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Samedi 25 Janvier 2019

Pas question ce matin de trop traîner au petit déjeuner, nous avons 380 kms pour rejoindre le coucher à Rio Grande sur la côte Atlantique, une première frontière pour entrer au Chili, un ferry à prendre pour traverser le détroit de Magellan, si c’est comme en 2013, de la piste et une deuxième frontière pour à nouveau entrer en Argentine !!!

Emploi du temps agrémenté probablement par une charge batterie en cours de route…

 

Alain Véro teste aujourd’hui la deuxième batterie plus puissante grâce à qui notre autonomie devrait augmenter sensiblement.

 

Le temps est sec et le début de l’étape se fait, c’est assez rare, avec un vent modéré. La première frontière se passe assez vite, et nous arrivons vers 11h à Punta Delgada là ou nous devons prendre le Ferry pour le détroit de Magellan. Comme on pouvait s’en douter, le vent s’est levé et est même en pleine forme…

 

Une petite parenthèse sur Magellan, je viens de parcourir rapidement le résumé de ses aventures et de ses découvertes ; rester célèbre pendant des siècles pour avoir été précurseur l’est parfois au prix d’aventures d’une extrême difficulté, de relations de voyage conflictuelles et dans son cas, au prix d’une mort à 41 ans !

 

La chance est avec nous en arrivant au détroit, nous voyons les autres motos entrer dans le Ferry, nous doublons la file de voitures et y entrons sans aucune attente.

 

Il y a six ans dans cette région du Chili, les routes étaient en partie non bitumées. C’est maintenant de l’histoire ancienne, tout est terminé sur notre parcours et nous ne nous en plaindrons pas.

Une bonne averse fera passer la température de 19 à 10 degrés avec un angle permanent de la moto pour contrer le vent qui ne se fait pas oublier.

 

Quelques kms de piste entre la frontière Chilienne et celle de l’Argentine et nous voilà en direction de Rio Grande notre étape du jour.

 

Je n’en ai pas encore parlé mais la nouvelle batterie achetée pour compléter la première fonctionne à merveille, il ne sera pas nécessaire d’en changer dans la journée ni de lui donner un complément de charge malgré plusieurs démarrages. C’est une très bonne nouvelle pour la suite de notre voyage.

Le mot liberté s’invite à nouveau dans le mental de nos amigos et en conséquence aussi dans le nôtre !!!

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Souvent abordé lors de discussions sur le voyage et l’aventure, la possession de son propre véhicule apporte une liberté indiscutable mais aussi son lot de maintenance qui peuvent parfois être des contraintes passagères.

Avant hier, prévoyant le changement prochain de nos pneus arrières, nous avons reçu un devis d’un professionnel Argentin : 450 € pour celui de la Varadero et 560 € pour l’Africa ; vous avez bien lu !

 

En sachant qu’un Argentin gagne en moyenne 500 € par mois, on comprend pourquoi les grosses cylindrées sont quasi absentes de ce pays. L’Africa Twin coûte ici le double du prix Français.

 

En fin de journée, nous irons faire les courses dans un supermarché, avec une file d’attente d’une demi-heure à la caisse. Devant nous, deux femmes sur lesquelles, sans trop savoir pourquoi, mon opinion n’étaient pas très positive. Elles nous proposeront de passer devant elles, compte-tenu du peu de marchandises que nous avons.

Guyno, te voilà remis en place sur des jugements quelquefois un peu trop rapides !

 

Le chemin vers l’excellence est toujours en construction ;-))

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Demain, on pourrait bien avoir quelque chose à arroser !!!

Dimanche 26 Janvier 2020

Souvent heureux de monter sur nos machines, mais aujourd’hui est un jour particulier, nous devons réaliser l’un des objectifs de notre voyage :

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Finir la traversée du continent Amérique du Sud !

 

Il y a 15300 Kms, nous étions dans la chaleur humide du climat tropical de Carthagène, la température de l’étape Ushuaia notre destination du jour, oscillera entre dix et quatorze degrés avec comme il le dise à la météo, une jolie brise !!!

 

Durant les cents premiers kms, rien de particulier, nous connaissons maintenant plutôt bien les landes à perte de vue balayées par le vent. Sur les photos, vous verrez un troupeau de vaches ressemblant à s’y méprendre à nos Françaises. Il se dit que des élevages intensifs sont pratiqués en Argentine, celles-ci sont élevées dans de vrais prés et donnent sans aucun doute une viande succulente.

Sur un autre cliché, un panneau ’victime fatal’ ; en dehors des mausolées au bord de la route, une manière d’inciter les usagers de la route, à la prudence et peut-être aussi une marque de respect pour le (la) disparu(e).

 

Dans un autre endroit, nous croyons à une entrée d’Estencia (vaste exploitation agricole) qui est en fait un territoire appartenant à YPF une société pétrolière Argentine. La recherche de pétrole continue activement sur la planète, et à horizon de nos espérances de vie, le pétrole continuera certainement à être l’énergie phare de nos sociétés.

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Un petit détail concernant nos photos, les amigos y sont assez peu présents par choix personnel que bien sûr nous respectons.

 

Il y quelques jours, nous avions remarqué la disparition des vélos sur la Routa Nacionale 3, nous en avons vu à nouveau. Arque bouter sur les pédales avec un développement minimum quand le vent est contraire, on soupçonne que les distances journalières doivent être bien faibles.

Chapeau bas à ces hommes et ces femmes qui ont choisi l’absence de poignée d’accélérateur.

Nul doute que leur mental doit être un peu...musclé !

 

En se rapprochant d’Ushuaia, les arbres font à nouveau leur apparition. Les conditions climatiques difficiles de la région donnent des formes laissant entrevoir leur difficulté à croître et rester en vie.

 

La montagne fait progressivement son apparition, avec de la neige sur les sommets.

Vers quatorze heures, le bonheur s’écrit en en sept lettres :

 

U S H U A Ï A

 

C’est la première fois pour Alain Véro, et la deuxième pour nous.

L’endroit est mythique et le challenge est dans la poche ;-))

Nous avions prévu une arrivée au 25, nous sommes le 26, ce n’est pas si mal avec nos petits ennuis ;-))

 

En soirée, nous arrosons l’évènement au restaurant ‘La Estancia Parrilla’ ou la viande excellente est à volonté.

 

Une bonne adresse à mon avis pour 2022 …

Lundi 27 Janvier 2020

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Ce Lundi est plutôt orienté maintenance des machines.

Le résumé du jour est forcément moins ‘sexy’ :-(

 

Alain Véro doivent trouver un pneu arrière, le leur ayant entamé les repères d’usure.

 

De notre coté, nous devons nous rendre chez Honda pour un changement des joints spi de fourche de l’Africa.

 

On se retrouve plus tard…

 

Chez Honda, la moto est prise en charge et on m’annonce une réparation demain soir 18h. On aurait préféré plus tôt mais ce n’est à priori pas possible. N’étant pas équipé, il ne peuvent pas changer mon pneu avant ; de ce coté là, on trouvera facilement un professionnel pour le faire.

 

Quatre kilomètres pour rentrer ‘au bercail’ ou nous retrouvons les amigos qui ont trouvé leur pneu et l’on fait changer ; parfait !

C’est trop tôt pour changer le notre  mais Alain en a vu un en stock chez le commerçant qui lui a vendu le leur. Il vaut mieux tenir que courir, nous irons l’acheter dans l’après-midi.

 

Au sujet du prix des pneus rapport au mail reçu il y a quelques jours, celui de la Varadero est deux fois moins cher (210€), le notre trois fois moins (190€) ; allez comprendre !

Dans ce sens là, il n’y a pas de problème ;-))

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Vous verrez sur les photos, on a trouvé le Graal du bar, le bar Idéal ; plus de quarante ans qu'on le cherchait !!!

Dans le pays, les peintures représentatives sur les murs sont assez courantes, Ushuaia ne déroge pas à cette particularité Argentine.

 

En fin d’après-midi nous réservons un bateau qui nous emmènera demain matin faire le tour d’îles à proximité d’Ushuaia. Nous devrions pouvoir y voir de près la faune représentative de la région.

Mardi 28 Janvier 2020

Restons Zen :-)))

 

Nous devons récupérer la moto ce soir, on en profite pour prendre la mer et faire un peu de tourisme maritime.

La bateau est seulement de douze personnes, nous avons pris hier soir les quatre dernières places, du moins c’est ce que l’on nous a dit !

Nous arrivons un peu avant dix heures comme prévu. Un café nous attend, mais nous sommes seulement six personnes… Le temps est froid mais clément.

On nous informe que le capitaine du bateau va indiquer dans quelques minutes si le temps permet de sortir ; bizarre, sur la météo, pas d’alerte.

Dix heures quinze, on nous indique :

 

- Le bateau ne partira pas aujourd’hui, en raison du temps.

 

Le mental ne peut s’empêcher de penser :

 

- Madame, ce n’est pas plutôt que votre bateau n’est pas complet et que ce n’est pas rentable pour vous de partir pour seulement six personnes.

On ajouterai même :

- Les quatre dernières places n’étaient sûrement pas les dernières…

 

Bon, nous voilà devant un emploi du temps à remplir sans moto pour nous.

Un petit café en ville puis Alain Véro décident de faire la fin de la routa nacionale 3 située à 25 Kms. Les photos de l’endroit sont les leurs.

 

Nous avions fait cette partie en 2013, on regrettera moins notre absence de ce jour. Et puis, on doit avoir des nouvelles de l’Africa, on va suivre la réception de mail de près.

En amont, j’envoie un courriel pour avoir des infos ; deux heures après, je reçois le message suivant (traduction avec notre ami Google) :

 

-Ce retard dû au manque d'un outil sur lequel nous travaillons, nous vous en informerons, aujourd'hui je ne le vois pas possible.

 

Alors là, s’il faut fabriquer un outil pour changer deux joints spi de fourche, je m’en vais récupérer la moto si le démontage n’est pas commencé. Les joins tiendront bien quelques milliers de kilomètres de plus (ils ont déjà tenu 4000 Kms), la fuite est minime pour le moment. J’envoie le mail suivant :

 

- Si le travail n’est pas commencé, je viens récupérer la moto en achetant les joints. Merci de votre réponse.

 

Ne recevant rien rapidement, j’appelle alors sur le téléphone de Honda et sort magnifiquement la phrase ci-dessus en Espagnole préparée avec notre ami Google. Le seul souci, c’est que je ne sais pas écouter la réponse.

Comme vous pouvez le deviner, l’échange dure peu, mais au moins on peut espérer qu’il a pris note des instructions.

Sans tarder, me voilà reparti du gîte pour me rendre directement à la concession à quatre kms d’ici.

Sur place, Senior P... m’emmène dans l’atelier. Là, notre partenaire l’Africa est estropiée d’un tube de fourche…

 

- Monsieur Poirier, c’est la première fois en Argentine que nous avons à faire cette réparation et nous n’avons pas les outils nécessaires.

 

- Mais, vous auriez pu me le dire lors de nos échanges de mails !

 

- Nous ne le savions pas ; de plus, le joint avait été mal monté et le tube à son sommet a le chrome qui décolle (photo à l’appui), aussi il faut le faire rectifier.

 

- Humm, j’aurais peut-être pu être prévenu !

 

- Oui mais maintenant qu’il est démonté, nous n’avons plus le choix. Nous sommes en contact avec le responsable service après vente Honda Argentine (…).

 

- Rien que ça ! Et pour le délai, pouvez m’en dire un peu plus (facile, pour le moment aucune info sur le sujet) ?

 

- On va faire au plus vite...

 

- Mais encore ?

 

- On fait de notre mieux...

 

Vous comprenez maintenant la photo du Guyno énervé !

 

Traverser l’Amérique du Sud, c’est bien, mais il va bien falloir décoller de la ville de la fin du monde !!!

 

Lors du retour, je me dis que j’ai le temps (…) et malgré le temps pluvieux, j’en profite pour prendre quelques nouveaux clichés de la ville de la Fin del mundo, avec entre autres :

 

- Une 4L originale équipée d’une tente de toit

- Un tandem nous faisant penser à notre projet Australie 2021 ; il y a même la place pour la bouteille de Vino Tinto !

- De nouvelles peintures,

- Un panneau indicateur San Martin que l’on retrouve dans toutes les villes d’Argentine,

SanMartin célèbre général Argentin, est l’un principaux acteurs des prises d’indépendance Sud Américaines

- Les peintures de célébrités avec entre autres Gunter Pluschow, premier aviateur ayant survolé les montagnes de Patagonie.

- Des rappels au bagne d’Ushuaia fermé en 1947

- Des dessins des Yagans peuple Amérindien qui peuplait cette région avant l’arrivée des blancs

- Notre Africa Twin Estropiée !

 

Il pleut sur ma capuche en rentrant ‘à la maison’, mais j’ai le cœur gai. Après ma déception du milieu d’après-midi, on se dit qu’on est au bout du monde et que l’on ne va pas se gâcher la vie pour une malheureuse fourche de moto !!!

Dans quelques temps, les jours perdus ici n’auront pas beaucoup d’importance.

 

Un Whatsapp avec des amis Charles et Florence finit chaleureusement cette journée ;-))

Mercredi 29 Janvier 2020

Au vu de l’échange d’hier après-midi avec Honda, je doute fort que mon amie l’Africa soit remise sur pied  aujourd'hui.

Le temps est encore frais et maussade et incite à rester au chaud au moins pour ce début de journée. Le petit déjeuner s’éternise, puis en milieu de matinée les amigos décident de partir sur la route de l’Estancia de Puerto Harberton située à 80 Kms d’ici.

 

Comme hier, les photos de la ballade sont les leurs. Les nôtres étant quasi exclusivement Ushuaia intra muros !!!

 

Fin de matinée, Dedette et moi prenons un apéro prolongé en écoutant nos musiques préférées.

Moment intime d’échange ou le bonheur d’être ensemble se mélange avec délice aux sentiments d’amour et d’amitié de notre famille et de nos amis.

Merci à vous tous de faire partie de notre histoire…

 

Si l’on y prend garde, la bouteille y passerait mais les meilleurs choses ont une fin.

Vers 14h, Le Whisky et le Martini retournent au rude climat du réfrigérateur !

 

Lors de notre réservation de bateau (ensuite annulée), on nous avait donné des bons gratuits de consommations dans des établissements de la ville.

Qu’à cela ne tienne, nous n’avons pas déjeuné, c’est l’occasion de les utiliser.

 

Le premier Bar restaurant s’appelle Le Krund, à priori le premier Etablissement ouvert dans les années 1930. La cuisine y est simple et… succulente. Le verre de vin généreux !

 

Seize heures (…) le repas de midi est terminé !!!

 

La visite du musée de la fin du monde ne nous laissera pas un souvenir impérissable.

A l'extérieur de celui-ci, s'y trouvent tout de même quelques jolies peintures de scènes historiques.

 

Une coupe de cheveux éclair (trois minutes maxi) chez un coiffeur complétera l’emploi du temps, puis nous utiliserons deux bons pour des Chocolats chauds dans un commerce de gourmandises.

 

La confection de trois cartes postales incontournables et les courses pour le dîner achèveront ce Mercredi 29 Janvier. De mon coté, même si je m’en défendais hier, notre moto me manque et mon humeur sur le chemin du retour n’était pas des meilleures. Comme dirait Dedette :

 

Tu vrilles dans le mental !

Elle a raison… Quelquefois, mon humeur peut passer du ciel bleu à une grosse couverture nuageuse, comme le temps ici !

Voilà un axe d’amélioration pour l’avenir…

 

En rentrant au logis, un mail de Honda nous informe qu’ils doivent recevoir les tubes de fourche demain à la première heure et ensuite remonter.

‘Nous vous préviendrons quand vous pourrez venir récupérer la moto’.

 

Voilà une nouvelle qui clôt plutôt pas mal cette journée Australe ;-))

Jeudi 30 Janvier 2020

L’espoir fait vivre, j’espère que la reine du désert (pour les néophytes l’Africa Twin) sera garée devant le gîte ce soir.

Ayant aussi le pneu avant à changer (celui que vous voyez sur les photos depuis La Paz!), je me dis qu’aller chercher la roue chez Honda pour faire faire le changement chez un professionnel de pneumatiques nous fera gagner du temps.

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J’en profite pour faire un tour en Varadero, c’est comme si je faisais confiance au pilote…

 

Chez Honda, les deux tubes de fourche sont sur l’établi, montés ; il n’y a plus qu’à les installer sur notre moto. On tient le bon bout !

 

Midi, le pneu neuf qui se promenait depuis La Paz a fini ses vacances. Il va lui falloir assumer sur le bitume maintenant ;-))

 

On déjeune tous les quatre au bar Le Krund (celui d’hier) ; la soupe à l’oignon est juste extra.

Nous ne l’avions pas remarquée mais il y a douze pressions différentes au choix des clients.

A priori, une grosse fréquentation en soirée en cet endroit.

J’ai pris leur mail, qui sait fin 2022, une réservation pourrait être envisagée dans ce lieu !

 

Au gîte, un mail m’informe que notre cheval est prêt, formidable.

Sur place, tout se passe bien, mais on m’explique que cette réparation est pour finir le voyage et qu’il y aura des pièces à changer rentrés au pays (tubes de fourches Bagues, Guides).

 

A chaque jour suffit sa peine, si cela permet de faire sans encombre les Six à Huit mille kms qui nous restent avant la fin du voyage, ce sera parfait.

En remontant sur  la moto, j'avais le mental d'un gamin ayant retrouvé  un jouet qui lui rendait à nouveau... sa liberté !!!

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Encore quelques photos de peintures aujourd'hui ou les Amérindiens sont souvent représentés ; bizarre cette habitude que les conquérants ont, de se servir des images des peuples natifs qu'ils ont eux même exterminés !

 

J’aime bien les citations, en voilà une bien sympa sur le voyage (je ne connais pas l'auteur) :

 

Voyager est la seule chose qu’on achète et qui nous rend plus riche !

Vendredi 31 Janvier 2020

Nous étions heureux d’arriver à Ushuaia mais nous sommes ravi de reprendre la direction du Nord. Nos amigos sont toujours contraints de rouler ‘à l’électrique » et pour cette début de remontée du continent, nous devons limiter l’étape à environ 300 Kms.

 

Le thermomètre est à neuf degrés, on concurrence presque l’hiver Français !

En arrivant à Rio Grande, au bout de deux cent kms, la pause café est bienvenue.

Je m’enfile une tablette de chocolat à la manière de mes tendres années ; pas bien, mais trop bon !!!

 

Après avoir pris des photos de nos montures, un Argentin nous aborde et commence à échanger en Espagnol avec nous. Nous l’informons que nous parlons très peu sa langue.

Il s’installe à notre table et… parle pendant une demi heure ! Si si, je vous promet !

 

On comprend à demi mots qu’il parle de sa région, de moto, de vent ; il désire garder contact (…)

finit à notre départ par des selfies et des gestes d’amitié.

Je n’ose imaginer si on avait connu l’Espagnol…

 

Dans un voyage, les échanges de courte durée sont nombreux et les promesses de contacts futurs sont rarement tenus. Rentrés à la maison, les habitudes reprennent, les relations nombreuses sur place occupant une majeure partie du temps, les projets futurs une autre partie .

 

Un peu comme le titre d’une chanson à Michel Fugain : Je n’aurai pas le temps !!!

 

Nous vidons le garde-manger avant le Chili (pas de produit frais en importation) en déjeunant à l’abri du vent derrière un bâtiment de station essence. Compte tenu du vent, il n’est pas possible de pique niquer dans la nature Patagonienne ou bien souvent les remparts naturels sont inexistants.

 

Il y a quelques jours, je parlais de l’absence de contrôles de police  ; c’est vrai au niveau vitesse ou code de la route mais il y a quelquefois des barrages filtrants ou vous pouvez vous faire arrêter de manière aléatoire pour contrôle de papiers ou pour des phares éteints comme cela a été le cas pour Alain Véro.

En expliquant leur problématique, ils sont repartis sans souci.

 

La petite chambre Chilienne proche du poste frontière est à quasi 50 €, ce qui en fait notre hébergement le plus cher depuis le début du voyage.

Nous y rencontrons un couple de Californiens en voyage avec deux Yamaha 250 super Ténéré.

Le look est soixantehuitard et la cool attitude est de mise !

 

Demain doit être la dernière journée du voyage au Chili, et ce sera comme pendant un bon bout de temps, plein Nord.

Samedi 01 Février 2020

Un nouveau passage au détroit de Magellan nous permet de retrouver le continent ; le bout de l’Amérique du Sud est en effet composé d’îles.

Les vols de cormorans ras de l’eau y sont superbes et d’un parfait accord entre les individus. La beauté de la nature interpelle...

 

Nous passons un temps certain au poste frontière ; au dernier guichet, l’homme est manifestement fatigué et sans demande de notre part, deux tampons auraient manqué à l’appel.

Pas que nous soyons devenus des spécialistes, mais les Frontières Argentine Chili et vice versa, on commence à connaître, c’est ce matin la huitième !!!

 

Le ciel bleu est aux abonnés absents, mais la température est monté à quinze, ce qui fait du bien au corps et au mental !

Les Lamas Guanicoe, les chevaux, les moutons, quelques autruches constituent le principal des animaux bordant la Routa Nacionale 3 qui va nous emmener à Buenos Aires.

 

Depuis bien longtemps, je n’avais pas fait, comme on dit, une petite pointe…

La route est droite, le vent pas trop violent, la circulation faible, c’est le moment :-))

130, 140, 150, 160,170, 180, ouahhh, trop bon !

L’Africa n’a pas bougé d’un millimètre, avec deux valises, un top case, un sac sur le top case, une sacoche de réservoir, deux sacs sur les valises, deux autres sur les crash bars, et en bonus un pneu arrière sur le coté ! Gé…nial ;-))

 

Rio Gallegos est notre destination du jour et nous nous rendons directement à l’hôtel que nous avions à l’aller.

Je surveillais régulièrement mon pneu arrière depuis notre départ d’Ushuaia.

Selon l’épaisseur de gomme, il devait rallier Buenos Aires mais je trouvais la gomme fatiguée (les pistes sûrement…). Ce soir, pas de doute, il faut procéder à son remplacement. La gomme est coupée en de nombreux endroits, voir certains pavés sont proches de l’arrachement ; cerise sur le gâteau, c’est le jour que j’ai choisi pour mon petit excès…

 

Demain, c’est Dimanche, et tout sera fermé. Il me faudrait régler le problème ce soir.

 

Mais avant ça, nous avons rendez-vous avec Jean-Luc et les copains qui sont au week-end Hivernale. Ça fait du bien de vous revoir, et encore une fois, on se dit que l’on aura dans un mois et demi d’excellentes raisons de rentrer à la maison !!!

 

Une fois cet intermède amical terminé, je demande au réceptionniste de l’hôtel s’il connaît un endroit pour faire changer mon pneu.

Sans attendre, il téléphone à un professionnel qui est à 200 m.

A peine arrivé, on me fait comprendre qu’ils sont disponibles pour le travail. Je démonte la roue et dix minutes plus tard, je la remonte. Elle est pas belle la vie !!!

 

C’est ma période de citation !

 

Une autre sur le voyage tellement vraie :

 

Voyager rend modeste, on voit mieux la place minuscule que l’on occupe dans le monde !

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