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Dimanche 02 Février 2020

En prenant la route ce matin, mes pensées vagabondaient et il me faisait plaisir à penser à la famille et aux amis. Certains partent pour des voyages de plusieurs années, nous aurions du mal à faire de même, on est à chaque fois très heureux de revoir ceux qui font partie de nos racines.

 

Bien sûr, nous repartirons à nouveau plusieurs mois sur des projets au long cours, mais Dedette et moi ne pourront jamais vivre sans port d’attache.

Notre année de tour du monde sera, je pense une parenthèse non renouvelée dans sa longueur pour ces raisons ; mais le : comment allait-on vivre la séparation des êtres aimés ? faisait partie du challenge.

 

La Patagonie, la région fait rêver, avec ses lignes droites interminables qui se perdent vers la ligne d’horizon et cette sensation de liberté bien présente.

 

Le revers de cette présentation idyllique est un paysage pas toujours très varié et cette lutte perpétuelle contre le vent...

 

Aujourd’hui, de nombreux Guanaco (lamas) longent la route.

Ils étaient cinquante millions début 1800, ils sont aujourd’hui entre quatre et six cents mille.

Quand l’homme blanc passent par là, c’est rarement pour préserver …

 

Certains de ces Guanacos, finissent leur vie au bord de la voie quelquefois tapés par un véhicule.

Que le grand esprit nous épargne que l’un d’entre eux traverse devant nos chevaux d’acier, l’histoire s’arrêterait aussi pour nous !!!

Voilà qui nous rappelle, s’il en était besoin que le bon moment : c’est maintenant…

 

A l’arrêt dans la station YPF pour ravitailler, pas de prise pour recharger la batterie d’Alain Véro.

La deuxième sera d’un grand secours pour les 130 derniers kms.

 

A propose d’essence, la Varadéro et l’Africa ont augmenté leurs consommations de deux bons litres au cent ; la ‘jolie brise ‘ de la météo étant l’auteur de cette hausse soudaine.

Véro Dedette nous confirment qu’à l’arrière, les muscles cervicaux sont un peu tendus…

 

Sur les photos, vous verrez un mausolée intitulé El Gauchito. C’est une figure légendaire objet de dévotion populaire en Argentine.

 

L’arrivée à Puerto San Julian vers 16h se fait sous le soleil à vingt degrés ; on quitte progressivement la fraîcheur du Sud.

En Argentine, le parc automobile est quelquefois dans un triste état. Le contrôle technique ne doit pas encore être en place dans le pays !

 

Les chiens en liberté sont nombreux et bien souvent leurs jeux favoris est de courir après les véhicules. Impressionnant au départ, on s’y habitue malgré tout ; à notre avis, l’intention n’est pas de mordre. On aimerait bien avoir raison sur cette affirmation !

 

Profitons de ces endroits ou la densité de population est extrêmement faible, dans deux mille kms, nous serons proche de Buenos Aires, et il en sera tout autre...

 

Allez, une petite citation de Mark Twain sur le voyage :

 

Voyager est fatal aux préjugés, à l’intolérance et à l’étroitesse d’esprit ;-))

Lundi 03 Février 2020

Nous avons 430 Kms à faire aujourd’hui pour notre destination Comodoro Rivadavia, réputée pour son vent souvent très fort.

Seulement deux villages avec stations peuvent nous permettre une pause bienvenue. Dedette et moi nous arrêtons au bout de 140 Kms pour un café et ravitailler, les amigos filent à la prochaine station située à 280 Kms du départ afin d’optimiser la batterie et économiser un démarrage.

Le vent est violent à tel point qu’un demi tour sur la route en zone dégagée (pour faire un plan vidéo par exemple) relève de l’exploit !

Nous remontons plein Nord et il est Nord Ouest ; de quoi avoir un angle permanent sur la gauche.

Les 280 Kms d’Alain Véro leur paraîtront bien longs !!!

 

Sur le bord de la route, des petits panneaux de signalisation indiquent de temps en temps la distance restante avant de rejoindre le début de la RN 3 à Buenos Aires. Passant aujourd’hui dans la zone des 2000 à 1900, je me dis qu’il serait sympa d’y trouver notre année de naissance et d’y faire une photo. Pas de 1958, ni de 1961 mais un 1940 nous fait immédiatement penser à nos supers voisins Joseph et Monique. Joseph prend 80 ans cette année et un selfie devant son année de naissance lui fera sûrement très plaisir.

 

La fin de l’étape longe la côte de l’Atlantique ; retrouver l’océan ravit la rétine ; les points de vue y sont superbes !

 

L’hôtel est à cinquante mètres de la mer, nous y rencontrons un maître nageur curieux de découvrir de plus près nos machines. En engageant la conversation, nous ne manquons pas parler de la problématique électrique de la Varadero.

 

Une demi-heure plus tard, un électricien est au chevet de la moto qui à maintenant dépassé les 240 mille kms !

Il diagnostique des câbles déficients et un alternateur chargeant tout de même à 12 Volt (la bonne charge devant être supérieur à 13 volt). Sa proposition est de changer certaines connexions rebrancher l’alternateur et continuer comme ça jusqu’à Buenos Aires ou il prévient un professionnel pour le rebobinage. Il nous dit que cela devrait suffire pour ne plus avoir la contrainte des recharges journalières.

 

Nous sommes sceptiques mais qui essaie rien n’a rien.

Demain ce cher alternateur sera à nouveau branché et on croisera les doigts pour que ses prévisions soient exactes.

Merci à ce professionnel ayant prolongé sa journée jusqu’à 20h30 pour nous aider sans imposer de tarif , il dira seulement

 

- Vous donnez ce que vous voulez.

 

Les adieux sont chaleureux.

 

Au restaurant, en fin de soirée, nous échangerons quelques minutes avec un Bolivien en BMW et un Brésilien en KTM.

 

Il n’est pas loin de Minuit, la fatigue se fait sentir, alors, comme dirait notre ami Jean-Luc :

 

On va mettre de la peau sur les yeux ;-))

Mardi 04 Février 2020

Une fois n’est pas coutume, rien de particulier en ce Mardi 04 Février.

380 Kms d’étape de liaison qui nous ont tout de même appris que l’alternateur branché sur la Varadero augmente sensiblement l’autonomie de la batterie. Ce n’est pas plus mal !

 

La Patagonie a laissé la place à la région du Chubut, mais les paysages sont restés les mêmes.

Si, tout de même, je disais il y a quelques jours qu’il ne fallait pas qu’un Lama Guanicoe traverse à notre passage. Devinez, en début d’après-midi, alors que nous roulions à environ 110 Km/h, un spécimen de grande taille est passé en pleine course à dix mètres devant la moto, même pas eu le temps de toucher au frein !

Dedette apprendra l’évènement en soirée, elle dormait !

 

L’arrivée sur la ville étape de Trelew est sans charme. A l’hôtel, le réceptionniste d’une amabilité toute relative, nous prend la TVA alors que les étrangers doivent en être exonérés et par dessus le marché triche sur le cours du Dollar.

Les règles étant à géométrie variable, on acceptera pour la TVA, mais le cours du Dollar sera pris pour sa valeur réelle…

En nous baladant en centre ville en fin de journée, Alain Véro vont retirer du liquide dans un distributeur. Une coupure générale d’électricité aura la bonne idée de survenir quand la carte de Véro est dans le distributeur !!! Quand le courant revient, la carte n’est bien sûr pas restituée.

A la première heure demain matin, les amigos demanderont aux employés de l’agence s’il est possible de la récupérer.

 

Demain, nous irons rejoindre la presqu’île de Valdes, ou nous passerons une journée.

Mercredi 05 Février 2020

La presqu’île de Valdes n’est qu’à cent cinquante kms de Trelew, et nous allons passer par la route 42 qui longe la côte. Celle-ci est superbe avec ses falaises blanches découpées ; nous y étions passés en 2013.

En sortant de Trelew, un traditionnel barrage de police ou, ça devient une habitude, les amigos se font arrêter en raison de leurs feux de croisement éteints.

 

- On vous explique, alternator muerte, c’est pour économiser notre batterie etc.

- D’accord, mais faites réparer au plus vite !

- On ne pense qu’à ça Monsieur l’agent !

 

A l’entrée de la route 42, deux autres policiers nous informe que celle-ci n’est pas utilisable aujourd’hui en raison de travaux.

 

- Même pas possible pour deux motos ?

- Non Monsieur, aucun véhicule ne passe.

 

N’ayant pas d’autres options, c’est par l’itinéraire classique que nous nous rendons sur la presqu’île.

Lors d’un arrêt à l’office de tourisme à l’entrée de Valdes, les motos sont encore une fois prise en photo par les Argentins pas trop habitués, à ces ‘Grande Motos’.

C’est la remorque de la Varadero qui interpelle en priorité…

 

Puerto Piramides est le village ou nous avons réservé le coucher. Pour ce gîte, on pourrait dire sans médisance : La mariée n’est pas aussi belle que prévue !

 

Le parking privé est… dans la rue

Le wifi promis est aux abonnés absents

Les matelas sont d’un autre âge,

Les salles de bain d’une propreté toute relative avec l’option odeur désagréable dans le package….

La plage à vingt mètres est plutôt à 200m

 

Le tout pour un tarif haut de gamme pour l’Argentine.

 

Le gérant a de la chance que je ne maîtrise pas l’Espagnol, sinon je lui aurai donné avec plaisir ma façon de penser !!!

 

En itinérance, lorsque vous avez un gîte agréable, vous êtes heureux de la situation, si ce n’est pas le cas comme aujourd’hui, ce n’est pas ce n’est pas bien grave, on ne reste pas longtemps ;-))

 

A environ cent mètres, un bar restaurant tenu par un couple de baroudeurs en Yamaha 1200 super Ténéré, nous accueillent avec une grande gentillesse. Deux exemplaires sont en expo dans le bar. La première à traversé les Amériques en 2018, la deuxième attend une traversée de l’Afrique dans les deux ans qui viennent.

 

Quand les passions communes rapprochent les gens…

 

Au moment de régler les consos et les sandwichs, l’homme nous fait comprendre que c’est offert par la maison ! On s’est juste senti obligé de remettre une tournée !!!

 

Du café, nous assistons à une scène ou un chien ayant réussi à attraper un cormoran joue sans précaution avec l’oiseau qui, sans intervention du maître, serait mort rapidement.

 

La photo du cormoran a été prise quelques instants après. La pauvre bête, encore hébétée de cette ’agression’ était mal en point, et je doute qu’elle ait pu s’envoler avant qu’un autre prédateur profite de cette proie facile. C’est du classique dans la nature, mais on n’aime pas…

Un peu comme si on était des êtres sensibles !!!

 

En allant faire quelques courses pour le repas du soir, nous rencontrons un boucher Nantais (le monde est petit ! ) qui voyage seul dans le pays. Il fait comme la majorité un voyage découverte des curiosités du pays en prenant l’avion pour les liaisons.

 

Valdes est connu pour sa faune, ce sera l’objectif de ce Jeudi 06 Février ; deux cents kms de piste nous attendent !

Jeudi 06 Février 2020

Ciel bleu, température clémente, la journée se présente bien.

Nous empruntons la piste à quelques kms de Puerto Piramides et ne retrouverons le bitume que ce soir.

Valdes est une presqu’île avec un relief plat, très connue pour ses colonies de phoques, d’éléphants de mer, lions de mer, pingouins et si la chance est avec nous, l’observation d’orques faisant un saut sur la plage pour croquer un phoque !

Ce n’est plus la saison, mais les baleines occupent aussi les lieux avant leur migration.

 

Les points de vue sont superbes, la mer magnifique avec ses vagues sur plusieurs niveaux, les animaux bien visibles. Pas d’orque pendant notre passage, c’est tant mieux pour les phoques.

 

Pendant le pique nique, des rapaces et des mouettes feront encore une fois la démonstration de leur parfaite maîtrise du vent. En comparaison, l’ hélicoptère n’est qu’un médiocre amateur !

 

Un inconvénient de ce sanctuaire de la nature est sa taille et les distances entre les différents miradors aménagés pour observer ces animaux, sont assez importantes ; nous ferons 215 Kms de piste aujourd’hui !

Celle-ci, globalement assez roulante est aussi assez piégeuse avec bancs de sables, ou couche épaisse de gravier. En certains endroits, le Guyno était un peu tendu sur le pilotage  !!!

 

C’est avec la banane que nous retrouvons vers 18 h un goudron sécurisant…

 

L’homme s’emploie trop souvent à malmener la nature ; Valdes fait exception à la règle, la nature y est restée dans son état quasi originel pour notre plus grand plaisir et…. la sérénité de ses occupants !!!

 

Je ne peux pas m'en empêcher, une petite citation sur le voyage :

 

Ne vis pas pour voyager, voyage pour vivre ;-))

Vendredi 07 Février 2020

L’étape du jour passe par la région de La Pampa qui porte bien son nom ; c’est la Pampa !!!

 

Ayant perdu le wifi depuis deux jours, et celui-ci étant dispo dans le bar d’une station, nous profitons du repas de midi pour mettre à jour collection d‘horizons.

 

La capitale se rapproche mais la densité de population est toujours aussi faible avec bien souvent des agglomérations séparées de deux cents kms.

 

Le trafic est cependant en hausse sensible par rapport au Sud du continent. La température a atteint aujourd’hui 26 degrés, ça faisait longtemps ! Les lamas ont disparu.

 

Nous prenons quelques clichés d’un mausolée unique en l’honneur d’El Gauchito dont j’ai parlé il y a quelques jours.

 

Le village Général Conesa est point de chute de la journée. L’hôtel est spacieux et confortable.

Une magnifique locomotive avec un wagon servant d’office de tourisme prône à l’entrée.

 

Les deux prochains jours seront des étapes de liaison de cinq cents kms qui nous permettrons de rejoindre Buenos Aires.

 

De quoi rêvasser encore une fois sur ces longues lignes droites interminables !!!

Samedi 08 Février 2020

Les 510 Kms qui nous emmènent jusqu’à Tres Arroyos nous font passez de paysages avec des arbustes résistants au climat sec, à des prés et exploitations agricoles tel que nous avons dans notre pays natal ; à la différence près que celles-ci peuvent faire plusieurs km² !

 

Même remarque qu’hier, le trafic est maintenant bien présent ; les dépassements de certains Argentins sont un peu hasardeux. Nous en croiserons même un sur la voie de gauche nous forçant à rester bien à droite de notre voie pour un passage à trois !

 

Il n’y que ceux qui ne font rien qui ne se trompent pas !

Quelques kms plus loin, je pensais avoir à faire à une voie d’accélération pour intégrer notre direction. En fait, c’était tout comme, mis à part qu’au bout d’une très courte distance, je devais avoir intégré le trafic sur une route à deux voies.

Un camion arrive en face et un autre que je n’ai pas vu sur ma gauche dans le même sens que moi.

D’après Véro, les pneus du camions ont fumé plus que de mesure. Désolé Monsieur le routier !!!

 

On en apprend tous les jours…

Toujours dans le domaine de la circulation, dans certains rond-points c’est priorité à droite.

 

Un champ de tournesol mettra  de la gaieté à cette journée ou le soleil joue à cache cache avec les nuages, ceux-là ayant souvent le dessus.

 

Pas commun, des vaches paissent tranquillement au milieu des oliviers, un peu plus loin, ce sont des chevaux.

 

Les fleurs bordent les routes, nous sommes bien au milieu de l’été :-))

 

Arrivés sur Tres Arroyos, nous irons à la recherche d’un distributeur de banque. Cartes refusées, établissement prenant 12 % de frais, nous finirons par trouver notre bonheur à la Banco Patagonia ne prenant que …. 9 % :-((

 

Une bonne bière artisanale Negra dans un bar de la ville finira cette journée ; nous y parlerons voyage, projets ;-))

 

Comme bien souvent, les périphéries du centre ville sont en partie délabrées et au bord des trottoirs les voitures ‘carcasse’ assez fréquentes.

 

Demain, nous serons sur Buenos Aires, les amigos espèrent bien ranger sous peu définitivement chargeur et batteries voiture :-))

Dimanche 09 Février 2020

Voilà notre dernière longue étape en Argentine. Alain Véro sont contraints de faire des arrêts peu fréquents afin d’éviter de solliciter le démarreur de trop nombreuses fois.

Ils ont reçu une bonne nouvelle ce matin, le spécialiste en rembobinage peut les recevoir Mardi matin, yes !!!

D’autant plus que les batteries tiennent moins longtemps ou le chargeur est fatigué.

Il n’a pas eu de pot celui-là. Certains de ses congénères servent à peine une fois tous les ans, lui c’est tous les jours depuis un mois ! Lui qui se reposait pépère dans les étagères du commerçant de Gobernardor Grégores.

Comme dirait mon frère Yannick, il n’a pas tiré la bonne carte !

 

C’est rare, mais aujourd’hui, peu de choses à se mettre sous la dent au niveau photo. :

Une jolie rivière, un scooter avec deux passagers sans casque sur autoroute, des pique-niques au bord de celui-ci, l’arrivée sur la capitale BUE comme disent les autochtones.

 

Cinq cents kilomètres pour lesquels j’ai trouvé les cent premiers très longs ; et oui ça arrive…

En revanche, on est toujours heureux le soir en fin d’étape du parcours finalisé.

 

La Milanesa au restaurant sera gargantuesque ; là ça valait une photo mais on y a pensé une fois la moitié avalée !!!

 

La réussite d’un voyage est liée à de nombreux critères mais l’un d’entre eux est primordial. Le pilote doit bien s’entendre avec la passagère !!!

L’occasion pour moi de parler un peu de Dedette ; certains trouveront que j’en fait peut-être trop dans ce domaine, pas moi ;-))

Depuis maintenant presque quarante ans, elle est ma partenaire indéfectible.

Non seulement, l’enthousiasme n’a pas diminué mais il s’est renforcé au fil des années. Je la surprendrais même de temps en temps à me secouer dans un petit moment de fainéantise .

Si si, je vous promets !!!

 

Alors, cela m’a fait penser à la fin d’un poème que je lui avait fait il y a bien longtemps ; c’était vrai il y a vingt ans, ça l’est encore aujourd’hui.

 

‘Souvent fatigués après nos journées trop remplies

Une délicieuse complicité nous attend au creux de notre lit

Quand nos corps épuisés iront se reposer dans la tombe

J’aimerais continuer avec toi la route dans un autre monde...’

Lundi 10 Février 2020

Le menu du jour est pédestre. Nous visitons Buenos Aires, la capitale de l’Argentine.

Environ trois millions d’habitants, mais sur les impressions de cette année comme sur celles de 2013, le trafic est plutôt fluide pour une ville de cette taille ; rien à voir avec les bouchons géants de Lima, La Paz, Quito !

 

Pas de chance cette année, le palais des congrès est en  pleine rénovation, et nous serons privé de 90 % de sa façade. D’où, une photo de son dôme, avec à la base les chevaux.

Sur cette longue place, prône un arbre magnifique de par sa largeur et son tronc démesuré.

Un peu tâche au milieu des branches, le matelas d’un sdf ; nul doute que dormir en cet endroit doit envoyer de bonnes ondes, à condition de ne pas tomber du lit !!!

 

Nous avions fait avant notre départ, une circuit approximatif des incontournables de la ville avec entre autres, quelques lieux ou il est possible d’assister à un spectacle de Tango.

 

A ce sujet, en regardant nos GPS au milieu d’une rue, un Argentin d’un âge certain nous aborde en nous proposant son aide. Il parle un peu Anglais, donne quelques renseignements et va même jusqu’à téléphoner pour nous donner une adresse précise… Elle est pas belle la vie !

 

Nous passons par l’avenue 9 De Julio, la plus large avenue au monde ; au milieu de celle-ci, un obélisque imposant ou on ne pourra s’empêcher de faire quelques selfies ; oui on sait, on a quelques rides mais vue du dessous, on n’est pas à notre avantage ;-))

Pour la petite histoire, le 9 Juillet est la date de l’indépendance de l’Argentine ; exprimé de manière différente :

Les Espagnols, rentrez chez vous !

 

Lors d’une demande de renseignements pour un spectacle de Tango, nous aurons droit en bonus à une pièce de théâtre gratuite !

La dame qui nous explique le spectacle avec les options est juste unique, exubérante, soûlante, gentille…

Elle finira par nous convaincre, on prendra quatre places dans son établissement pour demain soir :-))

 

La Cathédrale métropolitaine ressemblant d’extérieur à un palais de justice n’a rien d’extraordinaire en son intérieur.

 

Cette belle journée se finira par un canal aménagé proche de la mer ; toute proportion gardée, pour ceux qui connaissent, dans le même esprit que le hangar à bananes de Nantes.

 

La visite d’un voilier militaire géant pour trente centimes d’Euro (!!!) nous fera encore une fois prendre conscience de la vie rude des matelots embarqués pour de longues semaines sur ces géants des mers de l’époque.

 

Proche du bateau, nous croiserons une jeune femme, ayant probablement testé sur toutes les parties du corps la chirurgie esthétique. Voilà un avenir qui s’annonce compliqué ; l’éternel jeunesse de l’esprit peut être une réalité mais celui de la partie physique est un leurre !!!

 

Concernant le mental, je vous laisse déguster le somptueux texte du Général Mac Arthur sur la jeunesse ;-))

LA JEUNESSE

La jeunesse n'est pas une période de la vie.

Elle est un état d'esprit, un effet de la volonté,

une qualité de l'imagination: une intensité émotive.

Une victoire du courage sur la timidité,

du goût de l'aventure sur l'amour du confort.

On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d'années:

on devient vieux parce qu'on a déserté son idéal.

Les années rident la peau: renoncer à son idéal ride l'âme..

Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs

sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre

et devenir poussière avant la mort.

Jeune est celui qui s'étonne et s'émerveille.

Il demande comme l'enfant insatiable: Et après?

Il défie les événements et

trouve de la joie au jeu de la vie.

Vous êtes aussi jeune que votre foi.

Aussi vieux que votre doute.

Aussi jeune que votre confiance en vous-même.

Aussi jeune que votre espoir.

Aussi vieux que votre abattement.

Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif.

Réceptif à ce qui est beau, bon et grand.

Réceptif aux messages de la nature, de l'homme et de l'infini.

Si un jour, votre cœur allait être mordu par le pessimisme

et rongé par le cynisme,

Puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.

Mardi 11 Février 2020

Alain Véro ont rendez-vous avec le réparateur à dix heures ; enfin un professionnel dans le domaine va pouvoir redonner vie à l’alternateur endormi depuis quelmques semaines !

De notre coté, on se fait un petit déj de… deux heures ; mais si c’est possible !

De retour à la chambre, nous recevons un coup de fil d’Alain qui nous confirme la bonne nouvelle de  la prise en charge de la Varadéro.

La moins bonne nouvelle est qu’elle ne sera probablement pas disponible avant Vendredi 14 Février ; une journée de moins ce serait parfait.

 

Dans l’après-midi, Collection d’horizons est mis à jour et j’envoie les premiers mails aux transitaires pour le retour des motos avant la mi-Mars ; et oui, on a entamé le dernier quart de notre périple.

 

A 21h, un mini bus passe nous chercher pour nous emmener à notre soirée Tango.

Quatre couples de danseurs, quatre musiciens, deux chanteurs, le Tango décliné selon plusieurs styles fonction des périodes, la soirée aura été bien agréable :-))

L'origine du Tango date du dernier quart du dix-neuvième Siècle ; il proviendrait des villes de Montevidéo et Buenos Aires. Cette danse est devenu célèbre en Europe et en Amérique du Nord dans les années 1930 1940.

 

Vers minuit, extinction des feux, demain est une journée libre pour nous quatre ; Alain Véro en profiteront pour faire changer le pneu avant à son tour épuisé, il tenait bon depuis 19 000 kms...

Mercredi 12 Février

L’Africa Twin reste tranquillement au garage encore aujourd’hui, nous partons visiter la quartier San Telmo et celui de la Boca, deux quartiers célèbres de la capitale.

 

Ce n’est pas la porte à coté, mais une bonne marche ne pourra pas faire de mal ; en fait, nous ferons quasiment dix huit kilomètres. La température est à 27 degrés et les prévisions à venir sont plutôt à la hausse.

 

Le quartier San Telmo est l’un des plus vieux quartiers de la ville qui se caractérisent par ses bâtisses coloniales et ses rues pavés.

Nous déjeunons dans un restaurant ou la viande est aussi bonne que les toilettes sont d’une hygiène laissant totalement à désirer. Un visite en amont de celles-ci nous aurait fait fuir l’endroit à tort… la viande était délicieuse !!!

 

Puis, nous passons à coté du stade de la Boca appartenant au Club Atlético Boca Juniors crée en 1905 et faisant partie du top cinq mondial des club les plus titrés.

Le quartier est populaire à tel point qu’en soirée lors de notre retour, nous serons interpellés par un policier nous demandant de ranger notre caméscope et notre smartphone.

 

La Boca tire son nom de l’embouchure du Rio Chuelo ; ce quartier abrite de nombreux habitants d’origine Italienne. En 1882, après une longue grève, ce quartier fit sécession vis à vis de l’Argentine en dressant le drapeau Génois. Le régime Argentin mit rapidement fin à cette rébellion.

 

C’est aujourd’hui un quartier coloré très animé prisé par les touristes.

 

En passant sur la place du congrès, nous tombons sur une manifestation d’ampleur ou les enceintes installés pour l’occasion crache les décibels des discours de revendication du peuple Argentin.

Depuis de nombreuses années, la situation économique du pays est compliquée et les classes ouvrières souffrent.

Lors du passage de l’hymne du pays, au milieu des milliers de manifestants, je n’ai pu retenir un moment d’émotion…

Il n’y a jamais eu autant d’argent sur cette planète, mais la distribution est ici comme en de nombreux endroits loin d’être équitable…

 

Au restaurant en soirée, un unijambiste faisant la manche non loin d’ici vient s’installer à une table, et au beau milieu des autres clients fait le compte de la ‘recette’ de la journée.

 

La même planète, pas vraiment le même monde pour tout à chacun...

Jeudi 13 Février 2020

La Varadero doit réintégrer les troupes en fin d’après-midi :-))

L’hôtel Lyon ou nous avions pris nos quartiers depuis notre arrivée à Buenos Aires est complet pour ce soir en raison de rencontres de Football ; nous voilà contraints de déménager.

 

Les amigos feront le chemin en taxi avec les bagages vers le nouvel hôtel qui les gardera en attendant la disponibilité des chambres.

En arrivant sur place vers onze heures, nous aurons la surprise de pouvoir les prendre  immédiatement.

 

Le nouvel hébergement a les lumières tamisées, les chambres sont équipées de grands miroirs, certaines chaînes de télévision sont plutôt pour un public adulte…

A n’en pas douter voilà un endroit ou les rendez-vous galants doivent être nombreux...

 

En après-midi, nous irons nous oxygéner dans un parc de Buenos Aires ; malgré la population de cette mégapole, la fréquentation est assez faible et nous déambuleront tranquillement dans cet espace de nature. A ce sujet, les arbres sont très présents dans la ville, ce qui est bien agréable.

Vers 19h, Alain Véro sont rentrés avec leur cheval d'acier  ; tout est rentré dans l'ordre, adieu le chargeur et les batteries.

 

Une première en soirée, nous dînons dans un restaurant cafétéria ou le prix est au poids, environ 6 € le kilo quelque soit le choix !

 

Demain, le voyage reprend son droit, nous quittons l’Argentine pour rejoindre un pays voisin : l’Uruguay :-))

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