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Dimanche 22 Décembre 2019

Grosse étape !

 

Les journées frontières sont toujours imprévisibles au niveau timing. Aussi, ce matin, pas de planification de l’hôtel ; de plus, nous ne prenons pas la route classique pour rejoindre la Bolivie mais celle qui coupe le Lac Titicaca et nous fait prendre une barge de fortune ;-))

Un élément imprévu vient se rajouter, en Bolivie, il sera une heure de plus.

Dans l’idéal, nous serions à La Paz en fin de journée.

 

Pendant une partie de l’étape, nous longeons le lac Titicaca, un des plus grands lacs d’Amérique du Sud, et le plus haut navigable du monde avec ses 3800 m d’altitude.

Les populations résidant sur les rives ne roulent pas sur l’or.

 

Arrivés à la frontière, le passage se fait très rapidement coté sortie Pérou. L’entrée en Bolivie est plus laborieuse, principalement en raison des motos. On nous envoie dans un commerce faire remplir sur le net un document pouvant se remplir à la main, histoire de faire travailler les copains !

La remorque d’Alain Véro intrigue le douanier...

Le carnet de passage en douane n’a pas l’air très connu en Amérique du Sud, et c’est nous qui indiquons ou apposer les tampons et autres signatures.

Au sujet de celui-ci, on lit tout et son contraire. De obligatoire à ça ne sert à rien ici, il n’est pas toujours simple d’avoir l’info réelle.

Un couple de belge rencontré à ce poste en 1200 GS, nous assure qu’il est venu plusieurs fois sans n’avoir jamais pris ce carnet.

Au bout de deux heures, nous voilà libres sur le sol Bolivien. Avec les années, les frontières c’est comme rouler sur route mouillée en moto, je ne m’y ferai jamais :-(

Nous rejoignons ensuite le bac de Tiquina qui nous fait traverser le Lac Titicaca. C’est une idée d’Alain qui certes, fait perdre du temps mais donne un goût d’aventure bien présent !

Ces barges (il y en a plusieurs) sont faites de bric et de broc, et font des aller retour incessants sur le kilomètre à naviguer sur ce célèbre lac. L’occasion de prendre des photos bien sympas.

 

Sur les premiers km parcourus sur les routes Boliviennes, de nombreux enfants nous font des signes mais souvent tendent la main… Il se dit que le président Morales a beaucoup fait baissé la pauvreté en Bolivie. A priori, il y a encore beaucoup à faire de ce coté !

L’état du bitume force à la vigilance, et le « regarde la route » de Dedette est ici totalement justifié.

 

Nous déjeunons au bord du lac dans un resto plutôt classe à la base mais dont l’entretien est un peu aux abonnés absents...

 

Avec tout ça, on se rend compte que l’arrivée sur La Paz est tout à fait possible, et qu’étant Dimanche, la circulation devrait être fluide.

Bon, on a le droit de se tromper… On se fait un peu comme à Lima une bonne heure de bouchons dans la banlieue suite à un rétrécissement, et puis l’entrée en ville pour trouver notre hôtel se soldera par un passage épique dans un marché totalement congestionné.

Vingt heures, grâce à Véro Dedette qui font les démarches pendant qu’Alain et moi restons sur les motos, nous intégrons l’hôtel avec plaisir.

S’il y a un médicament qui ne sert à rien dans nos pharmacies, c’est bien le somnifère ;-))

 

Demain, nous découvrirons La Paz, la capitale la plus haute du monde !

Lundi 23 Décembre 2019

Pas de petit déjeuner à l’hôtel ce matin mais une cuisine à notre disposition ou nous pouvons faire chauffer de l’eau pour le café. Il y a aussi une poêle pour cuisiner, on vous laisse apprécier la propreté de celle-ci (photo jointe!).

Nous traînons un peu autour du café et décidons d’aller visiter le centre de La Paz. En descendant au parking pour récupérer quelques affaires, un motard Bolivien arrive avec un 400 mono Honda.

Instinctivement, je regarde la taille de son pneu avant pour voir si c’est le même que celui de l'Africa Twin. C’est le cas et je m’adresse alors au propriétaire Luis en lui demandant s’il est facile d’en trouver sur La Paz (le mien commence à être fatigué). Sa réponse sera très simple :

 

- Suivez-moi, il y un commerce de pneus non loin d’ici, vous devriez trouver votre bonheur !

 

Effectivement, il y en a un  disponible et à un prix à peu près trois fois moins élevé qu’en France.

Pas le choix de la marque, mais ne faisons pas les difficiles ; c’est juste inattendu et bien à propos !

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Alain de son coté a son arrière fatigué (je parle de son pneu!!!), pas de modèle sur place.

Un tour avec Véro en fin de matinée dans deux autres points de vente leur permettra de trouver le bon modèle.

De mon coté, je décide de ne pas faire monter le mien dans l’immédiat, Alain le fait changer aujourd’hui. Dans les deux cas, plutôt heureux d’avoir trouver tous les deux sans délai d’attente.

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Dans un duo comme le nôtre, le bonheur de l’un fait le bonheur de l’autre. Comme précisé il y a quelques semaines, une équipe va bien quand tout le monde va bien. Nos santés mutuelles sont bien sûr importantes mais le bon état des motos est primordial !

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Avec cette maintenance, le temps passe plus vite que prévu et notre petit tour à pied dans le centre de La Paz s’en trouvera diminué.

Comme lors de notre arrivée d’hier, un marché immense emplit une partie du centre de la capitale administrative de la Bolivie (Santa Cruz étant la capitale commerciale).

Que de marchandises sur cette planète !!!

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En soirée, nous retrouvons Luis qui veut vraiment nous rendre service dans la suite de notre voyage.

Nous prenons l’apéro ensemble dans la chambre et échangeons notre téléphone pour pouvoir communiquer par Whatsapp.

Je vous laisse un message de sa part reçu ce soir :

 

« Guy-Noël, comme je vous l’ai dit, je connais beaucoup d’endroit ici en Bolivie, en particulier dans les Yungas. Pour moi, ce serait un plaisir de pouvoir vous emmener dans les meilleurs endroits. Et pour que nous puissions bien nous comprendre, je prendrais une de mes filles qui parle Anglais. Faites-moi savoir si vous êtes d’accord. »

 

C’est aussi ça le voyage, et cela après seulement avoir regardé la taille de son pneu avant…

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Elle est pas belle la vie !

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Demain, route mythique en perspective, le jour de mon anniversaire  :-))

Mardi 24 Décembre 2019

La route de la mort !

 

Alain a souvent de bonnes idées ! Il nous glisse un matin au petit déjeuner il y a quelques jours  :

 

- A coté de La Paz, il y a une route mythique appelée route de la mort, ce serait sympa qu’on y aille.

 

A peine réveillé devant mon café, je me dis :

- Oh là, ça commence fort ce matin ! Alain a mangé un lion !

 

Je vous passe les conversations sur le sujet, toujours est-il que ce matin, nous étions tous prêts pour la faire, cette « route de la mort ».

Tous, sauf la Varadero ! La batterie ne veut rient savoir ! Et m….

Avec la batterie de l’Africa Twin, nous réussissons à démarrer Miss Varadéro. Celle d’Alain se charge à priori sans problème. Probablement lié à une surchauffe en rentrant dans La Paz avant-hier. Ouf !

 

Au niveau de l’essence, la Bolivie le seul pays à notre connaissance qui fait payer plus cher pour les touristes que pour l’autochtone ; cerise sur le gâteau, pas toujours au même tarif, loin s’en faut.

Ce matin, 9 Bolivianos le litre avec fourniture du passeport, ce soir Six sans demande de celui-ci, allez comprendre !

 

Pour rejoindre cette fameuse route de la mort, nous empruntons une belle de route de montagne qui passe par un col à 4600m. A partir du sommet, nous entamons une descente de 3100 m de dénivelé qui nous emmène à Coroico petite ville de 2000 Habitants. Celle-ci bénéficie d’un climat tropical qui attire de nombreux touristes. Nous passons de dix à trente degrés.

 

Avant qu’une nouvelle voie ne soit ouverte de La Paz à la forêt Amazonienne, il n’y avait qu’un seul passage objet de notre curiosité du jour. Chaque année deux à trois cents personnes y laissaient leurs vies, vous avez bien lu ! Les croisements de bus et camions y étaient très dangereux en raison de l’étroitesse de la voie, de l'absence de garde corps, du brouillard fréquent, du sol boueux, des cailloux tombant de la montagne.

En 1983, un bus se renversa entraînant la mort de cent personnes ; en 2011, 114 accidents, 42 décès.

 

De nos jours, n’étant plus emprunté par les gros véhicules, la route de la mort, considérée comme la route la plus dangereuse du monde en 1995, est devenue une curiosité touristique.

La piste passe par des endroits somptueux au milieu de la jungle et avec des à pics de six cents mètres. Quelques cascades ont leur point de chute directement sur celle-ci !

 

Pas de mort aujourd’hui, les quatre compères prendrons leur temps sur les quarante deux kilomètres mythiques. Le trafic est quasi nul, nous rencontrons quelques cyclistes et peut-être une petite dizaine de véhicules. La circulation se fait à gauche afin que les chauffeurs ait une vue précise sur le bord de la piste ; une mauvaise appréciation envoyait quelques centaines de mètres plus bas !

 

Arrivés sur Coroico, nous sommes tout heureux d’être passé dans cet endroit légendaire.

 

En rentrant sur La Paz, sur la nouvelle route, nous pestons encore une fois contre ces bus et ces camions crachant leurs épaisses fumées noires irrespirables.

 

Le retour à l’hôtel nous vaudra une bonne heure... pour le dernier kilomètre à faire avant le parking !!! De quoi épuiser pilotes et passagers… Des marchés s’installent dans les rues bloquant ainsi la circulation et congestionnant totalement les autres voies.

 

24 Décembre, c’est le jour de mon anniversaire et le réveillon, nous dînons dans un restaurant qui nous sert une excellente dinde aux marrons avec une bouteille de vin rouge bien appréciée.

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Une fois couché, le marchand de sable passe dans les dix secondes !!!

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Merci à Alain de nous avoir bousculé au petit déjeuner...

Mercredi 25 Décembre 2019

Tout d’abord, on a zappé de souhaiter à ceux qui nous suivent un joyeux Noël. C’est en roulant vers Challapata aujourd’hui que j’y ai pensé. Avec le décalage horaire, c’est rapé mail il paraît qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire !!!

Alors, Joyeux Noël :-))

 

Aujourd’hui, nous quittons La Paz et ce n’est pas pour nous déplaire. Ces mégapoles sont plutôt faites pour les piétons !!!

Comme nous sommes le jour de Noël, la sortie se fait avec un trafic fluide.

 

On se retrouve à Rouler sur l’Altiplano qui est la plus haute région habitée du monde après le plateau Tibétain. Cet immense plateau a une altitude moyenne de 3300m, mais aujourd'hui nous sommes plutôt vers 3800.

C’est en Bolivie que la partie est la plus importante.

Au début de la journée, nous sommes sur la route nationale numéro 1, un belle quatre voies au revêtement impeccable ; si si, ça existe !

 

L’arrivé sur Oruro ville de deux cent mille habitants est triste, poussiéreuse, sale ! Toujours cette impression de chantier permanent dénué de charme.

On peut critiquer la France sur certains sujets, mais en comparaison, tout est bien rangé dans notre pays natal :-))

Sous l’auvent d’un commerce fermé, nous ferons le premier pique-nique de notre voyage !

Le long de ces axes, les aires de repos sont inexistantes.

 

En quittant Oruro, nous essuyons une petite tempête de sable. Pour aller sur Challapata ville étape de la journée, la quatre voies se transforme en une deux voies rectiligne au milieu de l’Altiplano.

A priori, le style de route sans danger au niveau accident ; malgré cet état de fait, de nombreux mausolées longent la voie attestant des morts par dizaines. Difficile à comprendre dans cet endroit, peut-être des souvenirs d’accidents pendant les travaux...

On vous en a peu parlé depuis notre entrée en Bolivie, mais la conduite est quelquefois un peu roulette Russe ! Pour ceux qui n’aiment pas conduire, il vaut mieux s’abstenir...

 

De nombreux enfants jouent au bord de la voie et font des signes aux conducteurs. Ils peuvent être très jeunes, trois ans, et personne ne traverse la voie !

 

Après 355 Kms, nous arrivons sur Challapata ou nous trouvons une « résidencia » à 8 € la nuit.

Le confort est sommaire, mais à ce prix là, le niveau d’exigence est plutôt faible !

 

Demain, nous rejoignons Uyuni avec son Salar, étape incontournable de la Bolivie !

Jeudi 26 Décembre 2019

Notre mission du jour, rejoindre Uyuni est assez cool ; deux cents petits kilomètres sur une belle route dans l’Altiplano, il n’y aura qu’à se laisser aller !

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La résidencia ou nous avons dormi ne sert pas le petit déjeuner. Les trois premiers commerces ressemblant à des bars restaurants nous indiquent qu’ils n’en servent pas non plus !

On se retrouve dans la rue à une échoppe tenue par une jeune Bolivienne. Celle-ci a du café chaud, des sortes de beignets, du jus de fruit chaud, ce qui suffit à notre bonheur.

Tout près d’ici, une queue de vingt mètres de long pour aller au guichet d’une banque, des cars attendant les clients pour la ville d’Oruro, tout cela forme un cocktail très animé avec toutes les deux minutes un homme qui crie : Oruro !

 

Sur la même planète, mais pas dans le même monde !

 

Nous prenons la route après cette tranche de vie inhabituelle, les mêmes paysages qu’hier nous accompagnent. En milieu de matinée, lors de la pause café, une vieille dame nous aborde en nous proposant du Queijo (fromage). Celle-ci est très petite, le visage marqué et le sourire accroché au visage. Nous lui en achetons un et nous le goûtons dans la foulée. Il est juste excellent, et pour le sûr produit naturellement…

Cette femme a 78 ans et la rusticité de sa vie ne fait aucun doute.

 

Dans ce village, il me semble reconnaître un endroit ou nous étions passé lors de notre tour du monde. En contrôlant sur Goolgle Maps le soir, mon intuition était bonne, cette belle route de deux cents km n’était il y six ans… qu’une piste !!!

 

Uyuni est une ville très connue de Bolivie de part sa proximité avec le Salar, beaucoup de touristes y arrivent en avion et repartent ensuite de la même manière après avoir découvert cet endroit unique.

C’est un moyen rapide de faire du tourisme mais qui enlève toute possibilité d’apprendre le pays.

 

Traversée de larges avenues sans âmes dont certaines non asphaltées,la ville d’Uyuni n’a aucun charme ; seul le centre ville avec son marché, les cars qui viennent prendre les autochtones, et les nombreux 4X4 qui emmènent les touristes donnent de la vie à cet endroit.

 

En milieu d’après-midi, à l’hôtel, nous rencontrons un touriste haut en couleurs. Canadien d’origine, ayant aujourd’hui en plus, la nationalité Vénézuélienne, travaillant aussi en Colombie, il vient de s’acheter une maison en Espagne. Nous passons un moment très agréable en sa compagnie.

Sa connaissance des pays traversés depuis le début de notre voyage, nous donne un point de vue totalement différent de celui présenté par les médias. On nous mentirait ???

 

Le dîner se fait encore une fois devant un morceau de Pollo (poulet) accompagné de frites et de riz.

Nourrissant mais lassant, et puis comble du désespoir, pas une bonne bière pour accompagner ce gallinacé !!!

 

En rentrant à l’hôtel, la tempête nous accompagne ; croisons les doigts pour que demain, elle nous ai quitté pour la découverte du Salar !

Vendredi 27 Décembre 2019

Incontournable en Amérique du Sud, le salar d’Uyuni est le plus grand désert salé au monde. Presque 11000 km² et la quasi moitié des réserves exploitables de Lithium de la planète.

 

Deux solutions pour parcourir cette immensité d’un blanc éclatant :

 

- Lors de notre tour du monde, nous avions choisi de prendre un guide avec gros 4X4, tout en gardant notre véhicule, l’envol !

 

- Cette fois-ci, le choix a été fait de le faire en indépendants avec bien sûr l’aide des GPS !

 

Maintenant, je peux le dire, le deuxième choix est à privilégier ; quelle sensation de rouler en totale liberté sur ce lac unique au monde !

Malgré la célébrité de l’endroit, nous ne croiserons quasi aucun autre véhicule sur les 180 kms parcourus.

Il n’y a que sur l’île aux cactus située en plein milieu du lac, que nous verrons un peu de monde tous accompagnés de guides.

Cette île est magnifique, elle compte de nombreux cactus en pleine santé ; il est possible de monter à son sommet d’où l’on a un panorama somptueux à 360 degrés.

 

Le temps est superbe, sur environ trente kms, une fine couche d’eau a recouvert le lac créant des reflets magnifiques mais recouvrant de sel nos machines !!!

Plus encore que les autres jours, les photos sont nombreuses, mais le tri a déjà été sélectif !

Le lieu se prête a se laisser aller de ce coté là…

 

Nous finissons la journée dans une station de nettoyage d’Uyuni ou le karcher est indispensable pour les motos ou sur certaines pièces, quasi 5 mm de sel se sont accrochés.

 

Au resto du soir, on fait dans le luxe, nous dégusterons spaghettis et une bonne glace ; ça change du Pollo (poulet).

 

Le menu routier des prochains jours risque d’être plutôt rude, le temps prévu est moyen…

Les décisions se prendront demain matin, et peut-être collection-d'horizons sera muet pendant deux à trois jours .

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Samedi 28 Décembre 2019

Le planning de l’étape est de rejoindre la frontière Chilienne. Nous n’avons pas choisi le plus facile, environ quatre cent kms de pistes nous attendent…

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Dès la sortie d’Uyuni, nous sommes sur une piste en terre, certes tassée par les passages des véhicules, mais une sortie des traces nous vaudrait sans aucun doute, une chute.

Vers 9h30, la circulation est bloquée en raison d’un camion qui s’est mis en travers. Nous perdons une petite heure dans l’histoire et décidons de prendre comme les pick-up, une piste secondaire longeant la piste principale. A la semelle de chacune de nos chaussures, environ un Kg de terre glaise bien collante !

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Quatre vingt dix km loin, c’est la pause approvisionnement à San Cristobal.

Alain constate une usure rapide de son pneu avant depuis le dernier contrôle. La terre rencontrée ce matin s’est emmagasinée dans son garde-boue avant et frottait sur le pneu. En laissant les choses en l’état, le pneu était à changer rapidement.

Quand on voyage au long cours, un coup d’œil sur les motos est régulièrement fait afin de prévenir d’éventuels ennuis !

Le repas se fait dans une cantine tenue par plusieurs « propriétaires », pas cher, pas très bon. Et oui, ça arrive !

 

San Cristobal est le dernier endroit ou faire de l’essence avant le chili, et même s’il ne manque que quelques litres depuis le plein de ce matin, il est important dans ces conditions particulières, d’optimiser l’autonomie.

 

Une petite demi-heure plus tard j’ai une sensation désagréable au niveau de l’arrière de l’Africa Twin. Je préviens Alain qui s’arrête et qui m’informe que mon pneu arrière est crevé. Et m….

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Nous tentons une réparation de fortune avec la bombe anti-crevaison, un coup pour rien.

Qu’à cela ne tienne, nous allons réparer la chambre à air. Et oui, pas de Tubeless sur ces modèles ; d’après Honda , c’est mieux pour le tout terrain. On nous mentirait ???

 

Entre-temps, la panne étant survenue à coté d’un village, un couple de Boliviens nous propose son aide en nous prêtant le petit garage de leur habitation.

Malgré la présence de trois démonte pneus, le démontage ne sera pas une mince affaire ; merci à Alain et à sa capacité à bricoler...

Colle et rustines faisait partie des bagages, après avoir contrôlé l’endroit de la fuite, nous réparons comme il se doit. Alain, le Bolivien et moi-même, trois personnes pour coller une rustine, ça devrait le faire. Et bien, devinez, la colle vendue avec les rustines…. ne colle pas !

 

J’ai une chambre arrière de rechange, nous allons l’utiliser. Aussitôt dit, aussitôt fait, il ne reste plus qu’à gonfler le pneu assez dur afin qu’il prenne bien sa place. Mon petit compresseur nous est bien utile, mais nous claque dans les mains avant que la pression soit suffisamment forte pour que le pneu se mettre comme il faut.

 

Pendant tout ce temps, la famille Bolivienne est là pour voir le « spectacle ».

La maman donne le sein à son bébé de quelques mois en toute décontraction !

 

Pas de possibilité de repartir en l’état, il nous faut un autre compresseur. Le Bolivien n’en a pas et n’a pas, à notre avis, de permis de conduire pour nous emmener ailleurs !

Seule solution, donnée par Véro, arrêter les pick-up passant sur la piste et leur demander s’ils peuvent nous dépanner.

Un deux trois quatre cinq six demandes, sans résultat. Cent fois sur le métier, remet ton ouvrage, après une énième sollicitation, un chauffeur nous sort de son coffre une…. pompe à vélo, qui miracle, fera comme on dit ‘claquer’ le pneu. Ouf, on peut repartir.

 

Dans l’épisode, nous avons perdu entre deux et trois heures, nous allons rejoindre Alota dans environ soixante Kms et chercher une chambre.

Nous trouvons très rapidement dans le village une ‘Hospedaje’ à la Bolivienne, rustique mais confortable. Nous sommes les seuls dans le la maison et bénéficions d’une grande salle à manger, des douches, et chaque couple de chambres à quatre lits !

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Il est 19h30, nous sommes à l’apéro, la pluie tambourine sur le toit, les éclairs rivalisent de lumière et nous nous disons que demain sur la piste, ça risque d’être compliqué !

Cerise sur le gâteau, le guide du routard, indique que pendant cette période de l’année, ces pluies sont fréquentes et assez fortes.

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Bon, à chaque jour suffit sa peine, et comme disait le philosophe Sénèque, Hâte-toi de bien vivre et songe que chaque jour est à lui seul une vie !

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