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Vive la vie !

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Les prévisions étaient exactes, vers dix heures, le temps s’est bien découvert et le ciel bleu a décidé d’avoir le dessus sur les nuages pour notre plus grand plaisir.

En mode vélo, moto, camping, la météo prend une une importance toute particulière. L’agrément peut être total ou la difficulté quasi bloquante. Alors, forcément, les sites météo sont ceux que l’on consultent en priorité  jusqu'à deux trois fois dans la journée.

Plutôt gâtés depuis le 11 mai, on croise les doigts pour que la situation continue.

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Nous nous approchons de la fin de cette première période qui s’arrêtera sur Mulhouse ou Yannick un copain du Coletum nous accueillera chez lui. Vers le 5 Juillet, nous devrions être sur place pour passer, on n’en doute pas, un bon moment de convivialité. Ensuite, on planifiera notre retour “éclair” sur Cholet pour les quarante ans de Julien, voir la famille, quelques copains et…. penser qu’une moitié du tour de France est encore, à faire !

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En attendant, la journée s’est admirablement passée avec deux cols au menu, le col de la Faucille fait hier en moto, et le col de la Savine. Dans ce dernier, je suis avec peine deux cyclistes avec qui je finis, entre deux respirations par échanger quelques mots. Ils sont Suisses, professions de santé et font une boucle de 45O kms en trois jours. Le groupe est de dix personnes, mais comme c’est toujours le cas dans les reliefs accidentés, chacun fait à son rythme.

L’arrêt pique-nique se fait sur un aménagement de village au bord du trottoir, on fait mieux….. mais on y est bien ! La simplicité a quelquefois une délicieuse saveur.

Nous voyageons non loin de la frontière Suisse, et les paysages y sont assez ressemblants : propres, verts, tout semble être bien a sa place, y compris dans les exploitations agricoles.

La café coutumier, nous est servi dans un resto à l’ancienne par un vieil homme transpirant la gentillesse ; des attitudes comme celle-là donnent une patate…

On est très sensible aux marques d’attention, comme on peux l’être à l’inverse quand l’indifférence prime sur la bienveillance. Nos états d’âme sont le carburant de notre physique !

Le camping du jour est à Saint Point Lac, proche du lac du même nom. Notre tente a une marque évocatrice : Freetime, temps libre tout un programme !

Pendant le montage, un homme d’un âge certain mais au physique encore dynamique nous aborde charmé par le look de l’envol. En échangeant quelques minutes, j’apprend qu’il a été international de Hockey, a fait des compétitions de Kms lancés à ski au début des années soixante, l’âge ou j’avais quitté les couches depuis peu de temps...

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Dans une société ou le jeunisme prime, on ferait bien de se souvenir que devant des physiques vieillis, se cachent bien souvent des parcours de vie extraordinaires.

Les multiples chemins de vie ouverts par nos ancêtres nous éclairent et nous entraînent à l’humilité, la simplicité.

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Lors de l’échange abordé hier avec la femme gérante du camping de Gex, son mari nouvellement à la retraite, fan de montagne nous parle de sa passion  du sport. Il envisage un iron man !

A 57 ans, il avait la phobie de l’eau, c’est un copain de… 90 ans, ex maître nageur qui lui a appris à nager.

Dans nos vie terrestres, on se limite mentalement beaucoup trop tôt. Il suffit bien souvent d’avoir “l’envie d’avoir envie”.

On a tous, parfois sans le savoir, des dons précieux qui font de chacun d’entre nous des êtres uniques.

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Pierre et Brigitte,  des amis Choletais en voyage side-car nous appellent en soirée, ils sont à 50 kms de notre campement. Nous allons passer la journée ensemble demain :

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Elle est pas belle la vie ;-))

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02 Juillet 2022

Les copains !

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Nous avons rendez-vous avec Pierre et Brigitte aux cascades du hérisson vers midi trente.

Nos amis sont là un peu avant nous, la table est déjà installée à l’ombre de grands arbres ! Quelque temps que nous ne nous étions pas vus ; Ils finissent un voyage Italie, Autriche, Suisse, nous avons mille choses à nous dire sur nos aventures passées et sur celles…

à venir !!! Le repas est joyeux et quelque part, ce que nous mangeons n’a que peu d’importance !

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Les cascades du Hérisson et leur vallée sont un des plus grands sites naturels de la région. Moins impressionnantes que les années passées en raison de la sécheresse, elles valent vraiment le détour malgré le manque de débit.

La marche à pied pour les atteindre se fait protégée du soleil dans une forêt dense et fraîche. On ne s’était pas tout dit pendant le repas, il est bien agréable de discuter en se promenant dans une nature très présente.

Refaire le monde prend un temps certain :-))

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Après cette balade, on prend deux derniers verres (...) au bar de la maison des cascades avant de rentrer chacun de notre coté, heureux de ce moment partagé, comme une parenthèse dans nos voyages en duo.

Nos vies d'adultes, depuis des décennies, ont été accompagnées, enrichies, façonnées, sublimées , par les copains.    On ne  doit jamais l'oublier !!!

Environ 70 kms de routes sinueuses pour rentrer au camping, c’est “suffisant”. Nous arrivons au camping vers 19h15.

Le dîner, collection-d-horizons prennent le temps qu’il nous reste de cette journée passée encore une fois très vite.

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Pendant le repas, un homme d’une quarantaine d’année nous aborde au sujet de l’inscription Tour du monde sur l’envol. La conversation s’engage.

- Vous avez raison de profiter du temps présent, j’en ai pris conscience après un grave problème de santé !

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Plusieurs fois que je remarque cette envie de mordre dans la vie après un problème physique important. N’attendons pas que “l’incident technique” arrive pour prendre conscience de notre “très” court passage sur cette terre.

Quelques soient nos envies, nos rêves, nos projets, le bon moment pour enclencher, est souvent maintenant.

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Pour vivre une vieillesse heureuse, n’oublie jamais de faire pendant qu’il est encore temps ;-))

03 Juillet 2022

La flemme !

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Ouverture des paupières vers 05h45, ça laisse le temps, de bien réveiller  les  neurones, et  les chefs d’équipes de notre physiologie pour être  à pied d’œuvre pour une dynamique sans faille !

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Pourtant, vers 8h, j’ai la flemme de me mettre sur les circuits du jour pour les avec ou sans moteur, je me sens ronchon sans raison, pas plus courageux que ça pour monter sur le vélo.

Dedette, qui me connait plutôt bien (…) laisse le ballon de mauvaise humeur se dégonfler, elle sait que cela ne va pas durer...

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Après une bonne trentaine de kms, c’est au tour du vélo de se plaindre. Je me rends compte que l’axe de support des plateaux a pris sans raison apparente un jeu conséquent.

Je ne suis pas en rade, mais sans réparation, ça finira comme ça. Il me reste un gros 150 kms avant d’arriver sur Mulhouse, ça devrait le faire. Sur place, on devra trouver un réparateur.

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Au bout d’environ 50 bornes, c’est la première rencontre avec Dedette qui me dit :

- Il faudra faire réparer la capote du side, il y a un endroit ou c’est déchiré.

Décidemment, le matériel ne va pas me lâcher ; oh rien de bien grave, mais c’est juste irritant !

Une pause café sur la route nous redonnera du pep’s. Le barman est sympa, à l’écoute, s’installe même à un moment à notre table pour échanger.

En reprenant la route, me voilà regonflé, le temps est magnifique, j’ai un léger vent dans le dos, que demande le peuple !!!

Vous me connaissez, j’aime analyser les comportements humains mais avant de voir la paille dans le dos du voisin, je m’emploie bien souvent à trouver la poutre que j’ai dans le mien. Et quand mon état d’âme est celui de ce matin, j’ai plutôt du mal à me supporter :-(

L’objectif étant une sérénité constante, il y a encore un peu de chemin à parcourir !

Comme dirait Seneque :

Le chemin vers l’excellence est toujours en construction ;-))

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En soirée, à Saint Hippolyte,  c’est un camping comme on les aime, avec de la nature, peu de monde, du calme. La soirée a vite fait de nous faire oublier la mauvaise humeur du matin.

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Nous profitons du temps clément qui va se dégrader cette nuit et demain.

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Qui vivra verra !

04 Juillet 2022

Montbeliard

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Comme prévu, la pluie a arrosé copieusement la tente une bonne partie de la nuit. Freetime version Tundra, vous pouvez y aller, il n’y a pas une goutte à l’intérieur. Mine de rien, dans le confort physique et mental, un toit étanche, c’est juste primordial !

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A mon réveil, l’intensité des averses a fortement baissé, jusqu’à s’arrêter lorsque je sors de notre petit abri ; magique, non ?

La suite nous apprendra que contrairement aux prévisions, il fera beau toute la journée, à tel point que notre emplacement n’ayant pas d’ombre en matinée, il y fait rapidement beaucoup trop chaud.

Il faut savoir que si les humains réussissaient à exploiter 0,01% de l’énergie solaire reçue sur la planète, les besoins énergétiques seraient couverts !!!

En panne de café depuis samedi, on s’est interdit comme promis d’aller “emplêter” hier dimanche,  le réveil s’est donc fait à la tisane… Pour faire court, c’est moins efficace :-(

On se retrouve sur la place du village de Saint Hippolyte à la terrasse d’un café ou quelques vieux copains retraités sont déjà sur autre chose que le petit déjeuner…

De notre coté, on apprécie à sa juste mesure ce délicieux moment ou la seule occupation est de regarder la vie dans son ensemble tout en discutant. La retraite permet de profiter de ces instants sans être pollué par des comptes à rendre  en permanence dans un cadre professionnel, ce que nous trouvons luxueux !

Les copains attablés à quelques mètres de nous, nous rappellent nos bons amis que nous retrouverons avec plaisir quand cette aventure sera terminée. De leurs cotés, l’évaporation de leurs verres est remarquable…

Une bonne heure plus tard, nous décollons pour se rendre sur Montbéliard.

Nous y passerons demain mais en mode cycliste. Autant je profite pleinement de la nature, autant la configuration, tenue, chaussures avec cale, sueur, n’incitent pas à déambuler dans les centres ville.

Entre, le château des ducs de Wurtemberg, ses églises remarquables, l’immeuble du lion de Peugeot, sa petite Hollande, son centre historique, nous passons un moment bien agréable dans cette sous préfecture du Doubs située à 20 kms de la Suisse aux portes du Jura.

 

Au niveau culinaire, on connait tous la saucisse de Montbéliard, la vache Montbéliarde. A ce sujet, depuis quelques jours, entre les saucisses, les fromages et les plats cuisinés (nous sommes passés dans la journée à Bourguignon), la région est riche en spécialités !

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les plat renommés sont rarement conseillés lors des régimes !!!

D’ailleurs, sauf erreur de ma part, aucune ville ne revendique les carottes râpées :-)))

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Dans les campings depuis notre départ, bien des campeurs n’hésitent pas à laisser le portable en charge dans les toilettes, des affaires perso à l’extérieur pendant leur absence. Sur Saint Point lac, les pains croissants commandés la veille étaient installés sur une table avec les noms sur les paquets : pas de contrôle et… pas de vol !

Mon propos n’est pas de dire que la malhonnêteté  n’existe pas, mais que  la majorité respecte les règles. Ce qui n'est jamais dit sur les grands médias qui préfèrent insister sur les trains qui arrivent en retard !

Rouler notre bosse depuis maintenant un paquet d’années nous permet aujourd’hui de dire que l’on ne retrouve pas sur le terrain, toute l’insécurité, la violence, le mal-être distribués en permanence sur nos chaînes soit disant d’information.

Prendre des faits divers minoritaires pour en faire des règles générales de la vie en société est une imposture qu’il faut dénoncer sans relâche. Ce n’est que… mon avis !

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Nous finirons cette tranche de vie par une excellente pizza sur Saint Hippolyte dans un petit resto plutôt mal noté sur les réseaux sociaux. Cela nous prouvera, s’il en était besoin, qu’il ne faut pas toujours croire les commentaires 

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Demain est la dernière étape de cette première partie. Une bonne moitié du tour de France est dans la poche, nous irons avec enthousiasme  commencer la partie Nord vers le 17 Juillet après, comme dirait Pascal un ami, ce trou Normand dans notre voyage !!!

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Yannick nous attend dans l’après-midi sur Mulhouse. Je croise les doigts pour que l’axe du plateau tienne sur les 85 kms à parcourir.

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Ce soir, il nous promet un resto Alsacien ou l'on y mange plutôt bien :-))

05 Juillet 2022

Alsace, nous voilà !

 

Ce n’est pas la der des der, loin de là, mais en fin d’étape, on mettra entre parenthèse cette belle aventure. Une dizaine de jours à être moto, copains, famille, repos du physique, quoique…

J’essaie d’apprécier à sa juste valeur cette centaine de kms parcourus aujourd’hui jusqu’au mécano vélo situé non loin du centre de Mulhouse. Il ne sait pas s’il pourra avoir en disponibilité l’axe et les roulements à changer. De mon coté, je les ai trouvés sans problème sur le net. Même expérience que sur Cholet, ou au niveau moto et vélo, j’ai réussi à me fournir sur des pièces non disponibles au niveau des pros !!!

La fin du petit commerce ? Je crois qu’en traversant les villages de notre beau pays, on a déjà une partie de la réponse…

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Toujours est-il qu’il doit me rappeler au plus tard Jeudi pour m’informer de la faisabilité.

On va attendre patiemment. Rapport à notre pause, on va dire que cette panne tombe à point nommé.

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L’accueil chez Yannick est chaleureux, on n’était pas inquiet sur le sujet :-))

En fin d’après-midi, nous quittons l’appartement pour nous rendre entre autre, à la place de la réunion, centre animé de Mulhouse.

Un des amis de Yannick, Jean-Michel, nous rejoint à la terrasse d’un des bars de ce bel endroit avant d’aller dîner au Zum Sauwadala.

Ce restaurant propose des spécialités traditionnelles Alsaciennes dans un décor typique et boisé de winstub (bar restaurant spécifique à l’Alsace et la Suisse). Entre les choucroutes aux trois poissons, la tête de veau, les Baekaoffa (potée Alsacienne avec assortiments de viande) et autres célèbres escargots de viande (Fleischschnacka !), il y en a pour tous les goûts.

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La soirée se termine vers 23h, Yannick se lève à quatre heures pour le travail, sa nuit sera courte.

Notre programme est plus cool et en se levant de notre lit, on pourra même se mettre debout. Ce qui est à peine le cas dans notre tente qui fait 1m25 de haut !

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On doit retrouver Yannick en début d’après-midi ; il nous a concocté un parcours sur la route des crêtes,

il y aura plus malheureux !

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06 Juillet 2022

Pause !

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Voilà, le temps du programme moto, moto est arrivé. Le vélo attend les soins chez le réparateur qui n’a pas encore su me dire en soirée s’il pouvait réparer : pas de pièce dispo possible sur le net, mais il y en aurait une sur un vélo en stock dans son magasin. Il doit vérifier que les caractéristiques techniques soient les bonnes. On attend une réponse demain dans la matinée. Cela nous permettrait de quitter l’Alsace sereins.

Aujourd’hui, Yannick, après sa journée de travail, nous a emmené pour une balade de 130 kms vers le Grand Ballon et le Markstein. Notre dernier passage ici remonte à 2004 et nous étions heureux de revenir dans ce coin bien connu sur notre territoire. Le temps est clément mais malheureusement assez brumeux ce qui donne des points vue insuffisamment dégagés, et en conséquence de moins belles photos.

On ne boude tout de même pas notre plaisir, on passe un excellent moment sur des routes comme on les aime, avec peu de trafic..

On a décapoté l’envol, on le fait rarement en raison des bagages en permanence dans l’habitacle, c’est pourtant une manière encore plus agréable de voyager avec un side car.

Le(a) pilote sur la moto (…), le(a) passager(ère) dans le side. Le but sur le prochain étant d’être dans cette configuration le plus souvent possible ;-)

Avec les nouvelles du vélo demain, on espère pouvoir prendre la route pour un retour sans se bousculer sur Cholet , en deux jours.

Sans en rajouter, Yannick a vraiment été d’un accueil, d’une gentillesse et d’un service sans faille. Il a de plus eu a cœur de nous faire (re) découvrir la région, la ville de Mulhouse et les spécialités culinaires, ce qui n’était pas pour nous déplaire :-))

On le remercie sincèrement pour ces deux jours passés en sa compagnie.

Demain, on vous donnera les dernières nouvelles avant une pause d’alimentation de collection d’horizons de quelques jours.

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La deuxième moitié de ce tour de France nous réservera sans aucun doute de belles tranches de vie !

07 O8 Juillet 2022

Du 13 au 18 Juillet 2022

Parenthèses !

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Déjà abordé il y a quelque temps, faire 1600kms aller retour pour aller fêter les quarante ans d’un copain, il y a plus raisonnable mais comme dit la citation :

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“ N’oubliez pas d’être un peu fêlé pour laisser passer la lumière !!! “

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Nos existences se construisent avec les souvenirs classiques, mais aussi et surtout, ceux qui sont extra… ordinaires.

Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à nous écouter, en famille ou entre copains, parler des moments quelquefois “givrés” mais qui font tellement plaisir à la mémoire et à nos histoires. Continuons jusqu’à notre “porte de sortie” à avoir cette dose d’insouciance indispensable pour sublimer le temps qu’il nous reste ;-))

En rentrant de la soirée du 13 juillet, Dedette comme vous pouvez le voir sur la photo était un peu.. givrée !

Le retour du 14 Juillet fut plus calme mais riche en échange. On est parti sans la soif ni la faim, merci Julien, Aline pour ces bons moments partagés.

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Le 15 Juillet, nous avons réservé à Saint Martin sur Ocre à 305 Kms. On roule en dilettante, le temps un poil chaud est quasi parfait. Dedette est dans le side-car et elle apprécie ; pas de risque de chute pendant la sieste ;-))

Pique nique au bord de la Loire, je le dis quand je suis avec les copains mais ça marche aussi avec Dedette, ces moments dans la nature à déjeuner après un petit verre sont juste délicieux et… renouvelables à durée indéterminée !

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On finit par “s’habituer” à se traîner sur la route et élément improbable rapport à mon tempérament, y trouver du plaisir.

En ce qui les multiples ralentisseurs et autres évitements dans les villages, ils mettrons surement encore quelques décennies pour me charmer !!!

Autre raison de “me calmer”, on est sur les routes Françaises pour plusieurs mois, et on essaie autant que faire se peut de ne pas perdre à terme le permis à coup d’un point par ci, un par là !!!

En arrivant à Saint Martin sur Ocre, l’accueil d’Evelyne est parfait et chaleureux, l’emplacement est 100% nature pour notre plus grand plaisir. La soirée se passe en partie avec elle, et comme on aime, on refait un peu le monde…

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Nous passons le 16 Juillet à Aubigny sur Nère pour profiter des fêtes Franco Ecossaises. C’est la 31ème édition et le temps est de la partie pour un week-end réussi. Historiquement, ce village classé parmi les plus beaux de France a créé des liens avec les Ecossais en 1295 quand ils se sont alliés avec les Français pour combattre les Anglais.

En 1421, pendant la guerre de cent ans, Charles VII reçoit le soutien de 5000 Ecossais grâce à qui les Anglais subissent une défaite cuisante à la bataille de Baugé près d’Angers !

L’issue victorieuse amène Charles VII à offrir à Jean Stuart et ses descendants la seigneurie d’Aubigny sur Nère. La suite verra les liens se consolider entre nos deux pays, d'où ces fêtes colorées aux sons des cornemuses.

La panse de brebis farcie, les vieux métiers, les vrais chien loup (croisement entre les deux), les pipe band provenant de différentes régions, les rue du village animées, les grands jardins et le village des clans, nous avons de quoi passer une bien belle journée.

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Toujours ému (…) au premier sons des pipe band, le charme finit toutefois par être rompu au bout de plusieurs heures, mais ça tombe bien, il est temps de rentrer.

Seul regret, le groupe “Red hot chili Peppers” faisait un concert en soirée, mais celui-ci était bien sûr complet. On aurait du s’y prendre plus tôt !

Nous passons une bonne partie de la soirée avec Evelyne, nous n’avions pas terminée la reconstruction d’un monde meilleur ;-))

On se rend compte que nous avons oublié de la prendre en photo, on aurait bien aimé avoir un souvenir !!!

17 Juillet, 450 kms au programme, on bat de record de consommation sur l’envol : 6,93l au cent en respectant les limitations, j’étais plutôt content !

A Mulhouse, l’appartement de Yannick en vacances nous attend, c’est trop sympa !

18 Juillet, il est 11H30, collection d’horizons va être alimenté comme promis, 34 degrés prévus cet après-midi, on va rester à l’abri.

Demain, j’espère que le vélo sera prêt pour mettre en route la deuxième partie de ce tour de France. J’ai déjà hâte ; il prévoit 37 en après-midi, c’est…. chaud !

On vous racontera….

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20 Juillet 2022

La reprise !

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On n’a pas eu de nouvelles du réparateur vélo depuis notre départ de Mulhouse… Celui-ci m’a l’air d’être quelqu’un de paroles, on croise les doigts pour que la bicyclette soit réparée ce matin comme prévu.

Pendant le petit déj, je renverse une partie de nos deux cafés, les deux œufs sont désespérément accrochés à la poêle anti adhésive, l’art de s’énerver intérieurement pour des choses sans importance... La température déjà élevée n’aide pas non plus à la cool attitude.

Hâte d’être chez le mécano, retrouver mon compagnon de route et voir défiler le bitume sous les roues.

L’étape du jour a été mûrement réfléchie. Entre Colmar qui est une belle ville à ne pas rater mais seulement à 40 kms de Mulhouse, et Strasbourg déjà visitée deux fois dans le passé (1987, 2004) à plus de cent kms, on met un certain temps à choisir… Les 37 degrés prévus dans la journée, jouent les arbitres, on choisit entre les deux en s’arrêtant à Sélestat à environ 65 kms de Mulhouse et proche du célèbre château du haut Koenigsbourg. La journée de repos, on fera un retour arrière avec l’envol pour visiter Colmar.

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8h 20, je rentre dans le commerce de deux roues, le Cannondale (marque de mon “destrier”) est dans le hall.

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- Votre vélo est prêt, j’ai changé l’axe et les roulements du pédalier et la chaîne que par ailleurs, vous graissez beaucoup trop !

- Super, je suis heureux que le travail soit fait. Pour la chaîne, voilà quelquefois que l’on me fait ce reproche, je vais finir par tenir compte de cette remarque. Je suis habitué aux chaînes de moto sur lesquelles je fait de la sorte avec des résultats de longévité plutôt remarquables.

- Sur un vélo, quelques gouttes suffisent, croyez moi !

L’homme finit par me donner un produit pour la transmission et me demande de mettre un avis internet sur son affaire

- Comptez sur moi, ce sera fait !

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Me voilà tout guilleret à pédaler, le nez au vent plutôt contre ce matin. Compte tenu des “seulement” 65 kms, on se retrouvera avec Dedette directement au camping de Sélestat.

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-On s’appelle dans deux heures.

- Ca marche comme ça !

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J’avance plutôt bien ce matin et le rythme doit friser les trente km/h

Vers 11h, pas de nouvelles de l’envol et sa pilote. Je vais probablement la retrouver au camping ou je devrais arriver dans dix minutes.

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- Bonjour, vous avez du recevoir une femme avec un side-car

- Non, je ne l’ai pas vue !

- Avez vous de la place pour deux jours.

- Oui mais sans ombre, tous les places avec ont déjà été réservées !

- Ok, à défaut de mieux, on prendra ce que vous avez à nous proposer !

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Par chance, nous pourrons profiter d’un peu d’ombre pendant le déjeuner avant que le soleil ne tourne.

Pas de Dedette, et pas de réponse au téléphone malgré plusieurs appels. Une bonne demi-heure plus tard, la voilà toute guillerette.

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- Je t’ai appelé et suis tombée direct sur ta messagerie. 

- Idem, ma chère !

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En testant à nouveau, pour une raison inconnue, les deux téléphones tombent réciproquement sur les messageries sans passer par la case sonnerie ! On nous l’avait jamais faite celle-là !!!

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- Sinon, je ne pensais pas que tu serais déjà là ; j’ai rencontré des gens sur la route et nous avons discuté..

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Quand Dedette roule seule sur l’envol, elle se fait souvent abordée. Le voyage seule avec un véhicule particulier attire le monde et on peut sans problème imaginer des voyages au long cours dans cette configuration avec de multiples rencontres. En aventure, la facilité à prendre contact avec l’autre est inversement proportionnelle à la taille du groupe.

Testé entre autre aux Etats-Unis avec 37 personnes, on se retrouve alors plus en tribu autonome en relationnel. C’est aussi très enrichissant mais totalement différent.

Monter la tente en plein soleil fait perler la sueur en abondance ; pas vraiment besoin des médias pour savoir que s’hydrater en quantité doit être la règle dans ces conditions…

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Le haut Koenigsbourg se trouve à 12 kms de Sélestat, et nous passons une bonne partie de l’après-midi à visiter ce célèbre château fort.

Les premières fondations datent des années 1200. Plusieurs fois détruit et reconstruit comme c’est bien souvent le cas , la dernière “rénovation” a été entreprise entre 1901 et 1908 par Guillaume II empereur d’Allemagne, qui voulut redonner au château son prestige des années 1500.

La réalisation est juste magnifique dans un cadre somptueux donnant sur les plaines et les vignes Alsaciennes. On pourrait presque dire, un poil trop “neuf” mais ne faisons pas la fine bouche, le travail réalisé en seulement 8 ans est remarquable !

Avant de rentrer au camping, il fait encore 36 degrés à 20heures, on passe un bon moment bien à l’ombre sur une terrasse de café très animée de Sélestat.

L’avantage d’une tente par rapport à un immeuble, c’est que la température intérieure baisse quasi en instantanée. Un vingt degrés nocturne fut parfait pour dormir comme des loirs.

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Demain, le vieux Colmar réputé pour ses canaux, ses rues pavés, ses maisons à colombages nous attend !

20 Juillet 2022

Superbe !

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Une rencontre improbable commence cette journée du 20 Juillet. En rentrant des toilettes du camping, je tombe nez à bec avec une cigogne !!!

Je suis super heureux de faire quelques clichés jusqu’au moment ou je me rends compte qu’elle est blessée à l’aile droite et ne peut plus s’envoler. Mes photos perdent tout de suite de leurs charmes..
 

En parcourant les 22 kms qui nous séparent de Colmar, on était loin de penser que nous serions charmés à ce point.

Le voyage permet de découvrir un tas de choses diverses et variées mais on ne peut nier qu’au fil des décennies l’œil peut s’user un peu. Oh le propos n’est pas de dire qu’on a tout vu, loin s’en faut. Nos vies ne suffiront pas pour épuiser la magnificence de cette planète !

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Pour expliquer nos sentiments, je vais prendre un exemple. Les côtes Albanaises qui sont magnifiques, le sont à notre avis, moins que celle de la Corse. Quand on a fait la Corse, on est moins ébahi en Albanie. Il en est de même avec un tas d’autres curiosités.

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Exprimé différemment, la première fois que l’on a embrassé son amoureux(se), nous a fait plus d’effet que le bisou du matin avec son(a) compagnon(gne) !!!

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De notre coté, on aime le voyage pour bien sûr la géographie, la culture, mais comme déjà dit à d’autres occasions, notre premier objectif est le nomadisme et le deuxième la rencontre. L’itinérance est un état d’esprit, un style de vie, que l’on a en soi, ou pas !

De mon coté, je suis tombé dedans quand j’étais petit et Dedette s’est découvert une passion insoupçonnée pour l’aventure dans un sens large...

Revenons en à nos moutons ! L’arrivée sur Colmar est remarquable avec du coté Nord une statue de la liberté de douze mètres de haut. Celle-ci a été érigée dans le cadre de la commémoration du centenaire de la mort d’Auguste Bartholdi, sculpteur de Colmar ayant participé à la création de la vraie statue de la liberté offerte aux Américains par les Français !

Comme on le fait bien souvent, on se gare à un bon kilomètre du centre touristique ou les places sont faciles à trouver.

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Capitale du vin d’Alsace, cette ville possède aussi plusieurs quartiers typiques de la région.

Entre le petit Venise, le quai de la poissonnerie, le marché couvert, les maisons à colombages dans un état exceptionnel, la collégiale Saint Martin de Colmar, la fontaine dédiée à l’Amiral Bruat, le carrousel 1900 (inactif lors de notre passage), on passe un moment qui nous enchante.

Colmar restera dans nos souvenirs contrairement à d’autres endroits qui ne font que passer !!!

La journée n’étant pas terminée, nous passons à Ribeauvillé en se promettant de ne pas prendre de nouvelles photos, celles-ci étant déjà nombreuses. Nous ne tiendrons pas notre promesse, même si le cadre est proche de Colmar en plus petit…

On finira par deux cigognes fièrement perchées sur un toit de la ville.

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Comme si on nous avait laissé le temps de rentrer au camping (…), le temps se gâtera ensuite pour laisser place à quelques orages successifs accompagnée d’une forte pluie. Celle-ci régalera sans aucun doute les végétaux privés de ce bien si précieux de la nature depuis quelque temps.

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Le début de la nuit sera accompagnée de nombreux plip plip sur le toit de la guitoune !

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