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10 Avril 2025

On se souviendra de cette chambre superbement placée et de l’omelette succulente préparée par les gérants ! 

Très courte étape aujourd’hui avec probablement une route en meilleure état en se rapprochant de Luang Prabang. Que nenni, les dix premiers km sont infernaux. Les scooters 125 n’ont pas de débattement de suspension permettant d’avaler les chaos sans envoyer de bons coups de raquette sur le postérieur. Pendant cette portion, on se dit qu’il ne faudrait pas que toute la suite soit du même tonneau…

 

Avant de rejoindre l’ancienne capitale, nous allons visiter les chutes Tad Sae assez connu dans le pays. Nous prenons un petit bateau qui nous emmène en aval de la Nam Khan river affluent du Mékong. Nous débarquons sur les rives et après quelques centaines de mètres dans la forêt tropicale, nous découvrons les chutes… sans eau !!!

Nous sommes en fin de saison sèche, on aurait dû sans douter. La balade sur la rivière et la marche dans la forêt étaient tout de même sympas…

Les quelques employés sur l’embarcadère attendent les clients, tu m’étonnes !

 

Les vingt km restant avant de rejoindre la ville sont nettement plus praticables.

Après la dépose des bagages à l’hôtel, nous reprenons un des deux scooter pour aller visiter, devinez, les temples Bouddhistes célèbres de la ville. Moins nombreux qu’en Thaïlande, il en existe tout de même des incontournables. Le Mai Suwannaphumaha (…) est le plus grand de Luang Prabang.

A propos de cette dernière, elle n’est plus capitale depuis 1563 où Vientiane a pris sa place. En 1707, une période intermédiaire s’est ouverte entre le royaume des deux villes se disputant le titre au profit final de Vientiane. 

Peuplée d’environ 54 000 habitants, elle ne s’est ouverte au tourisme que dans les années 90, elle fait partie depuis 1995 du patrimoine mondial. 

C’est aussi un port fluvial situé sur le Mékong.

 

Le complexe Bouddhiste Xieng Thong prolonge notre visite. Fondé en 1560, Il est considéré comme le plus élégant du pays et l’un des plus importants. On y trouve entre autre un petit sanctuaire du Bouddha couché remarquable datant de la création de ce lieu. Les restaurations sont constantes et l’ensemble dans un superbe état.  

 

Se déplacer en ville à deux sur le scooter nous fait revenir avec plaisir à notre adolescence. Les casques aux dernières normes ( !!! ), ajoutant encore de l’authentique…

 

Vers 16h, nous nous installons à la terrasse d‘un restaurant  bar donnant directement sur le Mékong. Nous y resterons trois bonnes heures, profitant du coucher du soleil, de boissons diverses et du dîner. Nous aurons en visio Pierre et Brigitte qui baroudent en ce moment en Algérie. Heureux d’échanger quelques minutes avec les amis !

De nombreux bateaux  aux formes diverses et variées emmenant des touristes agrémentent la vue sur le fleuve et puis, nous ne sommes jamais vraiment à court de conversation ;-)

 

Demain, journée mi visite, mi dilettante avant de reprendre la route vers d’autres contrées.

Bonne nouvelle, nous venons de recevoir nos visas pour le Cambodge, il paraît que l’on devrait y mettre d’autres roues ;-)) 

11 Avril 2025

Pour le petit déjeuner, l’hôtel travaille avec un restaurant donnant sur le Mékong. 

Restant sur Luang Prabang aujourd’hui, nous observons un bon moment la vie du fleuve rythmée par les traversées des véhicules sur les bacs ou des personnes à pied sur de petites embarcations.

 

L’hôtel nous fournit les photocopies des visas Cambodgiens nécessaires lors de notre future arrivée dans le pays. Le couple de gérants est jeune et leur envie de bien faire transpire. Assez rare dans nos rencontres, ils parlent un Anglais permettant un échange…

Dans le pays, seuls 82 % des enfants sont scolarisés. Dans les générations précédentes, de nombreux adultes n’ont pas eu cette chance et régulièrement,  le logiciel de traduction sans le son ne sert à rien... 

Dans tous les pays traversés, le Laos fait partie de ceux où les contacts non provoqués sont les moins nombreux. Il est vrai qu’en plus de leur tempérament en apparence timide, le Sauvage n’est plus là pour attirer le monde !

 

Le temple Suannaphumahan ( nouveau monastère de la terre d’or ) construit au début du 

XVIII ème, le plus grand de Luang Prabang, commence notre matinée ‘tourisme’. 

Inscrit à l’Unesco, il est idéalement placé en plein centre ville à 400 m de notre coucher.

La salle principale de prière est dotée de décorations raffinées et de reliques sacrées. Certaines statues de Bouddha sont en or.  

 

Le deuxième lieu choisi est nommé Phou Si Mountain ! Ce mont de cent mètres de haut se trouve au cœur de la péninsule de la ville bordé d’un côté par le Mékong et d’autre par la rivière Nam Khan. Après les 300 marches, nous bénéficions de magnifiques panoramas sur l’ex capitale, on se passerait juste de l’air un peu brumeux ! Comme vous pouvez vous en douter, un ‘petit’ temple Bouddhiste est érigé au sommet. 

Ce mont sacré est considéré comme un incontournable du Laos.

 

Au déjeuner, je retente les larves grillées, comme au dirait entre copains, c’est quand même 

‘’ pas diable ! ‘’

 

Avant d’aller en soirée dîner au marché de nuit, nous nous occupons en après-midi de réserver les billets d’avions pour le Cambodge. Cela aurait dû prendre quelques minutes. A la vue des tarifs pratiqués pour rejoindre Vientiane à Siem Reap, on y passe un certain temps pour finir par choisir un bus de nuit avec couchettes nous faisant économiser plus de trois cents € ! 

C’est la première fois que l’on voyagera de la sorte, on est tout content !

 

Ensuite c’est prolongation de l’assurance santé échue depuis hier ; là, c’est le logiciel de la société qui refuse de prendre Dedette. On se rend compte après de nombreux essais qu’il faut souscrire son contrat avec un autre mail ! Les précédents contrats n’avaient pas provoqué ce problème.

Je me plante sur la réservation de l’hôtel au Cambodge en mettant une personne au lieu de deux. 

 

Cerise sur le gâteau, nous nous rendons compte que notre E-visa ne fonctionne qu’à certains postes frontières, ça nous rappelle tout de suite notre ‘’ aventure ‘’ à la sortie de la Russie.

Après recherche, le trajet du bus passe bien par l’un d’entre eux !!!

 

Pour un après-midi prévu repos, l’administratif nous a mangé entre deux et trois heures ! 

 

La soirée sera moins fatigante avec un marché de nuit animé, et de multiples choix en matières de grillades. Ici on est en terrain connu, la canard côtoie le poulet, le porc, le bœuf à des prix 

‘’ Laotiens ‘’ ! Un ring est installé sur la place, les combats ne sont pas pour ce soir. 

 

Demain, nous reprenons la route vers le Nord de ce pays n’ayant jamais eu de médaille Olympique !!!

12 Avril 2025

C’est l’étape qui nous emmènera le plus Nord du Laos, quasi équivalent à la valeur de latitude du Triangle d’or en Thaïlande.

En roulant, malgré la route demandant une attention toute particulière, on a le temps de cogiter sur des sujets divers et variés. Ce matin, j’étais plutôt sur le Laos et quelques caractéristiques de la population et du pays.

Comme en de nombreux autres contrées dans le monde, le tatouage est ici très largement répandu, en particulier chez les jeunes ; pas le petit motif discret mais plutôt de larges couvertures corporelles, bras, jambe, dos !

C’est vrai partout en Asie et ici au Laos, les hommes peuvent rester de longs moments en position accroupie avec les pieds totalement posés sur le sol. Pour nous Occidentaux, essayez, ce n’est pas très confortable. Dans leurs cas, ils donnent l’impression de s’y sentir aussi bien qu’assis sur une chaise. Il y a quelques jours, l’employé de l’hôtel faisait la vaisselle à même le sol, comme en Himalaya en 2016 où les cuisiniers préparaient les repas dans cette position.

 

Le Laos était connu (comme le Vietnam, la Chine), pour consommer de la viande de chien.

Depuis notre arrivée ici, nous voyons un peu partout le compagnon de l’homme déambuler dans les rues mais pas sur les cartes des menus des restaurants. Sur le net, on y affirme que c’est toujours pratiqué dans le pays. La coutume traditionnelle serait en net recul, il était consommé en Asie environ trente millions de chiens par an !!!

 

La Laos est un pays pauvre avec un revenu moyen par habitant de deux cents € mensuels, ce qui le place à 21 % de la moyenne mondiale. En traversant le pays,  cet élément saute aux yeux. 

Les habitats en campagne sont bien souvent d’une grande rusticité. Les finitions sommaires des résidences, des commerces sont un moindre mal compte-tenu du climat globalement chaud de tout le territoire, permettant une vie en extérieur. Bien sûr, nul doute que les autochtones aspireraient à plus de confort. La généralisation des portables ayant ouvert une vue globale sur le monde et ses différences de richesses…

 

Ne connaissant pas l’état de la route empruntée, chaque jour est une aventure. Aujourd’hui, ce sera globalement une bonne surprise ! Seuls des tronçons réguliers de piste ralentissent notre avancée mais la majorité de la chaussée est asphaltée correctement. 

Pour la troisième fois depuis notre entrée au Laos, la police arrête les deux roues par paquet, et… nous fait signe de continuer quand ils voient que nous sommes étrangers :-))

Le scooter de Dedette consomme de l’huile de manière anormale, tous les deux cents km, nous refaisons l’appoint... Quand je suis en deuxième position, il me faut prendre un peu de distance pour éviter d’inhaler la fumée blanche sortant du pot d’échappement ! 

Dans les pays à faible revenu, nous sommes bien souvent surpris dans certains endroits, de la multiplicité des stations essences malgré une densité de population assez faible. Sur une partie du parcours, ce sera dix stations en… dix km !!!

 

Le départ du déjeuner se fera avec les combinaisons de pluie. Le temps prévu sur les prochaines 24h est tourmenté. 

L’arrivée à Nong Khiaw, village célèbre pour ses paysages montagneux et la vie traditionnelle de ses habitants se fait sous la pluie. Le temps est bouché et nous ne pourrons profiter des paysages de cet incontournable du Nord du Laos. 

Demain, la route empruntée est en blanc sur les cartes, dit de manière différente, sur un réseau secondaire… 

A force de croiser les doigts, on finit par avoir peur qu’ils restent bloqués dans la position :-))

13 Avril 2025

Nous partons sous la pluie. Celle-ci nous accompagnera environ une heure sur une route parfois cent pour cent piste ! L’humidité a un seul avantage, on n’est pas gêné par la poussière des camions assez rare sur cette voie secondaire.

Dans ces conditions de circulation, les femmes conduisent leur scooter avec une seule main, l’autre étant occupé à tenir le parapluie !

Nous sommes dans le Laos profond et les traversées de village sont d’une authenticité qui saute au yeux. Maison sur pilotis, métiers oubliés, toilettes à l’ancienne au bord de la route en prenant l’eau sortant d’un tuyau, basse-cour, petits cochons en liberté, nous voilà projetés dans une autre époque. Nous connaissons les conditions de vie de nombreux humains sur cette planète, mais être en contact direct est un vrai plus…

Par deux fois, nous voyons des Laotiens ayant manifestement abusé de bières ou autres alcools. 

En fin de matinée, nous voyons de grandes tablées installées au bord de la route. On y mange, on y boit, accompagné  quelques fois avec la musique. C’est dimanche, c’est peut-être la raison ou les festivités du nouvel an Laotien. Dans un hameau, des jeunes arrosent les deux roues passant proche de leur lieu de réunion ; nous y aurons droit !  

Vers treize heures, nous décidons de nous arrêter après 90 Km en quatre heures !!!

Dedette est un peu usée de ses secousses permanentes pendant une longue matinée. 

Çà se comprend aisément...

Le village possède trois guest-house, l’une d’entre elles aura bien une chambre pour nous.

La première fait restaurant, le gérant nous accueille froidement (ou timidement???) en nous informant qu’il n’y a pas de place pour dormir mais qu’il est possible de déjeuner. 

Va pour le repas, nous irons visiter les autres établissements ensuite.

Pour le menu, c’est assez facile, c’est plat unique : soupe avec viande de bœuf, pâtes, verdure !

Pas mauvais, mais on pourrait finir par s’en lasser !

 

On se répète, même dans les endroits les plus reculés, le portable est partout. A ce niveau là, la pénurie n’existe pas... 

Nous voilà rassasiés, nous allons alors visiter les autres Guest-house.

 

- C’est complet ici, à dix km, vous en trouverez une autre.

 

Dedette fait un certain effort pour remonter sur son cheval. Chance pour nous, le goudron est miraculeusement réapparu et les passages chaotiques beaucoup moins nombreux.

Nous trouvons notre bonheur dans un petit immeuble à deux niveaux où l’eau et l’électricité devraient revenir dans deux heures ! L’offre dans la région est plutôt faible, on ne fait pas les difficiles !

L’immeuble en question a une particularité singulière, il est de travers. Dit autrement, il penche a tel point que l’on s’en rend compte en marchant !

Ce serait quand même pas de bol s’il s’écroulait cette nuit…

 

L’électricité ne reviendra pas en soirée, la pluie s’en mêlera, nous parcourons les trois cents mètres qui nous séparent d’un petit restaurant avec les combinaisons de pluie. Celui-ci fonctionne avec un groupe électrogène, l’accueil y est très chaleureux. Nous mangeons de la poulette qui vient à n’en pas douter d’ici ou d’un village à côté. 

 

Le retour se fait dans une nuit noire juste éclairée par les lumières des portables. 

Quand je vous parlais d’être projeté dans une autre époque...

14 Avril 2025

La pluie n’a pas cessé cette nuit, on imagine tout de suite l’état des routes !

Vers huit heures, nous nous rendons au seul restaurant du village (celui d’hier soir) pour le petit déjeuner. 

- Nous n’en faisons pas !

- Même pas un café chaud ?

- Non

 

N’ayant pas de bouilloire dans la chambre, nous partons avec juste quelques gâteaux secs dans le ventre :-(

La tenue est la même qu’hier, il pleut sans discontinuer…

Nos craintes s’avèrent exactes, les portions boueuses sont nombreuses. On ne parle pas moyenne, seulement de ne pas se mettre par terre. Chance pour nous, les pneus des scooters ne sont pas des savonnettes et tiennent assez bien la gadoue. Au niveau personnel, je ne suis pas un spécialiste, mais imaginez Dedette n’ayant jamais pratiqué ces terrains !

Bon an mal an, on avance doucement mais sûrement. 

 

Le croisement avec un camion fou nous a tout de même fait une belle frayeur. Je m’explique :

Sur la route étroite, le chauffeur n’a pas voulu ralentir et a passé toute la semi beaucoup trop près de nous deux. Ce n’est pas le comportement habituel des routiers ici et c’est tant mieux !

 

En parlant camions, nous sommes passés à 1560m d’altitude dans un brouillard assez dense et sommes arrivés sur des camions bloqués en raison de la boue qui faisait patiner les roues motrices avec, pour l’un d’entre eux le risque d’un glissement incontrôlé de la remorque dans le décor. Nous nous sommes crus quelques minutes sur les routes de l’impossible !

Pour doubler, une seule solution, passez sur le bas côté dans la gadoue avant que l’un d’entre eux se mette en travers empêchant le passage. Je prends d’abord mon scooter puis celui à Dedette  en prenant tout de suite conscience du danger de ces mastodontes sur les zones trop glissantes… Cent mètres plus loin, c’est rebelote avec la même opération !

 

Nous ne savons pas ce qu’il est advenu de ces camions, mais nous n’en avons pas croisé un seul ensuite. Peut-être les villages en aval étaient-ils prévenus de ce blocage.

Partout dans les hameaux, comme hier, de petits groupes de jeunes fêtent le nouvel an. 

Les festivités durent du 13 au 16 Avril. Cette année est symbolisée par le serpent signe du zodiaque Chinois représentant, sagesse, adaptabilité, renouveau. On va en prendre une tranche de chaque :-))

 

Sur la fin de notre parcours, la pluie a cessé, le goudron plus présent, les températures moins fraîches, on aurait presque dit : elle est pas belle la vie ! Seulement voilà, il y a souvent un caillou dans la chaussure !

Une petite dizaine de km avant l’arrivée, au détour d’un virage, je ne vois plus Dedette.

Demi-tour, elle est au bord de la route et me dit :

- Quand j’accélère, ça fait un drôle de bruit et ça n’avance pas.

Effectivement, le bruit n’est pas ‘’ catholique ‘’ et rien ne se passe au niveau transmission.

Pas le choix, il nous faut arrêter quelqu’un pour demander de l’aide.

 

Le premier est un jeune en scoot, puis trois autres. Ils ont quelques outils, démontent le carter de chaîne où l’on découvre que celle-ci est sautée et que, cerise sur le gâteau, la couronne a un jeu latéral conséquent. La réparation sur place n’est pas possible, nous attendons un pick-up ou un petit camion pour demander à monter le scooter dans la benne et l’emmener au village où nous avons repéré une Guest-House. 

Peu de temps se passe avant le passage d’un camion qui s’arrête et après échanges accepte d’emmener le deux roues. Dedette monte dans la benne avec son cheval !

Dix km plus loin, le scooter est déchargé à cent mètres de la Guest-house ! Le mécanicien prend en charge tout de suite et pendant ce temps, nous sommes invités à coté à boire le traditionnel alcool de riz avec les femmes installés sur de mini tabourets. On l’aspire avec des longues pailles en bois partagées…

 

Après cette pause apéritive, un homme vient à notre rencontre et nous fait comprendre qu’il veut nous emmener chez lui pour boire une bière. On se retrouve assis à même le sol avec la famille !

Pas de logiciel traduction correspondant à leurs dialectes, nombreux au Laos, nous parlons avec les mains !

Le mécanicien nous informe que la réparation est terminée, elle nous coûtera environ quatre € !

 

Il est quasi cinq heures, nous déjeunons au restaurant tout à côté de la chambre. Les enceintes crachent leurs décibels, la bière coule à flot, c’est le nouvel an !

 

Voilà un incident technique qui nous aura apporté que du bonheur. Malgré une fatigue bien présente, nous sommes heureux d’avoir vécu cette journée extra… ordinaire où le contact avec la population a été réel et intense. 

 

Elle est pas belle la vie !!!

15 Avril 2025

La musique des deux restaurants touchant notre chambre s’est arrêtée à minuit. Sans les bouchons d’oreille, c’était mort pour s’endormir avant. Entre les chambres mal isolées, la circulation extérieure, les climatisations, les prières dans les pays Musulmans, les coqs en de nombreux endroits, les fêtes des autochtones comme c’est le cas ici, voilà un accessoire de voyage indispensable. 

Ce matin les scooters sont à deux mètres de la porte de la chambre, le temps est sec, rien à voir avec les conditions de départ hier matin !!!

Comme tous les jours le scoot de Dedette a soif d’huile ; il démarre toujours difficilement en raison des particules d’huile mélangées à l’essence…

Pas de possibilité de petit déjeuner encore ce matin, les gérants des restaurants émergent de la soirée de la veille. Je m’aventure tout de même pour de l’eau chaude, Madame accepte sans problème pendant que Monsieur découpe de la viande stockée dans une grande bassine. 

En de nombreux endroits dans le monde, les normes sont inexistantes dans ce domaine pendant qu’en France,  les bouchers employés dans les grandes entreprises d’agro-alimentaires sont habillés comme des cosmonautes… Encore un grand écart entre nos différentes cultures.

 

Hygiénisme d’un côté, produits cent pour cent naturels d’un autre…

 

Dedette s’est fait quasiment le tour de l’horloge et est en pleine forme ce matin. Elle a cette capacité à récupérer partout :-)

La route n’a rien à voir avec celle d’hier. Déjà, elle a commencé à sécher et l’état global est correct. En France, on dirait état déplorable, au Laos, on est content.

Le trafic est très faible, les paysages montagneux recouvert de forêts tropicales et les villages traversés sont typiques, ça sent bon l’aventure !

 

Au déjeuner, une scène nous marque particulièrement :

Un homme arrive en scooter avec un chien de taille moyenne entre ses jambes. Jusque là, tout paraît normal. Il descend du deux-roues, prend le sac et le pose au sol sans ménagement !!! L’animal est dans un sac cabas et à l’air d’être attaché au niveau des membres, il ne peut bouger.  L’homme rentre dans le restaurant et ressort quelques minutes plus tard en repartant avec le triste paquet.

Sur cette épisode, Dedette et moi sommes quasi persuadés qu’il est venu proposé de la viande de chien dans l’établissement :-((

 

Le parcours d’aujourd’hui est très sinueux, et nous ferons 6300 mètres de dénivelés cumulés.

Sur la fin de l’étape cumulant environ 150 km, de nombreux groupes de jeunes sont au bord de la route pour arroser copieusement les deux-roues qui passent. Épargnés la plupart du temps, nous prendrons tout de même quelques casseroles et autres tuyaux d’arrosage ! 

C’est le nouvel an !!!

 

Phonsavan, ville de 57000 habitants sera notre lieu de villégiature après une étape beaucoup moins éreintante que celle d’hier. L’hôtel au confort Européen fait beaucoup de bien en comparaison des derniers établissements…

Le dîner est dans un établissement à deux pas de notre coucher, il ne propose que de la viande. Nous prenons des brochettes d’abats pas terribles et des morceaux de langues succulentes avec une bonne bière légère du pays, la Beerlao !

16 Avril 2025

Ne pouvant continuer notre route vers Vientiane après la visite des sites des  célèbres Jarres du Laos, nous décidons de rester ici une journée de plus. Du coup, celles-ci étant à une petite heure de route, nous avons le temps. Ça tombe bien, le petit déjeuner est extra dans une salle à manger 100 % bois ! Aimant goûter à tout, je me tente les fleurs intégrées à l’assiette. 

Pas vraiment de goût, puis je me dis qu’elles ne sont peut-être là que pour la décoration… 

En demandant au serveur, celui-ci m’indique ne pas savoir si elles sont comestibles. Bon, je vais me calmer sur celles qui restent !!!

 

Un seul scooter aujourd’hui, Dedette fera la pause et, autre raison, il consomme de l’huile plus que de mesure, on va préserver…

 

Le Bouddha doré de Phonsavan est notre premier point d’intérêt. L’ancien temple ayant été gravement endommagé par les bombardements Américains, il en a été construit un autre ayant fière allure en haut d’une colline… Le temps est idéal et il y a peu de visiteurs. Quelques moines dans un édifice adjacent préparent ce qui semble, selon les musiques écoutées, être une fête. A notre départ du lieu, nous croisons des visiteurs en plus grand nombre.

 

Le mystère des jarres est notre deuxième curiosité de la journée. Trois sites officialisés mais de nombreux autres sont encore non encore ouverts au public car non déminés. 

 

Petite parenthèse sur la guerre du Vietnam entre 1964 et 1973 :

Le Laos ne faisait pas partie du conflit mais les Américains pensaient que Ho Chi Min passait sur le territoire du pays pour réapprovisionner les lignes communistes en armes, au Vietnam Sud. 

 

Certains sites rapportent que c’est un bombardement sans discontinuer, toutes les huit minutes pendant neuf ans, que le pays a subit ! Soit au total 270 millions de tonnes de bombes et de mines pour la plupart non explosées !!!

Le tout pour se rendre compte après cette opération que le Laos n’était pas un point de passage !!!

Peut-être me trouverez vous de temps à autre un poil revanchard envers les états-unis ; ce n’est pas le cas, mais nos médias ne se gênent pas pour critiquer d’autres nations sans discontinuer, c’est juste pour faire l’équilibre !

Rien n’est tout blanc, ni tout noir, fermons la parenthèse. 

 

Le voyage est la quête d’un ailleurs, de nature, d’humains mais aussi d’histoire. Ne m’étant jamais intéressé plus que ça au passé, collection d’horizons me bouscule et c’est très bien comme ça !!!

 

Le site numéro un des jarres du Laos est le plus vaste. L’environnement est très nature. Les objets en eux-mêmes n’ont rien d’extraordinaire. En l’état actuel, on ne sait quasiment rien de ces curiosités mis à part qu’elles auraient été créées entre 500 ans avant J.-C. et 800 après. 

Elle pèsent entre 500 kgs et plusieurs tonnes, sont constituées d’un grès que l’on trouve vers Luang Prabang situé à plus de deux cents km !!!  

Leurs utilités ne font l’objet, pour le moment, que de suppositions. Entre urnes funéraires, récipients alimentaires, réserves, rien n’est gravé dans le marbre.

C’est la même chose au niveau des humains s’en étant servi, on est devant une feuille blanche pour le moment.

 

Le site numéro deux est perdu au milieu de la forêt. Je me tromperai une fois pour y accéder en prenant un chemin qui finira très étroit avant un demi-tour forcé. Dedette était enchantée ! 

Sur ce site, rien de plus au niveau des objets mais une ambiance ‘’ Merlin l’enchanteur ‘’ charmante.

 

De retour sur Phonsavan, on sera arrosé plusieurs fois par les nombreux groupes de jeunes encore au bord de la voie aujourd’hui. C’est le dernier jour du nouvel an... 

Cette coutume permettrait de souhaiter bonheur et santé aux récepteurs du précieux liquide. 

Il en est envoyé sur les gens, les maisons, les animaux, les objets. 

On peut aussi s’y baigner pendant la fête, d’où les installations dans le lit des rivières.

 

Notre quête de trouver un  nouveau bidon d’huile en fin d’après-midi s’avérera être un échec, les commerces étant fermés et les hommes aux regards allumés (…) par vraiment coopératifs !

17 Avril 2025

Notre objectif est d’être sur Vientiane, la capitale, Samedi. 

Nous trouvons un litre d’huile scooter pour ‘’ alimenter ’’ la consommation excessive de celui à Dedette. A priori, pas de voyant d’alarme, on fait le point tous les 80 km !!!

 

Les réservoirs de 4 litres nous obligent à réapprovisionner tous les 150 kms maxi, la fréquence des stations étant inconstante.

 

Le début du parcours du jour est très ‘’ Laotien ‘’ ! Sortis de la zone montagneuse, la route s’améliore et les zones sensibles moins nombreuses. 

Nous sommes à la fin de la saison sèche et certains cours d’eau sont quasi à sec. Ici, on est habitué à de grosses quantités de précipitations pendant la mousson et beaucoup d’habitations sont construites sur pilotis. 

Les rivières non à sec ont une couleur boueuse caractéristique.

 

Au déjeuner, le personnel du petit restaurant où nous arrêtons nous servira le plat traditionnel, soupe viande pâtes, sans autre choix et sans un échange verbal ! Plusieurs fois que nous remarquons ce manque de communication. C’était beaucoup plus marrant lors de la réparation de la moto à Dedette avec les autochtones ayant déjà attaqué bières et autre alcool de riz...

 

On pourrait en conclure que c’est de la timidité, nous nous renseignerons !

Après cent cinquante km, nous nous arrêtons dans un hôtel à Bolikhanh, petit village où nous trouvons tout le nécessaire. 

Une demi-heure après notre arrivée, des trombes d’eau accompagnées d’un violent orage arrosent la bourgade. Heureux d’être bien à l’abri !

 

Un échange avec la famille en visio finit l’après-midi. Dans un mois, la boucle sera bouclée et les retrouver nous fera un immense plaisir ! 

 

Les glaces achetées après le dîner ont sans aucun doute étécongelées, décongelées… 

Les coupures d’électricité n’étant pas si exceptionnelles, on imagine que le moins vingt n’a pas toujours été la norme... 

18 Avril 2025

L’aventure routière Laotienne touche à sa fin avec nos deux monstres. Celui de Dedette est sur un trois litres d’huile au mille sur les derniers réajustements ! Décidément, on est fâché avec les moteurs sur ce cap à l’Est !

Nous quittons progressivement la montagne et les zones chaotiques pour finir sur une belle route longeant le Mékong servant de frontière avec la Thaïlande.

Plusieurs vidéos de Dedette aujourd’hui, c’est maintenant ou jamais ! Elle finira avec une casquette, les lunettes de soleil ayant rendu l’âme au bout d’à peine deux semaines… 

Perso, ça fait quarante quatre ans que je tiens :-))

 

La pause déjeuner se fera comme comme hier en histoire sans paroles ! Ce sera la même chose avec une Laotienne venant acheter des légumes. Ça ne vient pas de nous !  

 

Un élément routier nous a marqué pendant ces 1400 km sur le sol Laotien : malgré une partie du réseau en état déplorable, quasi aucune zone de réfection de la chaussée ! En l’état actuel, on peut imaginer que ce n’est pas demain la veille que l’on pourra rouler la nuit en sécurité dans certaines régions du pays…

 

Nous rejoignons la capitale en une journée ( 230km ) contrairement aux prévisions matinales. 

L’hôtel est géré par des Laotiens très sympas qui parlent un bon Anglais. Leur échange n’a rien à voir avec les sensations évoquées plus haut, ça réconcilie avec la nature humaine.

 

L’ambiance de l’établissement est ‘’ auberge de jeunesse ’’ avec musique diffusé dans tout l’établissement jusqu’à 22h ! 

 

Les deux anciens devraient survivre ;-))

19 Avril 2025

Le temps maussade une partie de la journée, n’incite pas à aller se balader dans la capitale. 

On a eu le ‘’ nez fin ‘’ de rejoindre celle-ci hier. 

Nous irons tout de même faire nettoyer non loin de l’hôtel les deux scooters bien crottés de notre aventure Laotienne. Ce n’est pas dans le contrat de location, mais moins de trois € pour les deux, ça n’enlève rien ou si peu et cela peut faire plaisir. 

Les employés occupés à la tâche s’arrosent gentiment de temps à autre avec le karcher avec une joie de vivre qui donne le sourire.

Nous avions prévu de visiter le Bouddha Parc à trente km de Vientiane, nous attendons demain de meilleures conditions.

On en profite pour réserver les billets d’avion pour un séjour fainéantise après le Cambodge en attendant le retour au pays…

Nous rentrons par Ho Chi Minh au Vietnam, on se rend compte après coup que c’était plus avantageux au niveau tarif par Bangkok :-(

Fin d’après-midi, on jette un œil sur les avis des voyageurs de la compagnie de transport de bus que nous avons choisi pour rejoindre le Cambodge. La moyenne est de 1,3 sur 5 !!!

On y parle de vol par les employés dans les sacs en soute, d’accueil désagréable, et de griefs divers et variés. Quelquefois, on ferait mieux de s’abstenir d’aller voir les avis après réservation…

Nous en avons maintenant l’habitude, nous réservons l’e-sim pour la téléphonie au Cambodge, ce sera la dernière pour ce Cap à l’Est 2024,2025 !

 

Après un petit resto, nous rentrons à l’hôtel vers 20h en ayant décidé de regarder une petite vidéo dans la chambre. En passant devant la piscine, nous croisons plusieurs jeunes Français (ses). L’échange commence il est 20h passé, il se termine vers deux heures trente après une, euh pardon, quelques Bierlao…

 

Vraie soirée échange chaleureuse, festive, j’ai du piquer dix clopes à Maxime, un Nantais en voyage depuis quelques mois en Asie de l’Est… Ici c’est trente centimes d’Euro le paquet !

 

Demain, il est probable que l’on commence la journée un peu plus tard ;-))

20 Avril 2025

Notre dernière ‘’ virée ‘’ en scooter nous emmène au Bouddhas parc situé à 25 km de Vientiane le long du Mékong avec la Thaïlande à moins d’un km à vol d’oiseau.. 

Celui à Dedette reste à l’hôtel, hors de question de rouler plus avec ce deux roues en bout de course. Nous devons les rendre demain !

Ce parc contient deux cents statues Hindoues et Bouddhistes. Le gouvernement socialiste gère l’endroit comme un parc, pas comme un endroit religieux. Comme toujours, les représentations des sculptures sont  singulières avec des configurations inexistantes dans le monde du réel.

Heureux de visiter cet endroit faisant partie des incontournables  de la capitale Laotienne.

 

Nous passons la fin de la journée jusqu’à plus d’une heure du matin au bord de la piscine avec 

Laurent, Maxime, Martin et… quelques Bierlao !

 

Laurent 57 ans, a été magicien pendant de nombreuses années. Ces tours de cartes sont bluffants. Joueur de poker, il nous parle de ces hobbies avec passion. 

En congés sabbatique en solo, il est professeur de ping-pong. Il parcourt les pays de l’Asie de l’Est au fil de ses envies.

 

Maxime 36 ans, travaillait depuis longtemps dans un laboratoire d’analyses médicales. Il a quitté le milieu quand on a voulu le muter dans un service d’expérimentations animales. 

- Ce n’est pas possible pour moi, je vais me reconvertir. Je profite de cet entre deux pour voyager. Ses sports favoris sont l’alpinisme, le paddle surf. 

Il habite sur Nantes, on va se revoir un de ces jours à la maison...

 

Martin, Belge 23 ans, sort d’un master en management, voyage aussi en Asie de l’Est avec son amie et doit rejoindre sa future belle mère dans le Nord du Vietnam. Un problème de Visa (nécessaire pour les Belges), l’a scotché au Laos quelques jours supplémentaires. 

Fan de voyage, il a réalisé l’année dernière son rêve d’enfant : nager avec équipement avec les Orques au Nord de la Norvège !

Son plaisir d’exprimer cette expérience extraordinaire transpirait. A voir la vidéo, on a vibré avec lui.

Comme nous, il écrit son histoire tous les jours mais à l’ancienne avec un stylo sur un cahier papier.

Si si, ça existe, chez un jeune de 23 ans !

 

Pendant tous ces moments, d’échange, des résidents de l’auberge participent à un Karaoké.

 

Je chanterai même ‘’ l’envie ‘’ de Johnny, tout un programme…

 

‘’ Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns ‘’

Jacques Brel

21 et 22 Avril 2025

Ce 21 est le jour où nous rendons les Scooter 125.

- Vous ferez attention avec celui-là, sa consommation d’huile est gargantuesque !

- Je ne vous avais pas dit, il fallait faire la vidange au bout de 750 km.

- Non vous ne l’aviez pas dit, de toute façon, il fumait sur les premiers km. La couleur de l’huile était comme neuve. Cela n’aurait rien changé…

- Vous êtes un bon conducteur !

J’ai une grosse envie de lui dire : ratrappes-toi comme tu peux… ce n’est pas bien de faire passer les problèmes sur le dos du client quand il n’y peut rien. Je m’abstiens !

 

Le tour est fait, on passe au sujet suivant, le bus à prendre en soirée. 

On va se tenter une sieste en après-midi, Dedette réussit sans forcer le challenge, j’arrive à n’empaffer au moins… un quart d’heure :-(

 

18 heures, un petit bus vient nous chercher puis passe dans plusieurs endroits de la ville pour  récupérer d’autres voyageurs. Nous nous retrouvons au central de bus vers 19 heures.

La prise en charge est plutôt pas mal, une demi-heure après, nous nous retrouvons assis sur la couchette pour une euh, deux personnes. La largeur globale doit faire 1,10 m !

Il ne faudrait pas être fâchés des soirs comme celui-là.

On échange un peu avec Savina une suisse en voyage solitaire en Asie après avoir fait l’Amérique latine. Environ 25 ans, d’une grande gentillesse, on ne doute pas de son tempérament solide. Elle respire une décontraction bluffante.

Juste avant le départ du bus, on lui fait comprendre sans gant de quitter notre repère d’une nuit pour rejoindre le sien. 

Le car a du vécu, la route est loin d’être lisse, le bruit ambiant bien présent. On a connu nuit plus reposante. Bon an mal an, on arrive en emmagasiner quelques heures réparatrices. 

Vers six heures du matin, à Pakse, le bus couchette nous débarque après 650 km. Il n’en reste plus que … 550 !

Ensuite, nous changerons trois fois de mini bus avant d’arriver à Siem Reap vers 19h30 et 1200 Km.

Le passage à la frontière Cambodgienne se fera à pied où un bus nous attendait. J’adore la photo où je marche avec un Néerlandais vers celle-ci. Pas que le moment soit extraordinaire, mais il respire bien l’aventure. On ne se change pas !!!

 

Adieu le Laos, bonjour le Cambodge. Nous aurons connu pendant une journée la situation des non motorisés qui font de leurs cotés tous leurs déplacements en transport en commun.

Jamais en galère avec leur véhicule mais toujours dépendants. De notre coté, nous sommes heureux de l’expérience mais avons déjà hâte de récupérer la Royal Enfield demain matin : déjà !!!

Inutile de vous dire qu’après les deux soirées à Vientiane avec les Français et les 1200 km de bus, on s’endort à la vitesse de l’éclair...

23 Avril 2025

Nous avons rendez-vous à 10 heures pour récupérer la moto. A l’adresse indiquée, il y a effectivement un loueur de deux roues mais leur réponse nous laisse un peu inquiets !

- Non, nous ne louons pas de moto, seulement des scooters !

Oh lala, ça commence mal.

Un tuk tuk nous propose d’essayer de trouver la bonne adresse. C’est en fait, trois cents mètres plus loin que se trouve le bon endroit.

C’est un Français qui nous accueille :

- Oui, ce n’est pas renseigné correctement sur le net.

La Royal Enfield est rutilante mais n’est malheureusement pas équipée de Top-case et de valises. 

- Sur le site, il est indiqué la présence de cet équipement.

- J’en suis informé mais le site de Riderly (la franchise) est fait comme ça, ce n’est pas à ma main.

- Peut-être mais c’est tout de même bien gênant !!!

Le porte-bagage est costaud et spacieux, on devrait pouvoir arrimer les affaires mais sans aucune protection contre le vol. Nous n’avons pas vraiment le choix, nous le ferons comme ça.

 

S’en suit une longue discussion avec Jérémy le gérant, par ailleurs très sympa et arrangeant. 

Il s’est installé ici il y a deux ans et d’après ses dires, les affaires se portent plutôt bien. Il nous conseille sur le circuit, et nous parle du pays.

Ses ressentis se rapprochent des nôtres sur les pays d’Asie. Cela fait très peu de temps que nous sommes au Cambodge et les sourires sont d’une fréquence n’ayant rien à voir avec les précédentes contrées traversées. Cela est bien sûr à confirmer avec le temps mais la différence saute aux yeux !

La prise en main de la moto Indienne se passe sans problème, le poum poum poum du mono est superbe. La puissance modérée de 27 chevaux est suffisante dans un contexte de voyage dans le pays. A 80 km/heure, les sensations sont très sympas dans un confort de suspension n’ayant rien à voir avec nos deux précédents scooters.

Le premier objectif est d’acheter les tickets d’entrée pour visiter demain le complexe d’Angkor. Le bâtiment dédié à la commercialisation est dans un tout autre endroit que le célébrissime complexe. 

Sur les conseils de Jérémy, nous allons déjeuner au Baray Occidental, une grande réserve d’eau où nous nous baignerons dans une eau à trente degrés. Les voies longeant le lac sont en piste de terre, ce qui nous permet de faire des images sympas. 

Pour le repas, nous nous arrêtons dans un espace typique, traditionnel, improbable. 

Sur deux ou trois cents mètres, des aménagements faits de bric et de broc permettent de s’installer à l’abri du soleil sur des hamacs en ayant préalablement commandé de quoi se restaurer. Nous passons tout un moment ici. 

Un couple de Cambodgien nous fait des signes de bienvenue puis quelques minutes plus tard nous apporte deux bières. Le temps passe, ils nous emmènent ensuite un plat acheté sur place, puis deux nouvelles bières !!!

On se dit qu’aller les remercier à leur emplacement est la moindre des choses. 

Je vais le faire en cours, ils finissent par nous donner un paquet de cigarette, un briquet, nous dégustons avec eux des grenouilles farcies. Je finis par refuser les bières supplémentaires, de son côté il est rendu à 6 ou 7... Il est bigame, sa deuxième épouse est Indonésienne. Son épouse Cambodgienne Anna attend un enfant. 

Nous échangeons pendant une bonne heure, les remercions chaleureusement et nous nous dirigeons vers le temple d’Angkor pour le voir au coucher du soleil. 

 

Nous y retournerons demain pour voir l’ensemble vers huit heures après le lever du soleil, côté Est.

24 Avril 2025

Nous profitons de la possibilité de prendre un petit déjeuner à 6h30.

L’objectif est d’arriver vers 8h sur le temple d’Angkor avec une lumière orientée comme il le faut sur ce complexe considéré comme le plus grand du monde.

Nous mettons les bagages pour la première fois sur le porte-bagages, les tendeurs ‘’ chambre à air ‘’ prêtés par le loueur font l’affaire. Jérémy nous a ajouté une grosse bombe pour le kit chaîne et des clés de réglage pour sa tension, des chambres à air de rechange, tout tient sans problème :-))

Le majestueux et gigantesque temple d’Angkor est dans un bel état de conservation. 

Au patrimoine de l’Unesco, il y mérite sans débat sa place. Construit au IX ème siècle, les recherches ont trouvé des sépultures sur les lieux datant de 1800 avant notre ère. Le Guinness le considère comme le plus grand édifice religieux du monde. Celui-ci est construit sur un site de 162 hectares !!!

 

C’est le roi Jayavarnam II qui a fondé l’empire Khmer. Son successeur entreprend des travaux d’aménagement hydrauliques qui contribueront à la prospérité de la région. A son apogée, la ville d’Angkor couvrait une surface selon les sites de 400 à 1000 km² et plus de 200 temples.

 

Pour atteindre les différents sites il est indispensable d’être motorisé ou au minimum en vélo.

Cela donne vraiment la sensation d’être dans un immense musée à ciel ouvert entouré de végétation tropicale avec des arbres magnifiques.

Le Bayon temple situé au centre de l’ancienne ville est la suite de notre visite. Sa caractéristique principale est la multitude de visages de pierres de chaque côté des nombreuses tours. Ce fut le dernier temple d’état construit à Angkor.

 

Pendant un déplacement entre deux curiosités, nous prendrons quelques images d’un groupe de musiciens blessés par les mines antipersonnel laissées par les Américains. Une boîte est là pour récupérer les dons. 

De nombreux visiteurs laissent la pièce ; nous faisons de même. 

Lors de nos différents voyages, nous ne prenons jamais d’images de saltimbanques ou autres groupes de musique là pour gagner leur vie sans ‘’ participer ‘’.  

 

Le temple Ta Prohm sera un excellent souvenir de la journée. C’est un site mélangeant l’histoire et la nature. En cours de rénovation, il est à l’heure actuelle dans un état presque sauvage où la jungle a envahi une partie des structures. La symbiose est extraordinaire avec des arbres géants incroyables. 

Cette forte présence de la nature doit être préservée tout en protégeant d’un envahissement complet. Nul doute que l’équilibre doit être difficile à trouver…

 

Nos cinq heures de visites nous suffisent pour avoir une belle idée de cet ensemble historique unique. La visite complète de tous les temples doit prendre beaucoup plus de temps et on peut imaginer sans problème que des passionnés de l’histoire Khmer y passent deux ou trois jours…

En tout cas, très heureux d’avoir découvert cet ensemble unique au monde !

 

Pour la petite histoire, les raisons données pour la chute d’Angkor sont diverses et variées. Guerres, maladies, et aussi deux périodes successives de trente ans de fortes moussons ayant totalement déstabilisé les installations hydrauliques de la région. Tiens, il y avait des évènements climatiques avant l’ère industrielle !!!

 

Dans l’échoppe au bord de la route où nous prenons un rafraîchissement, quelques litres de gazoline font partie de l’étale !

Trente six degrés en milieu de journée, nous avons 175 km au programme pour rejoindre la ville de Battambang. Sur les sites météo, l’indice UV est au maximum…

 

Quelques km avant d’arriver, une nuée tropicale nous fait sortir les tenues de pluie bien rangées au fond des sacs :-((

Il va falloir une disponibilité plus rapide. Chance pour nous, on avait trouvé un abri pour s’équiper !

 

Seulement deux jours que nous sommes arrivés dans le pays, nous avons l’impression que le rythme était plutôt soutenu…

Demain, nous devrions retrouver un rythme plus habituel sur les grands périples... 

25 Avril 2025

Le réveil de Dedette est en fanfare ce matin, elle est bien ‘’ dérangée ‘’ et c’est un bienfait que les toilettes soient proches dans la chambre... En dehors de l’inconfort, elle se sent bien fatiguée, sans énergie. Je m’en vais prendre le petit déjeuner seul :-(

 

Restons nous ici aujourd’hui ? 

J’aurai la réponse après mes œufs ‘’ fried ‘’ comme il le disent ici (sur le plat). De retour à la chambre, je demande à la miss :

- Vue ta forme, on va rester ici aujourd’hui ?

- Ah non, on continue, je vais y arriver !

Ça me rappelle le début de la Mongolie sur Oulan-Bator avec un pied en atèle suite à une chute malencontreuse :

- Avec cette situation, il va te falloir rentrer sur Cholet.

- Hors de question, j’y suis, j’y reste, je ferai le voyage avec vous !

 

Après la préparation habituelle, je graisse la chaîne et contrôle le niveau d’huile de la moto :

il est mini. Il était au plus haut, il y a deux jours, je rêve !

La première quête sera de trouver un bidon d’huile, cela ne devrait pas nous prendre trop de temps. Ça, c’est ce que je croyais ; on a du faire quatre ou cinq magasins de deux roues pour finir par en trouver un. Le top a été dans une enseigne japonaise où l’homme appelle quelqu’un qui vient rapidement d’ailleurs et après discussion me disent ne pas pouvoir nous servir…

D’après moi, ils avaient peur de ne pas me donner la bonne huile. Voilà des individus qui prendront de grands risques dans leurs vies !!!

 

On finit par trouver notre bonheur chez un vendeur de Honda Scooters. La serveuse n’a pas avalé un clown mais on est servi. Quand je veux faire l’appoint, le niveau est au maximum !

Jérémy, le gérant m’avait prévenu que les compartiments internes du carter ne permettent pas toujours une bonne évaluation. Il vaut mieux être prévenu...

Nous pouvons y aller !

 

Le temple Kor est notre premier arrêt. Pas de visiteurs, l’endroit est sympathique mais comme on dirait en France, ‘’ ça ne casse pas trois pattes à un canard ‘’. 

Si c’était le premier en Asie, nous aurions été plus enthousiastes, mais l’œil devient exigent au fl du voyage !

 

Dedette reste à l’ombre pendant ma visite, elle a mal au cœur et ça se voit…

C’est ensuite à la colline Phnom Sampov que nous nous rendons. Du haut de cet endroit, la vue est magnifique et l’une des photos nous fait penser aux grands espaces Américains. 

Dedette s’allongera tout un moment sur un banc pour finir par vomir, ce qui lui passera en partie le mal au cœur. Vous imaginez la situation avec une température bien chaude et moite :-((

 

Reste 140 km pour rejoindre Pramaoy, le village étape. Vous l’avez vu sur l’une des photos d’hier, les scooters peuvent traîner des remorques énormes. Dans les côtes, on en voit roulant au pas, la puissance du petit moteur peinant à emmener des charges totalement inadaptées !

Pas de tracteur ici, on y voit seulement des gros motoculteurs faisant office aussi de véhicules de déplacement et de transports de marchandises, voir d’employés.  

Au Cambodge, les animaux de labeur sont quasi inexistants. Comme en Afrique, le charbon de bois est un commerce et on en voit régulièrement.

 

La petite vidéo est plutôt pour les fans de motos qui retrouveront le poum poum caractéristique du gros mono. Les autres n’y trouveront qu’un bruit de moteur, chacun ses passions ;-))

 

Voilà maintenant presque onze mois que nous traversons une partie du monde et nous pouvons maintenant faire un constat implacable. Dans la quasi totalité des pays traversés ( mis à part le Pakistan), nous n’avons à aucun moment ressenti d’insécurité, ni côtoyé des forces de l’ordre telle que nous les connaissons en France depuis quelque temps. A la lecture journalière des infos Françaises, je ne peux m’empêcher de poser la question suivante :

Comment en est-on arrivé là en trente ans ???

 

J’aurais bien quelques réponses...  

26 Avril 2025

Un petit oubli hier, un chien de taille moyenne est passé sous les roues de la moto. Impossible de l’éviter, il a traversé à l’instant de notre passage. La pauvre bête ne s’en sortira pas :-(

 

En préparant l’étape de ce matin, je me rends compte qu’il risque d’y avoir pas mal de pistes avec des orages à partir de midi. Nous décollons assez tôt pour profiter du temps sec. 

Le Cambodge fait un tiers de la France, nous n’avons aucune contrainte de faire de longues étapes. Sa population est de 18 millions d’âmes, ce qui fait une densité de 95 habitants au km²  ( comparée au 110 en France ).

 

Dedette est toujours bien patraque et les 140 km seront déjà trop. Vous verrez sur la photo, ça tire dur !!! Dans un voyage, bien souvent rien ne se passe comme prévu. Sur l’étape seulement, 10 km de piste rouge entourée de forêts, le reste en bitume parfait mis à part quelques petits endroits gravillonnés. Le genre de parcours sinueux sans excès qui pourrait faire penser à une balade avec les copains. De plus, nous traversons un parc de conservation de forêt primaire magnifique. Lors d’une pause, à environ cent mètres de la forêt, nous serons ébahis par la symphonie de la vie sous la canopée ; nature extraordinaire ! 

 

Dedette pendant ce temps-là,  traîne sa misère et ferme les yeux régulièrement pour ne pas avoir mal au cœur…

 

Pas une goutte de pluie avant l’arrivée à Koh Kong situé le long du golfe de Thaïlande.

Nous arrivons vers 13h au ‘’ René’s pasta ‘’ tenu par un Européen. Pour faire court, il pleuvra une partie de l’après-midi et Dedette en profitera pour faire une bonne sieste réparatrice ! 

 

Les antibiotiques risquent de manquer, nous tentons une visite dans une pharmacie pour acheter le complément nécessaire. 

- Voilà deux plaquettes, il vous en restera après le traitement.

Le tarif est 1,30 € au lieu de 25€ en Europe pour le même produit fabriqué tous les deux en Inde !!!

 

Demain, nous continuerons notre descente vers le Sud avec comme souvent depuis que nous sommes dans le pays des prévisions humides en après-midi...

27 Avril 2025

En me levant ce matin , je constate que je suis dans le même état de santé que Dedette. On allait quand même pas louer deux chambres différentes !!!

Cerise sur le gâteau, il n’y a pas d’eau dans l’hôtel et elle ne reviendra pas avant notre 

départ :-(

On a connu des situations plus confortables…

Le gérant de l’hôtel m’explique que le quartier Chinois touchant le sien est lui, approvisionné.

Leur dernière coupure a duré trois jours !!! Les ballons de réserve sont largement insuffisants pour pallier à ces situations.

Avant de partir, nous rencontrons un couple de Français un peu plus jeune que nous avec qui nous échangeons un petit moment. La retraite vient d’arriver pour eux et ils projettent de grandes escapades après leurs voyages des congés annuels pendant leurs vies professionnelles.

 

En vérifiant le niveau d’huile de la  moto, il est moins que minimum !!!

Je remarque que le bouchon de remplissage est totalement dévissé ! L’huile s’est échappée au fil des kms en lubrifiant le pot d’échappement… Je n’ose imaginer avoir été plus loin sans contrôler, le voyant d’huile n’étant pas très visible sur le minuscule tableau de bord de la Royal Enfield !

Dans ces conditions, une casse moteur est vite arrivée.

 

De longues zones de travaux commencent l’étape avec la poussière habituelle dans ces conditions. Ensuite, nous circulons sur des routes superbes traversant les forêts. 

Après environ 140 km, deux choix,  s’arrêter dans une Guest House à proximité pour éviter un gros orage vers lequel nous allons, ou s’équiper pour affronter la pluie et filer sur Sihanoukville.

Le deuxième choix s’impose, pas grand-chose à faire ici…

 

Dans ces pays, lors de fortes averses, l’expérience m’a appris qu’il faut rouler assez lentement. D’énormes flaques peuvent se former sur la route et provoquer une stabilité aléatoire en les traversant.

L’épisode dure une trentaine de km, puis progressivement le ciel bleu refait son apparition sans nous quitter jusqu’à notre ville étape.

 

La pause déjeuner est comme bien souvent dans un petit restaurant au bord de la route. 

La gérante est souriante et chaleureuse malgré la barrière de la langue. 

Comme toujours, de notre table nous contemplons le spectacle de la circulation.  

De quoi voir des enfants de 10 12 ans pieds nus conduisant des scooters en emmenant le petit frère et la petite sœur ! Le boulanger avec la cargaison sur la remorque du scooter. 

Un jeune motorisé qui passe avec un  tuyau rigide qui doit faire 6 mètres de long ; j’imagine quand il doit changer de direction ! 

Ici, le manque de moyens fait appel à l’ingéniosité et c’est bien souvent, on fait comme on peut.  Comme dans plusieurs contrées traversées, les enfants sont en autonomie de déplacement au bord de la route pour se rendre à l’école.

 

Vers 15h30, nous arrivons à Sihanoukville après 230 km. Aujourd’hui, le temps comme à l’habitude chaud, lourd, poisseux, nos états intestinaux, la route, nous ont ratatinés.

Imaginez, je n’ai quasiment pas touché à la pizza du restaurant du gîte par ailleurs parfait.

Dedette, avec le traitement qui fait son effet a apprécié la sienne, je vais peut-être me décider à prendre le mien...

28 Avril 2025

Quasi onze heures de sommeil, ça fait des lustres que cela ne m’était pas arrivé ! Le terme ratatiné utilisé hier était bien à propos…

C’est une journée de semi-repos qui tombe à pic. Nous restons sur Sihanoukville, cité balnéaire et surtout seul port du pays en eaux profondes. Elle est située sur le nouveau projet de la route de la soie lancé par la Chine en 2013.

Comme biens des villes situés en bord de mer, s’y trouvent des constructions d’immeubles de manière anarchique. Mais qui peut acheter ces appartements n’ayant, pour un certain nombre d’entre eux, seulement une vue sur l’immeuble d’en face ? Les goûts et les couleurs !!!

 

Dans ce pays, la vigilance en circulation est encore une fois la règle. Au départ d’un feu, on est sur la file pour aller tout droit. Quand le feu passe au vert, le monospace sur ma droite engage sur la gauche ‘’ comme un goret ‘’, comme dirait Bruno notre président de club ;-))

 

A la table du restaurant où nous nous sommes installés proche de l’océan, Dedette n’a qu’à moitié confiance au niveau de la préparation des plats. Nous sortons à peine de nos petits soucis intestinaux, ce n’est pas le moment d’en rajouter une couche. Nous commandons deux bières Cambodia et deux plats de riz avec du porc. Les bières arrivent dans la foulée, les plats n’arriveront… jamais. Il nous semblait pourtant avoir été clairs !

Vu la méfiance de Dedette en arrivant, on n’insiste pas.

 

Le premier temple visité aujourd’hui est d’un Kitsch ‘’ foire fouille ‘’. Ici, l’entretien laisse à désirer, plusieurs mendiants font l’aumône. Nous avons tout de même une belle vue sur la ville, et sur un cimetière Cambodgien.

Le Leu Pagoda, visité juste après, présente beaucoup mieux.

L’Otres Beach, la principale plage de Sihanoukville fait plusieurs km de long. De nombreux marchands commercent ici comme partout dans le monde dans ces situations. Au Cambodge, un scooter avec un side-car, une remorque, suffit pour avoir son affaire. Nous ne savons pas s’il doivent être déclarés, on se doute tout de même que la majorité d’entre eux sont totalement indépendants…

En recherche de carte SD pour la caméra, nous nous arrêtons dans un magasin où le vendeur est absorbé par son portable. 

- Bonjour, vendez-vous des cartes SD comme celle-ci ?

- Non, il n’y en pas ici !

Sur cette courte réponse, se rassoit et plonge à nouveau sur son portable…

J’ai failli me lâcher sur ce coup là, je me suis retenu !

Du haut de ses vingt ans, il n’aurait peut-être même pas compris si j’avais voulu lui expliquer que l’on peut aider un poil plus les étrangers qui viennent visiter son pays.

Un : ‘’ allez plutôt à cette adresse là, vous trouverez votre bonheur ‘’ aurait été plus bénéfique pour ta joie de vivre !!!

Fermons la parenthèse !

La vie est un théâtre ! Gardons nos valeurs de chaleur humaine, de sourire, d’empathie contre vents et marées ;-))

 

Ensuite, nous passons une partie de l’après-midi au gîte où nous apprécions pleinement la configuration. 

Du repos, quelques échanges avec la famille, les copains, finissent cette journée réparatrice.

 

Au restaurant du ‘’ New Papa Pippo Resort ’’, un petit Whisky, et d’excellentes Lasagnes seront appréciés à leur juste valeur avec un estomac retrouvant ses capacités :-))

29 Avril 2025

Seulement cent km pour rejoindre Kampot, nous sommes plein Sud du Cambodge non loin de la frontière du Vietnam où nous étions encore au 15 Février ! La grande boucle envisagée début 2024 se  termine gentiment avec encore mille km à rajouter au compteur avant de rendre Miss Royal Enfield. C’est trop tôt pour écrire la conclusion mais on est déjà ravis d’avoir pu passer dans tous les pays prévus au départ. 

Nous sommes loin du doute qui nous avait envahi lors de la casse moteur ; rentrer au bercail aurait été une énorme erreur...

 

Revenons à ce 29 Avril. Dès la sortie de Sihanoukville, nous prenons une grande portion de piste poussiéreuse où la circulation est assez dense. Là, des masques de protection seraient bien utiles… Sur un pont où la route est goudronnée pendant une petite centaine de mètres, j’en profite pour doubler le camion qui nous précédait en nous envoyant une poussière bien dense. 

Je n’avais pas vu un énorme trou dans lequel j’ai failli perdre Dedette qui s’est pris un monumental coup de raquette dans le dos ; et m…. !

 

La fin de l’étape est roulante sur une voie terminée. Au Cambodge, les contre-sens sont monnaie courante. Depuis le Pakistan, nous nous sommes habitués... 

Ça va nous faire drôle en France, tout le monde bien rangé sur sa file :-))

Comme à l’accoutumé, vous verrez quelques photos de différents véhicules remarquables. 

La pâtisserie side-car, le scooter taxi avec sa remorque, la béquille latérale à hauteur pour ne pas chavirer en raison du poids, les quatre jeunes sur le deux roues avec un pilote n’ayant pas dépassé 10 12 ans !

 

Fin de matinée, nous assistons à la sortie des écoles avec les élèves garçons ou filles en uniformes ; à la sortie d’une usine où personne n’est en voiture…

 

Croyant avoir à faire à un énième nouveau temple, nous entrons en fait dans un quartier privé et prenons quelques photos de l’endroit où nous trouvons, entre autres, un immeuble d’appartements travaillé de manière incroyable !!!

 

Les nombreuses rivières traversées nous permettent de beaux clichés de maisons sur pilotis sur les rives de celles-ci.

A peine arrivés au gîte, une belle averse accompagnée d’un nouvel orage s’abat sur Kampot. Bien contents d’être à l’abri…

 

En soirée avec le retour du beau temps, nous irons au bord de la rivière ‘’ Preaek Tuek Chhu ‘’ déguster une bière Cambodia et pour ma part des Œufs de bébé canard ! Appelé Pong tir kone, ce sont des œufs couvés dans lequel le développement du petit canard a déjà commencé. On le fait bouillir pendant vingt minutes. L’ensemble a goût de foie, c’est vraiment excellent. J’en avais pris quatre pour deux, Dedette n’ayant pas voulu essayé, j’ai tout mangé, c’était assez !!! 

Ce plat est aussi mangé dans d’autres pays d’Asie de l’Est. 

 

Nous finirons dans un restaurant où les plats seront plus traditionnels avec des escalopes de poulet pannées avec purée maison pour Dedette et Champignons et pâtes à la crème pour moi.

Dans les deux cas, succulent ;-)) 

 

Demain, Phnom Penh la capitale, nous tend les bras...

30 Avril 2025

Après Hanoï, Kuala Lumpur, Bangkok, Vientiane, Phnom Penh va être notre cinquième capitale d’Asie de l’Est visitée pendant ce périple qui, décidément porte bien son nom : Cap à l’Est !

 

Environ cent cinquante km pour rejoindre la première curiosité de la journée ‘’ Choeung Ek ‘’

le champ de la mort découvert après la chute du régime Khmer rouge en 1979. 

Ce régime extrémiste du collectivisme, est venu chasser les citadins pour les forcer à s’installer dans les zones reculées et travailler la terre dans des conditions de travail et de malnutrition inimaginables au bénéfice exclusif de l’état. 

Un autodafé a été mis en place avec une chasse aux sorcières des politiques, des intellectuels, des religieux, de la limitation maximum des liens familiaux…

Pendant les famines, l’on pouvait être condamné à mort pour avoir pris un fruit dans un arbre...

 

Pendant cette période, les chiffres divergent mais c’est entre un et trois millions de morts dans ce pays qui n’en comptait que sept millions ! Imaginez en France en proportion de la population, entre neuf et vingt huit millions de morts pendant quatre ans. 

Et puis, parce que l’on fait rarement sans eux (...), les Américains en bombardant le Cambodge (pour les mêmes raisons qu’au Laos) en avaient fait entre trois et cinq cent mille avant  cette période sombre des Khmers rouges. 

 

Ici c’est environ 17000 dépouilles retrouvées dans les charniers. Écouter l’histoire de ce camp fait entrer dans un film dramatique qui fait froid dans le dos. Pendant les assassinats, les champs révolutionnaires passaient en boucle dans le camp pour éviter d’entendre les cris des victimes. 

Les balles étant trop chères, les gardiens avaient pour ordre de tuer les hommes et les femmes avec des pelles, des pioches des marteaux. Les jeunes enfants avaient la tête fracassée contre un arbre appelé depuis arbre de la mort !

 

Dans le même cadre de ce drame absolu, nous continuons notre découverte avec un lycée transformé en une tristement célèbre prison ‘’ Tuol sleng ‘’  appelée aussi S21. 

Sur les 196 prisons du pays, c’est dans celle-ci qu’il y a eu le plus grand nombre de victimes. Environ 18000 personnes y ont été  détenus dans cette ‘’ machine de la mort ‘’ avec élimination systématique après, dans la majorité des cas, des actes de tortures.

Ce régime barbare pris fin avec l’entrée des troupes Vietnamiennes dans Phnom Penh le sept Janvier 1979. 

 

Méfions nous toujours des discours dominant à sens unique, quand les réfractaires sont appelés complotistes, conspirationnistes, extrémistes anti ceci ou anti cela... 

L’histoire regorge de vérités d’un moment devenus les erreurs du lendemain !

Notre liberté de penser et notre libre-arbitre sont des  valeurs universelles qui nous font toucher du doigt les vibrations de la vie, les vraies !!!

 

Revenons à des choses un peu plus joyeuses ! 

 

Le manque de valises sur la Royal Enfield a tout de même un avantage, elle permet de se faufiler en circulation presque comme les petits deux roues :-)

Comme toujours, vigilance permanente, optimisation, règles élastiques sont les maîtres mots immergés dans le flot des véhicules.

L’hôtel au nom pas vraiment sexy ( Résidence 110 ), a une belle terrasse au treizième étage avec restaurant, piscine. La vue sur la capitale est superbe, on en profite pendant un long moment.

 

Demain, nous restons sur Phnom Penh profiter des attraits de cette ville de plus de deux millions d’habitants.

01 Mai 2025

Ayant plusieurs édifices remarquables dans ce quartier, nous retournons sur le Boulevard où le monument de l’indépendance est érigé.  S’y trouve ‘’ bien sûr ‘’ la statue ‘’ de Norodom Sihanouk, négociateur du départ de la France en 1953 après neuf décennies de colonialisme. 

Autour de ces lieux incontournables, plusieurs ministères ont élu domicile avec un mélange réussi entre modernisme des immeubles modernes et des monuments traditionnels.

 

Nous nous arrêtons prendre un petit déjeuner dans un grand restaurant Vietnamien au charme indéniable avec des tarifs moins élevés que le standing laissait entrevoir...

Pour les services d’un tuk tuk, c’est comme d’habitude, ils vous trouvent avant que vous ne les ayez cherchés ! Motorisé, nous n’avons pas besoin de leurs trois roues mais l’un d’entre eux nous donnent un conseil avisé :

- Allez sur l’île de la soie, vous pourrez y rencontrer des Cambodgiens travaillant cette matière de manière traditionnelle.

 

Pourquoi pas, c’est à douze km, nous avons le temps ! 

Moment toujours sentant bon l’aventure, nous prenons un bac pour rejoindre cette curiosité située au milieu du Mékong. 

Après une dizaine de minutes de traversée, nous débarquons en se demandant comment nous allons trouver les producteurs de cette fibre produite par les papillons ou les araignées. 

Comme au niveau des Tuk Tuk, le commerçant vous trouve en premier. 

Une femme, la petite cinquantaine sur le débarcadère avec son scooter, nous aborde :

-  Une visite gratuite dans mon entreprise de production et de fabrique de vêtements en soie vous intéresse ?

- Oui, avec plaisir !

- Suivez-moi

Nous nous retrouvons rapidement dans la petite affaire où travaillent la maman, la sœur et deux autres employés. La société se transmet de génération en génération en conservant les méthodes traditionnelles. 

Bien sûr, un espace vente touche la production. Un en-cas nous es proposé et Dedette fait quelques emplettes !

Ici, nous rencontrons deux couples de jeunes Français (ses) dont l’un d’entre eux est depuis six mois dans le pays en stage de fin d’étude. Ils rêvent de faire en bus et autres transports collectifs, un parcours ressemblant au notre, mais plutôt sur un Cap à l’Ouest (départ d’Asie).

- Vous avez envie, faites-le !!!

Jetez un œil sur Collection d’horizons, vous y trouverez quelques tuyaux... 

 

Depuis que nous sommes dans le pays, difficile d’avoir un petit interview avec notre question fil rouge. Les Cambodgiens (ennes) acceptent avec le sourire les photos quand nous leur demandons mais ne répondent pas à la question. Timidité, passé du pays, ou autre chose, on ne le saura pas. Ce n’est pas très grave, le stock de réponses sur les autres pays est déjà bien rempli !

 

En après-midi, le palais royal finira cette visite partielle de la capitale. Trente six à l’ombre avec l’ambiance lourde habituelle, le physique soufre un peu…

Ce complexe est depuis 1866 la résidence de la famille royale. Comme partout, on ne lésine pas sur les moyens pour le confort des têtes couronnées. Peu d’accessibilité en intérieur, nous apprécions les magnifiques monuments de l’extérieur mais on aurait préféré rentrer dans quelques appartements royaux. 

 

Il est à peine seize heures quand nous entrons à l’hôtel. 

A la tombée de la nuit, un repas sur la terrasse d’hier nous enchante à nouveau  avant de faire quelques courses pour notre départ de la capitale demain. 

Phnom Penh nous laissera un excellent souvenir avec une ambiance bon enfant, calme, sans klaxon.

 

Petit proverbe Cambodgien :

‘’ Mieux avoir du bon sens que se torturer à étudier la loi ‘’

 

A demain ;-))

02 Mai 2025

Encore trente six aujourd’hui pour les 230 km qui nous séparent de Kratié. Désolé de souvent vous en parler, mais l’effort physique et mental est réel, c’est le caillou permanent dans la chaussure !!!

Aujourd’hui, de très nombreux temples Bouddhistes bordent la route. Tous construits sur des modèles assez ressemblants, entre un Guyno et une Dedette, ça fait un peu ça :

- Prends une photo, il est sympa celui-là !

- Guyno, on a déjà pris le même style plusieurs fois…

C’est pas faux ! Il y a moins de variétés sur le sujet qu’en Thaïlande par exemple.

 

Hier premier Mai, c’était comme en France, la fête du travail. Sur le parcours, nous voyons plusieurs installations sur une voie pour des fêtes populaires. Imaginez une salle des fêtes improvisée sur une partie de la chaussée non fermée à la circulation !

 

Pour la première fois depuis que nous sommes dans le pays, nous remarquons une présence forte de Musulmans. En cherchant un peu, ils vivent principalement dans la région de Kompong Cham, où nous passons !!! Ils sont environ quatre pour cent de la population, la grande majorité étant, vous vous en doutez, Bouddhistes.

 

Vous verrez sur la vidéo la sortie d’une mosquée avec tous les deux roues ! Nous sommes vendredi, notre dimanche Occidental.

Non précisé depuis notre arrivée dans le pays, le Dollar est fortement représenté et vous pouvez payer autant dans la devise Américaine qu’en Riel, la monnaie Cambodgienne. 

Une partie de l’étape est le long du Mékong. Ici, depuis des siècles, on connaît les crues du fleuve pendant les périodes de mousson. Tout y est construit sur pilotis, c’est particulièrement frappant aujourd’hui.

C‘est la fin de la période sèche, les rizières reprendront des couleurs et de la vie avec l’arrivée de la pluie.

 

Le gîte d’étape se situe à Kratie, chef-lieu de la province du même nom. La rue est une piste avec la vie traditionnelle bien visible. Partout les hamacs aident les habitants à supporter les conditions atmosphériques difficiles. En arrivant vers 14h30, l’activité est réduite à son minimum, on les comprend !

 

La dernière coupe de cheveux du voyage m'a coûté 1,75 €. La prochaine sera à peine au même tarif !!!

Devant le restaurant du gîte où nous dînons, on constate que, même dans les maisons, les Cambodgiens sont plus intéressés par le portable que par la télévision. Dans ces pays chauds, les portes ne sont jamais fermées avant d’avoir entamé la nuit de sommeil …

03 Mai 2025

Les jours se comptent sur les doigts d’une main avec la moto. Petite étape aujourd’hui avec 

140 km pour rejoindre Stoeng Treng située le long du Mékong. 

Organic Maps, notre logiciel de guidage nous plante deux fois en début de parcours alors que la pluie a fait son apparition. C’est l’exception qui confirme la règle, il nous a emmené partout de manière parfaite. Il est gratuit et nous mettrons notre contribution rentrés au bercail…

 

En s’arrêtant sous un arbre près d’un garage pour mettre les combinaisons, les employés nous font signe de venir nous mettre à l’abri dans leur espace de travail et nous apporte des chaises.

Voilà de petites intentions qui réchauffent le cœur !

Ensuite, c’est environ cinquante km de fortes averses et d’éclaircies qui se succèdent. 

Sur la deuxième moitié du parcours, les tenues ‘’ Guy Cotten ‘’ retournent dans leur sacs :-))

 

La pause rafraîchissement est l’occasion de voir encore une fois la vie des locaux. Là, une femme en scooter chargé de fruits et légumes fait la tournée pour fournir les petits commerces nombreux au bord de la route. Un homme commercialisant de la bière stockée dans une remorque livre quelques packs et repart avec deux poulettes bien vivantes dans un carton ‘’ aménagé ‘’.

 

C’est aussi les allées et venues des clients venus faire quelques achats. Le deux roues est comme bien souvent au Cambodge, majoritaire.

A ce sujet, voilà quelques mois que nous sillonnons les routes d’Asie et une évidence saute aux yeux : l’utilisation massive des deux roues évitent les engorgements dans les grandes villes. 

Seul Téhéran en plein centre nous a donné de mauvais souvenirs ! 

 

Ici, on se sert d’un deux roues comme il se doit. Il n’est pas fait pour rester dans les files mais pour se faufiler et ‘’ décongestionner ‘’. Il est même prévu à de nombreux carrefours, un espace deux roues devant les voitures. Fermons la parenthèse !

 

Pendant notre parcours du jours, nous prenons la plus grosse remorque de scooter rencontrée depuis notre arrivée dans le pays. Cela valait la prise de photo et vidéo ! En fin de séquence, vous verrez un dépassement de celle-ci un poil juste !!! 

 

Stoeng Treng notre ville étape, est située au carrefour de la rivière Tonle San et du Mékong.

L’hôtel expose des sculptures remarquables en bois oubliées dans notre diaporama du jour. 

J’en mettrai quelques-unes demain ! 

En sortant en ville pour faire quelques courses, on oublie d’emmener les casques. Ici, cela n’a pas vraiment d’importance. 

A la différence près, qu’aujourd’hui nous tombons sur un contrôle de police sur les… casques !

Non je rêve ; je vous promets, les fois où on le les a pas mis sont vraiment l’exception.

- Monsieur c’est quinze Dollars par tête !

- C’est élevé !

- C’est le tarif.

- Ok, mais alors fournissez-moi un reçu de cette contravention.

- D’accord pour quinze Dollars pour vous deux…

 

Fonction du nombre de têtes non casquées, le carton était plein pour la police. Moi qui pensait hier mettre sur le résumé que les contrôles étaient quasi inexistants, je vous aurais involontairement mentis !

 

Nous profitons de cette dernière soirée au bord du Mékong. Demain, en se dirigeant vers l’Ouest du pays, nous quitterons définitivement ce célèbre fleuve.

04 Mai 2025

Depuis deux jours, je suis trop content d’un internet qui marche ‘’ comme à la maison ‘’. 

Je ne vous dis pas le temps passé bien des fois à attendre en raison de mauvais débits !!! 

Deux cent vingt km prévus pour se rapprocher du Preah Vihear qui fera l’objet d’une visite demain. Sauf erreur, pas d’hébergement sur place, nous choisirons une Guest House à environ trente km de cette curiosité.

 

Mis à part une portion de quelques km non asphaltés, la route est belle comme en de nombreux endroits du Cambodge. Bien sûr, les pistes sur le réseau communal sont encore nombreuses mais nous sommes globalement agréablement surpris. 

Vous verrez sur la carte, mis à part la remontée vers le Nord pour visiter le temple, la route du retour se fait sur le même trajet que le Bus avait emprunté pour nous emmener à Siem Reap. 

 

On navigue encore aujourd’hui entre ciel dégagé, menaces orageuses, et quelques averses.

On met les tenues, les enlevons, les remettons :-(( 

Allez les voyageurs, on y croit :-)

Les gros motoculteurs évoqués les jours précédents servent aussi de moyens de transport pour revenir des travaux des champs. Il nous semble que la majorité rentre en début d’après-midi pour éviter les fortes chaleurs.

 

En 2015, le Cambodge avait le plus fort taux de déforestation au monde. Les lois protectrices instaurées par les autorités ont bien souvent été violées par des intérêts économiques privées. Tiens, il n’y a pas que chez nous !!! 

Des espaces importants comme ceux que vous voyez sur l’une des photos laissent à penser la présence de forêts primaires à l’initiale remplacées actuellement par de la végétation à la densité beaucoup plus faible.

 

Dans un distributeur de billets, nous retirons pour la première fois des Dollars. Cent Dollars, en une seule coupure, ce n’était pas prévu au programme ! 

On espère ‘’ l’écouler ‘’ demain au Preah Vihear...

S’il en reste avant notre départ du Cambodge, on pourra les changer en France contrairement aux Riels Cambodgien seulement utilisables dans le pays.

 

Pas de centrale de réservation dans la région, nous trouvons tout de même sans problème une Guest House parfaite vers quinze heures. Nous sommes quasi les seuls sur les nombreuses chambres disponibles.

Parking couvert pour la moto, je m’occuperai de retendre la chaîne au bout du rouleau…

Le restaurant attenant est assez grand, les gérants charmants. Encore une fois, midi et soir, nous sommes les seuls clients ! Comment font ces affaires pour survivre, mystère…

 

Un fait amusant du Cambodge pour finir cette petite bafouille :

Certains établissement de nuit proposent la location de bouteille d’alcool de prestige avec un contenant dans le verre bien moins cher. Tout ça pour ne pas perdre la face…

Même en Asie, les humains sont tout de même de drôles de personnages !

05 Mai 2025

Construit au cours du XI ème siècle sur les bases d’un ermitage du IX ème, le temple de Preah Vihear, dédié à Shiva ( le bienfaisant, le plus vénéré des Dieux Hindous ), se trouve sur un plateau qui domine la plaine du Cambodge. Sur 800m, une série de sanctuaires sont reliés par des chaussées en pierre et des escaliers.

Considéré comme un chef d’œuvre de l’architecture Khmer, il est réputé par l’Unesco comme un site majeur au Cambodge.

Sur cet ensemble conséquent, nous y verrons pendant les deux petites heures qu’a duré notre visite, un groupe de touristes Asiatiques et puis…  c’est tout !

Seuls des militaires sont postés un peu partout en raison d’un contentieux entre la Thaïlande et le Cambodge sur la propriété de ce temple.

Sur le logiciel de cartographie dont je me sers pour les circuits, une partie de la route pour y aller est placée en Thaïlande, sans passage de frontière !

Entre 2008 et 2011, les deux camps se sont affrontés faisant des dizaines de morts et des centaines de blessés !

 

Après cette belle escapade, nous rebroussons chemin sur une centaine de km pour reprendre la route de Siem Riep qui nous mènera demain dans la ville du temple d’Angkor !

 

Dans le village de Srayang, nous trouvons un gîte exceptionnel où nous louons un bungalow tout confort avec vue sur la nature, en l’occurrence des poivriers et des bananiers. La route est éloignée, l’endroit est un vrai petit paradis. Le restaurant à proximité, complète le tableau d’une fin de journée tout en douceur ;-))  

En traînant sur le net, je découvre que nous sommes à neuf km de l’ancienne capitale du Cambodge Koh Ker ( au Xème siècle ). Sur son ancien territoire, s’y trouve de nombreuses ruines  de temples mais surtout une pyramide au milieu de la la fôret !

 

Nous vous raconterons demain !

06 Mai 2025

Comme prévu, la nuit dans le bungalow a été top, au calme !

Avant le départ, petit ré-ajustage du niveau d’huile de ce gros mono qui en mange un peu. 

Le loueur nous avait prévenus ; rien à voir toutefois avec le scooter 125 de Dedette au Laos !!!

 

Le complexe de Koh Ker est notre destination de la matinée. C’est sous le règne du roi Jayavarman en l’an 928, qu’elle atteint son apogée et fut ainsi pendant seize ans capitale de l’empire Khmer. Y furent construits une série de temples, des réservoirs d’eau et la célèbre pyramide à sept niveaux. 

Après la mort du roi, son neveu prend le pouvoir et ramena la capitale à Angkor. Koh Ker fut alors tout simplement abandonnée en 944 et rapidement récupérée par la jungle. 

 

Quand on voit la difficulté de restauration entrepris sur place, on est bien souvent interloqué par les réalisations d’autrefois que l’on imagine avec des moyens très limités…

Sauf à dire qu’il nous manque une partie des informations concernant les dites périodes !!!

 

La pyramide de 36 mètres de hauteur et 60 mètres de coté à sa base est un incontournable. Plutôt bien conservée, un escalier de 167 marches permet d’atteindre son sommet en offrant une superbe vue circulaire sur les forêts alentours.

 

En fin de matinée, nous prenons la route pour rejoindre Siem Reap d’où nous décollerons dans trois jours. Pas d’averses orageuses aujourd’hui mais un 36 toujours bien présent. 

Je disais à Dedette ce matin : 

- La Cambodge est un pays facile, pas d’insécurité, contacts souriants avec la population, réseau routier très correct dans son ensemble, offre d’hébergement bon marché, il n’y a vraiment que le climat qui gâche le tableau. En Décembre ou en Janvier, les températures sont plutôt aux alentours de 25 degrés, ce qui doit changer complètement la donne !

Pas de regret, pour les longs voyages, il est bien difficile d’être caler au bon moment sur tout le parcours. Sans les deux à trois semaines perdues à Tbilissi ( visa Russe… ), c’était mieux en Asie de l’Est mais beaucoup plus chaud en Iran et au Pakistan…

 

Nous reprenons le ‘’ Golden Banana Résidence ‘’ où nous avions déjà séjourné à notre arrivée au pays. Un employé me fait quasiment entrer dans l’hôtel pour garer la Royal Enfield ! 

 

Fin d’après-midi, nous nous rendons au temple Phnom Krom situé sur une colline dominant les alentours de Siem Reap. Nous avons de belles vues dégagées sur la plaine Cambodgienne, avec des rizières alimentées en eau par le lac Tonle Sap, et le célèbre village sur pilotis Chong Khneas.

Ce lac fournit entre trois et cinq cent mille tonnes de poissons par an et la moitié des besoins en protéines animales du pays.

 

En soirée les Cambodgiens viennent s’installer au bord de la route montant au sommet de la colline pour y pique-niquer en profitant de la baisse des températures et du beau panorama.

 

Demain matin, les motards voyageurs deviendront piétons pour quelques jours...

 

Le Cambodge possède le seul drapeau au monde sur lequel se trouve un bâtiment historique (Temple d’Angkor).

07 Mai 2025

Voilà, la Royal Enfield a été rendue à son propriétaire à 10 heures pétantes comme prévu.

Comme imaginé, les échanges avec Jérémy, le loueur, ont été riches et chaleureux. Nous nous sommes retrouvés dans un bar pendant quasi deux heures pour arroser cette fin de périple deux, trois, quatre roues.

Jérémy nous raconte que notre moto avait été prêtée à ses parents qui s'étaient pris une vache à faible vitesse et que sa maman s’était fracturé gravement le bras gauche avec des soins pendant un an. Le genre d’info que l’on préfère avoir après coup !

 

35000 km avec le sauvage, 1300 en bus avec la famille pour le Rajasthan, 1200 pour rejoindre Vientiane au Laos à Siem Reap au cambodge, et 10000 presque tout rond en motos de location pour les quatre derniers pays d’Asie de l’Est.  

L’aventure a été dense, riche en découvertes, avec une diversité de peuples, de cultures, de paysages, de sensations. Pendant ces 47300 km, l’enthousiasme, le plaisir partagé, les galères, la fatigue, les journées extraordinaires, se sont côtoyés non stop pendant ces onze mois . 

Lors de la soirée de présentation de ce projet, j’avoue qu’en décrivant le parcours envisagé, je me disais qu’on risquait de faire comme la grenouille qui voulait manger un bœuf !!!

Le rejet constant de la peur, une confiance  inébranlable en notre bonne étoile, malgré, je vous rassure des coups de mou, la chance,  nous ont permis de finaliser ce qui restera l’un de nos plus gros trip tourisme. 

Le retour à la maison nous fait un immense plaisir et cette longue absence ne fait que renforcer notre envie de retrouver la famille, les amis, sans qui, notre vie perdrait une grande partie de sa saveur…

Sans en rajouter, j’en connaît une qui mérite un immense merci d’avoir accepté ce trip hors des sentiers battus… Pas vraiment chaude pour cette aventure, elle a pendant quelques semaines rechigné à intégrer cette nouvelle histoire.

Il n’est pas raisonnable de ne pas aller au bout de ses rêves est l’une de mes devises.

Mon indéfectible partenaire a fini par accepter de suivre son amoureux…

 

Hier soir, au Night Market de Siem Reap, Dedette m’annonce :

J’aimerais bien me faire tatouer ‘’ Cap à l’Est ‘’ sur la cheville !!!

Trop heureux et un poil ému de cette décision inattendue.

 

En rentrant à l’hôtel, sur les deux cents derniers mètres, nous tombons sur un side-car à l’Européenne puis devant un dernier bar nommé Wild (Sauvage). 

Joli clin d’œil de la vie sur notre troisième compère voguant quelque part sur les océans...

 

Johnny a bien peu de citations qui resteront dans l’histoire mais l’une d’entre elles est porteuse d’une règle universelle sur nos existences :

 

Exister, c’est insister ;-))

10 Mai 2025

Juste un petit mot pour vous confirmer notre arrivée en France,

​

Nous écrirons sous quelques jours pour un dernier compte-rendu pour raconter les vols en avion et le retour sur Cholet. Il y aura quelques photos dont une,  extraordinaire,  et sûrement une petite vidéo !  

​

Pour finir, on ajoutera peut-être un petit mot sur l’avenir toujours virevoltant dans le mental ;-))

11 Mai 2025

08 Mai, c’est notre dernier petit déjeuner au Cambodge. Le Golden Banana Résidence a toutes les qualités requises pour en faire un parfait lieu de villégiature. Tout y est avec en prime des employés souriants, de service. 

La note finale est claire, sans erreur. 

Le taxi pour aller à l’aéroport a été commandé par l’hôtel. En amont, on nous proposait 35 Dollars pour environ une heure de route. Après avoir répondu que par GRAB (notre Uber), le tarif était de 25 Dollars, l’hôtel s’était aligné.

Le marchandage n’est pas dans notre culture mais l’image de richesse que nous véhiculons incite certains autochtones à ‘’ appuyer sur le crayon ‘’. 

Contrairement aux taxis et autres Tuk Tuk, au niveau des tarifs restaurants bar, il nous a semblé qu’en Asie de l’Est, les prix n’étaient pas modifiés pour les étrangers. Plus confortable qu’en Inde par exemple…

13h30, nous montons dans le Toyota du taxi,  la quarantaine, qui nous explique qu’il fait ce métier depuis dix ans et qu’il s’est lassé ; malgré cet état d’âme, il n’en est pas moins agréable et souriant.

L’entrée à l’intérieur de l’aéroport climatisé nous fait quitter avec plaisir le climat dans lequel nous avons voyagé pendant deux bonnes semaines !!!

Nous avons une escale à Ho Chi Minh. Ce premier vol nous fait passer pendant le coucher de soleil dans une zone orageuse où je me tente de prendre la photo d’un éclair. Tous en partie cachés par les nuages, je prends une dizaine de clichés sans résultat probant jusqu’au moment où le déclic a été le bon. Trop heureux de ce cliché extraordinaire ; en filmant pendant de longs moments, les chasseurs d’orage doivent en prendre régulièrement mais… je ne suis pas chasseur d’orage, et c’est pris du hublot de l’avion !   

Pendant l’escale qui dure trois petites heures, nous rencontrons des Français rentrant eux aussi sur Paris. On ‘’ tape la causette ‘’ pendant un petit moment en attendant de rester assis treize heures dans un Airbus 350. Ce gros porteur Européen a beau être récent, les places entre les sièges sont limitées... Allez, c’est pour la bonne cause et puis rentrer à la casa nous a mis sur un petit nuage ! 

 

09 Mai, en arrivant sur Paris vers 7 heures, il fait dix degrés, on avait oublié ces sensations... 

En short et t-shirt avec veste en jean, on est un peu décalé.

 

Anabelle et Yann ont décidé de venir nous chercher sur Paris, et ne peuvent arriver à la capitale que le 11 Mai. Nous restons à la cool deux jours dans un appartement sur Palaiseau, ce qui nous convient bien histoire de ne pas repartir dans la foulée sur les chapeaux de roues sur Cholet (on se connaît…). 

Nous aurions pu faire un peu de tourisme Parisien mais après 336 jours de voyage, ce n’est pas l’objectif. Profitez du temps qui passe en imaginant les retrouvailles du 11 nous convient bien...

 

11 Mai, on ne sait pas trop comment on va rentrer. Des réflexions faites dans les échanges ici ou là laissent à penser qu’il pourrait y avoir une petite surprise… 

On imagine plusieurs scénarios…

Il est environ midi que des bruits de moto proches de l’hôtel nous font sortir. Anabelle, pilote le side-car familial avec sa sœur Laura en passagère et Clarisse Elisa, les petites filles dans le side-car. Yannick et Florence, mon frère et notre belle-sœur sont là avec leur side-car.

Yann est avec notre Africa Twin,  notre moto solo étant restée pendant le voyage chez Xavier Béa, des amis.

Oh lala, toute la petite famille est là, ils nous ont tellement manqués !

Devinez, les retrouvailles sont … chaleureuses !!!

 

Un resto dans une crêperie sur Palaiseau suit l’emploi du temps. L’attente est un peu longue.

Yann a l’air un poil pressé et il est décidé que l’on ne prendra pas le dessert commandé. 

Il n’y a pourtant pas ‘’ le feu au lac ‘’. Allons-y comme ça !

 

Rouler avec d’autres passionnés, qui plus est, la famille, trop bien ! C’est le jour du GP moto au Mans. Nous croisons de nombreux deux roues sur l’autoroute. Lors d’un arrêt pour faire le plein, nous tombons sur Xavier le gardien de la moto pendant ces onze mois. On comprend qu’il nous attendait après avoir vu le GP sur le circuit. 

Yannick et Florence nous quittent ici et Laura va monter avec lui pour le retour sur Cholet.

 

A côté d’un rond-point vers Chemillé, un groupe de copains nous attend. On comprend, voilà pourquoi le dessert nous est passé sous le nez ce midi. Ce retour a plutôt l'air ‘’ organisé ‘’. 

Là, on soupçonne que l’on ne va se quitter comme çà :-))

Nous prenons la route de notre siège social qui, une fois encore, n'aura jamais porté aussi bien son nom. Aux motards (des) qui nous accompagnent sur les derniers km, s’ajoutent une autre partie de la tribu déjà en place au Coletum. 

Whaouh, quel retour, la petite surprise a fini par se transformer en grande surprise. A partir de ce moment, c’est le tourbillon des amitiés qui prend le pouvoir, la chaleur humaine qui dissipe la fatigue comme par magie. L’envie de faire la fête un peu plus que de mesure s’impose en maître. Passion n’est pas raison. 

Yann mon gendre, mon ami, toi qui a organisé ces retrouvailles, tu viens d’ajouter dans la besace des souvenirs de notre histoire, un moment hors du temps, dont nous parlerons encore à la veille de notre grand départ…

Il arrive quelquefois que le mot merci manque de volume, nous allons juste l’écrire avec des grosses lettres. A vous tous (tes) 

Merci...

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