme inhabituelle, donnant sur la ville, il est visité par de nombreux touristes. 

La prière les mains jointes à genoux ou debout est faite en public sans s’occuper du regard des autres.

Nous arrivons à la cathédrale de Nha Trang dite du Christ roi au moment de l’office. L’église est comble. Construite en 1933, elle a été initiée par une paroisse fondée par des missionnaires Français en 1886 ; on se doutait que cela ne venait pas de la culture du pays !!!

 

Demain, nous rentrons dans les terres pour rejoindre Da Lat :-)

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