top of page

Aujourd'hui 21 Décembre 2024 est un grand jour, nous avons rendez-vous à la mairie des Herbiers pour récupérer mon passeport grand voyageur. Dedette a déjà le sien depuis Octobre. Mon dossier envoyé en même temps était passé à la trappe ! On vous racontera...

Les documents en question ne valent pas grand chose sans une belle envie de s'en servir...

Qui vivra fera ;-))

​

Un peu avant midi, il est dans la poche et j'en suis ravi. Mine de rien ce petit carnet est la porte ouverte vers l'inconnu, le voyage, les découvertes, les échanges avec l'autre, l'étranger dans le sens noble du terme !

L'occasion de rapporter une petite histoire vécue au Sénégal cette année sur l'île de Gorée : 

Un jeune Sénégalais nous propose ses peintures artisanales :

- Non, merci jeune homme,  nous voyageons en moto et les souvenirs que nous rapportons au pays sont plus dans le mental que dans les bagages !

- Ah, super, M'sieur Dame, vous devez vivre de belles aventures.

- Oui, tu as raison, mais ces périples au long cours ne sont pas des vacances, mais du voyage quelquefois rustique et pas toujours simple !

- Mais, Monsieur, la vie n'est jamais facile !

Voilà, Guyno, c'est dis avec le sourire mais je prends tout de même une belle claque me remettant gentiment à ma place, à juste titre. On a la chance de pouvoir vivre  ces expériences loin de nos racines.

Ce, "Monsieur, la vie n'est jamais facile" restera à jamais gravé dans ma mémoire.

La suite de la conversation en remettra une petite couche : 

- Moi, Monsieur, mon problème est d'avoir un... passeport

Je le remercie sincèrement pour cet échange tellement simple, tellement évident sur des réalités que l'on a bien souvent tendance à oublier.

 

Aujourd'hui, lors de la réception de ce passeport grand voyageur, le dialogue avec ce jeune Sénégalais m'est revenu sans effort en prenant conscience d'être encore du bon coté de la barrière.  

​

Pour la petite histoire, le premier rendez-vous à la mairie nous avait quelque peu refroidi sur la possibilité du "grand voyageur" (46 pages).

​

- M'sieur Dame, ce sont des passeports pour les professionnels. En tant que particulier, il nous faudra de solides explications pour faire suivre votre dossier !

​

Sur le coup, on a envie de répondre que le précieux document chargé de quelques pages supplémentaires est demandé pour poser en décoration sur l'un des meubles de la salle à manger ; bon, on se dit que ce type de provocation ne fera pas avancer plus vite notre demande !

​

- Et bien Madame, nous projetons un grand voyage (...) avec, nous l'espérons de nombreuses frontières terrestres à traverser et en conséquence l'utilisation de multiples pages. Nous vous avons préparé un courrier explicatif sur notre projet.

- Nous allons prendre votre dossier mais il n'est pas sûr que cela soit accepté

- Avec nos anciens passeports, l'absence de place nous mettraient dans une situation difficile bloquée dans un pays loin de chez nous.

​

- M'sieur Dame, vous pourrez aller au consulat !!!

​

Que dire, la meilleure solution est peut-être... de ne rien dire ! Je m'aventure juste sur un :

- Qui n'essaie rien, n'a rien, tentons les demandes avec le courrier que nous avons confectionné.

​

Tout est bien qui, finit bien 

​

Alors ce soir, avec les deux passeports en poche, comme des cadeaux de Noël, nous sommes plutôt heureux et une fois n'est pas coutume, on aura une excuse pour l'apéro:-)

​

Les fêtes de fin d'année arrivent, on se retrouve début 2024 pour commencer à construire ce nouveau projet... 

​

21 Janvier 2024

​

L'Africa Twin nous emmène avec bonheur sur Paris ou l'on doit faire prendre nos empreintes au consulat Iranien. Il n'est pas possible d'obtenir un visa pour ce pays sans passer par cette procédure. Vous l'aurez compris, notre "Cap à l'est 2024" doit passer par cette contrée que peu de touristes connaissent. 

​

Au lieu de faire un aller retour à la capitale, on se dit que quelques jours dans l’une des plus belles villes du monde nous permettra de visiter quelques lieux célèbres non encore inscrits à nos découvertes ! Joignons l’utile à l’agréable.

En ce Dimanche 21 Janvier , les 365 kms se font avec un six degrés bien supportable avec les équipements adaptés et mes nouveaux gants chauffants branchés directement sur la batterie de la moto. L’énergie devient alors inépuisable, mes petits doigts fragiles apprécient :-))

Environ cent kms avant notre coucher, la pause café est la bienvenue. Le responsable de la pizzeria accepte que nous nous installions juste pour un café à l’heure du déjeuner, c’est plutôt sympa ; un dimanche, ce genre d’opportunité ne court pas les rues :-)

Ce qui ne court pas les rues non plus, c’est qu’il s’installe à notre table pour discuter pendant tout le temps de la pause ; sympa mais quelque peu envahissant ! Bon, prenons le bon coté des choses, l’échange avec nos congénères est ce qui nous maintient en vie. C’est l’indifférence qui tue…

 

Vers 18h, nous prenons possession d’un appartement confortable de Chaville située à quelques kms de Versailles. Assez loin de Paris pour profiter de tarif abordable et assez près pour ne par perdre trop de temps dans les transports en commun.

​

22 Janvier,

 

A sept heures, nous nous dirigeons vers la gare de Chaville, située à deux cents mètres de l’appartement. La dame de l’accueil est souriante et avenante. Nous prenons les tickets RER et métro.

Un bref échange dans le train avec une maman accompagnée de ses enfants nous apprend que son fils trouve impensable de toucher le pain autrement qu’avec une pince à la cantine. Ne désespérons pas, dans quelques décennies, on se promènera avec un préservatif intégral !

Un bail que nous n’avions pas pris le métro, il est 8h00 un lundi matin, on trouve sans problème de la place pour s’asseoir, direction Charles de Gaulle Étoile.

A 9H00, nous sommes dans les dix premiers clients du consulat. On se retrouve à attendre avec un ticket numéroté E 0007, le E indiquant le guichet qui nous recevra. La pièce d’attente circulaire et spacieuse est typée Orient, et laisse déjà ressentir un léger parfum d’aventure.

Il est indiqué que l’on ne peut payer qu’en espèces. Nous avons une centaine d’Euro en poche, souhaitons que cela soit suffisant ! On a fait des photocopies de différents documents, pour éliminer les blocages nous incitant à revenir.

Une petite demi-heure d’attente et nous voilà au guichet E. L’Iranienne parle un Français parfait :

- Bonjour (en présentant le passeport), nous venons mon épouse et moi-même pour une prise d’empreinte dans la cadre d’un futur voyage dans votre pays

- Bonjour Monsieur dame, je vais vous demander de patienter quelques minutes, nous passerons au guichet équipé pour cela dès qu’il sera libre.

Une dizaine de minutes plus tard :

- Vous pouvez avancer

La prise d’empreintes se fait en peu de temps, puis la dame nous dit

- Voilà c’est fait.

- Ah, et ces empreintes sont valables combien de temps ?

- Deux jours

- Comment ???

- Toujours !

- Ah, merveilleux désolé, mes oreilles m’ont trahi. Vous ne donnez pas de documents de preuve de dépôt de ces empreintes ?

- Non ne vous inquiétez pas, vous êtes intégrés dans notre système. Bonne journée Monsieur Dame.

 

Il est Lundi matin dix heures, le nécessaire est fait gratuitement avec pour seul justificatif un passeport ! Elle est pas belle la vie !!!

 

Pour le Turkménistan qui ferait aussi partie de la liste (promis, le projet de circuit arrive très prochainement!), il nous semble avoir récolté les infos nécessaires sur le net. Étant sur Paris, un passage à l’ambassade toute proche ne « mange pas de pain » pour récolter des renseignements complémentaires. La traversée de ce territoire est en effet plus difficile que pour la majorité des pays envisagé pour ce « Cap à l’Est 2024 »

L’ambassade du Turkménistan se trouve à environ un kilomètre du consulat Iranien. Seule une petite plaque après avoir passé une première porte nous indique que nous sommes au bon endroit. Ne pouvant entrer, on se risque à téléphoner et surprise, nous avons immédiatement une femme pratiquant très bien le Français !

Le consul est absent et il ne nous est pas possible de rentrer dans les bureaux. Malgré sa gentillesse, nous n’en apprenons pas plus que ce que nous avions collecté sur la toile.

Elle me conseille un mail à l’ambassade avec les points de détails pour lesquelles nous n’aurions pas d’info. Dont acte, nous le ferons, on a forcément zappé quelques précieux éclaircissements.

 

Nous avons loué l’appartement jusqu’à jeudi, nous décidons d’accrocher au tableau des souvenirs quelques incontournables de la deuxième capitale la plus visitée au monde (Bangkok aurait détrôné Paris sur la dernière décennie).

 

L’Arc de triomphe est notre premières curiosité. En 2017, j’étais monté à son sommet avec Noroy et Tugsu, nos guides mongols de 2016 à qui l’on avait offert deux semaines de découverte de la France. Dedette était absente pour cette escapade, il nous faut combler ce manque ! 

Comme bien souvent, le monument paraît de taille moyenne en le contemplant de loin. L’impression va grandissant en se rapprochant, à son pied, il est juste monumental ; cet adjectif sera d’ailleurs utilisé plusieurs fois durant cette semaine Parisienne.

Nous voilà au sommet de cet édifice commencé en 1806 sous Napoléon premier et terminé en 1836 sous Louis-Philippe. L’arc se trouve au centre de la place Charles de Gaulle anciennement nommée place de l’Étoile, qui forme un énorme rond-point de douze avenues percées au xixe siècle sous l’impulsion de Napoléon III et du baron Haussmann.

C’est l’heure du déjeuner, un resto à deux pas de cet endroit mythique nous accueille avec le sourire. Le repas est composé d’un excellent steak de Thon suivi d’une crème caramel succulente saupoudrée d’un tarif très correct.

 

Des années que le musée Grévin me trottait dans la tête, ce sera pour cet après-midi ! L’occasion de parcourir le boulevard Haussmann long de 2,53 km, bordé de bâtiments cossus de bureaux ou de célèbres enseignes de magasins comme le printemps, les Galeries Lafayette.

Créé en 1882, le musée Grévin regroupe environ 250 personnalités réalisées en cire. Certaines d’entre elles sont criantes de vérité. On se retrouve à côtoyer des célébrités inaccessibles au commun des mortels. De la cire, de la peinture, des cheveux naturels sont utilisés par des artisans sculpteurs obsédés par le moindre détail jusqu’aux veines, et aux moindres rides.

Un jury annuel vote l’entrée de nouvelles célébrités voir d’éviction (Gérard Depardieu dernièrement). Il y en a pour tous les goûts ; entre les stars sportives (le petit gabarit de Lionel Messi, les monuments comme Sébastien Chabat ou Teddy Riner), celles du show biz comme Lady Gaga, Edith Piaf, Madonna, Johnny Hallyday, des acteurs (rices) incontournables comme Harisson Ford, Brad Pitt, Léonardo di Caprio, Jean Gabin, Jean-Paul Belmondo, Marilyn Monroe, Meryl Streep, Charlie Chaplin, des personnages célèbres de notre histoire comme Gandhi, Mandéla, la reine Elisabeth, Jean-Paul II, des mannequins célèbres comme Naomi Campbell, des présentateurs comme Michel Drucker. liste bien sûr loin d’être exhaustive !

23 Janvier,
 
C’est notre premier passage à l’incontournable Château de Versailles considéré comme le plus monumental au monde. Les chiffres parlent d’eux-même : 2300 Pièces, 63000 m² habitables !
Pour résumer, il est magnifique, démesuré. L’art y est célébré dans toute sa splendeur et met à l’honneur des artisans à n’en pas douter, exceptionnels. Cette orgie de beauté a forcément occasionné un gaspillage, voir un pillage des fonds publics.
Bien souvent, on reste dubitatifs devant ces splendeurs qui agrémentent nos voyages, en faisant la grandeur des pays traversés mais qui bien souvent ont été fait pendant un discours d’économie voir de pénurie aux peuples (tiens, ça me rappelle quelque chose…).
Si Louis XIV avait fait Versailles pour la grandeur de la France serait compréhensible mais il semble que ce célèbre roi de l’histoire de France était comme beaucoup de personnes de pouvoir quelque peu Mégalomane.
Allez, on est tout de même heureux de découvrir pour la première fois cette merveille architecturale :-))
Demain, nous irons découvrir le Louvre, plus grand musée du monde et en même temps le plus visité.

24 Janvier,

​

L’obélisque de la concorde, le jardin des Tuileries précèdent avec bonheur l’arrivée au Musée du Louvre. L’appellation des tuileries provient tout simplement du fait, que pendant le moyen âge, des fabriques de tuiles étaient implantées sur cet emplacement.

C’est le musée des superlatifs, jugez-en :

Quasi dix millions de visiteurs, 35 000 œuvres visibles sur les 460 000 détenues !

En passant dix secondes devants chaque œuvre exposée, il faudrait quatre jours        24h sur 24, pour en faire le tour. Inutile de vous dire que l’on ne peut que survoler cet endroit unique. Ici encore, c’est une orgie d’art de toutes sortes et à tous les étages. Nous y passons environ deux heures trente en ayant quelquefois du mal à se diriger dans les 73000 m2 des salles d’exposition. La superficie totale est de 243000 m² soit quasi quatre fois Versailles… L’incontournable Joconde loin d’être la plus belle œuvre pour les profanes que nous sommes serait évaluée entre un et deux milliards d’Euro !!!

14,5 kms de couloirs, 403 pièces, 10000 marches, 73 ascenseurs, 2000 portes et 2500 employés finiront la description de ce lieu extraordinaire ou chacun pourra y trouver des ‘œuvres à son goût’ telle la diversité y est totale.

Les jeunes touristes Chinoise (ses) y sont très représentés. Peu de rires ou de sourires sur leurs visages, à croire qu’ils se marrent en dedans :-))

Un tour sur les quais de Seine avec ses célèbres bouquinistes nous permettra de passer à Notre Dame de Paris en pleine rénovation après l’incendie dévastateur de 2019.

En achetant les tickets de transports, on sera agréablement surpris de l’amabilité des agents d’accueil. L’une d’entre elles nous parlent entre autres des problématiques de la quasi interdiction de prendre des congés pendant les jeux olympiques, l’autre de la vie de famille !

Bon, il fallait bien un petit point négatif à notre séjour Parisien, on a réussi à se choper 35€ d’amende pour dépassement d’une station hier en se rendant à la Défense ; bien sûr, erreur bien involontaire.

En expliquant que nous étions provinciaux et pas vraiment aguerris aux transports Parisiens, le charmant contrôleur nous dira :

- Monsieur Dame, c’est pour ça que je ne vous prends que 35€ et non 70 comme cela devrait être le cas.

Bon Guyno ou Dedette, donnez votre carte bleue pour paiement et oubliez vite ce petit contretemps.

 

Il paraît que l’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs !!!

 

Cette prise d’empreinte pour le visa Iranien initialement vécu comme une contrainte, nous aura permis de passer quelques jours bien sympathiques en découvrant un peu plus notre belle capitale !

bottom of page