Collection d'horizons
Tour du monde
Lundi 09 Décembre 2019
Un petit mot pour la journée d’hier, j’ai complété les photos manquantes du huit, le neuf ; si jamais vous voulez voir les compléments, elles y sont.
Vers 4h heures du matin, voilà que j’entends une moto péruvienne (petite cylindrée) s’arrêter près de notre gîte… Seul un barbelé sépare nos motos de la route. Sans réfléchir plus que ça (…) j’allume la torche du portable, et me voilà à marcher dans la nuit noire en tenue d’Adam pour faire fuir un éventuel voleur (!!!). Arrivant sur les motos (à environ 80 mètres de la chambre), ne voyant personne, je fais demi-tour et retourne me coucher.
Quelques instants plus tard, j’entends la moto redémarrer et quitter les lieux.
Dedette, bien sûr était très heureuse de mon excursion en naturiste avec le risque lié !!!
Le péril en fait, était dans la chambre, en rentrant………..
Nous quittons notre coucher vers 8h, et nous nous dirigeons vers la ville de Jaen (c’est bien écrit comme ça). Très sinueux, pas mal de pierres sur la route, le rythme est plutôt cool.
Comme d’habitude, la pluie, notre compagne de voyage depuis plusieurs jours, fait son apparition. On finit par s’habituer même si ayant baissé en altitude, c’est un peu chaud dedans.
Lors d’un passage de gué très facile, sur une route au bon revêtement, Alain Véro qui ouvrait la route partent en zigzag et finissent par chuter. Incompréhensible !
Que s’est-il passé ? L’eau qui coure sur la partie béton au milieu de la route provoque la pousse de mousse très glissante invisible en roulant. Le temps de la réparation, nous verrons tous les Péruviens en moto éviter soigneusement cette partie en passant en dehors de la zone.
Quand je dis que l’on est apprenti toute sa vie ! Si j’avais été devant, cela aurait sûrement été la même chose… A savoir, pour les prochaines fois.
Un peu de bobo au coude pour tous les deux et sûrement quelques courbatures demain mais le voyage continue. La valise gauche est dans un triste état, mais le savoir-faire d’Alain a vite fait de la remettre en bonne forme. Un peu de bricolage ce soir à l’hôtel et ce ne sera plus qu’un mauvais souvenir (à l’heure ou je vous écris, j’entends la Varadero tourner dans le parking!) .
Notre passage à Jaen, devait entre autres permettre de souscrire à l’assurance Péruvienne (SOAT) mais la première chose à faire en arrivant dans la ville est de retirer du cash (le poste frontière étant si petit qu’il n’y avait pas de poste de change).
Une fois les Soles Péruviens dans la poche, nous demandons à deux policiers passant avec leur moto, l’adresse d’un Soat.
- Bien sûr, Monsieur, nous allons vous y emmener.
Les priorités c’est… comment dire : comme on le sent ! Comme un ballet bien réglé.
Une adresse, deux adresses, trois, quatre, cinq, nous voilà au bon endroit.
Les deux policiers nous accompagnent dans le bureau et l’un deux nous fait la traduction sur son portable d’Espagnol en Anglais. Formidable !
Voyant l’affaire bien engagée, ils nous quittent en nous souhaitant un bon voyage. Cela leur aura pris une petite heure à nous rendre service juste suite à une demande de renseignements. Voilà qui réchauffe le cœur.
L’assureur nous indique de revenir à seize heures pour récupérer l’attestation d’assurance ; cela veut dire peut-être dix sept, nous allons devoir rester ici pour la fin de l’après-midi ; effectivement, vers 16h45, tout est ok.
Au sujet des assurances, c’est notre dernière démarche, nous avons en effet trouvé une filiale d’Allianz en Argentine qui nous couvre pour les six autres pays et l’attestation est déjà reçue.
Le centre ville de Jaen est très animée et les magasins sont encore ouverts pour la plupart après 21h. Ayant perdu les deux T-shirts neufs du Coletum (!!!), nous ferons une nouvelle acquisition au Pérou ; Anabelle et Laura aiment bien quand j’achète du neuf car pour ne rien vous cacher, ce n’est pas ma tasse de thé.
Mon ami le Wifi est en forme ce soir, et vous aurez les nouvelles en temps et en heure ;-))
Mardi 10 Décembre 2019
L’hôtel n’était vraiment pas cher, mais ne valait pas beaucoup plus ! Les bouchons d’oreille étaient les meilleurs partenaires pour une bonne nuit de repos…
Nous avons décidé de quitter La Cordillère et rejoindre la côte Ouest du Pérou pour plusieurs raisons :
- Le climat est sec toute l’année dans cette partie du pays,
- Notre avancée vers le Sud va momentanément se trouver accélérée,
- Nous retournerons forcément un peu plus tard dans la plus haute chaîne de montagne du monde pour tous les sites incontournables à ne pas rater !
Aujourd’hui, pas d’assurance à trouver, pas de pluie prévue, le plein est fait, nous sommes d’attaque pour les 310 Kms nous séparant de Chiclayo. Quelques zones de travaux nous font perdre un peu de temps mais globalement le réseau routier est bon.
Après des péages payants en Équateur, nous retrouvons la gratuité pour les motos comme en Colombie. Qui s’en plaindra ?
Les paysages sont pour cette étape très changeants ; entre une végétation très Amazonienne au départ, puis des rizières suivies de paysages montagneux rougeâtres très arides, pour finir avec une partie semi-désertique balayée par le vent, il y en a pour tous les goûts. Les écarts de température seront aujourd’hui sur une distance somme toute pas très importante de quinze degrés ; quand même !
Pendant le déjeuner, dans un village perdu au milieu de la montagne, nous avons noté des regards pas sympathiques. C’est rare, mais cela existe. Erreur d’appréciation de notre part, ou bonne intuition, il n’est pas toujours facile de savoir !
Une chose est claire, la bienveillance est globalement le ressenti des voyageurs en contact avec l’autochtone ; mais on ne pourra jamais empêcher la jalousie de quelques-uns scotchés dans leur région d’origine par manque de moyens...
Les kilomètres avant Chiclayo sont sans aucun charme ; le bord des routes est jonché de déchets, la circulation anarchique, les villages très pauvres ressemblant en certains endroits à des bidonvilles.
Nous sommes fans de conduite et de nomadisme, mais en cet fin d’après-midi, nous avons hâte d’être arrivés à notre hôtel ; si si, ça nous arrive !
Dans l’itinérance, on ne tire pas toujours le gros lot ; mis à part quelques beaux paysages ce matin, pas de magie en ce Mardi 10 Décembre.
L’avantage, c’est que ce Mardi va bientôt être remplacé par un Mercredi tout neuf et il se raconte que les quatre voyageurs ont encore un gros appétit pour de nouvelles aventures.
Le meilleur est à venir !
Mercredi 11 Décembre 2019
Plein Sud
En suivant la côte Péruvienne, les kilomètres défilent largement plus vite qu’en montagne. Une partie de la Pan Américan est en quatre voies et ça fait plaisir de temps en temps d’avaler du kilomètre à un rythme sympathique.
Les entrées des villes et villages sont du même tonneau que celle de Chiclayo hier. Les déchets sont roi, agrémentées dans certains endroits de brûlis pour en éliminer une partie. De plus, le temps est d’un gris uniforme, un peu comme si, un seul nuage avait envahi le ciel en totalité. Disons que si un Eldorado existe, ce ne sera pas dans le coin.
Le salaire moyen du Péruvien est d’environ 500€ ; par rapport au coût de la vie, ce n’est pas très élevé, mais cela doit permettre de vivre dignement. Il doit y avoir de très fortes disparités compte tenu des conditions vie d’un grand nombre qui donne l’impression de pauvreté, voir de misère.
Les traversées des zones urbaines sont impressionnantes de poussières, de véhicules en tout genre, de piétons etc…. Pas vraiment des endroits de villégiature !
La police, à priori est là pour la présence, le contrôle des camions, mais sauf erreur pas tellement pour le code de la route. Les doubler à droite sur ce qu’on appellerait la bande d’arrêt d’urgence chez nous, ne provoque aucune réaction !!!
Bien installés sur nos trails, à l’air libre, nous profitons du spectacle du monde. Le tableau serait idéal sans quelques véhicules crachant sans retenue d’épaisses fumées noires (toutefois un peu moins qu’en Équateur!).
Au sujet des véhicules, nous avons raté la photo d’un véhicule extraordinaire croisé sur la route. Son état était réellement inimaginable dans le style au bout du rouleau. Ici, les contrôles techniques n’ont sûrement pas encore été inventés !
Au moment du déjeuner, nous entrons dans la ville de Trujillo troisième ville du Pérou, célèbre pour son centre ville colonial avec une magnifique place centrale. La Cathédrale est dans un état remarquable, et les peintures du plafond sont, que l’on soit croyant ou pas, magnifiques. On a du mal à imaginer que l’on est dans le même pays que celui des entrées de ville décrites précédemment !
Vers seize heures, nous sommes devant l’hôtel et prenons possession de nos chambres.
Deux petites heures que nous nous accordons en ‘temps libre’ avant de passer la soirée tous les quatre.
L’itinérance permet entre autres de renouveler le décor quotidiennement, que ce soit pour le chemin parcouru, l’hébergement, le resto, etc.…
Et demain sera…. vraiment un autre jour. ;-))
Jeudi 12 Décembre 2019
Un peu plus de 400 kms nous séparent de Lima, la capitale. Quand c’est possible, nous aimons réserver notre hôtel avant le départ quand nous pouvons encore profiter du Wifi.
Cela évite de perdre du temps et de l’énergie en fin de journée et qui plus est, nous permet de rouler serein sur notre fin d’étape.
Concernant la longueur de l’étape, il n’est pas toujours simple de prévoir une distance qui soit dans la juste mesure ! La journée ne doit pas s’arrêter trop tôt pour optimiser notre capital temps !
Ni trop tard, pour finir rincer et perdre ainsi l’objectif de notre voyage : prendre du plaisir !!!
En fait, le beurre et… l’argent du beurre ;-)
Un chose est claire, dans le cas présent, pour tous les quatre, pas plus envie que ça de passer trop de temps dans cette capitale tentaculaire ; les grands espaces nous attirent plus que tout le reste.
Pas contre un beau monument ou une place joliment décorée, pas contre non plus, un petit bout d’histoire ou de tradition, mais le fil rouge reste le nez au vent, la ligne d’horizon dégagée, le mental naviguant sur les thèmes éternels et universels de notre existence…
Revenant en à nos moutons, ou plutôt au désert du jour (…) ; avant d’y passer la première fois, je ne savais pas que la côte Ouest du Pérou n’était quasiment jamais arrosée, et en conséquence faite principalement de désert ; la raison étant que la Cordillère des Andes bloque les nuages et l’humidité qui va avec.
Il y a quelques jours, c’était plutôt montagnes avec virages, pistes, pluie ; depuis hier, c’est plutôt, temps sec, quatre voies, grand espaces. Nous roulons au milieu d’immenses dunes donnant au paysage un aspect lunaire. Seul le ciel bleu, manque à ce joli tableau.
Je n'en ai pas parlé depuis notre entrée au Pérou, mais les Tuk Tuk sont légions dans ce pays. Ils servent de taxis, de véhicules de transport de marchandises , les décorations sont variées et quelquefois excentriques .
Sur les véhicules Péruviens, les images religieuses sont fréquentes, vous verrez aujourd'hui quelques photos sur le sujet
Au resto du midi, nous voyons au menu Cuy, en espagnol cochon d’inde. Pour la petit histoire, ce cuy se prononce comme lorsque l’on veut parler de nos deux attributs bien masculins mais la bienséance m’interdit de coucher sur le papier ce mot grivois !
Pas de chance, plus de… cuy, alors pour changer du pollo (poulet), nous prendrons de la rouelle de porc accompagnée de maïs blanc et de patates douces, excellente par ailleurs !
De belles images le long du Pacifique clôtureront cette belle balade de 408 Kms ; les hommes et les machines sont heureux (ses).
Voilà une belle journée de plus à accrocher sur le tableau de nos vies.
Le programme du Vendredi 13 est de se rapprocher de Nazca célèbre pour ses lignes couchées dans le désert.
Vendredi 13 Décembre 2019
Le tout et son contraire !!!
8h30, les moteurs sont réveillés, nous voilà partis pour la traversée de Lima.
On savait que cela ne serait pas facile, mais à ce point là, pas vraiment… Trente Kilomètres pour sortir de la ville, soit trois longues heures à respirer les gaz d’échappement et à avancer au pas en faisant attention de ne pas être frotté par les autres véhicules très pressants. Ceux qui ont passé le permis moto me comprendront, on a fait du petit plateau quasi non stop, avec pour seules pauses, les arrêts en raison du blocage de l’embouteillage.
En faisant le plein, une charmante jeune femme au volant d’un gros 4 x 4, grille mon tour sans complexe.
Le niveau de vie n’est pas toujours lié au savoir-vivre…
Pendant ce même plein, le propriétaire d’un véhicule hors d’âge met seulement trois litres dans son réservoir ;
lui, n’avait pas volé son tour !
L’usage du klaxon au Pérou, est quasi permanent. Lorsque le feu passe au vert, on pourrait croire qu’il est branché en direct sur l’avertisseur de quelques-uns. Au pire, inutile de regarder le feu, vous serez prévenu à l’oreille !
Depuis le début de notre voyage, je ne sais plus si je vous ai parlé des ralentisseurs. Au risque de me répéter, ceux-ci portent bien leur nom. En réalité, certains sont plutôt des stoppeurs ; du style moins d’un mètre de large sur 20 à 25 cms de hauteur. La vigilance doit être de mise, si l’on veut éviter de casser du matériel…
Inutile de vous dire qu’en sortant de Lima, nous respirons au sens propre comme au sens figuré.
Nous pouvons alors reprendre nos petites habitudes de couple de routards. Monsieur s’occupe de faire avancer le cheval, Madame s’occupe des photos et des vidéos en prenant dans le sac à dos de Mr l’appareil adapté. De temps en temps, Mr ronchonne car Mme a perdu un bon plan, Mme reproche un dépassement un peu osé, et pendant ce temps, les kilomètres défilent.
Avec Dedette, j’ai une option non débrayable :
- Regarde la route !!! lancé dès que je m’attarde à lui parler en tournant un peu la tête
D’un autre coté, quatre yeux valent mieux que deux et en toute intimité, elle m’a quelquefois sauvé de fautes d’inattention qui auraient pu me coûter cher.
Ne lui dites pas, elle va se croire indispensable ;-))
Au Pérou, on mange beaucoup de poulet et depuis deux jours, on sait qu’une grande partie sont élevés sur la côte. En effet, nous avons pu observer des dizaines et des dizaines d’élevage, installés au bord de la Panamérican. On peut craindre que l’intensif d’ici ne soit pas non plus un exemple de confort de vie pour ces charmantes volailles.
Après la ville congestionné de Lima, nous avons parcouru les 460 kms qui nous séparaient de Nazca ; les paysages traversés, surtout en fin de parcours nous ont réconcilié avec notre passion du voyage et de la moto. On en avait bien besoin après cette matinée passée en prison à ciel ouvert.
Si nous avions été dans les années soixante dix, j’aurais dit que le gîte était tenu par des soixante-huitards. Le patron a la trentaine, de longs cheveux bruns, des lunettes rondes et des yeux un peu endormis. L’accueil est chaleureux mais, contrairement à ce que l’on pensait, il n’y a pas de parking, les motos coucheront dans la rue. On n’aime pas trop, mais c’est comme ça.
On compte sur elles demain matin !
Dans le resto ou nous dînons, la sono, nous envoie Charles Aznavour chantant la Bohème...
Joli clin d’œil à notre petit quatuor sur leurs deux chevaux d’acier !!!
Samedi 14 Décembre 2019
Sur la terrasse du Nanasqa hôtel pour le petit déjeuner, le soleil tape déjà fort.
Cette ville de trente mille habitants ou il ne pleut quasi jamais est célèbre pour ses géoglyphes appelés aussi lignes de Nazca.
Ce sont de grandes figures tracées à même le sol et qui peuvent atteindre cent mètres. Elles auraient environ 2000 ans d’existence ; il existe plusieurs hypothèses sur leurs origines et les chercheurs ont chacun des avis divergents.
Vues en avion en 2013, nous faisons l’impasse sur cette curiosité ; Alain, Véro préfèrent de leur coté plutôt se concentrer sur Cuzco et ses incontournables.
En quittant Nazca, nous bénéficions de paysages somptueux sur une cordillère des Andes aride agrémentée d’une route parfaitement asphaltée. On y perdu un peu... beaucoup de temps à prendre de beaux plans pour le site collection-d-horizons et pour notre future Vidéo.
Vers 13h, lors de l’arrêt déjeuner, nous n’avons parcouru que 150 kms. Il nous en reste 315 pour rejoindre Abancay, là ou nous avons réservé notre coucher. Le parcours est, de plus très sinueux, et on soupçonne déjà un après-midi bien (trop…) chargé.
Nous buvons de l’Inca Cola, boisson dont les Péruviens sont fiers ; dans le pays, CocaCola n’est pas le maître des lieux, c'est assez rare pour être remarqué !
En sortant du resto, la pluie et la fraîcheur se sont invitées au bal.
Nous atteignons progressivement 4500 m d’altitude avec une température de trois degrés, du brouillard en certains endroits et des averses non stop qui font tic tic tic sur le casque…
Tout de suite, les arrêts photos pointent aux abonnés absents ; seule une rapide prise vidéo pour un interview sur les sensations du moment sera réalisé ! Pour faire simple, on ne devient pas fan de deux roues avec des moments comme celui-ci.
Se concentrer sur le pilotage pour éviter de glisser dans les nombreux virages, supporter le froid qui fait grelotter malgré les tenues de pluie, s’imaginer encore les nombreux kilomètres à l’identique avant de se mettre à l’abri, il faut serrer les poings.
Les filles de leur coté, laissent leurs pensées vagabonder, en souffrant comme nous des conditions et par la force des choses dans leurs casques embués font une confiance aveugle au pilote.
Après un long moment passé sur un plateau entre 4000 et 4500m, nous entamons une longue descente quasi en même temps que le retour du temps sec qui rendront la fin de d’après-midi moins pénible. La température passera de 3 à 23 degrés !!!
L’arrivée sur Abancay se fait de nuit, avec quelques bouchons et des rues au revêtement improbables…
A 19h, nous sommes heureux de prendre possession de nos chambres, nous avons fait neuf heures de moto aujourd’hui, c’est assez :-(
Demain, seulement 200 kms nous séparent de Cuzco, on appréciera !!!
Dimanche 15 Décembre 2019
Un petit 200 Kms pour rejoindre Cuzco, l’hôtel est réservé, juste à se laisser aller.
La montagne est belle et caméscope et autre appareil photo sont de sortie. Dans ces conditions de roulage,on ne se suit pas forcément de près. Nous roulons sur la voie principale, et n’avons pas de risque de se perdre.
Chacun s’arrête selon ses goûts et ses couleurs.
Fin de matinée, comme à l’accoutumée, la pause boissons fait le plus grand bien. La jeune Péruvienne qui tient le petit commerce, parle un peu Anglais et fait la promotion sur Facebook et Instagram de son bar ainsi que d’un terrain ou la famille produit mangues et avocats.
L’occasion de sortir un peu du cadre simplement touriste en visite ; à ce sujet, on imagine pas lors de notre jeunesse, l’importance de connaître plusieurs langues. On peut faire sans mais c’est un gros plus de maîtriser le langage de l’autochtone.
Nous nous débrouillons en Anglais, mais nombre d’habitants ne connaissent que l’Espagnol.
Dans une prochaine vie, on fera le maximum de ce coté là !!!
Le temps devenant menaçant (encore!), on s’arrête un peu plus tôt pour déjeuner. La femme qui s’occupe de nous servir respire la gentillesse. Elle dégage une bienveillance qui réchauffe. Dans les rapports humains, c’est juste indispensable pour prendre du plaisir à l’échange si petit soit-il.
En après-midi, la pluie s’invite une nouvelle fois, nous optimisons l’usage de nos tenues de pluie :-(
L’arrivée sur Cusco, ville de quatre cent mille habitants, ressemble à l’entrée de nombre de grandes villes Péruviennes déjà évoquée précédemment…
Alain Véro, planifie leur visite au Machu Picchu. De notre coté, notre passage sur ce lieu célèbre avait été une pleine réussite en 2013, et les faits démontrent bien souvent qu’un moment exceptionnel ne se renouvelle pas une seconde fois.
Demain, matin, ils iront faire la réservation pour cet endroit mythique ; de notre coté, il est bien possible qu’on joue la farniente pour cette matinée.
Un petit tour de nuit dans le centre historique de Cusco clôture cette journée ; nous y verrons les célèbres murs aux pierres ajustées dont celle aux 12 angles. Pas de photo de la place des armes, il fait déjà trop noir.
Lundi 16 Décembre 2019
Comme prévu hier, Alain Véro partent ce matin pour les réservations concernant le Machu Picchu.
De notre coté, nous traînons au petit déjeuner, ça faisait longtemps !
Ça tombe bien, j’ai passé une nuit d’enfer avec un rhume carabiné et un mal au cœur permanent.
Pas sensible au mal des montagnes habituellement, celui-ci m’a peut-être joué un mauvais tour, nous sommes à 3400 m...
Un, deux, trois cafés, la mise à jour de collection d’horizons, les prévisions de sorties aux alentours pendant l’absence d’Alain Véro, un peu de farniente, la matinée a vite fait de passer.
De retour, vers 11h30, ils nous annoncent, après avoir visité quatre agences de voyage, laisser tomber pour le Machu Picchu, le tarif mini départ de Cusco étant d’au moins 500 Dollars pour deux personnes !!!
Depuis des années, les tarifs sont exponentiels et atteignent des sommets qui finissent par en décourager un certain nombre.
Cuzco a d’autres points d’intérêts et l’après-midi sera consacré à la visite de la forteresse Inca Sacsayhuaman, ou l’on y trouve un centre religieux dédié au soleil et à d’autres dieux Inca.
Celle-ci a probablement été érigée aussi dans un but défensif.
Pour y parvenir, nous prenons une rue pavée qui doit être à une pente d’au moins 30 %. Lorsque le sol est humide, nous imaginons que la tâche serait bien ardue avec nos motos chargées.
L’endroit est situé à 3700 m sur une colline surplombant la ville. L’espace est important et malgré le nombre de personnes présentes sur les lieux, la sensation de liberté y est bien présente.
Comme dans certaines rues de Cusco (voir les photos d’hier soir) mais en beaucoup plus impressionnant, nous découvrons des murs construits avec d’énormes pierres ajustées entre elles au millimètre ; ces blocs allant pour les murs d’enceinte de 128 à 200 Tonnes !
Construits au XIII siècle, on se demande encore aujourd’hui quels moyens ont été utilisés pour arriver à leur fin ! Les hypothèses sont encore une fois diverses et variées jusqu’à imaginer par certains la présence d’extraterrestres !!!
Cela devient une habitude, en fin d’après-midi, après quelques grondements de tonnerre, la pluie fait son apparition. Notre visite est terminée, nous en profitons pour visiter un des nombreux bars de la ville !
Dans tous ces commerces, on trouve toujours de la place sans problème, l’offre étant ici, comme dans bien des endroits, supérieure à la demande…
Il est 21h passée, les gouttes font plip plip plip sur ma capuche en rentrant du dîner, je préparerai mon compte-rendu demain, j’ai un gros besoin de sommeil.
Mardi 17 Décembre 2019
En dehors du Machu Picchu, il y a de nombreux sites à visiter autour de Cusco !
Pour débuter la journée, nous choisissons Moray un ancien site Inca de recherche agricole.
Comme d’autres curiosités Péruviennes, celui-ci a un aménagement minimum et seulement une piste pour y parvenir. Un peu comme si, ce n’était pas vraiment grand public ! Cela permet aux taxis et autres mini-bus de garder leur marché.
Ce site se présente en amphithéâtres (un grand et deux petits) constitués de terrasses en cercles concentriques.
Ainsi, fonction de l’exposition au soleil et de la température (plus on est bas, plus il fait chaud), les Incas avaient réussi à reconstituer une vingtaine de microclimats et ainsi pratiquer des cultures pour de nombreuses espèces différentes !
Plus d’activité sur le lieu qui est devenu seulement un lieu de visite.
Le deuxième est tout autre mais toujours dans l’alimentaire ! Contrairement à Moray, il est toujours exploité. Il s’agit des salines de Maras.
Non loin de Moray, à l’endroit ou le plateau plonge vers la vallée sacrée des Incas, une source donne naissance à un ruisseau saturé en chlorure de Sodium. Environ 3600 bassins suspendus ont été installés depuis l’époque pré-inca et font encore aujourd’hui vivre plusieurs centaines de familles qui y produisent entre 160 et 200 Tonnes de sel.
Comme pour Moray, on se rend sur les lieux par la piste et les particuliers avec leur propre véhicule sont plutôt rares !
Nous avons failli ne pas aller au restaurant à proximité du site, en imaginant que le prix serait exorbitant rapport au coût du pays.
En fait, nous déjeunons pour 4€ avec un menu entrée plat dessert boisson ! Elle est pas belle la vie !
Notre troisième visite sera pour le village de Chinchero, lui aussi dans la vallée sacrée des Incas.
Situé à 3700 m d’altitude, ses habitants sont encore pour la plupart en tenues traditionnelles, leur habitat est fait d’adobe (mélange de boue et de paille).
L’église a été construite au 17ème siècle sur les ruines d’un temple Inca pour lequel les fondations sont encore bien visibles, assez étendues, et dans un très bel état.
Non loin de ces ruines, on y pratique encore la culture en terrasses.
Le peu de monde sur les lieux apporte un charme supplémentaire.
Seulement quelques gouttes de pluie viendront nous accompagner en fin de visite.
Demain, nous quittons Cusco, pour continuer notre descente vers le Sud. Si le temps le permet, la montagne arc en ciel nous offrira de superbes points de vue :-))
Mercredi 18 Décembre 2019
Splendide, Superbe…..
Cusco sera ce soir un souvenir. Heureux de prendre la direction du Sud pour descendre un peu plus sur ce grand continent.
Nous pourrions prendre la direction du Lac Titicaca pour faire au plus court vers la Bolivie, mais le Canyon de Colca un peu plus à l’Ouest est à priori un endroit incontournable et en conséquence, nous décidons de prendre plutôt cette direction.
C’était sans compter sur une info qu’Alain me glisse comme ça !!!
- T’as vu ce qu’un type a fait avec un drone au dessus des montagnes colorées ?
- Non, fais voir…
- Oui c’est super beau, mais cela prend une journée et nous avons rien réservé !
- Non mais là c’est un autre site du même type, ou il n’y a quasiment personne. Il y a une piste de quatre à cinq kilomètres et on passe à coté sur notre route ; peu de piste, 45 Minutes aller, autant au retour, ça doit être faisable à caler dans notre emploi du temps de demain.
- Ce sera un peu plus chaud en timing, mais on peut essayer.
Après un peu plus de cent kilomètres de route super agréable, nous voilà arrivés à Combapata d’où part la piste des montagnes colorées.
La dame qui tient le café ou nous prenons un verre, nous indique la direction à prendre pour être sur le bon chemin ! Effectivement, c’est bien un chemin mais qui fait non pas 4 à 5 kilomètres, mais ….. trente !
Maintenant que l’on s’est engagé, on ne va tout de même pas reculer.
Il fait sec et malgré des épingles à cheveux pas très simples à négocier, la piste se passe plutôt bien.
A ce sujet, chapeau bas à Alain qui mène son Varadéro de main de maître dans ces conditions plutôt difficiles.
De mon coté, l’Africa Twin est vraiment le Trail qu’il nous fallait. Si la fiabilité est là sur le long terme, peu de reproche à lui faire dans ces configurations de chargement maximum et sur des revêtements loin d’être toujours lisses comme c’est le cas aujourd’hui.
Nous circulons dans le Pérou des campagnes ou la mécanisation est quasi nulle, les tenues cent pour cent traditionnelles, les lamas au bord de la piste, le tout agrémenté de paysages magnifiques.
Les autochtones qui ont manifestement une vie très éloignée de nos habitudes de citadins répondent pour la plupart avec gentillesse à nos petits signes de la main.
Inutile de vous dire que la trafic est quasi nul. A mi-chemin de piste, nous payons l’entrée de ce parc méconnu, il n’y a qu’une voiture devant nous.
La piste est rouge, nous passons encore quelques villages perdus, qui pratique l’agriculture en terrasses.
Nous arrivons au bout des trente kilomètres et nous nous garons sur un petit parking loin d’être rempli.
Nous sommes à 4 750 mètres, il nous reste maintenant environ quarante cinq minutes de marche pour atteindre les 5000 mètres et apprécier le panorama.
Nous n’avions jamais grimpé entre 4750 et 5000 M d’altitude, il ne faut pas se presser, sinon, la mécanique a vite fait de crier au secours !!!
Les quatre compères arrivent au sommet essoufflés mais surtout tous heureux d’apprécier un paysage juste somptueux ! Probablement un peu trop de photos mais on n’a déjà jeté beaucoup !
Quelques minutes après notre arrivée, le temps se couvre, l’orage gronde et voilà le grésil qui s’invite…
Le temps de descendre au parking, le paysage se recouvre de blanc, et on commence à se dire que la piste en motos, ça ne va pas être du gâteau.
En fait, avec nos pneus mixtes, et en étant plutôt très doux sur les commandes, nous récupérerons trente kilomètres plus tard avec plaisir le goudron, sans bobo.
Il est plus de 16 h, nous allons déjeuner, et cherchons ensuite un hôtel à Sicuani situé à une demi-heure de route.
Demain c’est sûr, nous prendrons la direction de Chivay situé le long du Canyon de Colca. Nous devrions avoir encore au menu quelques pistes poussiéreuses….
Colca est plus profond que le Grand Canyon aux Etats-Unis, mais tout ça, je vous en parlerai après-demain, jour de notre visite de cette curiosité naturelle.
Il est 22h20, on envoie une pensée positive pour tous les gens qu’on aime dans notre pays natal…
Jeudi 19 Décembre 2019
Belle étape de liaison !
Environ 270 kms nous séparaient de Chivay, avec une partie piste non négligeable.
C’est donc dès 8h que les machines s’ébrouent malgré un physique pas encore allumé à tous les étages. Pour ma part, mon rhume me quitte un peu trop lentement à mon goût !!!
A terme, j’aurai forcément le dessus ;-))
Cette région du Pérou est assez peu peuplée et les villages ne respirent pas la richesse ; on se demande comment font ces gens dans leurs minuscules maisons sans aucun confort. Le mot rustique prend dans ces situations tout son sens.
Le voyage apprend entre autre à voir de l’autre coté de l’horizon.
L’eau qui coule à un robinet, le chauffage qui grimpe la température en tournant un thermostat, la voiture que l'on démarre tous les jours sans se poser de question, sont juste des rêves inaccessibles pour une partie de l’humanité...
Alors, emmener sa moto sur un autre continent pour se balader quatre mois avec Madame, je ne vous dis pas !!!
Notre attitude doit être envers ces gens irréprochables...
Les pistes étaient en fait, plus longues que prévues mais somme toute assez roulantes.
En fin de matinée, il s'en est fallu de peu pour que le voyage s'arrête là. Alors que l'on roulait à environ soixante km/h, un mouton a traversé la piste et est passé à moins de dix centimètre de ma roue avant, j'ai bien dit 10 cms !!! Merci la chance...
Le paysage du matin était plutôt quelconque, mais la fin du parcours nous a offert une belle collection d’horizons et une ascension à 4820 m
C'était la première fois que j'emmenais une de nos motos à cette hauteur. Lors de notre tour du monde, l'envol avait du monter à environ 4760. Avec la royal Enfield de l'Himalaya, nous étions montés à 5400m.
L’hôtel du jour est plutôt sympa avec son patio ou nous garons les motos. La crèche y est bien évidence ; Noël arrive à grand pas !
Sur la météo de demain , pas de pluie, si si je vous assure ! C’est de bon augure pour le canyon de Colca.
Ça tombe bien, notre boîte à souvenirs a encore de la place disponible !
Vendredi 20 Décembre 2019
El Condor Pasa !
Debout vers 5h15, pour un petit déjeuner à 6h, le propriétaire de l’hôtel nous a dit qu’il fallait être à la cruz del condor (croix du Condor) dès 7h30 pour avoir la chance de voir voler les plus grands oiseaux du monde !
Environ une heure de route pour se rendre sur les lieux, nous partons dès la dernière gorgée de café avalée. A ce sujet, ce matin nous avons eu : crêpe avec banane, œuf en omelette, jus d’orange, pain, margarine, café à volonté, pas vraiment de quoi se plaindre !
Vous allez me dire, et le canyon de Colca ? Et bien justement, le promontoire d’où l’on peut observer ces géants des airs est en plein milieu de celui-ci !
Sept heures trente pétante, nous sommes sur l’un des promontoires aménagés.
Le canyon est effectivement très profond, les points de vue superbes, mais il ne peut rivaliser avec le grand Canyon beaucoup plus impressionnant.
Sa profondeur maximum de 3400 m est entre le point le plus haut et celui le plus bas qui...ne sont pas au même endroit !
Nous ne boudons pas notre plaisir, mais il faut rendre à César ce qui est… à César.
Ce matin, les Condors doivent faire la grasse mat, pas la queue d’un jusqu’à neuf heures passées.
On apprendra dans la matinée que ces Condors des Andes ne commence leurs vols qu’une fois que les courants d’air chaud commencent à prendre de la puissance et en conséquence pas en tout début de journée.
Le patron de l’hôtel, la quarantaine bien passée, ne devait pas être informé… et surtout, nous a fait sortir de notre lit un peu trop tôt !
La persévérance paie et vers neuf heures trente, nous en voyons un, puis un autre, en fait nous aurons la chance d’admirer plusieurs de ces vols d’une grande élégance par les plus grands oiseaux volants terrestres du monde. Deux passages à environ dix mètres de notre promontoire nous raviront les pupilles !
Son envergure peut aller jusqu'à 3,50 m et il bénéficie d'une longévité exceptionnelle de cinquante ans !
C'est aussi un symbole national figurant sur les armoiries des pays Andins : Pérou, Bolivie, Equateur, Chili.
Très difficile à prendre en photo, nous avons des vidéos plus parlantes qui seront visibles sur le prochain montage !
En tout cas, tous les quatre très heureux d’avoir pu admirer El Condor évoluer dans son milieu naturel !
Nous passons la journée à nous promener dans les environs proches du Canyon de Colca avec, on vous le promet du ciel bleu toute la journée ; ça fait du bien, ça faisait longtemps.
Petite anecdote, le plein de ce soir, me donnera une consommation moyenne de 3,93 l aux cent, consommation impossible en France.....
Vous pourrez voir une photo de coucher de soleil avec un volcan en éruption ; celle-ci un peu sombre on vous l’accorde, est prise de notre hôtel... Nous sommes dans une région volcanique.
Le Lac Titicaca est notre prochaine étape, la Bolivie se profile à l’horizon !
Samedi 21 Décembre 2019
Ce matin en descendant au petit déjeuner, je ferme la porte en laissant les clés à l’intérieur. Nous demandons au patron de venir nous ouvrir ; celui-ci sans se déplacer, nous donne le trousseau complet de tous les doubles des chambres ; il a confiance cet homme là !
Un peu comme les trains qui arrivent à l’heure, il y a des endroits y compris en Amérique du Sud, ou le raisonnement de base est de faire confiance.
La ville de Puno n’est pas très éloignée à vol d’oiseau de Chivay ou nous dormons depuis deux jours. Seulement voilà, nous sommes au Pérou et qui plus est dans une région peu riche en réseau routier correct, et si nous voulons éviter les pistes, c’est environ 320 kms à parcourir.
De plus, le col de Patapampa avec ses 4910 m est un incontournable (encore un) et se fera dès le début de l’étape. Le ciel est bleu, mais comme on peut s’en douter, la petite laine est d’autorité, nous allons dépasser la hauteur du Mont Blanc… en moto !
Que dire sur ce col, majestueux, rocailleux, peu fréquenté, bitume parfait, vue sur la chaîne des volcans de l’Altiplano, espace infini, seule manque la neige sur les sommets.
A plus de quatre mille mètres, les motos marchent sans problème mais la puissance est fortement diminuée.
En haut du col, des Péruviennes vendent leur production en attendant le client…
Je me faisais aujourd’hui la réflexion, on achète peu voir pas, à l’autochtone. Nous prétextons la place dans la bagagerie, mais c’est une demi-excuse. Les prix sont quelquefois intéressants avec du vrai Made in… Et puis, cela permet de faire vivre ces gens-là qui ne roulent certainement pas sur l’or.
Allez, on va s’améliorer, le chemin vers l’excellence est toujours en construction (dixit Seneque !).
Au resto du midi, nous mangeons un excellent agneau avec des pommes de terre. Petit détail, pas de couvert, ou plutôt si, les mains que l’on a au bout des bras !
En guise d’essuie tout, un rouleau de papier toilette, ce n’est pas super sexy mais efficace !
La dame propriétaire de l’endroit est très gentille et avenante. Elle nous montrera son four à bois à l’extérieur ou l’agneau s’est fait doré pour notre plaisir !
Depuis plusieurs jours, on oscille entre 3500 et 5000m d’altitude, et notre énergie s’en ressent.
Le mal à la tête, une fatigue supérieure à la normale accompagnée d’une respiration plus courte qu’au niveau de la mer sont bien présents.
A ce sujet, nous avons roulé quasi en permanence au dessus des 4000 aujourd’hui ; Puno la ville d’arrivée est à 3800, comme le Lac Titicaca.
A Juliaca, un passage sur des voies de chemin de fer à la finition Péruvienne (…) me fera tordre ma béquille centrale qui ira faire un smack à mon bras oscillant !
Sur Puno, l’hôtel a effectivement un garage pour les motos, l’entrée avec nos valises nous a laissé au moins quatre centimètres de rab !!!
Alain me file le coup de main pour la béquille et la voilà à nouveau bien droite comme un I .
Je devrais plutôt dire j’ai filé un coup de main à Alain. Dans le domaine manuel, c’est toujours moi l’ouvrier de base.
Comme dit Yannick mon frère, on naît avec un jeu de cartes ou il n’y a pas tous les atouts. Celui du bricolage ne m’a pas été donné…. Apprécions ce qu’on a reçu plutôt que se morfondre sur les éléments manquants !!!
A coté du garage moto, des pièces aménagées pour y vivre. Vous verrez deux photos de la chambre…. Je n’ai pas voulu mettre celle de la cuisine car la photo du propriétaire y était accrochée mais elle était du même tonneau !
Grosse chance à la Pizzéria ou nous dînons ce jour, c’est le défilé du 21 Décembre, la fête du soleil.
Belle ambiance festive avec la musique, les tambours, les belles tenues, les fumigènes !
Comme par hasard, la caméra était restée à la chambre, mais les téléphones étaient là pour immortaliser ce moment traditionnel du pays que nous devrions quitter demain.
On vous racontera !