
Collection d'horizons
Tour du monde
10 Mai 2022
Clic clac, clic clac.....
Aujourd'hui 10 Mai, troisième café, me voilà devant l'ordi à me familiariser à nouveau avec la gestion de Collection d'horizons. Quand je vois la maîtrise de Yann mon gendre en matière d'informatique, je me dis qu'avant de devenir excellent dans le domaine, j'ai de la marge !!!
Demain, c'est le grand départ, plusieurs mois sans la famille, les copains mais accompagné de ma partenaire de choc ,Dedette.
Le nomadisme permet de se recentrer sur les besoins universels des humains en mouvance permanente :
La destination du jour, la découverte de nouvelles routes, le coucher du soir, le repas, le prendre soin de l'autre, la rencontre avec l'inconnu, le récit écrit de notre histoire pour ne pas oublier, le câlin excellent pour la santé !
Les infos anxiogènes disparaissent, et comme dirait Mister Mat nous serons avec enthousiasme "à contre-courant de l'avis des soi-disant spécialistes vendeurs de sale temps".
L'excitation et un léger stress font partie du jeu, et nous sommes impatients de commencer cette aventure Française.
Mon coup de pédale s'est bien amélioré depuis le début de l'année ou pour ne rien vous cacher, j'ai eu à un moment de réels doutes sur mes capacités à me lancer dans ce nouveau trip. L'entraînement régulier a porté ses fruits, me voilà maintenant plus confiant... Dans quelques semaines, je saurai si le physique tient bon !
Dedette prépare à merveille les mille et une choses à emmener, et s'imagine déjà au guidon de l'envol qui passait depuis quelques années une pré-retraite confortable.
​
Qui vivra fera ;-))
​

11 Mai 2022
3H51, je suis réveillé et je sens que c’est du définitif. Pourtant pas de quoi s’inquiéter, on a fait de notre mieux pour être au point sur cette nouvelle histoire. Fais le maximum sur les choses sur lesquelles tu as la main, pour le reste fait confiance au destin :-)
Mais la nature humaine est ainsi faite, dans la nuit s’invite bien souvent des questions considérées comme importantes sur l’instant mais d’une priorité toute relative...
5H30, c’est un peu tôt, mais j’en ai marre de rester au lit. Ca me laissera du temps pour le petit déj et ajuster les dernières bricoles. Désirant réaliser une vidéo de notre périple, le matériel vidéo, l’informatique prennent… un peu de place. Un nouveau drone a remplacé celui qui a décidé de couler des jours heureux dans les eaux froides du Svalbard au grand dam de ses propriétaires ( !!! )
On essaiera d’être meilleur pour cette fois.
Je regarde la météo ; pour être peinard, il me faudrait un petit vent Nord Est afin de l’avoir dans le dos. Devinez, c’est un vent Sud Ouest ; bon, sur toutes les étapes, tu ne vas pas te plaindre à chaque fois que dame nature ne veut pas céder à tes caprices !!!
​
Je décolle vers 8h, Dedette partiras environ deux heures plus tard. La direction du jour est Marans en Charente. La distance est d’environ cent kms et j’ai hâte du ressenti au niveau physique. Le mont des Alouettes est enveloppé de brouillard vite dissipé après la descente.
Le GPS vélo acheté il y quelques semaines, ne me satisfait qu’en partie. Les circuits proposés sont exclusivement sur petites routes, ce qui est à priori sympa, mais en allongeant considérablement les distances. D'où l’obligation de faire une cote mal taillée entre ce qui est proposé et une distance raisonnable. Il n’y a pas, dans la vie, il est bien difficile d’avoir le beurre, l’argent du beurre, avec le reste en bonus !
Alors pour ce matin, le menu était un panaché entre quelques petites routes bien sympas sans circulation et quelques axes beaucoup plus fréquentés et forcément moins sexy.
Malgré l’apéritif des voisins hier soir, la forme du jour est excellente, je suis heureux d’avoir pris de l’EPO, non je déconne !
A ce sujet, le sport est l’occasion de tester ses capacités à tout âge, mais l’apport de dopants gâche l’intégrité et la valeur des performances…
De mon coté, ce matin c’était figues, abricot secs, bananes. A mon arrivée au camping, le ressenti au niveau fatigue est minimum pour mon plus grand bonheur.
Dedette est déjà là avec l’envol, j’ai comme l’impression que malgré le handicap de départ, je vais être abonné à la place de deuxième.
​
A notre arrivée, le camping est quasi vide, les emplacements verdoyants, la température agréable, si ce n’est pas ça le bonheur, on n'en est n’est pas très loin :-)))
En après-midi, nous voyons arriver pas mal de cyclistes ; nouvelle mode ou le prix de l’essence ???
Fin de journée, nous allons vers la venise verte au Mazeau. Voilà un havre de paix ou le calme règne en maître. Le bar ou nous prenons un verre n’est pas bondé (…) et les tarifs donnent le sourire. Le barman respire la gentillesse et la bienveillance. Les humains ont besoin de sérénité et de prendre leur temps. Les grandes métropoles sont bien souvent aux antipodes de ces ambiances.
​
Il est seulement 21H35 mais le réveil à 3h50, les cent kms me rattrapent, le sommeil est en phase de gagner la partie...
​
Faisons de beaux rêves en deux ou trois roues ;-))
![]() | ![]() |
---|---|
![]() | ![]() |
![]() | ![]() |
![]() | ![]() |
La nuit porte quelque fois conseil mais par dessus tout, elle balaie la fatigue d’un revers de paupières.
Pas de bicyclette aujourd’hui, une balade moto est prévue à la Rochelle situé à une trentaine de kms.
Ville millénaire fortifiée et grand port maritime de la région, elle est aussi très appréciée des touristes profitant de points de vue remarquables sur le port, ses remparts. Nous sommes déjà venus ici plusieurs fois mais nous nous y baladons toujours avec plaisir. Etant un jour sur semaine hors période de congés, nous évitons la foule avec joie !
L’orgue de l’église Saint louis pour le lequel la rénovation s’est terminée en 1995 est magnifique.
L’hotel de ville n’est pas en reste. Détruit par un incendie en 2013, il a refait peau neuve en six ans à l’identique de l’ancienne version renaissance !
​
En marchant dans la ville, nous sommes très surpris du nombre de vélos, trotinnettes, voir tricyles en tout genre. La Rochelle est une ville plate, ce qui favorise les pratiques non motorisées, et les vélos électriques donne un sérieux coup de… mollet supplémentaire. Plus vraiment question de se fier au bruit pour traverser la route. Entre les pistes cyclables, les couloirs de bus, les voies motorisés, les parties piétons, la vigilance est de mise. Pas de critique dans mes remarques, juste un vrai changement pour nous qui sommes rarement piétons.
Nous pique-niquons près de la centrale de bus qui ne brille pas par son charme mais pas trop envie de changer l’emplacement de l’envol ni de trimbaler la glacière trop loin.
Nous nous retrouvons peinard assis sur un banc avec en guise d’apéro un bon petit verre de vin servi par notre cubis pour le quel nous faisons tout de même dans la discrétion !
Une femme la cinquantaine nous aborde juste pour parler… A priori seule, venant de la DDASS, elle pose son sac puis s’impose quelque peu en se lamentant sur sa situation. Nous échangeons un petit quart d’heure puis nous lui faisons comprendre gentiment que l’on a envie de manger tranquille. Elle nous quitte alors sans insiter ; toujours triste de voir ces personnes écorchées de la vie.
En fait, une centrale de bus est un endroit formidable pour contempler le monde dans toute sa diversité ; pas de nature mais de l’humain en abondance, chacun avec son histoire...
Avant de quitter la Rochelle, nous nous dirigeons vers la gare pour faire quelques clichés de ce très bel édifice. Un gros 4X4 Jeep s’arrête dans une rue adjacente puis recule sans regarder le petit side-car dèrrière son énorme jeep. L’attache cable pour le remorquage tape assez fort le nez de l’envol. Merci Albert (le constructeur) d’avoir mis la dose au niveau fibre, la peinture est abimée sur quelques cms et la fibre fêlée sur trois cms. Le conducteur me dit :
- Ce n’est pas moi qui ai provoqué ses dégâts !
- Msieur, la peinture blanche sur votre attache, vous l’aviez avant ?
- Euh non !
- Je préfère…
La voiture étant une voiture de société, il préfère établir un constat. Après quelques échanges, nous finissons sur un paiement de main à main qui satisfait les deux parties. Allez, pas bien grave, on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs !
En soirée, lors de la mise à jour de collection d’horizons, je brasse un peu beaucoup passionnément, à la folie, juste pour mettre les photos. Il y a des soirs comme ça !!!
L’apéro se fit tardif, en vacances, il n’y a pas d’heure ;-))









13 Mai 2022
Vive les règlementations !
L'étape du jour fait 113 Kms ; je n'ai pas fait ça depuis une étape des Alpes avec Julien en 2019. A la différence près qu'aujourd'hui c'est en plaine, pas en montagne. Avant le départ, petit échange avec notre voisine de camping seule avec sa camionnette aménagée. Elle recherche comme nous les campings municipaux ou le minimum est préférée au maximum... J'y reviendrai.
Le temps passe toujours très vite, je décolle à 9h30, il ne faut pas plus tard pour éviter les températures élevées, et profiter du vent bien souvent plus faible en début de journée. En vélo, un vent de face épuise son homme et casse la moyenne. Dans le dos, on se sent champion :-))
Dedette partira deux heures après moi, le rendez-vous est donné à l'embarcadère de Royan pour prendre le bateau pour le Verdon.
Ce matin, le gps vélo marche au top, c'est la première fois, j'en suis ravi. Ou il s'est adapté à son propriétaire ou celui-ci n'avait pas tout compris au départ. J'opterais pour la deuxième solution :-((
Deux cents mètres avant l'arrivée au bateau, j'aperçois Dedette qui arrive en même temps ; quelle synchronisation !!!
Pour la prise de ticket avant d'embarquer, je reste avec elle afin les prendre ensemble.
La guichetière :
- Ne restez pas là, c'est dangereux pour les cyclistes, prenez la voie réservée au vélo.
Formidable, les véhicules sont à deux à l'heure, et c'est dangereux...
En me dirigeant vers le "bon endroit", je rencontre une jeune gendarme à qui je fais part de mon étonnement, voir mon agacement :
- Bonjour Madame, trop de sécurité frise l'excès, vous ne pensez pas ?
Pas de réponse, là j'ai juste envie de lui dire, mais je m'abstiens :
- Vous êtes un robot ou une vraie personne ???
Le formatage dans la vie professionnelle m'est difficilement supportable, il va falloir que je m' habitue...
Monter dans un bateau quelque soit la durée de la traversée a un toujours un succulent goût d'aventure dont on ne se lasse pas.
Huit petit kms, nous voilà en Médoc, c'est le moment du pique-nique. Dedette dans les derniers véhicules débarquant s'arrête quelques instants en me proposant de faire la pause repas à quelques mètres ou des tables sont aménagées. Une voiture de police arrive :
- Vous êtes mal arrêtée, vous gênez la circulation.
- J'en ai pour deux secondes, et puis tout le monde est débarqué.
- Circulez tout de suite, c'est dangereux, vous savez que je peux vous mettre un PV Madame (bande jaune sur le trottoir)!
Ouh lala, c'est vraiment dangereux partout ici !!!
Pendant le déjeuner, je fais un petit essai avec le drone pour faire un plan :
Message : vous êtes dans une zone réglementée acceptez les conditions suivantes..... merci de mettre le code que avez reçu sur le portable, utilisable pendant cinq minutes !!!
Formidable, j'ai fini par me demander si j'avais le droit d'avoir la casquette bidule sur la tête !!!
Quinze kms en guise de digestion pour rejoindre le camping de Soulac sur mer. C'est un quatre étoiles, on n'a pas trouvé moins bien.
- Bonjour Msieurdame, on va avoir un problème pour la barrière automatique, celle-ci détecte les plaques numéralogiques à l'avant
- Ben oui, mais sur le side-car, il n'y en a pas !
- On va vous donner le code d'entrée.
- A la bonne heure.
En soirée, nous dînons au resto de cet immense complexe.
En y arrivant , l'accueil est surjoué, excessif , voir saoulant ! Ces jeunes gens sortent sans aucun doute d'un stage d'accueil du groupe Sandaya.
Vous trouverez peut-être mon jugement sévère, mais la relation humaine se fait bien plus par l'éducation, l'instinct, la réelle bienveillance que par des, encore une fois, cours magistraux formatant à la même recette tous les intervenants.
Vous le savez, la compréhension de l'humain me passionne et j'aime avoir un regard critique sur l'évolution de nos sociétés .
Malgré ces états d'âmes, j'ai tout de même envie de dire :
Elle est pas belle la vie !!! ​
​







14 Mai 2022
Après une excellente nuit dans notre palace (…), un petit déj à rallonge, la matinée est plutôt cool. Collection d’horizons a reçu les dernières infos, il est 11H45, on déjeune sans tarder pour garder un après-midi avec l’envol !
Le circuit se fait dans le parc régional du Médoc. La première halte est au phare Richard le long de l’estuaire de la Gironde. Le trafic est faible, plusieurs cabanes de pêcheurs y sont installées dans un environnement très proche.
L’endroit est d’une propreté digne d’un espace vert Suisse ou Autrichien. Ce phare mis en service en 1845, en même temps que le premier bateau feu domine l’estuaire à 18 m de haut. Abandonné en 1953, c’est un groupe d’adolescents qui décide de le restaurer à partir de 1982.
L’arrêt suivant est au Port de Richard, minuscule port comme il en existe plusieurs le long de l’estuaire Celui-ci est aujourd’hui une plateforme de préparation et de transfert de naissains, jeunes huitres pêchées ici pour être ensuite élevées dans le bassin d’Arcachon.
Le village est calme, ici le temps semble s’être arrêté il y a bien longtemps. Dans le même esprit, un peu plus au Sud, le Port de la Maréchale nous permettra d’acheter du carrelet dans une poissonnerie tenue par une dame d’un âge certain. Les petits enfants sont à la tâche…. à l’ancienne. La spontanéité est reine, on aime, on n’aime pas, mais au moins ici, l’accueil est unique… Vive la diversité !!!
Sur les routes, nous traversons d’immenses vignes entrecoupées de forêts. Le vignoble Médocain avec ses 16500 hectares est sans doute l’un des plus célèbres au monde. Pour ne nommer qu’eux, Château Latour, Margaux, Lafite Rothschild, Mouton Rothschild, proviennent du médoc ! De nombreux grand cru y sont élevés…
La fin de l’après-midi se finira à Montalivet Plage dans un cadre cette fois-ci 100% balnéaire . Connu pour sa plage, son immense camp naturiste, son plus grand rassemblement Harley Davidson d’Europe, on est loin du calme des domaines viticoles et des petits ports de pêche. Pas fait pour nous déplaire non plus !
Pour la première fois depuis notre séjour, la pluie s’invite en soirée, mais dame nature nous a fait le cadeau d’attendre que le repas soit fini :-))
Le hasard fait quelque fois bien les choses ;-))
​









15 Mai 2022
Pas mal de vent aujourd’hui, qui plus est, du Sud, notre direction.
Un départ vers 8h s’impose avant que celui-ci ne se renforce. Dès le lever du jour, on s’affaire pour être prêt dans les temps.
Pour moi qui adore manger, faire ce genre de challenge est extra pour les repas ; le petit déjeuner est plutôt un déjeuner : oeufs sur le plat, fruit, pain beurre, galettes, yaourt confiture café sucré !!!
Nous avons trouvé une réservation à Lege-Cap-ferret avec Home camper (planter sa tente chez l’habitant). Environ 90 kms à parcourir, le GPS vélo me fait brasser du vent au début du parcours avec plusieurs demi-tour, je finis par l’abandonner pour aujourd’hui.
Je le remettrai à l’arrivée pour l’adresse de notre coucher. Si seulement, il pouvait fonctionner comme mon gps moto de dix ans…
Vendays Montalivet, Hourtin, Lacanau, Le Porge, Lege, c’est toujours droit et plus plat, tu meurs…
L’année dernière en tandem, on avait déjà fait la côte dans cette région.
​
Une remarque me saute aux yeux en traversant le Médoc, les villages n’ont pas de périphérique. Préservation des sites naturels, ou des lieux d’exploitations vinicoles ???
Arrivés sur Lege Cap Ferret, il est midi, c’est un peu tôt pour prendre possession de notre réservation.
A tout hasard, on appelle les propriétaires.
- on est absent jusqu’à ce soir, mais vous pouvez entrer ; le portail est ouvert ainsi que le garage.
Installez vous ! Fermez juste pour éviter que les cocotes s’échappent !
L’endroit est super, nous passons la soirée avec Françoise et Dominique des personnes à l’accueil juste irréprochable !
Pas d’autres photos que l’endroit de notre hébergement, on y était trop bien !!!





16 Mai 2022
Ce début de semaine est consacré à la célèbre pointe du Cap Ferret.
Ultime séparation du bassin dArcachon avec l’océan, l’endroit est réputé pour ses côtes magnifiques, ses villages d’ostréiculteurs.
Le Cap Ferret est passé en quelques décennies de petit port de pêche en un chic village résidentiel. D’après les dires de nos hôtes, la circulation y est le plus souvent encombrée, voir impossible en été. Ce qui n’a pas empêché Marion Cotillard de s’y installer.
Dominique et Françoise nous ont gentiment indiqué les endroits à ne pas rater.
Plusieurs villages le long de cette bande de terre de 25 Kms : Claquey, Les Jacquets (!!!), Le Four, le Canon, l’Herbe, et enfin le Cap Ferret.
Le bassin d’Arcachon est le premier producteur d’huitres de France et de nombreux ostréiculteurs y ont élu domicile. N’en déplaise aux Bretons, leur région est en grande partie alimentée par des naissains (très jeunes huîtres) qui viennent d’ici !!!
Au déjeuner, nous nous régalerons avec de beaux spécimens adultes !
Construite par un entrepreneur rentrant d’Algérie, nous visitons la chapelle de la villa Algérienne, classée monument historique depuis 2008. A l’origine, l’édifice était beaucoup plus grand mais abandonnée par les héritiers au fil des générations.
Au Cap Ferret, nous montons les 256 marches du phare nous permettant d’avoir une très belle vue panoramique sur le bassin et sur la dune du pila, plus haute dune d’Europe avec ses 102 m.
L’étroitesse de la bande de terre et somme toute, le peu d’espaces constructibles entraînent des prix de l’immobilier stratosphériques !!! Pas grave, on n’a pas envie d’être les voisins à Marion Cotillard :-)))
En rentrant, on ne pourra pas s'empêcher de prendre en photo les panneaux du village des Jacquets en clin d'oeil avec nos amis de longue date !
Nous prenons le repas en commun avec nos hôtes qui font un sans faute sur leur gentillesse et leur disponibilité.
Le somnifère naturel d’une journée bien remplie jouera encore une fois parfaitement son rôle….
​









17 Mai 2022
Quelques échanges chaleureux avec Dominique et Françoise pendant le petit déjeuner clôturent cette rencontre très agréable. Du coup, sur mon vélo dans la matinée, je me rend compte que j’ai oublié de faire un petit bout de vidéo en leur compagnie. Si vous lisez ma bafouille, désolé de ce manquement :-((.
Le parcours du jour, fait 115 Kms avec un vent du Sud bien présent ! Le ciel est d’un bleu uniforme, de quoi mettre du coeur à l’ouvrage.
On a décidé de faire la pause pique-nique à Mimizan. Le premier arrivé attend l’autre ! Pour une fois, on arrive à se voir sur la route, ce qui permet de faire quelques plans. Dans cette région des Landes très plate (c’est un euphémisme !), le vent contre me permet de m’endurcir un peu en prévision des, si tout va bien, nombreux massifs montagneux qui m’attendent de pied ferme !!!
Il ne faut pas vendre la peau de l’ours, mais dans quelques mois, si j’arrive à boucler le projet, je serai heureux de l’avoir fait avec le dernier vélo de Maurice, le père de Phiphi un ami, cycliste chevronné ayant écumer les routes jusqu’à ses 88 ans (si je ne me trompe pas). Un objet reste un objet, mais si jamais il le voit de là-haut, il doit être fier que son dernier compagnon ne croupisse pas dans le fond d’un garage ;-))
Le matériel ne vaut que par l’utilisation qu’on en fait, la possession pour la possession étant juste vide de sens…
​
Les pistes cyclables sont nombreuses dans les Landes ; à priori, plutôt une bonne intention pour les deux roues non motorisés. Adaptées à la balade très cool, c’est tout de suite plus difficile si le rythme est peu plus soutenu. Entre les petits trottoirs, la largeur souvent insuffisante, le revêtement souvent moyen, le retour sur la route fréquent, pas simple !
Imaginons avec nos motos, nos automobiles, les mêmes contraintes ! Le chemin vers l’excellence est toujours en construction, il faudra du temps, pour des pistes adaptées vraiment à la pratique du vélo…
Le déjeuner se fait comme prévu à Mimizan, sur la pelouse de la place de l’église. Instants d’une simplicité qui n’a d’égal que le bonheur ressenti de renouveler à l’infini ces moments de partage.
Sur le site Home camper, pas d’offre dans cette région, nous devrons choisir un camping proche de Saint Julien en Born notre village étape. Certains ne prennent plus les campeurs, mais continue à s’appeler camping !!!
Je vais m’ouvrir une boucherie pour vendre des légumes :-))
Vers 16h, nous trouvons notre bonheur. Nous sommes les seuls campeurs, l’emplacement doit faire 1000 m2 ; un vrai petit coin de paradis.
En soirée, nous irons dans la plus petite salle de cinéma du monde. En fait, on se regardera un film sur l’ordi... dans le side !
Bon il y a plus spacieux, mais la situation nous a fait marrer !
Le soleil est parti réchauffer d’autres territoires, nous allons comme dit Jean-Luc mettre de la peau sur les yeux pour quelques heures !
​








18 Mai 2022
On ne change pas les bonnes habitudes, aujourd’hui, nous chevauchons notre cheval d’acier pour une balade en forêt et du coté des plages de Mimizan et de Contis.
A propos de forêt, celle des Landes est la plus grande forêt artificielle d’Europe.
Nous rejoignons Bias, puis prenons une petite route qui traverse les Landes et nous dirige vers Mimizan Plage. Comme nous aurons probablement souvent l’occasion de le dire, on n’est pas gêné par la foule…
On s’arrête sur un chemin pour faire quelques plans avec le drone. On n’a pas vraiment le droit d’être ici mais bon c’est pour la bonne cause :-))
Dans cette région, la mer est souvent très belle en raison de vagues très présentes qui en fait des endroits prisés pour le surf.
A propose de Mimizan dans les terres, certains se plaignent d’odeurs désagréables ; dans ce village, existe une très grosse usine de production de papier Kraft non blanchi qui en fait le premier site mondial de production !
A quelques kms de Mimizan Plage, on s’arrête à l’étang d’Aureilhan. Comme en de nombreux endroits avec des plans d’eau dans la nature, la baignade est interdite. La raison invoquée : la profondeur est irrégulière !!! Ce ne serait pas plus simple, moins liberticide, plus responsabilisant d’indiquer dans tous ces endroits : baignade à vos risques et périls...Bon, le cadre était sympa et je n’avais pas envie de me baigner :-)
Contis plage avec son phare et sa plage clôture cette journée balnéaire. La particularité de ce village est qu’il est construit derrière la dune et en conséquence, ne possède pas de remblai. La plage y est magnifique !
Seul phare du département des Landes le phare de Contis, a la particularité d’être construit à plus d’un km de la côte car profitant de la hauteur de la dune lui donnant de la visibilité :43 kms actuellement.
La soirée est écourtée par un orage qui nous fait rapidement intégré notre petit refuge en toile !









19 Mai 2022
Ce matin, le ciel est gris uniforme, la température agréable, le vent quasi nul.
L’objectif du jour est de rejoindre St Jean de Luz. C’est la dernière étape relativement plate avant d’aborder les Pyrénées ; même si sur la fin, c’est plus accidenté, cela n’a rien à voir avec ce qui m’attend dans quelques jours…
En début d’étape, on prendra chacun de notre coté un crachin pendant une grosse dizaine de kms ; pas de quoi mettre le K-way de mon coté.
Je vous ai déjà parlé des pistes cyclables il y a quelques jours…
Aujourd’hui, dans la partie Bayonne, Biarritz, St Jean de Luz, c’était le top. Pistes, pas pistes, en aménagement, avec ou sans trottoir, avec cette sensation souvent présente de ne pas être toujours à sa place, sans compter que pendant ce temps là, on regarde le GPS(quand il marche…), les feux, le priorités, que du bonheur !!!
En y réfléchissant, une des seules bonnes manières de faire pour intégrer en confort le cycliste, est à mon avis simplement d’aménager des voies plus larges avec un espace prévu et matérialisé par de grosses bandes discontinues comme c’est le cas dans certains endroits.
​
En arrivant à St Jean de Luz, on se rend au camping repéré la veille sur le net. En fait, celui-là ne prend ni les tentes, ni les caravanes, ni les camping-car ; si si je vous assure !
Quelques centaines de mètres plus loin, nous trouvons notre bonheur avec un accueil souriant, bienveillant et un échange chaleureux.
A tel point, qu’on réserve sans avoir demandé le tarif ; il était dans les moyennes de la région, pas de regret.
En ajoutant environ quatre kms trop au Sud (plantage de ma part), la sortie affiche 108Kms au lieu des 100 prévus initialement, les vingt à trente kms en agglomération avec la problématique expliquée plus haut, on finalise notre campement vers 15h30 !!!
Inutile de vous dire que nous sommes heureux de nous asseoir pour apprécier une bonne bière d'abbaye, et un déjeuner tardif !
​
A deux pas de notre coucher du soir , la plage avec une mer magnifique qui déverse de fortes vagues remplies d’écume, nous ravit.
En prenant un verre dans un bar proche de l’endroit, nous admirons le spectacle un peu comme dans un autre domaine, un feu de cheminée. Ces images incitent à la rêverie, la sérénité...
​
Demain, nous serons pour la dernière fois avant de nombreuses semaines au bord de l'Atlantique.









20 Mai 2022
Nous sommes passés plusieurs fois à Biarritz sans jamais avoir pris le temps de se balader à pied dans cette célèbre station balnéaire. Aujourd’hui, on va se ratrapper sur le sujet !
Pas de ciel bleu aujourd’hui, nous serons accompagnés par une couverture nuageuse bien présente.
Célèbre lieu de villégiature des têtes couronnées de toute l’Europe dans les années 1800, c’est aujourd’hui une ville habitée principalement par des seniors.
Ici, impossible d’acheter un bien avec vue sur la côte sans être fortuné. Il est vrai que les points de vue sont juste exceptionnels.
Entre la pointe Saint Martin, la grande plage, le rocher de la vierge, on en prend plein les yeux.
La statue de la vierge est l’ emblème de Biarritz. Les prises de vue sont peut-être trop nombreuses, mais on n’a pas pu se retenir !!!
C’est aussi, un endroit très prisé des surfeurs ; ici les fortes vagues sont monnaie courante.
Au revoir l’Atlantique pour un bon moment, c’est sans une petite appréhension que nous allons aborder demain la traversée des Pyrénnées.
Nous prendrons la direction d’Aren avec 107 Kms sans col mais avec un relief qui n’aura plus rien à voir avec les Landes.
On y croit Guyno...









21 Mai 2022
La grenouille qui voulait manger un boeuf...
La nuit a été excellente et réparatrice. J’y reviendrai mais hier soir, j’étais juste rincé…
J’ai oublié un petit détail dans mon compte-rendu des deux derniers jours. Le dernier camping à Saint Jean de Luz est un camping familial tenu par la même famille depuis plusieurs générations. Ce n’est pas la première fois que l’on remarque mais l’accueil, l’état d’esprit est bien souvent dans ces cas là bien meilleur que dans les franchises des gros groupes.
La femme qui a géré notre inscription a pris le temps d’échanger en sortant du cadre professionnel ; que ça fait du bien !!!
Ne pas être juste un numéro d’emplacement est juste primordial.
La circulation de la région côtière du pays basque est plutôt dense ; le fonctionnement des feux ou nous sommes passés plusieurs fois a attiré notre attention : pas de feux, et règles de priorités traditionnelles pendant les heures à faible traffic, rétablissement de leur fonctionnement aux heures de pointes. Voilà une idée qu’elle est bonne ; histoire de ne pas rester à attendre le vert un nombre incalculable de fois les heures creuses…
Pour le circuit du jour, nous avons hésité longuement en raison de campings plutôt clairsemés à l’endroit ou il aurait été raisonnable de s’arrêter. Au diable la raison, nous irons jusqu’à Aren situé à 12 Kms d’Oloron sainte Marie. Sans les futures plantages sur la route, c’est 107 Kms.
Dès mon départ de St Jean de Luz, je me dis que cela ne va pas être facile. Les Landes sont bien loin. De longues côtes alternent avec de grandes descentes, pendant une grande partie du circuit. Ben oui Guyno, c’était juste évident ! Le vent est plutôt face, je dépense pas mal d’énergie.
Dedette me rejoint, j’ai 90 kms dans les pattes et je commence à être fatigué. On se met d’accord pour un repas dans 10 Kms, il en restera une petite vingtaine ensuite (les 107 kms du départ se sont transformés en 118…).
Peu avant l’arrêt pique-nique, je pose le pied à terre dans une longue côte très pentue , p…. ce n’est pas de bonne augure pour la suite. Allez, on va mettre çà sur le compte de la distance trop élevée, et de la température à 32 degrés !
Après un bon repas pas trop chargé (mille merci à Dedette qui s’occupe de la logistique à ce niveau là). et peut-être un litre d’eau, me voilà reparti.
Dedette prend beaucoup de plaisir à piloter l’envol, les cent kms en moto sont trop courts pour lasser ; le cycliste du jour n’en dira pas toujours autant…
Sur la dernière partie du parcours, une biche et son faon traversent la petite route nous menant vers Aren.
Plus de descentes que de montées sur les derniers kms, me conviennent parfaitement :-))
Après 118kms, nous voilà au camping Pyrénées passion, je sue à grosses gouttes, ce sera pire en montant la tente. Le corps a beaucoup donné aujourd’hui, mais il est bien fait grâce aux quatre milliards d’années de recherche et développement de la nature ;-)).
Quand la chance vous doté d’une bonne santé à la base, les alarmes en matière d’effort sont multiples et votre mental ne pourra faire plus que ce que peut donner votre physique.
A propos de nature, je viens de voir une minuscule araignée passer devant moi comme si elle était en téléphérique, somptueux !!!
En me couchant, je me dis qu’aujourd’hui la grenouille avait voulu manger un bœuf !!!









22 Mai 2022
Visite d’Oloron Sainte Marie dans le Béarn
La nuit a gommé une partie de la fatigue, on se l’a fait cool aujourd’hui, avec une ballade dans la ville d’Oloron Sainte Marie
Idéalement située, à la porte de trois vallées (Ossau, Aspe et Barétous), proche de Pau et Lourdes, pas très loin de l’Espagne, cette ville de dix mille habitants est riche de 2000 ans d’histoire.
La cathédrale Sainte Marie est inscrite au patrimoine de l’Unesco car entre autre située sur les chemins de St Jacques de Compostelle.
Nous y (re)découvrons les maisons construites à la verticale le long du gave D'Ossau, qui nous donnent de chouettes photos.
Il fait encore très chaud aujourd’hui, la pause est bienvenue dans un bar populaire. Le barman, la petite cinquantaine avec une queue de cheval est juste super sympa, commerçant dans le bon sens du terme.
Devant nous, un jeune sirote une bière les yeux rivés sur son portable, avec un tremblement ininterrompu de sa jambe gauche… Souhaitons que celui-ci soit dû à l’attente d’un rendez-vous galant plutôt qu’à un sentiment de solitude en ce dimanche après-midi…
Quelques minutes plus tard, un homme la quarantaine sort du bar (nous sommes sur la terrasse) passablement émeché ! Scooter rose, casque de la même couleur, nous le regardons partir, il zigzag moins qu’à pied ; ce n’est probablement pas la première fois.
Un autre homme, la trentaine, arrive sur un autre scooter, lui est tout à fait net, mais torse nu et sans casque. Le tout sur les vingt minutes que nous avons du passer sur la terrasse.
Pas d’apologie de ma part sur ces comportements, mais un pourcentage non négligeable d’êtres humains ne sont pas fait suivre les règles à la lettre. C’était le cas il y a 1000 ans, ça le sera dans mille ans !!!
En rentrant au coucher, on se dit qu’une pizza au snack du camping, ça peut être sympa.
- Ce n’est pas possible ce soir Msieurdame, la météo a prévu des rafales de vents à 90 Km/h ; je veux bien vous en préparer deux mais vous ne pourrez pas les manger ici.
- On y va comme ça !
En fait, la soirée orageuse avec pluie, orage, et rafales de vent s’est terminée en simple rafale de vent.
On ne va pas s’en plaindre, mais Dedette a pour une fois installé les bouchons anti bruit.
On a dormi comme des bébés, demain j’attaque l’Aubisque !









23 Mai 2022
Avons voulu, avons pas pu !!!
Comme tous les jours sportifs, la préparation du matin est importante. Mes bidons, les fruits secs, le circuit, la tenue fonction du temps (gris et neuf degrés en haut de l’Aubisque ce matin), le “gros” petit déj, un bisou à Dedette, il est 9h, action !!!
Dedette :
- Je vais me mettre à l’entrée du camping, pour une photo et un bout de film.
- Ca marche, j’arrive !
Une bonne centaine de mètres avant la sortie, j’aperçois Dedette qui parle avec les gérants.
En arrivant sur les lieux :
- Guyno, le col de l’Aubisque est fermé !
- Oups, c’est bien qu’on le sache…
Le temps prévu demain est pourri, et nous avons déjà réservé un studio à Argelest Gazost pour deux nuits (réservation non remboursable).
Retour à l’emplacement pour vérification, j’appelle l’office de tourisme de Gourette (station de ski dans l’Aubisque).
- Bonjour Mme, j’aimerais savoir si le col de l’Aubisque est ouvert ?
- Oui Mr, sans problème
- D’accord du coté de Gourette, mais pour redescendre du coté d’Argelest Gazost ?
- Ah là, c’est fermé Mr, des travaux sont en cours pour le Tour de France.
- Merci Mme…
Nous n’avons pas le choix, il nous faut modifier le circuit ; on va suivre le GPS qui nous fait passer en plaine : Pau, Lourdes.
Moins sexy, mais on avance et cela nous permet d’éviter de perdre les deux prochaines nuits déjà payées.
En roulant avec deux moyens de locomotion différents, on s’appelle au moins une fois pendant la route.
Aujourd’hui, on se met d’accord pour un appel dans trois heures.
Dès le début de mon parcours du jour, le double plateau refuse de fonctionner, chance pour moi, il est scotché sur le petit plateau. C’est embêtant, mais pas trop grave, j’arrive à mettre quand même sur les pignons les plus petits et bien sûr utiliser les grands pour les montées (ceux qui pratiquent comprendront !). On fera réparer à la première occasion.
Aujourd’hui encore, c’est le vélo qui arrive en premier sur une aire de pique-nique à Lourdes ; normal, on était parti sur un délai assez long pour monter le col, hors c’est après modification de l’étape, assez plat et une fois n’est pas coutume, j’ai le vent dans le dos ;-))
Le pique-nique se fait à Lourdes à seize Kms de l’arrivée, avec un beau soleil.
Dans les derniers kms, je rate une route obligatoire pour les vélos, et me retrouve sur une quatre voies, forcément interdite au bicyclette !
Quand on est dans ce genre de situation, on sait que l’on est pas au bon endroit et que l’on va sortir dès que possible. Alors, Messieurs, Mesdames, inutile de klaxonner, ne vous soucier pas pour moi et puis, vous ne trouvez pas que les contrôles en tout genre sont déjà suffisants !!! Ne vous inquiétez pas, si la maréchaussée passe par là, elle risque de m’allumer.
Voir la circulation en de nombreux autres pays, feraient prendre du recul au plus grand nombre. On se souvient de vente et changement de pneu sur les bandes d’arrêts d’urgence d’autoroute au Mexique, de car en sens inverse sur des quatres voies en Inde, etc….
Etre rigoriste de la loi, n’a jamais apporté de sérénité et de joie de vivre aux peuples…
L’arrivée à l’ancien Hotel Victoria nous charme, le bâtiment est magnifique, la dame qui nous accueille est souriante, à l’écoute.
Elle tient avec son mari cet établissement depuis cinquante ans, si si, ça existe :-))
On avait parler du Tourmalet pour la prochaine étape, il va falloir s’y intéresser de près pour savoir s’il est ouvert….









24 Mai 2022
25 Mai 2022
Une histoire de grottes
J’ai omis un petit détail dans le compte rendu du du 24 en rapport avec le double plateau du vélo :
Proche de notre coucher, nous avons pu voir un magasin deux roues. Dès l’ouverture le mardi matin, me voilà avec ma bicyclette pour savoir si une réparation serait possible dans la journée ; arrivé avant moi, un client demande des réparations sur son vélo.
Pendant l’échange, un autre employé sort du magasin et s’adresse à son collègue :
- Préviens les clients que le délai minimum est Vendredi !
Je suis fixé, inutile de faire ma demande… Le double plateau restera pour quelque temps un simple plateau !
​
Aujourd’hui, nous commençons la journée par un passage à la célèbre basilique de Lourdes. Le départ se fera un peu plus tard que prévu, la pluie tombée cette nuit est en partie dans… l’habitacle du Side-car.
On commence donc par un échoppage minutieux du précieux liquide bien inutile en cet endroit :-))
Je me doute de la raison de cet avarie ; la petite fente dans la coque provoquée par le choc du 4X4 à la Rochelle doit être responsable de ce défaut d’étanchéité. Un peu de scotch Américain dans un premier temps avant une réparation au retour à la maison devrait solutionner provisoirement la problématique.
De culture chrétienne, mais non “adhérents”, Lourdes est tout de même une visite incontournable quand on est dans la région.
Notre dernier passage ici date des dix ans du Coletum , c’était il y a 26 ans, oupsss !!! Nous sommes heureux de revenir ici, l’ensemble religieux est superbe, et nous évitons probablement la foule du week-end proche de l’Ascencion.
L’histoire des visions de la vierge à Bernadette Soubirous date du milieu du dix neuvième siècle. La grotte des apparitions devint rapidement une destination très prisée. Bernadette devenue célèbre malgré elle, meurt en 1879 à 35 ans de maladie. Elle sera béatifiée en 1925.
La petite église de Lourdes deviendra rapidement trop petite suite à l’affluence de nombreux fidèles informés des apparitions.
La construction des édifices religieux commença de son vivant en 1862 ;
Environ 3,5 Millions de visiteurs se déplacent annuellement dans cette ville de treize mille habitants.
Avant notre pique-nique, nous prenons un café dans un bar situé devant le parking ou nous sommes garés. Ce commerce situé à cinq cent mètres est maintenant isolé suite à la fermeture “covid” de deux autres bars. On échange un petit moment avec le gérant ex propriétaire d’un restaurant à Faye l’Abbesse (79), dépité du manque de clientèle et se laissant quelques mois pour peut-être lui aussi fermer ce lieu de convivialité !
Rassurons-nous, les autorités font ce qu’ils peuvent pour conserver ces lieux :
500 000 bars au début du vingtième siècle, 200 000 dans les années soixante, environ 35000 aujourd’hui…..
En début d’après-midi, nous traversons Lourdes en direction des grottes de Betharram. La beauté de l’Hôtel de ville nous impose un arrêt prise de vue. A cet endroit, nous rencontrons un Français architecte de 75 ans, partant en fin de semaine pour participer à une course de… karting. Le personnage est haut en couleur et a l’âme d’un jeune homme ! Il acceptera avec bienveillance un petit interview !
Ouahh, ça fait du bien de rencontrer un “vieux” jeune !!!
Découverte en 1810, les grottes de Betharram sont les premières grottes Françaises ouvertes au public. Le passage de la rivière pendant des dizaines de millions d’années a façonné, creusé son lit de manière magnifique. Ici stalactites, stalagmites se rattrapent à raison d’un centimètre par… siècle pour ensuite former de superbes colonnes. Comme c’est souvent le cas, les photos sont nombreuses, on ne pouvait pas s'en empêcher ! A un endroit de la visite, nous traversons la limite entre les basses Pyrénées (devenu Pyrénées Atlantique) et les hautes Pyrénées.
Demain, le temps est beau, il paraît qu’on a rendez-vous avec le Tourmalet !









26 Mai 2022
Le temps passe !!!
Pour ne rien vous cacher, j’ai un peu la boule au ventre ce matin. Moi qui me dit optimiste et pas inquiet de nature, je me trouve mauvais depuis hier. Ce Tourmalet me trotte dans la tête avec un pressentiment de difficulté d’un niveau limite pour mes capacités. On n’a beau se dire, l’abandon n’est pas une option, là, on est dans la vraie vie, pas dans un film.
Vous me direz, quelle importance, si tu y arrives, tant mieux, sinon tu passeras par une autre route. Seulement voilà, le mental ne se dompte pas aussi facilement et les scénarios reviennent en boucle depuis trente six heures.
La bonne nouvelle du jour est que dans quelques heures, je serai fixé !
Le temps est magnifique, me voilà sur la route de Luz Saint Sauveur pédalant religieusement pour ne pas perdre une miette inutile d’énergie.
Arrivé dans le village, les choses sérieuses commencent. Le Tourmalet a une pente moyenne à 7,5%, ce qui n’est pas rien et Luz St Sauveur est le début de ce col mythique. Dès le départ, les passages à 8, 9% me font mal, et les scénarios d’abandon se bousculent. Au pire, on mettra le vélo dans le side, et on montera ce qui reste en motorisé ; non ce n’est pas possible !
Oui, tu souffres mais ce n’est pas l’enfer non plus, bien des humains ont fait largement mieux en matière d’effort…
Arrête de cogiter, et pédale mètre après mètre !
Dans un petit village, j’entends derrière moi un bruit de moto qui me semble être celui d’un FJR 1300. Pourquoi ne double-t-il pas ? Le supposé motard me dépasse enfin et le FJR se tranforme en Hayabuza attelé avec une charmante pilote à son guidon.
Miss Dedette m’a rejoint comme promis dans les premier kms, afin de suivre l’ascension de son champion comme elle dit :-((
​
La présence de proches dans ces moments plutôt rudes, est un support moral inestimable. Lors d’un arrêt commun pour lui laisser mon sac à dos me grossissant de quelques kilos, je me laisserai aller quelques instants dans l’émotion, puis me reprendrai rapidement ; Guyno pas de sensiblerie inutile…
Dedette aura filmé cet instant de découragement que nous regarderons propablement avec plaisir dans les années à venir !
​
Il y a douze ans, lors de mes vingt ascensions des cols les plus hauts de France, le challenge était : pas de pied à terre entre le début du col et l’arrivée. Bon dans ma 64ème année, on va oublier cet objectif. C’est bien aussi de regarder la nature :-)))
Fixer l’horizon est quelques fois usant, et regarder les bandes blanches défiler sous les roues est une bonne alternative. A la vitesse ou je monte, j’ai le temps de voir les défauts de peinture !
Julien, mon compagnon de route lors de la traversée des Alpes en 2019 m’avait dit :
- Guyno, par rapport à ton âge, ce serait bien de le faire maintenant. Il avait raison l’ami, le temps passe !!!
Pour les connaisseurs, je suis tout à gauche au niveau développement. Pour les non connaisseurs, rapport à la boite de vitesse, je monte en première !
A huit kms du sommet, je ne suis pas pire qu’au début, je commence à y croire. La jolie blonde perchée sur son drôle d’engin me suit de près et fait quelques plans du cycliste dans cette nature somptueuse.
Lors d’un de ses passages, elle me dit, plus que 2,5 Kms avant le l’arrivée ! Là, je sais que même en rampant, j’y arriverai !
Sur les derniers quatre cent mètres, une partie est à treize pour cent, mon mollet droit décide alors que la blague avait assez duré. Une crampe vient s’y installer et me force à mettre le pied à terre. Les derniers mètres sont plus accessibles et je finis sur le vélo, le Tourmalet du haut de ses 2110 est dans la poche.
​
En descendant vers Saint Marie de Campan, les lignes blanches discontinues me paraissent beaucoup plus courtes….
Nous trouvons un camping au début de la montée du col d’Aspin qui sera au menu de la prochaine étape.
A chaque jour suffit sa peine, savourons la réussite du jour avec un bon whisky !!!
​
Le Dalai Lama en philosophant sur la vie , parle d'impermanence ; rien ne dure. Le bon moment, c'est toujours maintenant.
Apprécions pleinement l'instant présent ;-))









27 Mai 2022
Merci nature !
La température extérieure était à six degrés, sous le duvet 37, hummm ! La petite avancée de la tente permet de prendre le petit déjeuner en intérieur avant que le soleil ne commence à réchauffer l’atmosphère. Dedette est toujours dans le royaume des songes, Ca me donne le temps d’avancer sur collection d’horizons sans être un compagnon de voyage trop absorbé par cette tâche journalière.
Le circuit du jour n’est pas encore fait que je reçois de Jean-Luc Christine des amis de (très) longue date, un message nous conseillant de passer par Hourquette d’Ancizan. En regardant la carte, l’endroit nous convient bien, le pique-nique pourrait se faire là-bas avec un retour par le col d’Aspin que nous prendrons dans le sens inverse du circuit prévu demain ; aujourd’hui, ce sera sans les pédales :-))
L’envol et ses passagers décollent (!!!) vers 12h45. Nous avons seulement une petite quinzaine de kms à faire avant d’arriver sur les lieux. Effectivement? les amis avaient raison, ça valait le détour. De plus, le temps extra est un super allié dans ces paysages magnifiques. Nous déjeunons au sommet ou de nombreux cyclistes goutent la satisfaction d’avoir atteint leur objectif.
Dedette est heureuse de passer un moment dans cet endroit ou le calme, la sérenité, règnent en maître malgré les promeneurs. La montagne incite à ces états d’âme.
Nous échangeons avec deux cyclistes en VTT électriques loués. Le matériel évolue à grande vitesse et ils nous parlent de modèles haut de gamme à treize mille € !!! Il n’y a pas que dans le monde du side-car que les prix sont délirants…
Dans un tout autre registre, nous voyons arriver un homme d’un âge certain sur un 103 Peugeot en excellent état. Celui-ci descend de son bolide et s’assoit face à la montagne comme en méditation.
Avant de partir de cet endroit charmant, j’aborde cette homme rapport à son moyen de locomotion inhabituel.
​
- J’ai fait beaucoup de moto, de side-car, je viens de vendre dernièrement une Harley Davidson de...1920 ! A mon âge avancé, je n’ai plus la force d’avoir de grosses machines, mais continue à me passionner pour la balade en deux roues. J’ai trouvé cette solution pour continuer quelque temps !
Enjamber une moto ne m’est plus possible. Je compte bien profiter jusqu’à la dernière limite.
La passion de la moto n’a pas grand chose à voir avec la valeur ou la cylindrée de la machine. C’est une manière de voyager, un art de vivre. Celle-ci est installée dans l' esprit d'un certain nombre jusqu’à la fin de l’ histoire.
En rejoignant le col d’Aspin, nous prenons une piste qui ajoute au sentiment d’aventures, d’ailleurs…
Il est 7H30, il fait 8 degrés, je suis dans l’entrée de la tente à écrire ces lignes ; le casque musique rivé sur les oreilles me donnent une chaleur mentale inestimable en de début de journée frisquette.
Bien des fois, j’ai constaté cet apport d’optimisme, d’envie de faire, de voir la vie en couleurs grâce aux huit notes de la gamme.
Mille merci à tous ces artistes qui nous font rêver, nous envoler…
La musique est la nourriture de l’âme !!!









28 Mai 2022
Trop heureux !!!
Il est 7h, je suis assis devant ma table de camping à commencer le résumé d’hier. En face de moi, le soleil vient doucement éclairer la montagne ; un aigle passe au dessus de moi, majestueux, maîtrisant parfaitement la portance de l’air. Une abeille vient me rendre visite quelques instants avant d’aller contribuer à l’équilibre de la nature. Les oiseaux gazouillent comme pour célébrer encore une fois, l’hymne à la vie…
Pour réaliser ce tour de France, Dedette a opté pour une boucle autour du pays, et non comme je l’avais pensé pendant un moment, un circuit en France ne suivant pas forcément les contours. Son point de vue a été retenu, on fera le… tour de la France.
Déjà presque trois semaines que l’on est parti, je peux vous le dire, en vélo, c’est un grand pays :-)))
Les étapes de montagnes sont un peu plus courtes, mais une distance minimum que j’ai fixé aux alentours de 60 Kms, doit être réalisée sous peine de voir trop augmenter la durée totale du voyage.
Pour respecter cette distance aujourd’hui, deux cols au menu : Aspin et Peyresourde. On se met rendez-vous avec Dedette en haut de l’Aspin. Cette première montée se passe plutôt bien. Lors d’un arrêt dans la descente, je réponds à Julien qui m’appelle pour avoir des nouvelles. Comme mentionné il y a quelques jours, j’ai quelques bons souvenirs avec lui et sa famille lors de la traversée des Alpes en 2019. De son coté, il prépare les cent kms en courant ; chapeau bas !!!
Pour rappel, nous ferons une pause dans notre tour pour revenir sur Cholet fêter ses 40 ans. Comme dirait Dedette, ce n’est pas raisonnable. Rester toujours dans la mesure est tellement lassant et insipide !!!
En bas du col du Peyresourde, on se retrouver avec Dedette qui s’arrêtera de temps en temps dans la montée pour voir ou j’en suis. Le col fait 18 Kms avec un début très facile suivi d’une dizaine de kms entre 6 et 11% pour le dernier km.
Au moment ou elle me double, nous croisons un groupe de side-car pour lesquels je remarque que certains emportent avec eux des fauteuils roulants ; baptême pour handicapés, ou pilote dans cette situation ?
Ce groupe me rappelle nos multiples balades avec les copains, du temps ou nos bambins nous accompagnaient et que le side-car était la seule solution pour continuer à assouvir notre passion.
Pour en revenir à la blondinette qui vient de me dépasser, contrairement à son habitude, pas de signe de la main, de regard, je me dis que vu la circulation, elle était attentionnée !
Je continue ma montée quand j’entend le téléphone sonner :
- t’es ou ?
- je monte, je monte.
- je ne t’ai pas vu, je suis au sommet ! t’es loin ?
- ben, je n’ai pas encore attaqué la partie plus difficile
- Je redescend pour aller à ta rencontre.
- Ne me rates pas en descendant :-)))
Les jambes répondent bien ce matin, mais j’ai en tête ce dernier km à 11% qui me fait un peu peur.
En fin d’ascension, je rattrape doucement deux cyclistes, l’un en électrique l’autre en classique. Arrivé à leur niveau, ils accélèrent légèrement le rythme, de mon coté, je reste sur ma mesure. Au bout de quelques instants, je me rend compte que l’on est proche du sommet et que le km à 11% est passé sans bobo ! Je rattrape le cycliste qui a laissé s’échapper son ami ayant mis la puissance maxi sur la batterie.
Trop heureux de finir cette deuxième ascension en “bon état” !!! Elle est pas belle la vie.
Nous décidons de prendre un bon café sur la terrasse du bar restaurant installé ici. Les propriétaires de cet endroit commercent ici depuis 45 ans en ayant commencé avec un vieux HY Citroën. Grâce à eux, on a pu pendant des décennies déguster de bonnes crêpes à petit prix.
Pendant que nous prenons notre café, un homme d’un certain âge sort de l’établissement.
- Bonjour Monsieur, êtes-vous la personne au commencement de cette belle histoire ?
- Oui, c’est moi, à la fin des années 70, mon épouse et moi avons acheté un HY Citroën et bla bla bla bla bla…
- Désolé de vous couper, mais dans le cadre de notre voyage, nous réalisons un film sur la France ; accepteriez vous un petit interview ?
- Avec plaisir !
En un seul mot, extraordinaire !!! Cet homme a une grande richesse humaine et les quelques minutes qu’ils nous accordent sont à mon humble avis, exceptionnelles. Dans la future vidéo, nous ne pourrons tout garder mais on sait d’avance qu’il sera choisi…
Dedette me suit pendant toute la descente du Peyresourde, une première, un vrai bonheur !
Nous déjeunons sur un banc à l’ombre à Bagnères de Luchon
Nous avions décidé de réserver un camping ici, mais nous optons, fonction de ma forme du jour, de pousser 16 Kms jusqu’à Cierp-Gaud ou se trouve un camping municipal.
Arrivés sur place, pas d’accueil, la barrière est fermée. Dedette se renseigne auprès de résidants qui lui indiquent qu’au bar du village, une dame peut, si elle le veut, donner un badge pour pouvoir entrer !
Dedette au bar :
- Bonjour Mme, je cherche une personne qui peut fournir un badge d’entrée au camping municipal
- Oui, c’est moi mais je ne peux le faire sans l’accord du maire !
- Vous voulez l’appeler ?
- Non je ne veux pas le déranger !
- J’ai vu son numéro sur le panneau d’affichage du camping, je vais l’appeler.
- Bonjour, ici Mme Poirier, mon mari et moi aimerions prendre une place au camping du village, j’ai besoin de votre accord pour le badge d’entrée.
- Ok, passez moi Mme ….
Dedette revient sourire aux lèvres avec le précieux pass. Faire 20 Kms de plus en motorisé pour trouver autre chose est une bagatelle, pas en vélo !
L’installation dans ce petit camping est un vrai bonheur, nous sommes les seuls campeurs.
Collection-d-horizons n’aura pas de mise à jour pendant notre séjour ici, pas de wifi.
Des journées comme celle-ci, on signe pour mille ans, pourtant rien d’extraordinaire, ou plutôt si,
Tout était extraordinaire !!!
​









29 Mai 2022
Bagnères de Luchon,
Comme tous les jours sans bicyclette, pas d’affolage en début de journée. Le temps est la richesse inestimable de la retraite, sachons appécier à sa juste valeur, cet élément indispensable à tout sentiment de liberté !
La vallée du Lys sera le cadre de notre restauration du midi. Souvent je pense à ceux qui n’aime pas manger… On a la chance tous les deux d’adorer sans se lasser se retrouver pour, en dehors de se nourrir, prendre plaisir !!!
Le Lys est une rivière qui descend dans la vallée de Luchon. Le paysage ressemble à un grand cirque. Encore enneigé à cette période et pour ne rien gâcher avec un beau ciel bleu, le point de vue est superbe. L’aire de pique-nique est aménagée au minimum, le coté nature ayant été préservé.
Dans l’après-midi, nous reprenons la route pour atteindre la station de ski Superbagnères. Pas de charme au niveau de la station (surtour en été), mis à part le grand hôtel en pierre qui en impose un max ! En revanche, la route pour s’y rendre traverse des paysages magnifiques.
La mer fait rêver d’ailleurs, donne une impression de puissance et de gigantisme, mais j’ai un faible pour les paysages aux reliefs tourmentés. Peut-être les restes des vancances avec les parents quand j’étais encore mioche !
On finit la journée à Bagnères de Luchon station thermale dont la réputation n’est plus à faire ; l’eau y est à 34 degrés.
Les massifs montagneux autour de cette ville appelée aussi Luchon concentre 14 sommets à plus de 3000m. En conséquence, de multiples activités de montagne sont possibles autour de la cette agglomération de seulement 2400 habitants.
A l’inverse de toutes ces qualités, nous n’avons pas trouvé de charme particulier en nous baladant dans le centre ville ; voir un sentiment d’une gloire passée, avec des commerces fermées, à vendre et une animation “naturelle” plutôt absente…
Devinez, on était content de rentrer au camping pour savourer encore une fois un bon petit plat dont Dedette a le secret !!!
​








30 Mai 2022
Petits mais costauds !
Un café, deux cafés, un peu de musique, l’effet des hormones du sommeil s’efface petit à petit et reviendra immanquablement en fin de journée. Cette nuit, la pluie a tapoté gentiment la toile de notre petit abri ; délicieux de sentir l'averse si proche avec notre maigre protection tout compte fait bien efficace. Nos résidences ultra protectrices, formidablement conçues nous éloignent inévitablement du contact avec les éléments.
Retrouver les racines de l’existence, le vivre dehors, le lien avec l'environnement est indispensable de temps à temps ; sous peine de s’affaiblir doucement mais sûrement..
L’étape du jour est d’environ 70 Kms, deux cols au menu, petits mais costauds.
Le premier, le col de Menté fait un petit dix kms avec une moyenne de pente à 9,3%, ça va cogner.
Le deuxième, le Portet d’Aspet est plus court mais a des pourcentages jusqu’à 17% !!!
Comme toujours en montagne, ne pas se mettre dans le rouge, il faut modérer autant que faire se peut son effort pour garder un rythme respiratoire soutenable. Je ne parle pas des pros qui ont dans ces conditions des performances stratosphériques…
L’effort contenu, encore et toujours, me rappelle des paroles d’une chanson de Johnny :
“je les ai usés ces chemins buissonniers, le nez dans le goudron” !
Certains se demanderont à quoi servent ces efforts, j’ai mes raisons qui ne seront forcément pas celles de tout le monde.
Aller au bout de soi-même, connaître sa capacité à résister, acquérir de la persévérance, du calme, faire le tour de son mental, connaître ses forces, ses faiblesses, accepter l’échec, se renforcer l'âme.
Le sport n’est pas bien sûr pas la seule manière de ressentir ces sentiments mais il en fait partie.
La diversité humaine est sans limite, et j’aime à me nourrir des réussites des autres qui sont autant de motivations pour avancer soi-même dans sa propre direction.
Et puis, quand l’échec arrive, se rappeler de la phrase de Thomas Coville recordman du tour du monde à la voile en solitaire :
“Si tu ne subis jamais d’échec, c’est que tes rêves ne sont pas assez grands !”
J’ai de la chance aujourd’hui, les deux montées se font sans pied à terre (comme la dernière étape d’ailleurs), même sur dans les passages jusqu’à 17% dans le Porte d’Aspet, ou j’ai cru voir un escargot me dépasser, non je déconne ;-))
Peu de circulation sur ces deux montées, seuls les gazouillis des oiseaux rivalisent de gaieté et d’entrain. Et puis, pour le moment, même pas le petit sifflement d’une batterie venant aider le bonhomme ;-)))
Dans les portions les plus fortes, on tire forcément plus fort avec les bras, jusqu’à lever involontairement la roue avant, oh pas pour faire un wheeling, juste naturellement liée à la forte pente ; pendant l’effort, déstabilisant !
Une pause café au Portet d’Aspet, nous fera rencontrer quatre Allemands intrigués par l’Envol. Je retrouve mon mauvais Anglais, qui permet tout de même d’échanger autrement que par gestes (souvenirs de Mongolie !).
A cet endroit, un homme à l’allure et au comportement rustiques, s’occupe d’un magnifique cheval de trait, devenu plutôt rare dans nos campagnes. Merci à ces passionnés ayant l’envie, la volonté de préserver pour nous tous, les vestiges de notre culture d’antan.
Contrairement aux prévisions météo, pas une goutte de pluie sur cette étape, dans ce sens là, pas de souci s’ils les prévisions sont erronées.
Le camping d’Audinac les Bains est parfait, le temps du soir l’est moins. Pour l’apéro et le repas, on fera dans, et en dehors de la tente aux ordres de Tlaloc, le dieu de la pluie :-)









31 Mai 2022
Pic Montcalivert, Saint Lizier
Le camping ou nous couchons est super, pas de torrent à proximité, les pigeons et autres tourterelles font la grasse matinée, l’église du village est assez éloignée pour ne pas perturber le sommeil, on serait presque dans le meilleur des mondes alors ?
Et bien non, car cette fois-ci c’est un troupeau de vaches non loin du camping qui fait un concours de meuglements bien sonores. Mais que leur fait-on subir à ces pauvres animaux pour qu’elles hurlent de la sorte ?
Bon, les bouchons d’oreilles vont être une fois de plus les partenaires d’une bonne nuit reposante !!!
Fin de matinée, nous faisons pour la première fois une marche en montagne pour rejoindre le pic Montcalivert. Cet endroit peu impressionnant par son altitude (650 m) permet en revanche d’avoir un panorama aussi joli qu’inattendu. Une table d’orientation nous permet de repérer de grands sommets avec entre autre le Pic du Midi de Bigorre.
La croix y a été érigée en 1934, à la gloire du Christ.
Apres le déjeuner sur la petite place publique à Saint Lizier, nous visitons le palais des évêques. Celui-ci a été au fil des siècles, évêché, prison, asile d’alliénés.
Saint Lizier a une histoire millénaire et les premiers vestiges datent de l’époque Gallo-Romaine. Les remparts datent du Vème siècle ; sur les 740 m de longueur initiale, il en reste aujourd’hui 600m.
Il fait bon se promener dans l’enceinte, visiter le musée, admirer les peintures Renaissance de la cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède mais en toute honnêteté, qualifier l’endroit de palais est quelque peu usurpé ! A contrario, l’ensemble a fier allure vu de l’extérieur.
En 1994, la découverte fortuite d’un trésor monétaire de 13000 pièces a enrichi les nombreux objets de l’époque Gallo Romaine déjà mis à jour à St Lizier.
Vous verrez sur les clichés quelques costumes historiques portés dans cette région Ariégeoise.
Quelques photos centenaires laissent imaginer des vies d’une rusticité difficilement acceptables aujourd’hui.
Entre nos sociétés ultra modernes cultivant le principe de précaution jusqu’à la démesure, et la vie avec une absence totale de confort mais une législation minimum, le juste milieu serait à mon humble avis… au milieu !!!
Nous avons quatre kms pour revenir au camping, j’arrive à me planter deux fois, le magasin ou je me dirige ensuite pour les emplettes n’existe pas.
Nous arrivons vers 17h, et on se dit qu’une petite glace au snack serait une bonne idée. La cliente devant nous papote pendant un bout de temps avec la gérante, et quand enfin, j’arrive à commander ma glace, elle doit aller la chercher dans la réserve. Vous allez me dire, que des éléments d’une banalité affligeantes ! Et bien, je suis énervé, et je me trouve mauvais à être dans cet état.
Alors, en mangeant ma glace, je suis un peu fâché avec Guyno.
J’arrive à peu près à me réconcilier en soirée. Ben oui, on n’est pas toujours bon :-((
Yannick, mon frère nous appelle et nous passons tout un moment à échanger et comme bien souvent à refaire le monde !
Demain, 93 kms au programme dont le col de Port, avec des températures milieu de journée à trente degrés.
On va décoller tôt...
​








