Collection d'horizons
Tour du monde
01 Août 2022
Sur les conseils de José, nous prenons le train pour nous rendre sur Lille, dixième ville de France en terme de population.
Nous sommes début Août, un lundi, et ne sommes pas gênés par la foule. C’est d’autant plus agréable pour visiter tranquillement.
Nous passons par les incontournables de la ville, le Beffroi de l’hôtel de ville, qui est le premier bâtiment Français de plus de 100 mètres réalisé en béton armé. Avec ses quatre cents marches, c’est l’édifice municipal le plus élevé de France.
Le majestueux palais des beaux arts qui est le plus grand musée des beaux arts de France en nombre d’œuvres exposées en dehors de Paris.
Le jardin public Vauban, le théâtre Sébastopol, la bourse de Lille, les personnages bordant l’avenue devant la gare Lille Flandres charment les deux voyageurs qui pour une fois ont laissé l’envol au repos chez José.
Pas fan du train lorsque j’étais en activité professionnelle, j’avoue qu’il permet dans le cas présent de ne pas avoir la contrainte de garer le véhicule en centre ville ; ce, à condition d’être proche de la gare de départ, ce qui était le cas chez nos hôtes.
Avant le retour au hameau de la crèche, je ne peux m’empêcher de penser que tous ces célèbres bâtiments pour lesquelles l’on visite les grandes agglomérations, ont dans la plupart des cas été construits en prélevant des impôts et taxes sur le peuple bien souvent miséreux…
De retour “à la maison”, José et son fils William sont heureux d’avoir remis en route le vélo...moteur que vous pouvez voir sur la photo.
Avant le repas, José nous emmène dans les environs pour nous partager les beaux points de vue de cette région souvent méconnue.
Nous profitons à sa juste mesure de cette dernière soirée en leurs compagnies, demain se fermera cette page pour encore une fois en ouvrir une autre..
Petite étape
Apres un pique-nique à Bray Dunes, très proche de la Belgique, nous sommes accueillis chez Erik et Laurence.
Au risque de me répéter, l’accueil est parfait ! Il est vrai qu’accepter le concept est déjà la preuve d’une ouverture d’esprit sortant de l’ordinaire…
La passion de la mobylette est en général adossée à celle des deux et trois roues.
Erik me parle de son side car vintage restauré de belle manière, de son histoire moto plutôt bien remplie (…). Proche de la retraite, il est actuellement en rétablissement d’une chute de mob lors du rassemblement des meules de Savoie. La cause est mécanique et non humaine. Un blocage moteur a envoyé violemment son pilote sur le goudron. Il s’en sort plutôt bien. Nul envie de stopper les aventures à venir. L’enfant qui est en lui est toujours actif ;-))
Laurence de son coté a une mobylette de la Poste et travaille d’arrache pied pour trouver tous les accessoires d’époque des PTT. Toutes ces personnes qui vont au bout de leur concept, nous permettent de revivre les années passées avec un grand plaisir.
La richesse de la diversité !!!
Autour d'un excellent repas, on passe une soirée ou les échanges d’expérience ont la part belle. Nous avons chacun, chacune quelques histoires à raconter !!!
Tout ce qui n’est pas partagé est perdu !
Laurence se lève à 3h30 pour son travail, un merci particulier pour elle qui a vu sa nuit passablement raccourcie.
Cette nuit, on ne se posera la question de savoir si le temps sera clément, la chambre est douillette ;-))
03 Août 2022
Des matinées qui font du bien !
Quand je mets les pieds par terre, Laurence est déjà à pied d’œuvre depuis plusieurs heures à son travail, Dedette de son coté n’a pas fini sa nuit.
Pas d’objectif ce matin, je passe un excellent moment avec Erik en abusant de sa gentillesse en consommant plus de cafés que le raisonnable. C’est toujours mieux qu’entamer les bières Belges ! Les sujets sont divers et variés avec une réelle écoute mutuelle.
En fin de matinée, nous allons tous les quatre dans un bar belge ou nous dégustons d’excellentes bières. Nos hôtes nous parlent du carnaval de Dunkerque et de ses chapelles avec les yeux qui brillent. On va une fois de plus se coucher moins bête qu’en se levant !
Le déjeuner se passent à leur maison avec un plat succulent au Cheddar (encore zappé le nom, je le retrouverai sur la vidéo).
Le genre de plat qui enlève l’envie d’en reprendre tellement c’est copieux. On s’est vraiment… régalé.
En après-midi, deux solutions, ou on reste à la maison et on va s’empaffer, ou ou se remue pour aller faire un tour. La deuxième solution est adoptée à l’unanimité ;-))
Sur les conseils d’Erik et Laurence, nous nous rendons en Belgique pour y voir la plage Saint André et son sable fin.
La place centrale typique de Furnes est la deuxième destination. Un fête foraine y est installée avec ses incontournables musiques techno et autres : roulez petits bolides ! Cela nous rappelle immanquablement notre jeunesse et nos premiers (ères) amoureux (ses).
Avant de rentrer en France, on fait un plein à 1,70€, on finirait par trouver ce prix peu élevé… Le pompiste nous informe qu’il est interdit en Belgique de rouler en short.
On croise les doigts pour ne pas voir la maréchaussée avant la frontière. Bon, on les a bien croisés !!!
C’est en soirée que l’on dit au revoir à Laurence qui sera parti lors de notre départ demain matin. Peut-être, nos chemins se recroiseront..
L’impératif de repartir pour la suite de l’aventure donne aux derniers échanges une saveur particulière, un peu comme un au revoir sur le quai d’une gare…
- Erik, paie-moi un dernier café et je monte sur ma mob, euh mon vélo :-))
Vers 10h00, me voilà en chemin pour un petit 90 kms avant le pique nique. Je me dis qu’on passe dans la campagne légèrement en retrait de la côte et que le circuit voiture sans les quatre voies va être parfait. C'était oublier que le voyage n’est pas une science exacte…
Aujourd’hui, je tombe sur une quatre voies, d'où mis en place du circuit vélo pour finir sur un chemin VTT, je modifie à nouveau pour le circuit voiture pour finir sur une quatre voies malgré une bonne programmation sur le téléphone. Comme ça quatre fois avant le déjeuner, pour finir sur un chemin tout juste large pour le passage d’un cycliste. C’était ça ou quelques kilomètres sur une quatre voies, avec le risque de perdre quelques points...
Rien de grave, mais ça énerve juste un peu le cycliste qui perd plus d’énergie à trouver son chemin qu’à pédaler. Bon ce n’est pas tous les jours comme ça, et c’est tant mieux.
Le camping de Saint Léonard est super. Entre le départ tardif de Bray dunes, les circuits à modifier, le temps du déjeuner, les 105 kms du parcours du jour, on finit la mise en place du campement vers 17h.
Il ne faut pas plus tard pour profiter pleinement de la soirée.
Un peu de pluie est prévue demain matin, c’est jour de repos, ça tombe plutôt bien ! Merci la chance...
Nous profitons d'un super coucher de soleil offert par dame nature :-)
05 Août 2022
Comme prévu sur la météo hier soir, la journée commence avec la pluie. Comme l’impression que la tente prend un peu de bouteille, quelques gouttières apparaissent dans l’abside. Il est vrai qu’en dehors des voyages précédents, elle a la vie rude depuis le 11 mai !!!
La matinée se passe en grande partie avec collection d’horizons qui n’avait pas eu de mise à jour depuis depuis le 29 Juillet ! Sans noter au fil de l’eau les grandes lignes des différentes journées, on perd rapidement l’histoire. A tel point qu’il y a quelques jours un campeur avec qui nous discutions nous demande :
- Vous étiez dans quel camping hier ?
- Ben, heu, attendez qu’on réfléchisse un peu !!!
On finit par trouver bien sûr, mais en itinérance sur du long terme, les images et situations sont tellement nombreuses que tout n’est pas forcément bien rangé “là-haut”…
Vers Midi, on décolle du camping pour pique-niquer dans la nature, encore un mauvais moment ;-))
Ensuite, on visite le plus grand cimetière des forces du Commonwealth (56 états membres presque tous anciennes colonies de l’empire Britannique) de la première guerre mondiale. Celui-ci se trouve à Etaples, 18 nationalités y sont représentées, 11436 hommes et femmes y sont enterrés. L’endroit est en accès libre et comme tous ces lieux de commémoration impose le recueillement. Ce lieu pourrait bientôt faire son entrée au patrimoine mondial de l’Unesco. La présentation est sobre sans faute de goût, l’entretien parfait.
Apres cette pause historique, la baie de Canche et les plages du Touquet apporteront la légèreté et une ambiance de vacances avec un soleil radieux. Le Touquet lieu de villégiature est entre autre connue pour l’organisation depuis 1975 d’un célèbre enduro sur la plage. Elle est aussi la plus élégante et mondaine des plages du Pas de Calais.
Coucher l’histoire sur le papier au jour le jour, fait prendre conscience s’il en était besoin de ce temps qui court sans jamais prendre de pause…
Il est 7h50, on va commencer à se remuer pour une nouvelle étape qui devrait nous emmener vers le Tréport :-))
06 Août 2022
Onze degrés au lever du jour, je mets la capuche du polaire. C’est le Nooord !!!
Je prend une photo du vélo “attaché” à l’envol, rien d’extraordinaire ; juste une image que nous voyons plus souvent que la moyenne et que nous ne reverrons plus jamais après la fin de ce périple. On aime à renouveler les aventures et le concept 2022 “Avec ou sans moteur” sera à notre avis unique.
Aucun regret de vivre ce voyage, bien au contraire mais d’autres projets sont sous le coude avec un vélo resté au chaud à la maison…
Dedette me disait il y a quelques jours :
- Je ne suis pas pressé de rentrer, on est bien comme ça...
- Oui j’entends bien mais on ne repartira pas pour un deuxième tour !
Entre la traversée des Alpes avec Julien et Aline en 2019 et ce tour de France, elle s’est totalement approprié l’envol et apprécie vraiment de le piloter.
105 kms à faire aujourd’hui pour aller jusqu’au camping du Golf au Tréport. Laura m’appelle en cours de route pour me donner des nouvelles du courrier avec entre autres un avis de contravention : 57, 52 retenu pour 50, en ville ça fait 90€. On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs… On essaie compte tenu du temps du périple dans notre beau pays de rouler super cool, ce n’est même pas suffisant !!!
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, peu de campings au Tréport, et les meilleurs sont complets. On se rabat sur le camping international du golf ou les avis clients sont plutôt mitigés pour diverses raisons dont l’accueil à la réception. On vous le confirme, l’homme doit participer à un concours de froideur et du temps minimum à passer avec ceux qui lui font gagner sa vie…
Bon, on ne va pas passer les deux jours avec lui, le camping est spacieux, ombragé ou pas, selon le désir de chacun, les sanitaires vintages mais propres et nombreux, on va vite oublié son attitude.
Les gens désagréables avec tout le monde ont bien souvent des comptes à régler avec… eux-mêmes.
Celui qui a fait trois le tour du monde a fait moins que celui qui a fait le tour de lui-même !
(Confucius, Gandhi selon les sources !)
07 Août 2022
Le temps passe trop vite !
Le coin regorge de belles choses, on va essayer d’en voir le maximum…
Bon, il est indispensable de tenir compte des incontournables comme le petit café du matin dans un bar, le pique-nique à l’ombre d’un arbre, la pause café ou autre chose de l’après-midi et pour finir ne pas rentrer trop tard, pour faire le tri des photos, le résumé, choisir le camping du lendemain et le circuit des avec ou sans moteur. Oufff, ou le temps passe trop vite, ou l’on se met trop d’objectifs. Sûrement un peu des deux :-))
La première halte est au village de Ault, construit au sommet de belles falaises de craie. Contraste garanti par rapport à nos côtes Vendéennes ou Bretonnes..
C’est ensuite la baie de somme ou nous rendons. Avant d’arriver à la pointe du Hourdel, on s’aventure sur une piste qui finit au bord de la baie et nous dirige vers une autre piste ou nous pouvons utiliser le drone et prendre des plans bien sympas. Sans avoir étudié le réseau, il est assez rare d’avoir des endroits dans le style carrossable, perdu dans la nature, et… autorisé ou du moins non interdit !
Il y en aura forcément un petit bout dans le futur film. Accompagné d’une musique sympa, ça devrait le faire ;-))
De la pointe du Hourdel, la vue sur la baie vaut le déplacement. Très connue dans le coin, merci le parking moto pour trouver une place près du site !
Après le déjeuner, un petit passage à Cayeux sur mer nous permet d’y voir de très nombreuses cabines toutes dans un parfait état, installées sur la plage.
Mers les Bains est la prochaine étape. De nombreuses villas y sont classées et le bord de côte a fière allure. On s’est retenu pour les photos, elles sont juste magnifiques ! Toutes construites à l’époque par des architectes en vogue, le village a profité de la mode des soins à l’eau de mer importée par les Anglais au début du XX ième siècle.
La ville suivante le Tréport touchant Mers les bains profite d’une plage de Galets au pied des falaises de craie et un port. Le tourisme et la pêche s’y côtoient, le cadre est là aussi charmant mais on ne retrouve pas l’exubérance des villas de Mers les Bains. L’église Saint Jacques surplombe le port, ou de nombreux touristes s’y promènent.
Un dernier arrêt au château d’Eu (ville sœur avec Le Tréport et Mers) clôture cette journée. Demeure du XVI -ème siècle, il abrite aujourd’hui les services de la mairie et le musée Louis-Philippe, et sans en rajouter, il a lui aussi fière allure !
Devinez, en rentrant au camp, on s’est dit que le coin était plutôt top et qu’il y serait facile d’y passer plusieurs jours.
Mais comme tous les 48 h, le devoir nous appelle et nous reprendrons la route demain matin !!!
08 Août 2022
A la base, on voulait aller à Etretat, mais comme précisé sur la vidéo, tout était complet.
Nous nous sommes rabattus sur Toussaint proche de Fécamp.
Dedette en partant ce matin oublie le règlement avec en prime sa carte d’identité. On va régler ça par courrier. Bizarre cette habitude de certains campings à vous faire régler en partant !
Le pique nique se fait au petit village d’Angerville le Martel auprès de l’église avec un grand espace rien que pour nous et un calme Olympien. On a connu des endroits moins sexy...
De mon coté, à part un changement circuit voiture, vélo, voiture sur le GPS (on finit par s’y faire), le temps est idéal et le vent porteur…
En arrivant au camping, Dedette m’apprend que la première de l'Hayabuza a décroché, ou qu’elle a oublié de la mettre dans la pente d’entrée du camping… L’envol est allé faire la bise à un poteau d’éclairage proche de la réception. Celui-ci a un air bien penchant pour le plus grand plaisir des propriétaires (…) et le side juste une éraflure sur le bas de caisse à l’arrière. Merci Albert pour la solidité de tes fabrications !
Forcément un peu gêné de ce couac et dubitatif sur le coût éventuel.
Deux petites heures après, me voilà à la réception pour demander les codes wifi et à ma grande satisfaction, je vois que le poteau a été redressé. Affaire classée, voilà une bonne chose.
Comme a dit le gérant :
- Vous pouvez remercier mon poteau, sans lui, le side-car aurait été plus loin...
Il n’a pas tort !!!
Pour la première fois, je fais le calcul rapide du kilométrage restant pour finaliser notre boucle . Environ 1300 kms, soit encore au moins 26 jours sur la route. On frisera probablement les 5000 kms pour la totalité.
Qui a dit que la France était un petit pays ? :-))
09 Août 2022
Certaines matinées sont plus dans la fainéantise que d’autres, celle-ci en a fait partie…
A midi, on a à peine décollé, on est sur la place de Toussaint à prendre un café. Le programme de l’après-midi est Etretat et Fecamp. Mais avant ça, il nous faut déjeuner ! Oh zut alors, encore une épreuve ;-))
Sur l’aire de pique-nique, deux camping-car se sont bien collés aux deux seules tables disponibles. Entre votre table intérieure, celle pour mettre sous le auvent, il vous en faut une troisième ???
Nos sièges croisillons et notre nappe plastique par terre nous fera le plus bel endroit du monde pour y passer un repas de roi ;-))
L’arrivée sur Etretat est un peu rock’n roll. La circulation y est très dense et comme vous pouvez le voir sur la photo, les panneaux interdit de stationner avec risque d’enlèvement n’ont aucun effet. Après avoir cherché une place “légale” pendant un bon moment, je me résous à faire… comme les autres. Ils ne vont pas enlever des centaines de véhicules !!!
Lors de notre première visite ici, on s’était contenté de la vue de la première plage. Là, nous prenons le chemin des douaniers et finissons sur la vue des pisseuses de Valaine, (vérifiez, c’est le nom de l’endroit :-)) )
On se régale les rétines avec des vues magnifiques sous un ciel bleu azur ; l’architecte du monde a encore une fois bien travaillé.
La fin de l’après-midi se passe sur Fécamp ou l’on remplit les réservoirs de l’envol et le garde-manger.
Le centre de Fécamp possède un joyau architectural avec le palais Bénédictine. Construit à la fin du XIX-ème siècle pour Alexandre Prosper Legrand, un grand négociant en spiritueux, qui a fait fortune en inventant et commercialisant la liqueur Bénédictine.
A la vue de ce palais, on se dit que les marges devaient être confortables.
En soirée, un vent bien présent accompagné d’une fraîcheur dénotant avec la chaleur de la journée fait mettre la petite laine. L’homme des cavernes n’a jamais été l’homme des prés..Notre fourchette de confort à l’extérieur est plutôt étroite.
En raison des campings bondés en cette période, l’étape de demain sera costaude. Environ 130 kms pour rejoindre notre réservation à Clinchamps sur Orne.
Je vais quand même me servir un verre de Bordeaux avec le fromage ;-))
10 Août 2022
Aie Aie Aie !!!
Quasi 130 kms aujourd’hui, un départ en début de matinée s’impose. Vers 9h, c’est parti pour quelques heures de selle.
Le ciel est bleu, le vent dans le dos, le circuit vélo choisi en début de journée passe par de petites routes peu fréquentées, j’ai connu des moments plus difficiles !
Jusqu’au moment ou je suis dirigé sur un chemin VTT de 200 m ; bon 200m, on ne va pas crier au loup ! Peu de temps après, c’est deux kms dans les champs, puis à nouveau un autre chemin VTT. Stop, la balade bucolique sur les petites routes goudronnées s’arrêtera là.
Un panneau Tancarville ou je dois passer me fait couper avec plaisir le téléphone. Après le passage du pont, je reprogramme en mode voiture Frénouville, le lieu du pique-nique ; sauf erreur, il n’y a pas de quatre voies. La suite me prouvera que c’était le bon choix.
Treize kms avant Frénouville, l’envol me double en klaxonnant joyeusement…
Dedette s’arrête peu de temps après, on est content de se voir. En face de nous, la mairie minuscule du village, je ne peux m’empêcher de faire une photo.
Allez, Guyno dans une demi-heure, tu prendras une bonne mousse à l’ombre avec la blondinette. C’était sans compter sur un évènement pour le moins imprévu et non désiré…
Dans une descente, sur une petite route, je rentre dans une zone ombragée ou le goudron très dégradé à un endroit me fait baisser un peu le rythme. L’ombre ajoutée aux lunettes de soleil donne l’impression de rouler à la tombée de la nuit. Une petite centaine de mètres plus loin, j’aperçois au dernier moment une branche d’un diamètre d’environ dix centimètres à l’horizontale à 1m50 du sol ; j’essaie de l’’éviter en vain.
Elle heurte violemment mon biceps droit sans toutefois me faire chuter.P…, j’ai trop mal !!!
Il me semble que Dedette a mis dans mon sac à dos de la crème à l’arnica. Je me passe la crème sur le bras endolori. Soulever l’arrière de mon vélo par la selle est mission impossible. Je n’ose imaginer la même chose dans la tête ou sur le torse, c’était la chute assurée. Inutile d’appeler Dedette, en remontant sur le vélo et en posant le bras sur le guidon, c’est jouable de rejoindre Frénouville.
Arrivée sur place, je raconte l’histoire : la fatigue, la douleur, la peur d’être contraint d’arrêter le tour de France, la présence d’un être cher, me fait verser quelques larmes...
Bon, il nous est arrivé d’apprécier un peu plus un déjeuner…
Dans notre trousse à pharmacie pas très épaisse, nous avons une huile à la Gaulthérie couchée (huile essentielle) que nous passons sur la zone endolorie. Deux heures après l’évènement, je ressens une amélioration significative.
Encore 17 bornes, pour rejoindre le camping à la ferme sur Clinchamps sur Orne. La chaleur est bien présente, je suis content d’arriver !
Pour planter les sardines, je solliciterai plutôt la main gauche !
Le coup de blues du début d’après-midi est déjà loin, je me sens beaucoup mieux.
Pour se remettre de nos émotions, on se dit qu'un pot dans le bar du village nous requinquera. Rien dans le village, les gérants du camping nous donnent une adresse à 2,5kms. On décide de faire une marche pour s’y rendre et d’y trouver le bar… fermé !
Bon, 5 kms à pied, après 130kms en vélo, une branche sur un biceps qui n’a rien demandé, je commence à avoir les yeux creux, c’est bizarre !!!
Neuf heure trente, extinction des feux, pour un réveil à 7h30, il fallait bien dix heures de sommeil pour récupérer