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11 Août 2022

Caen

Hier, certains ont peut-être remarqué notre impasse sur Honfleur, Deauville.

Dans notre voyage, la primauté est donné au circuit vélo et comme précisé il y a quelques temps, la configuration sportive n’incite pas à de multiples pauses. De plus, l’étape relativement longue imposait de ne pas trop traîner en route. Cerise sur le gâteau, la période première quinzaine d’Août engendre des campings complets partout sur la côte et l’obligation de rester un peu dans les terres.

La prochaine étape sera sur Sainte-Mère-Eglise avec un emplacement sans électricité. D'où, une absence de nouvelles sur le site pendant quelques jours. Compte tenu des difficultés actuelles pour le coucher, j’ai voulu aussi planifier les 14 et 15 Août.

De nombreux appels se sont avérés improductifs au sud ouest de Cherbourg, d'où un point de chute à Coutance avec une réponse qui m’a laissé pour le coup, dubitatif :

- Non Monsieur, inutile de réserver, il y aura de la place !

Le voyage n’est pas une science exacte !!!

Nous pique-niquons sur un espace vert (grillé !) proche d’un stade de football de la banlieue de Caen. Contrairement aux apparences, nous ne voyons quasi personne. La chaleur déjà bien présente expliquant cela.

Ensuite, nous prenons la direction du centre de cette ville, préfecture du Calvados, ville de Guillaume le conquérant. Nous avons déjà visité par le passé  le mémorial (tour de France moto 2004) , nous nous intéressons pour cette fois au centre de la ville et ses édifices remarquables.

Elle est nommée la ville aux cents clochers en raison de ses nombreuses édifices religieux. Très souvent dans nos photos, on peut y voir des églises, cathédrales et autres chapelles. N’y voyez pas une dévotion particulière, mais les édifices religieux font partis avec les châteaux, les théâtres, les palais, les vieux quartiers, des réalisations bien souvent superbes à ne pas manquer.

Dans le domaine religieux, l’abbaye aux hommes est impressionnante et magnifique. Fondée en 1063 par Guillaume le conquérant, elle fut consacrée en 1077. Les bâtiments monastiques du XVIIIème siècle abritant entre autres le cloître, sont aujourd’hui le siège de l’hôtel de ville.

Le château du XIème siècle (toujours Guillaume le conquérant) a été remanié au fil du temps, ses remparts réhabilités sont dans un état irréprochable avec de beaux points de vue la ville.

Entre cette abbaye, le palais de justice, le centre ville animé, les édifices religieux, le château fort, une belle statue de Louis XIV en empereur Romain, le temps passe vite et c’est le retour dans notre petit camping à la ferme.

Petite parenthèse il y a ici, du PQ dans les toilettes, pas dans certains quatre étoiles !!!

Allez comprendre…

Dans les bonnes nouvelles, le biceps a l’air de se remettre plus vite que ce que l’on pouvait imaginer ; qui s’en plaindra?

Le vélo m’attend pour une nouvelle étape, à très bientôt ;-)

12 Août 2022

Les deux heures du début de journée vélo sont celles que j’apprécie le moins du cycle de 48h que nous avons depuis le départ !

Quand comme ce matin, le départ est prévu à 9h pour éviter les fortes chaleurs, j’ai l’impression que l’espace temps est divisé !!!

Emerger, prendre un copieux petit déj,? s’occuper de collection d’horizons, passer par les cases toilettes salle de bain, commencer à ranger les affaires dans l’envol, comparer les circuits avec et sans moteur, on se croirait au boulot :-(

Une fois sur la route, le fil de la journée va crescendo en matière d’agrément :

Les Kms défilent, la pause pique-nique ou les deux compères se retrouvent, l’arrivée au camping, la finalisation du campement, le petit café et la soirée à la cool, le temps a repris son rythme délicieux…

Le jour de repos est différent, l’heure de départ est élastique, c’est quand on est prêt :-))

Sainte-Mère-Eglise, destination du jour, en dehors de son histoire a été choisie pour la disponibilité d’emplacement dans son camping. De plus, on est dans les clous au niveau longueur de l’étape : 95 kms.

Même pas un reproche à faire au circuit voiture, belles routes peu fréquentées, beau temps. Le pique-nique sera au milieu de la place de Houesville à l’abri du soleil à coté d’une grosse borne KM 8 voie de le liberté 1944.

Nous sommes dans le Cotentin, région historique liée au débarquement et à la victoire des alliés.

Le 06 Juin 1944, trois divisions de parachutistes soit environ 13000 hommes sont lâchés derrière les lignes Allemandes pour dégager Utah Beach et prendre Sainte-Mère-Eglise.

Comme la majorité des touristes, on ira voir le mannequin accroché au clocher depuis le début des années 70. Contrairement à la légende urbaine, celui-ci ne serait jamais devenu sourd et aurait été décroché trois heures après son “atterrissage” par deux Allemands. Fait prisonnier, il s’échappera au bout de quatre jours.

Grâce entre autres à cette histoire peu banale, c’est environ 200 000 touristes qui passe à Sainte-Mère-Eglise chaque année.

Une fois n’est pas coutume, nous finissons la soirée dans un restaurant du centre ville situé à deux pas de notre camping.

Comme à notre habitude, l’envol ira bien faire un petit tour demain, journée avec moteur ;-))

13 Août 2022

San Vaast la Hougue est au Nord de la presqu’île du Cotentin et sur la carte, on peut imaginer avoir une belle vue sur les les côtes au Sud.

A la pointe de la Hougue, se trouve un fort et un espace militaire destiné initialement à protéger la baie de San Vaast et en interdire l’accès. Le site considéré comme sensible était apprécié des rois d’Angleterre quand ils débarquaient en France.

Après des défaites cuisantes des Français sur le lieu, Vauban construit un fort et des remparts aujourd’hui inscrit au patrimoine de l’Unesco.

Cette espace est aujourd’hui exceptionnellement ouvert grâce à la SNSM qui dans le cadre ses besoins financiers annuels fait payer une entrée pour cet endroit.

Cette association de secours en mer composée de bénévoles dans  200 antennes en France et fonctionne en partie de subventions et en complément des dons ou organisations.

Les sauvetages en mer réalisés par l’association représente cinquante pour cent des sorties, le reste étant réalisé par les organismes d’état.

Nous échangeons avec quelques membres qui apprécient l’ambiance de cette structure alliant le secours, l’esprit d’équipe, et l’indispensable du bénévolat, le coté festif !

Nous ne visitons pas l’île de Tatihou située à 3 kms sur laquelle sont aussi érigés des remparts et un fort dans le même esprit que la pointe de la hougue.

Le retour se fait le long de la côte Est ou nous apprécions les immenses plages avant d’arriver à Utah Beach tristement célèbre lors du débarquement. On a tous passé des moments conviviaux sur des lieux de souffrance dans le passé (les guerres vendéennes par exemple) mais se faire dorer la pilule sur cette plage, Dedette et moi, on n'aurait pas oser...

Malgré la période estivale et l’aura de ces territoires, le nombre de touristes reste raisonnable. Il est vrai que le climat doit bien souvent ici moins clément qu’en ce moment.

Pas possible de finir la journée sans immortaliser le mannequin souvenir du parachutiste John Steele accroché au clocher.

Afin de respecter au mieux notre promesse de ne pas trop s’éloigner des frontières et des côtes de la France, l’étape de demain nous fera remonter vers le Nord pour redescendre ensuite vers le sud avec un arrêt sur Coutances. A priori, le camping municipal a toujours des emplacements libres et ne fait pas de réservation. On croise les doigts.

Dans quelques jours, l’affluence des touristes devrait diminuer et nous redonner du confort en matière de choix ;-))

14 Août 2022

En itinérance, on n’aime filer son chemin sans demi-tour. L’objectif étant toujours la ligne d’horizons.

“Le voyage n’est pas la destination mais le chemin pour y parvenir”.

Aujourd’hui 14 Août, on fait une exception à la règle, on remonte d’environ 35 kms vers le Nord pour reprendre plein Sud ensuite. Tout ça pour respecter au mieux les contours de notre beau pays. Pas plus royaliste que le roi, la marge est de dix à trente kms mais Sainte-Mère-Eglise était trop loin du sommet de la presqu’île du Cotentin…

Tout ça pour dire que dans le mental aller pour revenir n’est pas ce que je préfère ! Arrivé sur Brix, le GPS ferme sa bouche au lieu de me dire que je suis dans la mauvaise direction. C’est au bout de 3 kms que je me rends compte que le soleil est derrière alors qu’il devrait être… devant ! Six kms de gagnés :-((

A ce moment là, on ne sera plus jamais aussi loin de Cholet que maintenant. Quatre vingt pour cent du tour est dans la poche, la carte commence à avoir une belle allure.

Montsurvent à une dizaine de kms de Coutances, est notre lieu de pique-nique. J’en ai ma claque ! Environ 90 kms de côtes et de descentes se succédant sans trop de répits ont eu raison de mon dynamisme. Une bonne heure de pause requinque pour les dix derniers kms nous séparant du camping municipal de Coutances.

On nous avait dit : pas besoin de réserver pour les tentes. C’était vrai !

L’employé du camping nous dit :

- Je ne laisse jamais repartir un cycliste sans lui avoir proposé quelque chose. Compte-tenu du peu d’espace dont il a besoin, on peut toujours s’arranger :-)

Il prend le temps d’échanger un bon moment avec nous...

Les toilettes vétustes dont parle les avis sur le net sont certes, d’un certain âge, mais propres, suffisamment nombreuses, l’eau est chaude. Un jour, il faudra apprendre à certains(nes) que ce n’est pas la couleur de la déco qui fait le confort…

Les tarifs sont très abordables. Le wifi proche de l’accueil fonctionne parfaitement, une salle est disponible et ouverte 24h/24 !

Le service public peut avoir de très bons cotés..

Messieurs les investisseurs des grands groupes privés propriétaires de multiples campings, vous devriez prendre modèle.

Ah, j’oubliais que les groupes financiers ne sont que des groupes…. financiers ! Sinon, on les appellerais des groupes d’humains !!!

Les prévision de pluie pour l’après-midi se sont avérées erronées pour le confort des campeurs que nous sommes…

Un ami de longue date est prêt à nous accueillir sur Saint Brieuc, voilà une ville étape toute trouvée sous quelques jours !

15 Août 2022

Les nuages ont envahi le ciel, on avait fini par oublier qu’il pouvait être autre chose que bleu…

Avant notre départ du camping en fin de matinée, nous avons un échange sympathique avec les voisins en caravane et rapidement, on se met d’accord pour un apéro commun en soirée.

Le “petit” circuit du jour nous fait passer par Gouville sur mer et ses célèbres cabanes de plages transmises de génération en génération. Des dires de l’employé du camping, le temps de la région est bien souvent pluvieux et on comprend la nécessité d’avoir un abri proche du superbe lieu de détente que constitue une plage. Il est un peu plus de 13h et il n’y a personne au bord de la grande bleue. Les restaurants en revanche ont fait le plein et il y souffle sans conteste un air de vacances.

Notre restaurant sera comme toujours, nature !

Située quelques kms plus loin, nous filons ensuite vers la pointe de l’Agôn donnant sur la baie de Regnéville sur mer. C’est marée basse et les bateaux sont posés sur le sable. Le drone y fait un vol qui nous rapporte de belles images. A ce sujet, je sais d’avance que vais pester lors du montage de la vidéo en raison du la quantité de prises de vues. L’inconvénient du numérique qui permet de se lâcher sans limites…

En contournant la baie, nous faisons un arrêt à Regnéville rendu piétonnier suite à l’organisation d’un d’un vide-greniers. Trois musiciens animent la fête en chantant du Brassens. Content de le réécouter, ce monument de la chanson Française !

Déambuler parmi les nombreuses échoppes proposant de multiples objets plait à un grand nombre. Ce n’est pas notre tasse de thé, mais on comprend aisément que l’on puisse aimer à se retrouver dans ces manifestations. On peut y boire un verre, y manger des crêpes, de quoi y passer un moment convivial.

Avant de rentrer, la cathédrale de Coutances est un incontournable de la ville. La visitant au moment d’un office, nous ne pourrons prendre de photos en intérieur.

Finalisé en 1274, cet édifice Catholique a été classé monument historique en 1862.

Construite à une altitude de 90m, elle est visible de très loin. Les flèches culminent à 78 m et la longueur intérieure est de 87m !

L’église Saint Nicolas plus récente et rénovée fin du XXème était fermée, pas d’image intérieure non plus pour celle-ci !

Comme prévu ce matin, nous passons la soirée avec Sylvain et Chrystelle autour d’un traditionnel apéro. Nous passons un excellent moment.

La nuit arrive, et nous regagnons nos pénates ravis de cette bonne soirée !

16 Août 2022

Avant le départ, on échange les coordonnées avec Sylvain Chrystelle. Une soirée passée ensemble nous a fait ressentir quelques affinités…

Si vous passez sur le Choletais, on serait heureux de vous revoir !  L’avenir le dira.

En mode vélo, moto camping, on va dire (redire !) qu’on regarde la météo sur le net un peu plus souvent qu’à notre tour ! Les jours à venir sont pour le moins incertains à commencer par hier et aujourd’hui. La veille, on est passé entre les gouttes avec une journée sans pluie.

Pour l’étape du jour qui nous dirige vers Dol de Bretagne, le début doit se faire au sec contrairement au prévisions de la veille (!!!) mais le parcours Avranches Dol de Bretagne devrait être arrosé.

A la pause pique-nique à Pontorson, le ciel s’est plutôt dégagé mais les humeurs sont tendues. On s’était mis rendez-vous chemin du Grésillon à Pontorson. Dedette m’attend trois quart heure suite à de belles quatre voies sur le circuit… sans quatre voies !!! D'où remise en route circuit vélo qui dans ce cas, me rallonge :-(

En arrivant sur les lieux, personne ; j’appelle sans succès. Mais b…. ou est-elle passée ?

Quelques minutes plus tard :

- Allo, je suis chemin du Grésillon

- On doit être chacun d’un bout. On va se rejoindre au milieu.

Dedette et moi entamons le court parcours pour se rejoindre… sans succès, la voie en question est coupée par une voie ferrée entourée de grillage.

Demi-tour aisée en vélo, un peu moins pour Dedette qui galère un peu sur cette route à une voie ! L’envol est pétri de qualités mais son trop large rayon de braquage fait partie de ses défauts.

Il est quasi quinze heures, on déjeune enfin. Je me sens énervé et en conséquence, fatigué ! Oh, d’aucun me diront qu’il n’y avait pas de quoi mais on ne maîtrise pas toujours ses états d’âmes !

La pluie prévue s’est transformée en de belles éclaircies à tel point que le téléphone posé sur la selle de l’envol m’indique qu’il faut attendre qu’il refroidisse avant de reprendre du service !

Vingt kms avant d’arriver au camping, on devrait monter au sec. C’est primordial pour une installation confortable. Une averse pendant le montage peut vous ruiner pour un bout de temps la chambre…

Le camping n’est pas cher rapport à la région mais ne vaut pas plus… On ne va pas se plaindre, j’ai vu des tarifs à 37€ la nuit pour une tente !!!

A coté de notre emplacement une caravane pliante avec l’auvent écroulé. Les propriétaires rentrent en fin de journée. Mme est lourdement handicapé sur un fauteuil roulant et Mr n’a pas l’air de connaître correctement le montage.

On ne peut s’émouvoir pour toute la misère du monde mais la situation me touche.

On se retrouve avec un autre voisin à l’aider comme on peut pour finaliser un semblant d’abri. Au moins, cela ne devrait pas s’écrouler au premier cout de vent…

De notre coté, tout est en place, sans une goutte. La couleur du ciel, présage un changement qui ne tarde pas à arriver. Pendant deux petites heures, l’orage accompagné de belles averses impose aux deux voyageurs de rester sous le petit auvent ou il est possible de dîner.

Merci la chance, la pluie si précieuse est arrivée au bon moment.

Ces petits instants de bonheur seraient passés totalement inaperçus dans un abri en dur !!!

Un petit clin d’œil à nos amis bretons fiers de leur Bretagne (elle le mérite bien).

Promis, on ne dira pas que c’est la première soirée depuis bien longtemps que la pluie s’est invitée pendant le dîner ;-))

17 Août 2022

Nous passons une bonne partie de la matinée sous la tente en attendant que la pluie cesse, ce qu’elle finit par faire :-)

L’après-midi se présente sous de meilleures augures et après le déjeuner au camp, nous voilà partis en direction du Mont Dol sur les conseils de Phiphi. De l’endroit, un beau panorama de Cancale à Granville. Nous visitons un moulin restauré par une association ; un jeune bénévole nous sert de guide et nous y apprenons entre autre les origines de la chanson :

Meunier tu dors, ton moulin va trop vite !

Quand le vent était trop fort entraînant une vitesse de rotation trop importante des ailes du moulin, un système de boules en acier allaient faire sonner une cloche pour prévenir le meunier. On se couchera moins bête !

La tour Notre Dame de l’espérance et la statue la surmontant est remarquable.

Sur ce mont en rapport avec les vestiges retrouvés ici, ce lieu est sacré depuis 70 000 ans.

C’est sous un beau soleil que nous filons notre chemin sur Cancale. La baie de la ville fait partie des endroits incontournables du coin. La pointe de Grouin ou nous passons pour la première fois est charmante et… très fréquentée.

Dans mes récits du jour, je dis souvent qu’il ne faut pas passer son temps à dire que l’on a vu une belle rivière ou une belle montagne !!! Les ressentis du narrateur sur des sujets variés sont largement aussi importants ! Il se trouve qu’aujourd’hui nous faisons du tourisme classique et qu’aucun élément marquant vient “agrémenter” cette première partie de journée. C’était sans compter sur la deuxième !!!

En rentrant sur Dol de Bretagne, un fusible alimentant les feux stop, clignotants, jauge à essence, température d’eau grille.

Cette panne m’est arrivée, il y a quelque mois en rentrant de Chamonix. Le changement du fusible avait solutionné le problème.

Je m’arrête chez le premier mécano voiture pour demander s’il a en stock le précieux élément.

Formidable, il a ce qu’il faut, je lui en achète deux… qui feront quelques kilomètres :-((

Là, le mental commence à cogiter, cogiter, sans trouver de solution magique. Je fais le tour des branchements side-car, moto, sous la selle etc…. La concession la plus proche est Rennes, je vais appeler demain mais pour être franc, peu de chance qu’ils me prennent, et de plus, ils sont peut-être fermés.

L’envol roule mais sans signalisation, la solution est de rentrer sur Cholet par la quatre voies et remonter à Dol avec la Swift :-((

A défaut de mieux, on prend ce qu’on a.

L’objectif est de finir !

Il paraît que la nuit porte conseil, j’ai comme un doute…

Un emmerde n’arrivant jamais seul, je coince la selle passager avec l’impossibilité de la repositionner correctement.

X fois que je le fais, quelle fin de journée de merde !

Le fil de la poêle électrique rend l’âme avec les andouillettes à moitié grillées, il commence à faire noir, pas vraiment envie de dire : elle est pas belle la vie..

18 Août 2022

Effectivement, la nuit n’a pas porté conseil…

 

J’appelle Suzuki Rennes :

- Oh Monsieur, la prochaine place pour un rendez-vous est le O9 Septembre

Sur Laval, on peut me prendre l’envol le 30 Septembre, j’ai failli demander quelle année !

Sur Cholet, ils viennent d’ouvrir après leurs congés ; submergés !!!

Bon, une Suzuki Swift sport, c’est déjà bien et puis on reste dans la même marque ;-))

Vous nous avez compris, on rentre sur Cholet. Ayant un impératif de retour première semaine de Septembre pour arroser l’anniversaire de l’une de nos petites filles, on ne peut se permettre d’attendre une hypothétique réparation sans continuer d’avancer.

La gérante du camping accepte sans problème de garder le vélo bien à l’abri.

Pour la petite histoire, c'est la première fois que nous allons "voyager" en voiture depuis.. 1985, année ou la Renault douze hors d'âge nous avait emmené dans les Pyrénées avec Anabelle, notre première fille. Le premier side-car de la famille n'était pas encore finalisé.

Des voisins  campeurs restant à Dol encore quelques jours se proposent de garder une partie de nos bagages pour lesquels, il ne servirait à rien de faire un aller retour. On se promet un apéro en commun.

Quinze heures, on a retrouvé notre résidence en dur. On ne touche à rien, mis à part la machine à laver et le lit !!!

En fait si, on a une petite tâche supplémentaire :  c'est la deuxième fois en peu temps que l'on reçoit. un  PV à payer. Cette fois-ci, 58 retenu 53 . 90€,  perso, j'appelle ça du racket ! Ah non, j'oubliais, c'est pour notre sécurité..

Cette nuit devait se passer dans la chambre d’un bateau dans un port proche de Saint Brieuc. Prêté par un copain, on devait passer la soirée ensemble, dommage, ce sera pour une autre fois !

L’expression “un mal pour un bien” prend en soirée tout son sens, on voit la famille proche, ça fait plaisir :-))

L’envol va prendre du bon temps et retrouver dans le garage ses copines Africa Twin et Triumph XRX.

De mon coté, j’ai déjà hâte de reprendre la route sur un deux roues non motorisé !

On sera rassasié quand l’objectif sera dans la poche jusqu’à une prochaine envie pour faire vibrer à nouveau  corps et âmes ;-))

19 Août 2022

La Swift doit se demander ce qu’il se passe ! Ne sortant quasi jamais de la couronne Choletaise, partir à plus de deux cents kms de la maison est exceptionnel !

Le transfert s’est fait sans problème de l’envol au confort ouaté de la petite berline. Dans l’histoire, on a oublié la thermo et élément gravissime, la mayonnaise qui comme chacun sait est un aliment central d’une diététique équilibrée…

Avant Dol de Bretagne, on se prend de belles averses, sans gouttes qui dégouline le long de la colonne vertébrale (c’est arrivé à tout motard au moins une fois…). En arrivant au camping, les voisins qui nous avaient gardé les bagages nous disent qu’il a beaucoup plu jusqu’à… notre arrivée :-))

On monte sous une belle éclaircie et l’on se rend dans le centre de Dol à pied pour visiter ce charmant village.

19h, on est invité à un apéro comme prévu hier. On se retrouve à trois couples jusqu’à 22h et passons un excellent moment. Le simple apéro s’est transformé en apéro dînatoire !

Rentrés à la tente, je fait cuire les calamars à la lumière du téléphone. C’est un peu sportif mais j’ai encore une faim de loup ! Dedette de son coté a moins d’enthousiasme, la pénombre et la fraîcheur ont éteint chez elle l’envie de manger un dernier petit bout.

Il y a deux manières de voir les choses en se restaurant, se nourrir et/ou se faire plaisir. Manifestement, j’étais plutôt dans le plaisir des papilles.

Ce qui fait du bien au corps ravit aussi l’esprit ;-))

20 Août 2022

Allez, c’est reparti, belle étape aujourd’hui en direction de Binic. 105 Kms donc au moins 110 avec le maintenant traditionnel circuit voiture, vélo... Pas mal de quatre voies en Bretagne et on s’y retrouve forcément de temps en temps.

Au bout de 38 kms, coup de fil de Dedette, oh bizarre !

- Guyno, je ne peux pas démarrer la voiture, malgré le changement de la pile de la télécommande !

Apprendre la zen attitude n’est pas toujours simple. S’il me faut revenir pour donner le double qui est dans mon sac à dos, ça fera une journée de plus à la trappe.

- Ecoute, va en ville acheter une autre pile, celle en stock est peut-être obsolète.

- Je vais à Dol à pied pour en acheter une, je te rappelle

45 mn plus tard :

- Allo Guyno,  mauvaise nouvelle... ça marche !

Je me voyais déjà revenir sur Dol :-((

A la bonne heure, je reprends la route tout guilleret, pour quinze kms plus tard, croiser le vol d'une guêpe qui plante gaillardement son dard au dessus de l'œil gauche.  Eh, grand esprit, si on me laissait pédaler un peu tranquille !!!

On se retrouve à Yffiniac pour le déjeuner, il est 15h !!!

Une banane à la crème chantilly finit le repas, j’ai encore 23 kms pour une bonne digestion :-))

C’est la fête des pirates à Binic, et le centre ville est devenu piétonnier pour l’occasion. Dedette et moi galérons chacun de notre coté, pour finalement arriver presque en même temps.

Un emplacement avec vue sur la mer sera une belle récompense avec cette journée terminée trop tard à notre goût. En effet, ce n’est que vers 18H30 que le campement est terminé et l’on peut enfin prendre un bon café devant la grande bleue. C’est l’exception qui confirme la règle.

En soirée, vers 22h nous nous rendons par le chemin côtier à Binic  à la fête des pirates avec un village sur le thème, groupe de musique, restauration… Le feu d’artifice à 23h15 finit la soirée,.

 

Le sommeil sera encore une fois bienvenu !!!

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