
Collection d'horizons
Tour du monde
10 Février 2025
La météo est un sujet constant chez les humains, c’est pire chez les motards ! Nous passerons entre les gouttes aujourd’hui, mais n’éviterons pas la fraîcheur sur les routes de montagne.
En campagne, dans les restaurants petits ou grands, notre arrivée déconcerte et la préparation de deux repas donne l’impression de bousculer les habitudes. Aujourd’hui, l’établissement est spacieux avec l’habillage fait de bois à la belle finition. Il doit y avoir de la place pour cent personnes. Quand on demande la carte du menu, on nous répond qu’il n’y en a pas !!!
On finit avec du poulet au riz pas vraiment donné pour le pays.
Voilà une dizaine de jours que nous sommes arrivés au Vietnam et l’accueil dans les commerces est bien souvent, pour rester soft, sans chaleur excessive (…). Fond de leur caractère, ou timidité, on ne saura vous dire. Nombres de locaux ne parlant pas l’Anglais, l’incapacité à communiquer dans une langue commune ne doit pas aider.
Petite parenthèse au sujet des commerces liée à de nombreux pays, les gérants ou employés, bien souvent, n’ont pas l’air très heureux de faire leur travail…
Hier soir, en achetant un whisky fabriqué en France (!!!), j’ai failli faire une traduction sur le portable qui se serait intitulée comme suit :
- Vous êtes un robot ou vous êtes un humain ?
Quoique les robots seront peut-être, on peut rêver, souriants et bienveillants !!!
Et là, le Guyno, il ne s’est pas égaré. Les rapports humains tiennent à si peu de choses pour donner de la chaleur, il est bien dommage de s’en priver. Surtout qu’en donner, nourrit le fournisseur !
Quelques km avant Da Lat, nous nous arrêtons à la célèbre Pagode Linh Phuoc, sanctuaire Bouddhiste. Les murs, les plafonds, les structures, sont incrustées de milliers de petits morceaux de terre cuite cassée, de porcelaine et de verre.
La divinité Bodhisattva de 18 mètres de haut est décorée de six cent mille fleurs !
Devant la pagode, se dresse un clocher de 37 mètres. Sur la cloche de celui-ci, les fidèles y collent un post-it avec un où des vœux chers. Ensuite, il faut la faire sonner trois fois avec un rondin.
Les post-it se comptent par centaines…
Autour de Da Lat située à 1500 m d’altitude, le paysage est recouvert de serres sur des km. Renseignements pris, c’est la capitale Vietnamienne de la floriculture. On imagine la capacité de production énorme de ces centaines d’espaces dédiés !
La fin de la journée se finira à la ‘Crazy House’ (la maison folle). Celle-ci fut construite en 1990 par un architecte Vietnamien formé en Russie. Effectivement, l’endroit est bien ‘Crazy’ ! Visité par de nombreux touristes, nous y passons une petite heure.
Notre périple s’appelle ‘Cap à l’Est 2024, 2025’, un détail m’a échappé lors de notre compte-rendu du 09 Février, ce sera le jour où nous serons allés le plus à l’Est sur tout notre périple !









11 Février 2025
Hier, on a fini totalement rincé de notre journée, sans trop savoir pourquoi. Nous étions tous les deux dans le même état. Quelle idée de partir aussi longtemps à votre âge ?
Oui bien sûr, mais comme chacun sait, il n’est pas raisonnable de ne pas aller au bout de ses rêves ;-))
Ce matin, on a la patate sans trop savoir pourquoi non plus ! L’énergie n’est pas toujours explicable, mais quand elle est là, tout est beaucoup plus simple…
Nous quittons Da Lat la ville des fleurs pour rejoindre les chutes de l’éléphant. Contre toute attente, notre route passe à côté d’un superbe temple Bouddhiste où nous faisons une pause bien justifiée. Comme bien souvent, l’accès y est libre, l’endroit est peu fréquenté !
En arrivant ensuite sur les chutes, nous découvrons avec surprise qu’elles se trouvent à côté de Linh An Pagoda, un autre temple avec une statue monumentale. Sans en rajouter, c’est magnifique et bénéficiant d’une fréquentation sans excès.
Les chutes de l’éléphant (Thai Voi) sont visibles du pied de la divinité.
J’en parle une dernière fois, j’adore le sourire de la majorité des divinités représentées, entre autre, celle du Bouddha rieur bedonnant !!!
La deuxième chute de la journée nous fait passer par les chemins de traverses avec une partie piste cahoteuses…
Arrivée sur les lieux, nous rencontrons un jeune couple de Vietnamiens partie en aventure avec leur scooter. Avant leur arrivée, nous avions remarqué le chargement énorme avec tout l’équipement laissé sur le deux roues sans crainte du vol. C’est une constante ici, tout reste restent sur les motos en l’absence de leur propriétaire. Le vol doit être l’exception qui confirme la règle…
Dans notre France natale, depuis quelques années, on a forcément du rater l’éducation de citoyens dans les valeurs universelles…
Le jeune homme parle Anglais et projette de faire un jour de longs périples.
- Vous avez toute la vie devant vous les jeunes, ne rêvez pas vos vies, vivez vos rêves !
Les chutes de Pongour valent vraiment le détour. En nous rendant au pied de celles-ci, nous passons devant un groupe de locaux venus pique-niquer à l’ombre des arbres. Il suffit qe je parle de la froideur relative des Vietnamiens hier, pour en voir plusieurs aujourd’hui respirant la gentillesse. Ça change tout !
Pour rejoindre Phan Thiet, environ 130 km, on a le choix entre deux routes. Je suis le Google Maps qui nous fait gagner dix km, mais aussi nous offre généreusement une route en travaux pendant quasi 80 km :-(
L’Organic Maps était mieux inspiré. Trop tard, on ne reviendra pas…
Demain, nous prenons une journée de repos, après un déménagement quotidien pendant huit jours de suite. Nul doute que l’on va apprécier.









12 Février 2024
Certains s’ennuient et trouvent le temps long. Perso, ce serait plutôt l’inverse, j’ai bien souvent la sensation d’un temps après lequel je cours toujours un peu. Deux raisons à ça :
- le voyage, la planification de la suite, collection d’horizons...
- Une horloge interne probablement mal réglée, j’ai le même ressenti à la maison…
Sur le deuxième point, il y a à travailler, le chemin vers l’excellence est toujours en construction !
Au Vietnam, c’est le lever de soleil que l’on a sur l’océan. Le pays possède environ 3200 km de côtes qui donne à son économie un atout indéniable.
On prend la moto pour un petit tour le long de la mer et rejoindre la pointe de Haï Long.
Les commerces liés à la pêche y sont nombreux, les restaurants se bousculent, on voit pas mal de touristes. Pas de prise de vue extraordinaire, on est dans du classique côtier.
Le restaurant touche quasiment la mer, les prix étant beaucoup moins chers qu’imaginés. Les grenouilles du plat à Dedette sont énormes (vous en verrez sur une photo).
Sur, l’océan, on voit de nombreux bateaux ronds pris au départ pour des annexes de plus grosses embarcations. Renseignements pris, ils servent aussi à pêcher dans les zones côtières.
Ils auraient été inventés pendant l’occupation française pour éviter les taxes prises sur les bateaux traditionnels.
En milieu d’après-midi, nous recevons un message de l’agent en Malaisie qui nous demande d’être sur place avant le 18 Février. La location de la moto se termine le 15. Nous réservons pour le 16 les billets pour Kuala Lumpur. En voyant cette demande plus rapide que prévu, on est heureux que le bateau soit parti en retard d’Inde. En restant dans le bon timing, on était contraint d’écourter notre séjour au Vietnam !
Demain doit être la dernière grosse étape dans le pays, nous rejoindrons Ben Tre situé dans le delta du Mékong avec 280 km au compteur.









13 Février 2025
Prenant la route d’Ho Chi Minh pendant toute une partie du parcours, les voies sont dans un bel état et comme d’habitude, nous traversons de nombreux villages et agglomérations. On s’est habitué à la petite Kawa, qui convient parfaitement aux conditions de roulage. Ce matin, en suivant un scooter très rapide, nous atteindrons pour la première fois, les 120 km/h gps ! Elle le fait mais le moteur est déjà à quasi dix mille tours et on a l’impression de le faire souffrir !
On passe un bon moment pour le petit déj (voir vidéo), l’hôtel n’en fournissait pas.
Nous n’avons pas eu le temps de la photo, mais nous avons suivi pendant quelques instants un deux roues ayant dans une cage dans laquelle il y avait cinq chiens de même race. Souhaitons que ce ne soit pas pour l’alimentaire… La coutume serait en passe de disparaître dans le pays.
Dans le style nettement plus drôle, on verra même un grand frigo debout sur le porte-bagages d’un scooter. Le pilote avait du mal à rouler droit, tu m’étonnes !
Au Vietnam, le tabac est consommé par de nombreux hommes, mais à priori pas par les femmes.
Contrairement aux prévisions d’il y a quelques jours, on aura évité le mauvais temps et malgré le ciel souvent gris, on aura peu subi la pluie.
Nous traversons la banlieue Est d’Ho Chi Minh avec toute une partie en voie séparée deux roues. La moto chauffe plus que de mesure dans la cohue et je suis contraint de couper le moteur aux feux.
Pour joindre l’hébergement, nous prenons un bac nous faisant traverser un bras du Mékong ; on adore !
Le gîte est situé dans une végétation tropicale sur une petite île du fleuve ; la jeune gérante est vraiment charmante. Sur les traducteurs, elle nous appelle ses grands-parents :-)
Nous sommes les seuls occupants pour ce soir. Le dîner est pris face au fleuve dans un silence seulement troublé par les animaux nocturnes.
Pas si loin que ça de la ville mais l’impression d’être loin de la civilisation !
Environnement tropicale oblige, les moustiquaires sont indispensables pour passer une nuit tranquille.









14 Février 2025
L’endroit de notre coucher est vraiment un pur régal. Le genre d’hébergement où sans se remuer un peu, on resterait à fainéanter sans aller voir un peu aux alentours. Seulement voilà, nous rendons la moto demain et ne pas profiter du dernier jour entier n’est pas envisageable !
Avant d’arriver à la Pagode de Vinh Trang, nous allons découvrir les maisons sur le Mékong. Pour y parvenir, nous passons par des ruelles que nous n’aurions pas pu prendre avec le sauvage.
Nous y rencontrons un couple de Vietnamiens étonné et charmé de voir des étrangers si rares dans ces endroits. Bien sûr, on ne se prive pas de vidéos et autres photos !
Le delta du Mékong est un vaste labyrinthes, de marais, d’îles. En 2022, la population de cette région était de 17 millions d’habitants !!! Sa superficie totale est de 39000 km²...
Située à environ 25 km, la Pagode Vinh Trang est un endroit incontournable dans la région. Construite à partir de 1849, rénovée en 1907 avec des styles Asiatiques et Européens, elle est une destination de pèlerinage et de tourisme populaire.
On y retrouve un Bouddha rieur, un bouddha couché superbe, un bouddha debout construit récemment, censé veiller sur les êtres sensibles.
Quasi personne lors de notre visite, nous évitons avec bonheur les cars de touristes arrivés un peu plus tard…
Nous rencontrerons tout de même des Vietnamiennes heureuses de donner à Dedette deux belles mangues. Vous remarquerez leurs petites tailles, la taille moyenne d’un homme dans le pays est de 1,64 m et des femmes 1,53 m !
Nous ne l’avons pas précisé depuis notre arrivée, les vendeurs de billets de loterie sont nombreux dans les rues. De ce côté là comme dans de nombreux domaines, au moins en apparence, leur système communiste s’apparente au système capitaliste.
Il ne reste que cinq pays à gouvernement communiste dans le monde : Chine, Corée du Nord, Cuba, Laos, Vietnam.
En soirée, nous réservons une heure en bateau pour le tour de l’île de notre hébergement. Les affluents du Mékong sont chargés de déchets verts, d’alluvions mais aussi malheureusement de déchets plastiques somme toute pas si nombreux.
Le débit global du Mékong est de 16000 m³ seconde ce qui le situe à la dixième place au niveau mondial.
Le champion hors catégorie est l’Amazone avec 220000 m³ (!!!) devant le Gange avec ‘seulement’ 42000 m³. Petite parenthèse au niveau du Gange, on se demande comment il n’est pas plus contaminé par les baignades incessantes de milliers de fidèles. C’est tout simple, on rince avec 42000 m³seconde !!!
Je parle souvent des volumes sur cette planète, ils sont tous stratosphériques. Un autre exemple et je vous laisse sur ce sujet qui me passionne. Le volume des océans est de :
1 338 000 000 de……. Km3
Nous profitons pleinement du dernier repas en nature au Vietnam, demain soir, nous serons dans un hôtel d’Ho Chi Minh pour une courte nuit avant de prendre l’avion !









15 Février 2025
Vietnam, le pays le plus à l'est de notre voyage, est terminé !
La petite Kawa va rejoindre l’agence d‘Ho Chi Minh pour ensuite un transport qui va la retourner à celle d’Hanoï. On comprend les frais supplémentaires pour la location !
Nous profitons des derniers moments dans notre gîte au milieu de la nature.
Vers 11h30, nous prenons la route pour quatre vingt dix km qui nous attendent dans une zone fortement urbanisée où l’attention est maximum compte tenu du trafic. Sur Ho Chi Minh, on circule en majorité en deux roues et ça se voit !
J’adore mais on y consomme une belle énergie.
Environ neuf cent mille km au compteur et je peux remercier Dedette qui m’a préservé de belles fautes d’inattention qui aurait pu me coûter quelquefois très cher...
Les transports en commun y sont peu développés, le sujet est sur la table politique depuis plusieurs années.
On vous a parlé il y a quelque temps du port du masque très répandu dans le pays. Pour la pollution en circulation, ça s’entend, mais il y a une autre raison que l’on n’aurait pas imaginé.
Certaines Vietnamiens (nes) ont un critère de beauté les obligeant à une protection optimum du visage : avoir la peau la plus clair possible !
Vous verrez sur la photo de la femme emmitouflée en scooter avec son chien qui est un bel exemple de ce que l’on voit bien souvent.
Le masque, la capuche du polaire, les lunettes de soleil, une casquette, un casque protège intégralement la tête pour un apport en vitamine D à zéro et un bel emprisonnement mental.
Où comment les humains peuvent suivre des règles de non sens évident !!!
Nous passons ce matin à coté du premier accident de scooter visualisé depuis plusieurs mois. Quelques km plus loin, deux ambulances sirènes hurlantes se dirige vers le lieu de la collision.
Le nombre de morts sur les routes du pays est de dix mille morts par an, ce qui, en France en proportion de la population, nous ferait reculer à la fin des années 90.
Comme décris sur la vidéo, une nuée a commencé gentiment quelques centaines de mètres avant notre arrivée à l’agence, pour se déchaîner une fois à l’abri. Un peu chanceux sur ce coup-là !!!
Comme à la prise en charge, aucun document échangé, pas de signature, juste des messages Whatsapp avec photos de la moto et du contrat sur Hanoï.
Sur Ho Chi Minh, l’un des deux associés est un jeune Français ayant décidé de s’installer au Vietnam. On partage un petit moment dans la langue de Molière :-)
Encore un parcours singulier…
Dans mon mental, je connaissais Saïgon pour en avoir entendu parler à la télévision pendant la guerre du Vietnam. Ne m’étant pas intéressé plus que ça à ce pays, j’ai découvert Ho Chi Minh en préparant le voyage !
La ville a pris ce nom en 1976 après la fin du conflit, en l’honneur du héros national Ho Chi Minh qui avait dirigé la lutte pour l’indépendance du pays.
Pour la petite histoire, c’était le fils d’un intellectuel rebelle qui entreprend en 1911 après ses études, un tour du monde en travaillant comme cuisinier sur des bateaux.
C’est la fin de notre épisode Vietnamien, nous en garderons le souvenir d’un pays avec une population paisible, probablement timide avec les étrangers, avec le sourire venant dans un deuxième temps mais comme nous le disons bien souvent, un fond de gentillesse bien présent.
Seize jours à parcourir le pays du Nord au Sud, c’est un poil juste mais suffisant pour avoir une bonne idée de cette nation vivant une paix bien méritée après des décennies de conflits...







16 Février 2025
Il est quatre heures du matin, un taxi nous emmène à l’aéroport. Une escale est prévue au Vietnam à Da Lat avant de prendre Air Asia qui nous emmènera à Kuala Lumpur où nous devons atterrir à 15h55.
L’un des contrôleurs ne comprenant pas ces touristes qui rejoignent la Malaisie en avion et repartent du pays en moto demande de l’aide à un collègue !!!
Le passage frontière avant libération (…) se fait en remplissant soi-même sur le portable un document concernant nos renseignements, puis en allant scanner soi-même son passeport et pour finir, en passant devant une caméra qui vous photographie aussi en automatique.
Une société où il n’y aura plus personne, le rêve absolu !!! Je rigole… jaune :-(
Enfin pour le moment, il reste les ‘facilitateurs’ sans qui tous les ‘Guyno Dedette seraient un peu perdus !
Toute la partie informatique n’est pas à jeter. Grâce à Laura, nos avons appris l’existence des E.sim. Vous les commandez sur le net et les installez sur votre portable sans présence physique. Vous arrivez dans le pays, il ne vous reste plus qu’à l’activer, magique.
Loin de rejeter les nouvelles technologies, je m’insurge souvent contre cette IA que l’on nous vend à toutes les sauces mais bien souvent en sous-entendant un remplacement de l’humain et du vivant. Tout ça n’est juste qu’une imposture (de plus).
Laissez un terrain vague sans intervention pendant des décennies, vous y trouverez, si le climat le permet, une forêt auto-gérée. Ça, c’est de l’intelligence...naturelle !
Débranchez la prise de vos belles IA, elles ne deviendront qu’un tas de circuits imprimés inutiles.
Sur l’IA d’une compagnie aérienne dernièrement pour un renseignement sur nos cartes d’embarquement, j’ai eu un magnifique :
- Faites des phrases plus courtes, je suis en phase d’apprentissage.
A mourir de rire...
La richesse humaine, la vie en général sont d’une telle complexité, d’une telle richesse, que vos IA n’en seront jamais que de très pâles copies.
Le terme est juste mal choisi. L’intelligence vient du vivant, le reste est l’informatique, l’électronique, la robotique etc...
Fermons la parenthèse ;-))
Nous avions rencontré un couple de Malaisiens avec qui nous avions discuté pendant l’attente du vol. L’homme résumait le climat de son pays à deux saisons :
Celle où il pleut, celle où il va pleuvoir !!! Avec une température moyenne à trente degrés et un fort taux d’humidité , ça promet de bons moments…
Effectivement, dans le taxi qui nous emmène à l’hôtel (situé près du port de débarquement de la moto à 60 km de l’aéroport), une forte averse met tout de suite dans le bain concernant le climat.
En soirée, nous dînons dans un grand restaurant entièrement ouvert sur l’extérieur. Les infos sur le net rapporte 65% de musulmans en Malaisie. A priori, ce n’est pas ici rapport à la tenue globalement assez décontractée des femmes.
Après-demain un bateau doit arriver d’Inde avec le troisième compère à l’intérieur.
Il va nous falloir un peu de patience, on commence à être un peu habitués...









17 Février 2025
L’hôtel où nous sommes ne sert pas de petit déjeuner. En cherchant un établissement proche, nous tombons sur une concession moto Suzuki à l'européenne avec de grosses cylindrées.
Je pourrai y faire la dernière vidange du voyage. A cinquante mètres, un vendeur de pneus où j’en commande un neuf pour être aussi tranquille de ce côté-là. C’est un peu comme si j’avais choisi l’hôtel comme il le fallait :-)
Un détail tout de même d’importance, nous ne devions pas venir ici en premier mais dans un second temps lors du débarquement du Sauvage. Notre premier coucher aurait dû se trouver dans le centre de Kuala Lumpur, où il y a des curiosités. Nous sommes à quarante km du centre :-(
La ville de Klang, proche du port, n'ayant pas grand choses à offrir, on décide de déménager demain vers la capitale.
Le restaurant bar nous sert au petit déjeuner des plats de porc succulents à l’ancienne.
Vous verrez sur la vidéo, j’en serais tombé par terre !
En après-midi, nous remplaçons ma paire de chaussures Indiennes à quatre €, qui n’en valait pas plus ! Une coiffeuse venant de fermer son salon, ouvre, après nous avoir fait signe qu’elle était fermée :-)
Le dîner sera pris dans un grand hangar où plusieurs petites échoppes proposent des plats différents. Tout y est cuisiné devant vous !
Demain, les plus grandes tours jumelles du monde nous attendent !


18 Février 2025
Avant d’avoir des nouvelles de ‘Bernard CK Lee’ l’agent Malaisien s’occupant du dédouanement, nous avons décidé de nous recentrer sur Kuala Lumpur.
Nous soupçonnons une petite semaine d’attente pour le sauvage...
La ville est à environ quarante km de Klang où se trouve le port de débarquement.
Suite à l’information reçue par le gérant de l’hôtel, nous nous sommes déplacés hier à la station centrale de bus située à seulement quelques centaines de mètres de notre coucher !
Le Grab (comme les Uber en France) nous demandait environ 100 Myr (22€), le bus 7 Myr (1,50€) !!!
A la différence qu’il nous restait environ deux km à faire pour rejoindre notre hébergement, on n’a pas mis longtemps à prendre notre décision !
Le départ est prévu à 9h ce matin mais ne pouvant prendre possession de l’appartement avant 14h, nous décalons un peu. A ce moment, nous recevons un message de l’agent qui nous informe qu’il vient à notre rencontre à l’hôtel de Klang. Bien nous en a pris de reporter !
Nous signons quelques documents et échangeons sur les délais. Comme imaginé, ce sera probablement le 24 ou le 25 que l’on pourra remonter sur le Sauvage.
En attendant, le travail se fera sans nous…
Bernard est convivial, a le contact facile, répond à nos messages téléphoniques, on souhaite que son travail nous apporte la même satisfaction…
11h30, nous sommes les premiers à entrer dans le bus. Une banderole Liverpool FC est accrochée en haut du pare-brise. A l’arrière du car, un drapeau d’une branche armée du Hamas avec un ‘Sauvez Gaza’ ne laisse aucun doute sur leurs opinions sur le sujet...
Kuala Lumpur est une ville très moderne, propre où les véhicules sont en grande majorité, récents. Désirant visiter dans un premier temps les tours Petronas, nous avons loué un appartement dans le triangle d’or de la capitale, un peu notre quartier de La Défense sur Paris.
Après avoir brassé un peu pour trouver le bon immeuble (…), nous prenons possession d’un appartement au trentième étage, le plus élevé de tous nos couchers depuis toujours.
On est pas encore au septième ciel mais on s’en rapproche !
Les plus hautes tours jumelles de monde, les tours Petronas (du nom de la compagnie pétrolière Malaisienne) sont le premier objectif. Elles se situent à un km de notre studio. Sur le net, pas de réservation possible avant le 25, mis à part en réservant des agences de voyages pour des journées complètes sur la capitale.
Nous décidons de nous y rendre à pied pour ‘voir sur place’. Nous avons toujours préféré la nature aux grandes agglomérations, mais l’ensemble des buildings de la ville a fier allure et sans exagérer, les tours Petronas sont ce que nous avons vu de plus beau en la matière.
A l’intérieur, pas de guichet ‘humain’ pour réserver la visite, seuls des automates peuvent vous ‘servir’. Nous achetons des tickets pour le 21 à 13h15, pas de disponibilité avant !!!
Nous essayons d’aider un Chinois sourd et muet désespéré de ne pouvoir obtenir un ticket en payant directement avec son téléphone et ne trouvant personne pour le conseiller.
Bienvenue dans un monde de déshumanisation…
Après avoir cherché quelques minutes, nous finissons par trouver une employée qui prendra cet homme en charge. Nous repartons rassurés :-)
Dans le hall des tours, une formule un Petronas équipé d’un moteur Mercedes AMG.
Nous préciserons de manière plus détaillée, lors de notre future visite,les chiffres concernant ces deux tours jumelles les plus hautes du monde avec leur 452 m.
Non loin de celles-ci, se trouve la Merdéka 118, deuxième tour la plus haute de la planète avec ses 679m. Elle est dans les objectifs des prochains jours ;-)
Comme précédemment en Malaisie, nous mangeons dans un de ces grands restaurants où les choix sont nombreux et variés. Au sujet des commerces, la Malaisie est connue pour ces nombreux centres commerciaux haut de gamme, il y en aurait 560 dans le pays !
Petite parenthèse sur mes petits compte-rendus journaliers, mon clavier de pc ayant plus de 80000 km dans les top cases, commence à donner des signes de fatigue. La petite kawa ayant accéléré le processus... Quand vous voyez un x ou un w, je l’ai fait avec un copier coller d’une des lettres trouvées sur mes anciens textes :-(
Souhaitons que le nombre de lettres défaillantes ne se multiplie pas…
Une petite note légère pour finir, le pays est à majorité musulmane, mais les genoux découverts pour la gente féminine non conseillés sur le net sont largement dépassés dans bien des cas…









19 Février 2025
Nous décidons de rester une journée de plus dans le même hébergement et faisons la demande en ce sens sur whatsapp. La réponse est la suivante :
- extrême une nuit 150 Myr (Monnaie de la Malaisie)
Avec la généralisation des messages, on tombe régulièrement sur des proses d’une froideur polaire… Perso, quitte à passer pour un vieux, je continuerai mes formules de politesse traditionnelles !
Les bonjours, au revoir, s’il vous plaît, mercis sont le b.a-ba de relations respectueuses.
La chaleur exprimée dans son message nous font changer de coucher et rejoindre pour trois jours un nouvel appartement au seizième.
Nous serons tout de même obligés de rebrousser chemin en y allant, ayant oublié notre prise électrique universelle, fidèle compagne de nos voyages depuis 1991 !!!
L’appartement est au seizième avec une une vue dégagée. C’est confortable, feutré, nous y sommes pour trois nuits. De quoi oublier pour quelques jours, le baroud, qui reprendra son droit rapidement après récupération de notre cheval.
Cet après-midi, la Merdeka 118 est l’objectif. Sa construction a débuté en 2014 et contrairement à ce que nous pensions n’est pas encore visitable. On nous a répondu sur place, l’année prochaine ! Sur un ancien article, on lisait à partir de 2022.
Nous y reviendrons dans une autre vie :-)
Comme tous les gratte-ciels,elle n’est pas très impressionnante de loin, mais c’est tout autre chose quand on est à coté ! Imaginez mettre une deuxième tour Eiffel sur la première…
D’un design ultra moderne, elle est finit par une flèche de 160 mètres. Son nom signifie indépendance obtenue dans le pays en 1957. Après les Néerlandais, les Portugais, la Malaisie a été une colonie Britannique (…) pendant plus d’un siècle pour finir par être chassée par les Japonais pendant la seconde guerre mondiale.
Dotée de 118 étages, elle est la deuxième tour la plus haute du monde avec 678 m !
On ne reste pas sur un échec, nous nous rabattons sur la tour KL culminant à 421 mètres.
Du sommet, on découvre de superbes vues sur la ville, sans pollution aujourd’hui mais avec un ciel menaçant.
En retournant à l’appartement, la pluie nous forcera à faire une pause dans un… Burger King !
Des années que l’on avait pas mis les pieds dans ce style d’établissement. Ici, trois employés sont sourds et muets. L’un deux, pendant la pause déjeuner téléphonera !
Sans la technique de l’écran , cela lui aurait été impossible il y a quelques années ; voilà un réel progrès pour les personnes soufrant de ce handicap :-)
Demain, pas d’impératif, mais nul doute que l’on va bien trouver des coins bien sympas dans cette capitale abritant l’une des plus anciennes forêts tropicales humides du monde (400 millions d’années).









20 Février 2025
Avant de partir pour faire un peu de tourisme en ville, nous recevons un message de Bernard, l’agent du dédouanement. Le bateau est arrivé, le container est sur le port mais il n’a pas encore été ouvert. Voilà qui avance…
Nous lui avons répondu :
- Nous restons en contact pour la suite :-)
Située à quarante minutes de marche, la mosquée Nationale est notre premier objectif. Construite en 1965 avec des matériaux modernes, son style dénote avec le traditionnel dans le domaine. Son minaret fait 73 m de haut.
Lors de notre passage, elle était inaccessible aux non Musulmans. Attendre deux heures pour entrer ne nous charmait pas vraiment, d’autant plus que l’on a soupçonné un intérieur n’ayant rien d’extraordinaire. C’est tout de même l’une des plus grandes mosquées de l’Asie du Sud-Est avec une capacité d’accueil à 15000 personnes.
Le ‘Sin Sze Si Ya Temple’ est un temple Chinois Taoïste construit en 1883.
Le Taoïsme invite à vivre en harmonie avec les êtres et les choses, à respecter leur liberté :-).
Pour chaque élément existe son contraire, l’un se nourrit de l’autre, il n’est jamais question d’opposition mais de complémentarité.
Il enseigne aussi l’humilité, l’humour, le respect de soi et des autres.
Nul envie de vous faire un cours de théologie mais je trouvais que les grands principes donnaient une excellente base avec un incontournable : l’humour !
Pas prévu au programme en début de matinée, le musée du textile fera un clin d’œil à Dedette.
L’endroit n’est pas très grand mais nous y verrons de belles réalisations.
La place de l’indépendance, située à côté du musée, est la plus grande de la ville. Elle rappelle les 446 années de colonialisme de Kulua Lumpur et du pays !!!
A la mosquée Masjid Jamek, nous devons inscrire notre visite avec un lien donné par un QR code, prendre des vêtements couvrant les jambes pour les hommes, à peu près tout sauf le visage pour les femmes. Pour rester soft, il nous arrive d’être saoulés par ces ‘procédures’. Avec le climat tropical, ça n’arrange rien...
On peut aussi regarder du côté Chrétienté, où certains préceptes sont largement discutables.
Le premier qui me vient à l’esprit est ‘l’immaculée conception’.
Ah bon, nous les ‘petits’ êtres humains, nous sommes des maculés conceptions alors !!!
Comme hier, en fin d’après-midi, de belles averses arrosent la ville.
En soirée, on appelle des copains, la famille, nos liens indéfectibles ;-)









21 Février 2025
C’est pour aujourd’hui que nous avons les tickets d’entrée pour aller au sommet des tours Petronas. Avec les destinations diverses et variées où nous nous sommes rendus depuis longtemps, le ‘on ne reviendra pas’ sonne comme une rengaine.
Les Sables d’Olonne, il est probable que l’on y retourne, les tours Petronas en Malaisie un peu moins...
Vous allez finir par vous lasser des gratte-ciels de Kuala Lumpur, on vous promet, c’est la dernière fois :-)
Dans un premier temps, nous faisons une pause sur le pont liaison, entre les deux tours, situé au 41 ème étage à 170 mètres (appelé Skybridge, le pont du ciel). En dehors du coté tourisme, cette passerelle peut aussi servir d’issue de secours en cas d’incendie dans l’une des 2 tours.
Puis nous reprenons l’un des 78 ascenseurs de l’édifice (!!!) pour atteindre le niveau 86 culminant à 375 mètres.
Construites entre 1991 et 1998, les tours évoquent des motifs traditionnels de l’art Islamique. Deux mois sont nécessaires pour nettoyer les 32000 fenêtres !
En dehors des bureaux du géant pétrolier Petronas, s’y trouve 1,7 millions de mètres carrés de boutiques et de divertissements.
Fin d’après-midi, nous recevons la facture du port de Klang concernant le dédouanement, l’entreposage, les assurances etc. Pas de surprise, c’est une bonne... surprise !!!
L’agent des douanes ne peut pas passer avant Lundi.
Quand je pense que la récupération de l’envol à Cap Town avait pris une petite heure après le fret aérien...
Bon dans le cas présent, c’est une semaine perdue mais huit mille € de gagné !
L’attente en vaut la chandelle ;-))
Les fonds doivent être versés en Dollars ou en Myr, la devise du pays. Nous faisons le versement en Dollars, il sera sur le compte du professionnel Dimanche.
Les jours commencent à se compter sur les doigts d’une main avant de se retrouver à nouveau voyageurs dans ce pays qui abrite environ 20 % des espèces animales du monde ; ce qui en fait l’un des points chauds de la biodiversité de la planète !
Je finis ma petite bafouille avec une mélodie qui me passe soudain dans la tête :
La superbe chanson de Mickael Miro, ‘L’horloge tourne’.
Jean-Luc l’avait prise pour une vidéo surprise lors des 50 ans à Dedette ;-))
En regardant le clip, j’y trouve un clin d’œil incroyable, improbable, venant d’ailleurs (…), d’autres n’y verront que le hasard... Vous verrez sur une photo du clip, à deux minutes trente trois, un des acteurs passe son doigt sur une carte en… Malaisie avec au dessus les pays que nous allons traversés ensuite !!!
Voilà une belle synchronicité !!!
Cette horloge qui nous pousse sans relâche à remuer le mental et le corps avant le clic clac final...









22 Février 2025
Le ‘’deux saisons’’ en Malaisie indiqué par un couple pendant le transit du voyage en avion s’avère vrai. Celle où il pleut, celle où il va pleuvoir. Depuis notre arrivée, pas de jour sans averses, et les prévisions sont les mêmes pour les deux prochaines semaines…
Ce samedi a été une journée d’anciens. Nous sommes sortis de la ‘’maison’’ juste pour quelques courses et un déjeuner dans un restaurant à côté de notre immeuble.
Dans celui-ci, à la table d’à côté, trois trans souriants (tes), respirant la joie de vivre se prennent en photos plus que de mesure pendant et après le repas !!!
L’un des employés qui nous avait accueillis était dans la même catégorie.
On apprend dans les différentes sources d’information que la Malaisie est multiculturelle et est l’une des sociétés les plus tolérantes et les plus respectueuses du monde. Ici, les ethnies et les religions se côtoient en paix. De notre petite expérience dans la capitale, nous avons le même regard. Je vous parlais récemment des tenues féminines, on y voit tout et son contraire.
Il y a quelques jours, un homme avec un surpoids très important était assis sur un banc torse nu avec le pantalon insuffisamment remonté laissant apparaître le dessus des fesses !
Le pays est à majorité musulmane mais on y trouve de l’alcool sans problème y compris dans certains établissements tenus par des Musulmans.
Les Malais, les Chinois, les Indiens forment le principal de la population avec de nombreuses religions différentes.
Sans entrer dans les détails, son économie fait partie des plus florissantes en Asie de l’Est.
Il y a toujours un caillou dans la chaussure, c’est le deuxième producteur d’huile de palme de la planète au prix de la destruction d’une partie de leur forêt primaire.
Mais encore une fois, regardons ‘‘la poutre que l’on a dans le dos’’. En l’an 800, la forêt recouvrait 60 % du territoire Français, pour 31 % aujourd’hui...
Ce que la Malaisie et l’Indonésie font avec les palmiers à huile, nous le faisons avec les Douglas entre autres, dans le Morvan, dans les Landes.
Fermons la parenthèse !
On se met d’accord avec Cécile, la professeur d’histoire géographie de Clarisse, pour une future vidéo conférence le 21 Mars. Sans avoir couché sur le papier ‘’l’histoire’’, nous serions bien incapables d’une chronologie qui tienne la route !
Le couple rencontré à l’aéroport de Da Lat au Vietnam, nous écrit en fin d’après-midi pour nous proposer un restaurant fruits de mer à Port Klang mardi. Ils seraient ravis de nous rencontrer en nous conseillant sur la traversée du pays. Voilà une proposition qui fait plaisir et forcément plus intéressante que les recherches sur le net…
Demain, dimanche sera notre dernière journée dans la capitale avant de rejoindre port Klang pour reconstituer le trio ;-))
23 Février 2025
Voilà le genre de journée où l’on devrait ne rien avoir à raconter mais le destin en a voulu autrement.
Fin de matinée, nous recevons un message de l’agent s’occupant du Sauvage.
- Nous allons contacter l’agent des douanes pour savoir si le nécessaire peut se faire demain matin. Nous vous préviendrons dès que nous aurons du nouveau, sous-entendu la possibilité de récupérer notre bolide :-).
- Dedette, nous allons nous rendre au central de bus de Kuala Lumpur pour réserver un ticket pour demain matin.
On s’arrête déjeuner dans un restaurant où l’on demande des chicken noodles (pâtes au poulet) pas épicé. Nous aurons un plat... très épicé.
On parle si mal que ça Anglais ? C’est pourtant simple :
- Spicy, épicé.
- No spicy non épicé :-((
Pour obtenir les tickets bus, je vais vous le faire en court, nous allons dans six endroits différents pour avoir six fois (dont trois derrière des vitres séparant les interlocuteurs) un :
- Ce n’est pas ici c’est là-bas !
Avec à la clé, à chaque fois, un bout de marche à pied !
En dernière interlocutrice, on a une belle séparation avec de petits trous trop petits pour laisser passer les sons dans un bruit ambiant important et cerise sur le gâteau, elle porte un masque jusqu’aux oreilles. Ça fait un peu :
- ??? train???????bus ???????not possible????????? :-(((
Ça fait deux heures que l’on est trimballé et là, j’ai dû être un peu raide avec cette employée victime plutôt qu’initiatrice d’un système sans humanité, ou au minimum fait pour les habitués !
J’avais raison sur le fond, pas sur la forme...
On finit par apprendre qu’il n’y a pas de train ni de bus demain matin pour Port Klang.
Quatre km pour rentrer au ‘’bercail’’, on aura fait une bonne douzaine de km pour rien, si voyons plutôt le côté positif, pour voir une dernière fois la vie animée de cette capitale.
Nous avions promis l’arrêt des photos de gratte-ciels, on n'a pas pu s’empêcher avec la Merdeka 118 qui nous a accompagnés en visuel pendant une partie de l’après-midi.
Arrivés dans notre chambre vers 19h30, un orage violent se déclare, on est bien content d’être à l’abri :-)









24 Février 2025
On se lasse…
Notre recherche infructueuse de ticket pour le bus était bien inutile hier après-midi…
Vers neuf heures, nous commandons un taxi Grab (le Uber Asiatique). Celui-ci arrive un petit quart d’heure après pour nous déposer une heure plus tard au pied de notre nouvel hôtel. Le tout pour une différence de seulement trois € par personne !
Naïvement, nous pensions avoir des nouvelles dans la matinée du contrôle douanier, c’était oublier que dans le domaine du transport maritime, rien n’est jamais simple.
Pendant le déjeuner, je me risque à demander à notre agent s’il a eu des infos ce matin.
La réponse nous laisse dépités :
- Nous devrions connaître cet après-midi le jour de contrôle de votre véhicule !
On est fixé, ce ne sera pas aujourd’hui, et pour le reste nous sommes dans un flou absolu :-(
En milieu d’après-midi, un nouveau message nous indique “demain 15h”, on avance.
S’en suis un échange sur une demande de photos de plaque minéralogique et de plaque d’identification.
Me voilà parti à chercher sur des photos les deux éléments. Je trouve sans problème la plaque d’immatriculation. Pour celle de l’identification, toutes les photos de profil du sauvage sont trop loin pour un agrandissement lisible…
Mais Monsieur l’agent, vous avez eu la copie de la carte grise reprenant les caractéristiques, la copie de mon passeport, la moto est entre les mains des douaniers qui ont accès aux dits éléments, vous ne nous chercheriez un peu des poux dans la tête (je ne l’ai pas dit comme ça mais ça ressemblait ! ).
Pour régler la facture, de ce côté là, tout a été beaucoup plus simple (ce que je croyais, vous allez voir plus tard...), on ne m’a pas demandé de délai.
L’agent m’indique : nous n’avons pas la main avec les douanes ; tu m’étonnes...
Calme-toi Guyno, tu dépenses une énergie inutile !!!
Le tour à pied fait dans port Kelang nous fait baisser d’un cran le niveau de ‘’richesse’’ constatée dans la capitale qui n’est pourtant qu’à quarante km. A confirmer quand le goudron défilera sur nos rétines.
Dans un magasin, style grande supérette, dans le rayon alcool, nous tombons sur une bouteille à 13880 Myr, soit environ 3080€ !
Le restaurant où nous dînons est dans une formule fréquente en Malaisie : grand espace ouvert avec plusieurs ‘’points de préparation de la cuisine’’, prix dérisoire.
‘’Comme d’habitude’’, une forte nuée vient clôturer cette journée où l’on a fait chou blanc !
Allez, une dernière nouvelle reçu ce matin 25 avant d’envoyer mon compte rendu. Le virement de règlement n’a pas pu être crédité sur le compte, une lettre étant différente sur le nom du bénéficiaire (Méa culpa) , tout le reste, y compris le compte, est bon. On ne peut avancer en l’état...
On n’est pas sorti :-((



25 Octobre 2025
Une belle éclaircie !
Après avoir envoyé le compte-rendu, les échanges avec l’agent et un autre intervenant ont duré une partie de la matinée. J’ai retrouvé certaines situations de mon ex métier, où pour des initiales manquant sur une page, il n’était pas possible de sortir une offre de prêt immobilier !
Ce matin c’est un peu pareil. Mes interlocuteurs se retranchent derrière la procédure bancaire.
En proposant une attestation signée de l’erreur commise et fourniture du passeport, la ‘’procédure’’ fait toujours barrage.
Toute proportion gardée, dans ces situations, je pense souvent à tous les intervenants de la Shoah, qui ne faisait que leur travail. Le conducteur du train faisait juste en sorte d’arriver à l’heure… Il en était de même pour toute la chaîne d’intervention en excluant les tâches finales !
Sur l’un de mes derniers messages, j’insiste sur le côté humain en imaginant que le bon sens puisse prendre le dessus… Sinon, on part pour un retour des fonds mini deux jours et un nouvel envoi mini deux jours, on y ajoute le week-end, vous imaginez !!!
En fin de message, j’appuie sur le crayon concernant notre intégrité et je me laisse aller à des états d’âme n’ayant rien de professionnels (…).
La dernière phrase est la suivante :
‘’ Je sais que mes états d’âme ne changeront rien à notre affaire mais vous les exprimer, est nécessaire pour ma santé…
Puis, plus de réponses pendant une bonne demi-heure.
Vers onze heures, le retour arrive :
- Je viens d’obtenir un accord avec le banquier concernant un envoi par mail de votre part expliquant votre erreur, en y ajoutant la copie de votre passeport.
A la bonne heure, recentrer sur l’humain a quelquefois du bon ;-)
Ça me rappelle de longues semaines de demande de remboursement pour un GPS vélo inopérant.
En désespoir de cause, j’avais demandé sur mon dernier message si toute l’entreprise était gérée par des robots. Les réponses reçues ne pouvaient avoir été faites que par des IA, pas de vrais humains. Le lendemain, j’étais remboursé sur la carte bleue...
Milieu d’après-midi, on nous envoie l’info que le contrôle douanier s’est bien passé et qu’il nous sera possible de récupérer le véhicule demain.
Voilà une belle avancée et un mental qui se détend !
Au dîner, nous sommes invités dans un restaurant fruit de mer au bord de la mer, par Aznan et Natasha, rencontrés à l’aéroport de Da Lat au Vietnam.
Aznan parle un bon Français suite à trois ans passés en France il y a trente ans. Natasha son amie (pas sa concubine) parle Anglais et a de son côté passé trois ans en Belgique. Ils sont tous les deux fans de golf, d’où leur rencontre. Comme toujours dans ces cas-là, nous échangeons sur nos vies respectives, chacun enrichissant l’autre de ses expériences.
On apprend qu’en Malaisie, la criminalité est assez faible. La peine de mort existait pour 33 délis avec, entre autres, le trafic de drogues. Depuis 2023, le parlement a abrogé la peine capitale qui ne sera plus prononcée, de manière automatique.
En ce qui concerne le trafic de drogues, Dedette se soucie toujours un peu des transferts par bateaux comme c’est le cas actuellement. Les coffres du side sont accessibles, et elle craint qu’il en soit mis à notre insu.
- Dedette, sur ce sujet, nous n’avons pas la main, croyons en l’honnêteté du plus grand nombre et à...notre bonne étoile !
A la fin du repas, nous apprenons que celui-ci nous est offert par nos hôtes qui nous retournent à notre coucher. L’au revoir est très chaleureux.
Nous n’avons pas manqué de leur ouvrir une porte pour un accueil dans notre ‘‘chez nous’’.








26 Février 2025
En début de journée, nous recevons un mail de Wise (notre banque à l’international) qui nous confirme que les fonds sont bien versés sur le compte du bénéficiaire, super tout va rouler !
Vers dix heures, voilà un message de l’agent qui nous indique recontacter leur banque à 15h pour vérifier la réception des fonds. Sous entendu, on ne transportera pas la moto dans nos entrepôts avant. On rêve, on se dirige encore vers une journée ‘’chou blanc’’ !
D’un autre côté, quand on entend les années que prennent certaines procédures judiciaires, on ne devrait pas être surpris de quelques jours perdus pour récupérer un véhicule…
Moi qui fonctionne avec le ‘’on se tape dans la main’’, j’ai l’impression d’être un ancêtre d’un autre temps…
Quinze heures passées, on reçoit un nouveau message nous indiquant que l’on viendra nous chercher demain à 10h30 pour récupérer du Sauvage à leur entrepôt.
- Bingo, on reperd une journée !
- Bingo, le trio se reconstituera demain :-))
Sur les photos, vous verrez un réchauffeur d’eau sans réservoir. Lors de nos voyages, nous avons de temps en temps été en contact avec ce genre d’équipement. Le principe est simple, on ne dépense de l’énergie que lorsque l’on tire l’eau qui arrive à bonne température quasi instantanément et de manière illimitée tant que le robinet est ouvert.
Pendant ce temps là, on nous vend des ballons d’eau chaude qui consomment à longueur de journée pour maintenir la température souhaitée avec en plus, des capacité limitées !
En fin de journée, une énorme nuée nous fait sortir à l’extérieur de la chambre pour prendre un bout de vidéo et des photos. Nous oublions la carte à l’intérieur et nous nous retrouvons bloqués à l’extérieur en tenues légères (voir vidéo!). Merci au gérant de l’hôtel avec son pass de nous avoir fait réintégrer notre chambre !
Allez, je me lance, on devrait être motorisé demain...





27 Février 2025
Fin de partie ou solution ???
Bernard, l’agent vient nous chercher à l’hôtel comme prévu pour récupérer du Sauvage.
Onze heures, nous y sommes, la caisse n’est pas encore ouverte, ce qui nous prouve que, en dehors des papiers, il n’y a eu aucun contrôle lors de l’arrivée sur le territoire Malaisien.
Des employés de l’entrepôt s’affaire pour ouvrir la ’’boîte’’, où nous découvrons le side-car couvert de poussière mais ayant été bien protégé de l’air marin !
Il y a quelques rayures sur la peinture dont on se serait bien passé, mais comme je dis de temps à autre :
- On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs !
Je ne me doutais pas que l’on allait en casser autant…
La remise en place des rétroviseurs, du haut de pare-brise, de l’arceau capote, de la capote, du top-case, et pour finir le branchement de la batterie prend une bonne heure.
Bernard l’agent veut nous inviter au restaurant après la remise en route.
C’est avec plaisir que je mets le contact, et actionne le démarreur. Le doux ronronnement est instantané, puis après une petite minute, la moto cale !
J’actionne à nouveau le démarreur qui fait un bruit inhabituel, comme s’il tournait dans le vide !
Avec les employés sur place, nous poussons le Sauvage qui refuse de repartir !
En désespoir de cause, j’actionne le démarreur toujours un peu bizarre, elle finit par repartir en claquant un poil…
Un petit tour sur le parking me rassure, elle tourne rond, yes !!!
Je la laisse tourner sur place quelques minutes. Tout semble ok jusqu’au moment où un clac clac annonciateur de possibles graves ennuis vient troubler le ronronnement habituel du gros quatre cylindres.
Je ne suis pas mécano, mais ça pourrait faire coussinet de bielle pour ceux qui connaissent :-(((
Tout de suite, le premier sentiment qui me vient à l’esprit est : fin de partie !!!
Lors de la réservation d’un hôtel à Klang, nous étions à côté d’une concession Suzuki où nous pourrions demander une prise en charge.
Bernard nous trouve rapidement un homme qui appelle la concession, qui accepte la prise en charge. Il nous demande ensuite une dépanneuse pour transport du Sauvage ‘’paralysé’’. Il sera là à 14h30.
Après le déjeuner offert par Bernard dans le même restaurant qu’avec Aznan et Natasha, le side-car est emmené chez Suzuki qui ne pourra pas toucher à la moto avant Lundi…
Alors, comme vous pouvez l’imaginer, ça cogite sérieux dans le ciboulot !
- Fin de partie et retour au bercail (Bernard peut nous organiser un retour du Sauvage au Havre),
- Réparation possible ou non, délai,
Mille questions auxquelles nous n’avons pas de réponse et que seul le temps finira par nous donner. Ce temps qui passe beaucoup trop vite dans certaines situations et que l’on aimerait voir accélérer comme c’est notre cas...
En attendant que tout cela s’éclaircisse (ou pas !), nous allons louer pour quelques jours une voiture histoire d’être moins dépendant des transports taxis et autres bus.
Rappelez-vous, hier, je finissais mon compte-rendu en disant :
‘’Allez, je me lance, on devrait être motorisé demain…’’
C’était une belle occasion de me taire :-(









28 Février 2025
La location de la voiture ne peut se faire que demain à Kuala Lumpur, nous déménageons encore une fois vers la capitale. Les chauffeurs de taxis pris depuis notre arrivée parlent peu, voir pas du tout. Le service Grab est du low cost, on met nous-même les bagages dans le coffre (d’un autre côté, on préfère ! ). Mais tout est fait en temps et en heure, ça fonctionne bien et c’est simple de fonctionnement sur les téléphones.
Nous prendrons possession de la voiture demain dix heures.
Vous ne verrez plus les gratte-ciels en photo, ce n’est plus le sujet et on les a assez vus !
Quelques copains nous appellent pour échanger sur notre problématique moteur. Toutes les idées sont bonnes à prendre. On se couche moins bête et… ça fait plaisir :-)
J’envoie des messages à la concession pour des précisions sur les circonstances de la panne et des idées de causes possibles, tout en précisant bien que je ne veux pas m’immiscer dans leur métier…
Cela faisait quelque temps que nous n’avions pas d’apéro (si si ça arrive ! ). Le commerçant qui nous vend la bouteille est juste souriant, sympa, chaleureux ! On n’est pas tous sensibles (au moins en apparence) à la bienveillance de ‘’l’autre’’. Perso, cela m'impacte plus ou moins fonction de l’attitude de l’interlocuteur…
Demain, les motards deviendront des automobilistes pour quelque temps (???).
1 Mars 2025
Dix heures, après une procédure administrative minimum sans vérification des catégories du permis (…), nous voilà en possession d’une Proton qui est une marque Malaisienne. La voiture a du vécu mais elle nous redonne la liberté de mouvement.
Le premier contrat de location nous emmène à vendredi où nous espérons y voir un peu plus clair...
Je n’ose la bousculer, dès que l’on dépasse le 80, l’ambiance auditive est celle d’un avion, plutôt que celui d’une berline !!! Nous allons prendre notre temps.
Notre premier point d’intérêt se trouve dans la ville de Putrajaya, ville planifiée et centre administratif de la capitale Malaisienne. Rouler sur ces avenues fait penser à une cité du futur.
Ici se trouve le plus grand rond point du monde, où comme vous pouvez vous en douter, on a été poser les roues de la bruyante Proton !
Rien d’impressionnant, trop grand pour avoir une vue d’ensemble, il fait tout de même 3,5 km de circonférence et possède 15 sorties !
Le complexe Islamique de Putrajaya est ultra moderne avec des mosquées au style éloigné des critères traditionnels. A l’intérieur de l’Iron mosquée, nous rencontrons un Malaisien de 75 ans d’une grande gentillesse avec qui nous échangeons et prenons l’un pour l’autre, un petit interview :-) Dommage que ce charmant personnage portait un masque...
Le tri des images va être un ‘’chantier’’, je ne vous dis pas !
La mosquée rose appelée aussi mosquée de Putra, est le second incontournable de Putrajaya. Construite entre 1997 et 1999, elle est située à côté du lac Putrajaya et du Perdana Putra abritant les bureaux du premier ministre. Elle a été édifiée en granit rose, ce qui lui donne le plus bel effet avec les rayons du soleil jouant à cache cache aujourd’hui. Comme toujours en Malaisie, nous avons droit à un atmosphère poisseux...
Les vêtements ‘’imposés’’ à l’entrée n’arrangeant rien à l’affaire !
En se dirigeant sur Morib, nous nous retrouvons à un péage d’autoroute où on ne peut payer ni en carte visa, ni en liquide. Imaginez un Guyno :
- bloquant l’un des passages,
- puis, faisant reculer tout le monde,
- aller se placer en retrait au milieu des voies d’accès,
- laisser la voiture en feu de détresse,
- faire tous les postes à pied en faisant attention de ne pas finir en carpette,
- chercher un humain à travers des vitres noires sans visibilité,
- pour finir par en trouver un qui vous vend une carte de 10 myr qu’il m’a présenté pour une de 20 Myr !
Ça finirait par vous mettre les abeilles…
Morib se trouve sur la côte et l’hôtel réservé donne sur la mer. De quoi apprécier le coucher de soleil et une colonie de singes émigrants vers un autre lieu de villégiature.
Dans le grand restaurant de l’hôtel, nous serons seulement 6 personnes à dîner. Dedette et moi avons été de multiples fois très étonnés en de nombreux endroits où l’on se demande comment ils arrivent à rentabiliser !









02 Mars 2025
Devant être sur place demain à la concession Suzuki de Klang pour d’éventuelles nouvelles, nous décidons de découvrir la campagne environnante en remontant vers la ville sur le réseau secondaire. On va faire simple, les palmiers à huile sont partout !
La culture intensive de ces arbres supprime la biodiversité des forêts primaires présente ici autrefois. Les singes n’ont pas l’air d’être trop dérangés par la situation et on voit plusieurs colonies ; de quoi faire des photos sympas !
Nous sommes près de l’océan, et découvrons de petits ports de pêche bien abrités dans de petits estuaires. Comme en France, à marée basse, les Malaisiens vont à la pêche aux coquillages.
Chaque sortie de la voiture est une bouffée d’air chaud avec une température de ‘’seulement’’ 29 degrés. Incroyable comme le taux d’humidité impacte sur les sensations !
Nous passons tout un moment au ‘’Bukit Jugra’’ un phare érigé en 1976 à cent quarante six mètres au-dessus du niveau de la mer. Nous sommes chanceux, nous arrivons quelques minutes avant l’envol d’un parapentiste. Sur l’une des photos, vous verrez celui-ci avec, non loin de lui, un rapace en piqué, magnifique !
En soirée, pour changer (!!!), une énorme averse nous retardera un peu la sortie pour le dîner.
A demain :-)









04 Mars 2025
Fin de matinée, le démontage de la moto n’a pas avancé, on nous demande de revenir fin d’après-midi.
Vers 17 heures, le couperet tombe, je n’en dirai pas plus, vous verrez, les vidéos parlent d’elles-mêmes !
Elles résument bien cette soirée particulière : l’émotion, l’explication, le feu d’artifice à coté du restaurant comme un bouquet final de cette belle aventure sur trois roues…
Seul, le retour définitif n’est pas encore connu, le délai de remise en caisse du Sauvage jouant un rôle majeur, ensuite, nous déciderons de la suite éventuelle en Thaïlande.
‘’ Un mauvais chapitre ne signifie pas que c’est la fin du livre’’
Paulo Cuelho




05 Mars 2025
Le Sauvage va reprendre le chemin de la casa, les deux voyageurs vont prolonger en Thaïlande s’ils trouvent à louer une moto avec bagagerie.
On pensait pouvoir remonter hier la caisse du side, mais la remise en place environnement moteur et moto n’était pas encore effectuée. Avec cet élément, nous n’avons pas pu avancer avec l’agent maritime, ni planifier quoi que ce soit. Il y a des journées d’aventure plus excitantes…
Il est même arrivé un moment où notre conversation s’est tarie ; assez rare pour être remarquée !!!
En passant vers 18h30 devant l’atelier, le seul mécano de la concession s'affaire sur le Sauvage, c’est bon signe pour peut-être un chantier terminé demain dans la matinée...
En soirée, deux bouteilles de Tiger (bières de Singapour) y sont passées au restaurant où non loin de notre table, sept Malaisiens échangeaient amicalement avec un débit soutenu du même breuvage ! On vient souvent nous dire que les Français boivent plus que la moyenne. De notre côté, on a remarqué qu’en de nombreux pays, la consommation n’y est pas si faible !
Une constante tout de même, les alcools sont bien souvent absents des établissements musulmans.
06 Mars 2025
Vers onze heures, on retrouve le responsable de Suzuki qui nous informe que nous pourrons remonter la caisse dans l’après-midi à partir de 16h ; c’est parfait.
Pour le petit déjeuner qui va nous servir de déjeuner, nous avons choisi, entre autres, des croissants au beurre. Ils auraient mieux fait de dire beurre aux croissants… J’adore mais j’ai failli trouver qu’il y en avait trop, Dedette n’a pas pu finir !
Suite aux demandes faites hier aux transporteurs, nous avons les premières réponses avec un bateau partant le 13 Mars. C’est cool, on va pouvoir acter pour la suite.
Euh, non un nouveau message nous indique que ce premier bateau est complet, et qu’il nous faudra nous reporter sur celui du 20 Mars. Avons nous le choix, c’est comme au niveau du tarif, pas vraiment…
À 16 heures, on se retrouve à la concession pour remontage de la caisse. La moto est entière, propre, on pourrait croire qu’elle est prête à repartir. IL va pourtant falloir attendre un peu pour l’entendre à nouveau ronronner...
Le patron et l’un de ses amis sont présents pour se préserver les lombaires lors de la remise en place de la caisse. Tout se passe bien, il ne reste plus qu’à attendre les instructions pour livraison au port.
Probablement pas de nouvelles plus précises avant le début de la semaine prochaine, ça cogite sérieusement là-haut. Des amis nous ont écrit pour nous inciter à continuer le voyage au moins jusqu’en Thaillande. De ce côté- là, la décision est prise.
Pour le reste, on est encore dans l’incertitude. Laissons faire le temps !
Pascal un ami ex collègue de travail m’a laissé un long message dont une partie est à n’en pas douter un dopant multivitaminé :
‘’ Du découragement, il doit y en avoir sur le coup évidemment, mais dans quelques mois/années, et avec le recul, vous vous direz peut-être que vous auriez dû aller au bout.
Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais se projeter dans x temps en s'imaginant regarder le passé dans le rétro peut aider à prendre la bonne décision.’’
Il faut rendre à césar ce qui est à César, sans connaître la fin de notre histoire, ce genre de message influencera forcément la suite ;-)
Merci Pascal...
07 Mars 2025
La journée commence plutôt bien, l’hôtel nous a réservé la voiture trois jours de plus sur un coup de téléphone. L’envoi du lien de la société nous a permis de régler, sans déplacement à Kuala Lumpur.
Nous avons quelques soucis pour régler le procès verbal de 2,50€ pour stationnement sur parking payant sans aucune indication (???) à côté de l’hôtel. Le site du gouvernement étant en Malaisien, l’agent d’accueil de l’hôtel, encore une fois, fait le nécessaire à notre place !
Depuis le temps qu’on traîne ici, on commence à bien se connaître :-)
Nous recevons la facture démontage remontage du Sauvage, environ une contre-valeur de 150€ assez éloignée des critères Français !!!
Bernard, l’agent Malaisien qui nous informe que le Sauvage sera récupéré Mardi matin, pour emporter à l’entrepôt, vient compléter la liste des bonnes nouvelles de ce début de journée.
Environ 170 km pour se rendre à Malacca capitale de l’état du même nom. Ne prenant pas les autoroutes, la moyenne n’est pas élevée, nous ne sommes pas loin du littoral et les zones Urbaines sont assez nombreuses...
Un accident créera un bouchon qui nous fera perdre quasi 45 minutes. L’occasion de voir sur la voiture concernée une déformation totale de l’avant avec un habitacle n’ayant pas bougé. Certaines normes de sécurité sont de vrais progrès !
Une mauvaise indication du point GPS du coucher, complétera avec une demi-heure pour rien. L’occasion de voir que le centre ville à l’air très animé, coloré !
Pas loin de cinq heures pour cette ‘’petite’’ étape, c’est assez…
Le coucher est chez un particulier où l’on se sent comme chez nous.
Il y a juste un caillou dans la chaussure. Bernard ne peut nous donner encore la date possible de départ de la Malaisie en rapport avec les procédures administratives du Sauvage, ce qui nous empêche de finaliser la location trouvée en Thaïlande pour une Honda 500 équipée.
A priori, on aura les infos lundi dans l’après-midi, on espère que la moto sera toujours disponible.
Vous avez remarqué depuis trois semaines, on passe une partie de notre temps à attendre les futurs évènements.
Les proverbes sur le temps présent sont légion, il y a des périodes plus facile pour l’apprécier !
Certain sur l’avenir sont porteur comme celui de Jean Jaurès :
‘’Il ne faut avoir aucun regret sur le passé, aucun remord pour le présent, et une confiance inébranlable pour l’avenir’’
08 Mars 2025
Malacca est une ville historique et culturelle en Malaisie. Inscrite à l’Unesco, cette cité a été longtemps occupée par les Européens (Portugais, Néerlandais, Anglais). Son port met en lumière l’histoire maritime de Malacca et son rôle dans le commerce international. La visite de la réplique du ‘’ Flora del Mar ’’, navire Portugais du XVI ème fait entrer dans les entrailles de ces bateaux ayant sillonné les mers bien avant la motorisation !!!
Marcher sur les rives de la rivière Malacca est très agréable. Les maisons colorées et les nombreux commerces de restauration apportant une touche permettant de jolies points de vue.
Sur la célèbre place Dutch, se trouve le plus vieil édifice Hollandais de l’Hémisphère Sud.
Le temple ‘’ Cheng Hoon Teng ’’ réunit le Bouddhisme, le Taoïsme, le confucianisme.
Mais si c’est possible…
Du fort Portugais de Malacca, nous avons la vue sur la tour gyroscopique ‘’Taming Sari’’ d’une hauteur de 110 m, édifice le plus haut de la ville.
Au niveau restauration, il est vrai que l’on ne choisit pas les établissements les plus chers, mais pour faire simple, la bonne cuisine Française nous manque sacrément. On verra en Thaïlande, mais contrairement au ressenti de beaucoup, la cuisine Asiatique n’est pas notre tasse de thé :-)))
La Malaisie est un pays assez développé et on le remarque au niveau des personnes en sur-poids…
Ce n’est pas systématique, mais on pourrait dire de temps à autre, le grand-père est menu, le père en sur-poids, l’enfant finira obèse ! Comme on peut s’y attendre, le taux de diabétique augmentent sans pause sur les dernières années.
Constat malheureusement observable dans de nombreux pays…
Autre sujet remarquable, la Malaisie est passé d’un taux de fécondité supérieur à 6 (!!!) dans les années soixante à 1,79 en 2022.
Notre hôte, par ailleurs très sympa, nous disait que ses enfants ne veulent pas de descendance pour une histoire de coût et de liberté. Quel dommage !!!
Nous échangeons tout un moment avec celui-ci, il acceptera sans problème de répondre à la question mystère :-)
Un jour de plus en moins, un jour de moins en plus, à attendre notre ‘’libération’’ de la Malaisie pour aller rouler vers d’autres horizons !!!









09 Mars 2025
Nous revenons sur Kuala Lumpur une fois de plus pour rendre la voiture demain comme prévu dans le contrat. Notre hôtel ‘’ habituel ‘’ est réservé pour seize €, les derniers tarifs étaient à vingt cinq…
En cours de route, on se dit que le Sauvage n’est pris en charge que Mardi et que l’on ne connaît pas encore la date de départ du pays. Prolonger la location trois jours de plus est préférable si la voiture est libre.
J’en parle une dernière fois, hâte de quitter le pays pour les raisons que vous imaginez mais aussi pour son climat lourd, poisseux, fatigant, irritant…
Cerise sur le gâteau, le tourner en rond n’a jamais été notre objectif et ne plus tracer une ligne sans demi-tour nous manque cruellement. Trois semaines que nous sommes arrivés en Malaisie, ça commence à faire beaucoup…
Le déjeuner composé d’un gros plat varié, d’un thé et d’un café, nous coûte moins de quatre € !
Hier, ma coupe de cheveux était au même tarif. En France, c’est cinq fois plus cher pour que les coiffeurs gagnent à peine leurs vies.
N’y voyez pas l’apologie du système Malaisien, mais j’ai vraiment l’impression qu’en notre beau pays, les charges écrasent les petits entrepreneurs pendant que les grosses sociétés n’ont jamais gagné autant d’argent.
Cet état de fait que l’on est ‘’ gentiment ‘’ en train de sacrifier les générations futures pour un capitalisme débridé asséchant les fonds publics pour des intérêts privés fait plus que m’irriter...
Chassez le naturel, il revient au galop…
L’arrivée sur Kuala Lumpur avec un trafic dense est un poil compliquée… La voiture est libre, on croise les doigts pour que ce soit la dernière prolongation.
Tout s’est bien passé aujourd’hui mais j’ai l’impression d’être un lion en cage. A l’hôtel, l’agent de sécurité en remet une couche :
J’arrive :
- Hello Mister (avec le sourire).
L’agent qui ne me regarde pas et ne répond pas à mon hello :
- Booking ?
Je prends le téléphone pour lui faire voir le mail
- Appelez ce numéro.
- Vous pouvez peut-être le faire ?
- Non c’est à vous de le faire.
Je sors de mes gonds :
- Je vous dis bonjour, vous me regardez à peine, vous ne me répondez pas, vous refusez d’appeler en sachant que je ne parle pas Malaisien. Nous sommes clients, un peu de gentillesse, de service ne ferait pas de mal. Fonctionner comme un robot ne peut vous faire de bien !!!
Et là Dedette :
- Guyno, arrête de grogner, ça ne fera pas avancer les choses.
Le comble, on finirait par se prendre la tête tous les deux.
Depuis le temps, je ne devrais plus monter dans les tours dans ces situations, somme toute, pas bien grave. Promis, à 80 ans, je me serai amélioré ;-)
‘’ Nous ne devrions pas craindre la différence, le plus à redouter c’est l’indifférence ‘’
Christophe Tavernier




