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Fou de moto et d’aventure, je ne vous cacherai pas qu’encore enfoui au creux de mon lit juste après mon réveil, en imaginant notre prochaine chevauchée, la fainéantise frappe à la porte de mon mental :

 

- Mais pourquoi tu te galères encore avec un projet ou tu vas être obligé de te secouer ?

 

- Tu ne serais pas mieux de rester bien a l’abri du toit d’une voiture, de profiter d’une organisation clé en mains ?

 

- Dedette ne va pas un jour à avoir marre de tes projets non stop ?

 

Puis la première demi-heure toujours un peu laborieuse se passe et ces états d’âme s’envolent comme par magie en même temps que les hormones du sommeil finissent leur mission nocturne. Le Guyno du réveil s’est évanoui dans la nature !

 

J’ai une patate ce matin, après l’Amérique du Sud, on ferait bien ça et ça et…..

 

Nous avons entre les mains les carnets de passage en douane maintenant indispensable auprès des douanes Françaises, les passeports sont fin près pour y accueillir de nombreuses griffes de d’entrée et de sortie de territoires...

 

Demain matin 22 Octobre 2019, nous avons rendez-vous à 8h30 à Montoir de Bretagne avec Bolloré Logistics. Nos deux montures vont prendre le bateau dans un container 20 pieds pour rejoindre Carthagène en Colombie.

 

Seulement 113 kms à faire principalement sur quatre voies ; nous prévoyons tout de même de partir avec Alain vers 6h30 afin d’éviter les bouchons récurrents sur Nantes.

 

Pour info, le choix de la destination du container a été plein de rebondissements, les évènements vécus dernièrement en Equateur nous ayant fait choisir un moment Montévidéo en Uruguay. Décision annulée au dernier moment en raison de frais d’arrivée de…. 2800 Dollars Gloups !!! et, chance pour nous, d’un accord trouvé en Equateur entre les Indigènes et le gouvernement, d’où un retour case départ, nous arriverons bien à Carthagène !

 

 

22 Octobre 2019

 

Comme prévu, nous nous retrouvons vers 6h15 chez Alain avec Thiérry qui nous ramènera à la maison ; le petit café qui va bien et rouler petit bolide vers Montoir de Bretagne.

 

Nous sommes heureux qu’une fois encore nous réussissons à emporter avec nous tout le nécessaire pour vivre en autonomie. Le camping est abandonné par nombre d’entre nous, et comme tout à chacun nous apprécions un lit douillet dans une chambre d’hôtel, mais vivre de temps en temps avec pour seul domicile une petit morceau de toile nous évite de perdre le contact avec notre histoire millénaire.

 

Nous arrivons avec un peu d’avance et trouvons sans difficulté l’entrepôt ou nous allons laisser Miss Varadeo et Africa Twin :

 

- Bonjour Messieurs, nous avions rendez-vous ce matin pour mettre nos motos dans un container 20 pieds qui prendra la direction de Carthagène

 

- Oui, nous sommes au courant ; le container n’est pas arrivé et nous espérons le récupérer dans la journée…

 

- Oui…. dans la journée, ce serait bien ! (avec le sourire bien entendu).

 

Il nous reste à faire la tournée des cafés du coin pour, rassurez-vous, y prendre des… cafés !

 

Les transports de ce type, réservent souvent des petites surprises de ce genre. Rien de grave, mais il faut tout de même s’y habituer. Et puis, nous connaissons aussi le fonctionnement du monde professionnel ou bien souvent, l’interlocuteur n’est pas responsable de la situation….

 

De fait, un café, un tour au douane de Bollore ou nous devons faire viser nos carnets de passage en douane, un deuxième bar ou nous prenons un deuxième café, blablabla, et puis vers 11h, on nous informe que le container est là et que nous pouvons avancer pour charger nos motos, for mi da ble !

 

Le chargement se passe bien avec du matériel en quantité (sangles, cliquets, sac gonflables). Notre interlocuteur est bien sympa et connaît le monde de la moto.

Vers 13h, les motos sont solidement arrimées et nous pouvons rentrer au bercail heureux du bon déroulement des opérations.

 

Les billets d’avion sont réservés, il nous reste trois semaines pour…….

 

- Apprendre à administrer notre site collection- d- horizons.fr nouvelle mouture, prendre en main le drone, s’approprier le nouvel ordi avec Windows 10, passer un peu de temps sur les cartes pour voir les grandes lignes de notre périple, voir les amis, la famille, garder Clarisse Elisa nos petites filles, espérer la réception des permis de conduire internationaux avant notre départ ouf !!!

 

03 Novembre 2019

 

Laura notre deuxième fille, ne pouvait être présente le week-end du 10 Novembre ; nous avons avancé d’une semaine afin de pouvoir avoir toute notre petite famille à la maison pour un au revoir digne de ce nom.

 

Maman est heureuse de sortir de l’Ehpad aujourd’hui et quitter sa chambre à la ligne d’horizons bien réduite. Les plaisirs simples reprennent dans ces situations une valeur inestimable.

 

Yann, notre gendre a annulé un repas au restaurant du coté de sa famille pour se joindre à nous. Merci Yann d’être venu. Je sais l’importance que tu apportes à tes racines…

 

Yannick mon frère avec son épouse Florence rentre d’un voyage d’une semaine en Grèce, comme toujours heureux de se retrouver pour refaire le monde et échanger nos opinions sur de multiples sujets.

 

Marick, notre neveu a fait le déplacement et c’est un plaisir de recevoir la jeunesse avec des envies et des rêves plein la tête ; notions qui malheureusement s’envolent avec le temps qui passe pour une partie non négligeable d’entre nous.

 

Maya, sa sœur n’a pas pu faire le déplacement, ce sera pour une autre fois. Notre famille est assez réduite et elle a toute son importance :-)

 

Anabelle et Laura nos deux filles, sont là ; l’histoire entre nous ressemble à un ciel bleu sans nuage.

Si si je vous le promets.

Les deux petites filles Clarisse Elisa, comblent les parents et les grands-parents ! Sept et Cinq ans, on a tout à apprendre l’un de l’autre !

 

Quatre mois sans se voir, c’est peu, mais vous allez tous nous manquer ; rien de tel que se quitter pour connaître les sentiments qui nous animent.

 

Bien sûr, il y aura grâce aux techniques modernes les écrans, mais du haut de nos 58 et 60 ans, nous trouvons que le face à face est d’une chaleur incomparable. Si l’échange à travers les écrans étaient aussi bien, nous ferions les fêtes de famille en visio…. Oups, je m’égare !

 

Inutile de dire que l’après-midi se passe plutôt très bien, et que vers 18h30 quand tous les convives ont repris le chemin du bercail, la nostalgie m’envahit. Un repas bien (trop) copieux, accompagné de bons breuvages , la fatigue se fait sentir et la tristesse pointe le bout de son nez.

 

Oh rien de bien grave, pas de sensiblerie excessive mais un sentiment que les êtres qui nous entoure me manquent déjà. Aussi bizarre que cela puisse paraître, j’aime cette sensation. On aura d’excellentes raisons de revenir….

 

Le début du voyage se profile et l’effet cliquet a fait depuis longtemps son effet, qui vivra fera….

 

05 Novembre 2019

 

Il est 18h00, on reçoit un mail de Bolloré, qui nous informe que le bateau sera bien à Carthagène le 18 Novembre, super……

 

La suite du mail n’est pas du même tonneau :

 

Vous devez en amont aller sur Bogota pour le coté administratif et ce quelques jours avant le 18…

 

Beh, comment vous dire ? On a un avion pour Carthagène qui arrive le 17 et vous nous aviez juste dit que vous alliez nous trouver un correspondant dans la même ville.

Et maintenant par mail, vous nous dites juste que le renseignement n’était pas bon et qu’il faut juste que l’on se dém….. pour arriver à Bogota plusieurs jours avant notre…. Arrivée !

Une fois de plus, je teste en direct ma faculté à ne pas m’énerver sur des contrariétés !

Pour ce soir, on va dire que si j’avais été noté sur 10 sur ma capacité à rester zen, j’aurais de toute façon eu moins que la moyenne….

Bogota, ça veut dire reprendre l’avion à Carthagène avec Alain, récupérer les documents de transport à Bogota, et revenir au port de Carthagène pour récupérer nos montures. Dans les meilleur des cas, deux jours de perdus. Demain, il nous faut rendre visite à Bollore Cholet pour essayer de faire en sorte que tous se passe à Carthagène. Pas possible que l’une des dix compagnies les plus grosses du monde n’ait pas un agent sur place. Demain sera un autre jour…

 

06 Novembre 2019

 

De bonne heure et de bonne humeur, me voilà chez Bolloré pour essayer de trouver une solution.

  - Bonjour, je viens suite au mail reçu hier soir concernant notre voyage imposé à Bogota !

    Ce n’était pas vraiment prévu comme ça.

  - Bonjour, oui je comprends, il doit y avoir une solution.

  - Oui, nous aimerions, probablement avez-vous un agent sur place?

  - C’est possible, nous allons nous renseigner sur le sujet et vous rappelons en après-midi.

  - Par avance, mille merci, on attend de vos nouvelles

 

L’échange a été ouvert et laisse entrevoir une solution.

Allez, on y croit, au plus tard demain, je serai informé !

 

07 Novembre 2019

 

Pas de nouvelle hier et il est maintenant 17H00, je les appelle !

La dame au téléphone me répond à la première sonnerie mais ne peut pour le moment me donner le nom du correspondant sur place, mais si j’ai bien compris, l’affaire est bien engagée.

Je demande gentiment d’être prévenu dès que possible.

Allez, je me risque sur un pronostic de réponse avant fin de semaine.

 

En tous cas, je suis moins énervé qu’avant hier-soir. De toute façon, on n’a pas la main.

 

Il est 20h, on va dîner chez Adel notre pizzaiolo préféré pour un au revoir autour d’une bonne pizza.

 

Rien d’extraordinaire dans ce genre de soirée, ou plutôt si, tout est extraordinaire. Adel rencontré par hasard quand il a ouvert sa pizzeria est devenu un ami. La première rencontre n’a pas été pour lui de tout repos. Nous étions ses premiers clients. Forcément, il a un peu la pression pour réaliser ses premières pizzas.

Nous commençons à peine à déguster que le téléphone sonne. C’est Alain un ami :

 

   - Salut Guyno, on compte toujours sur vous pour dîner ce soir ?

 

   - Oups ! On avait zappé. On arrive !

 

Nous voilà avec nos assiettes encore quasi pleines demander à ce jeune restaurateur (nous ne connaissons pas encore son prénom) de mettre ses premières pizzas clients dans un carton

 

  - Vous n’avez pas aimé ?

  - Si, si, mais on avait oublié une invitation à dîner

  - Il faut me dire si quelque chose ne va pas !

  - Vraiment elles sont excellentes, l’invitation de ce soir n’est pas une excuse.

 

Nous laissons notre pauvre Adel perplexe en lui promettant de revenir.

 

Quelque temps plus tard, nous revenons pour cette fois-ci finir nos plats et l’histoire entre nous est devenu une histoire d’amitié avec des passages réguliers dans sa pizzeria.

 

Revenons à notre soirée. Tout est extraordinaire, parce que ce soir, nous sommes tout simplement heureux de rendre visite à Adel qui ne cache pas son plaisir de recevoir notre visite. Que Pascale, Martine, Guy, Patrick, des clients réguliers de l’endroit nous sont devenus familiers et que nous échangeons à chaque rencontre. Que la vie n’est rien d’autre que tout ses petits bouts de chaleur humaine qui mit les uns au bout des autres rendent heureux et donne envie d’avancer.

 

Nous rentrons vers 23h, et prenons progressivement conscience que la chaleur douillette de notre chambre va bientôt s’envoler pour faire place pendant quatre mois à la question récurrente :

 

Ou couche-ton demain ?

 

Nous espérons la réponse de Bollore pour la présence d’un agent à Carthagène.

Guyno, inutile de t’inquiéter, il va bien y avoir une solution...

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08 Novembre 2019
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Aujourd’hui, nous devons recevoir les infos  de Bollore concernant la présence d’un agent sur Carthagène. L’humain dans sa grande généralité est impatient par nature et même si nous avons encore du temps, on aimerait la réponse là, tout de suite, maintenant….

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La journée se passe sans mail ni appel téléphonique, il est 17 h, avec le 11 Novembre, le week-end fera trois jours, je ne peux attendre plus longtemps.  Si jamais, nous devons aller sur Bogota, il nous faudra réserver l’avion, l’hôtel etc.….

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  -  Bonjour  Mme, nous revenons vers vous pour savoir si vous avez trouvé  un agent un Carthagène

  -  Bonjour Monsieur, appelez-moi …..(son prénom)  je préfère, au bureau de Bogota, ils ne travaillent pas le matin et avec le décalage horaire, je devais justement les appeler maintenant !

  -  A la bonne heure, puis-je espérer des nouvelles ce soir ?

  -  Je fais de mon possible et vous rappelle avant que je ne quitte le bureau

  -  Merci, c’est gentil, je compte sur vous…

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On croise les doigts, dans l’heure qui vient, on sera heureux ou on devra actionner  le plan "visite forcée de Bogota !!!"  Vers 18h15, le portable sonne  et L… nous annonce :

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  -  Le personnel de Bolloré Bogota nous indique qu’il sera possible de faire suivre les documents à Carthagène et qu’un agent des douanes sur place s’occupera du dédouanement de vos motos ; en revanche, je ne peux à l’instant vous donner ses coordonnées. Nous devrions les recevoir durant le week-end et vous les ferai suivre dès mon retour le Mardi 12.

  -  Nous voilà rassuré, excellent week-end L…   

                                                                                                                                                                                                      

Dans la nature humaine, il ne faut pas grand-chose pour être heureux ou malheureux.  Et bien,  cette nouvelle somme toute assez prévisible, nous fait le plus grand bien. Quelques procédures et déplacements en moins sont accueillis avec joie ! Dès Mardi, notre Espagnol étant plus que limité, on contactera par mail l’agent des douanes sur place.

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Si tout se passe comme on nous le dit, cela se présente bien !!!

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09 Novembre 2019

 

Depuis 1986, date de création de notre club moto Le Coletum (nom latin de notre ville Cholet), nous nous retrouvons tous les Samedi soir pour boire un verre, discuter, parler de nos futures projets, échanger sur la vie, se marrer... Ce Samedi est un Samedi comme un autre sauf que c'est le dernier avant notre départ. Il a forcément une saveur particulière et nous profitons pleinement du moment.

Comme toujours dans ces périodes de pré-départ, on écoute plutôt les optimistes que les autres !

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L'info est passée auprès de tout le monde au sujet de notre soirée de départ du 14. On sera environ 140 et comme bien souvent dans ces moments là, on verra tout le monde et....personne. L'idée vient d'Alain Véro et c'est plutôt une bonne idée.

La vie est faite de projets qui se transforme en souvenirs et ce soir là sera une occasion de plus de stocker dans notre mental un moment d'échange  et forcément d'émotion...

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Vers 20h30, repas à la maison avec Alain Véro, pour  faire le point sur les derniers détails ; dans une semaine, on sera dans l'avion.

1 Heure du mat, une fois de plus pas besoin de berceuse !

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10 Novembre 2019
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Nous avons rendez-vous vers 10H30 chez Anabelle et Yann pour bosser un peu sur Collection-d-horizons. Yann est qualifié dans ce domaine et m'est d'un précieux secours pour apprendre sur l’administration du site.  De longues minutes à brasser du vent  peuvent se transformer en quelques secondes grâce à de bonnes  astuces. Bien  sûr, on est là pour bosser mais aussi passer  du bon temps. L'accueil chez eux est toujours un bonheur et puis comme le Samedi d'hier soir avec les copains, c'est le dernier Dimanche en famille avant le 21 Mars 2020 !

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Entre le boulot sur Collection d'horizons, les apéros, les repas, les jeux, le dessin animé COCO visionné avec Clarisse Elisa, un petit tour à pied, on rentre à la maison vers 23H. Ouahh plus de 12 Heures ; c'est comme si on s'entendait bien !!! 

11 Novembre 2019

Laura, notre deuxième fille rentre d'Amsterdam ce matin et nous devons la récupérer sur Nantes. Comme hier avec sa soeur, dernier repas  en sa compagnie à la maison ; on ne traîne pas trop, nous rendons visite cet après-midi  à Charles et Florence sur Redon.

Ce sont des amis de longues dates et j'ai besoin des compétences mécaniques de Charles pour connaître un minimum la procédure de démontage de la tête de fourche ; celui-ci ayant une Africa Twin comme nous, on fera sur la sienne.

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 2 à 3 heures autour  de la moto, je prends des photos de l'ordre de démontage et ouvre grand les oreilles sur les conseils avisés de Charles ayant travaillé de nombreuses années en mécanique. On a tous des talents différents et mes qualités en la matière sont plutôt limitées....

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Comme depuis la nuit des temps, on joint l'utile à l'agréable, la fin de soirée se passe autour d'un bon apéro et d'une succulente tartiflette auprès  d'une bonne cheminée . Elle est pas belle la vie !

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12, 13 Novembre 2019

Mardi 12, nous rentrons de Redon ou Charles m'a demandé de ramener son Africa Twin sur Cholet chez Dynamic Moto, la concession Honda. Pas loin de 40 ans que  mes machines sont entretenues chez eux. Forcément, cela crée des liens... Ne pas changer de crèmerie à tout va permet de créer des relations ou le coté professionnel n'est pas le seul maître à bord !

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Très heureux ce matin, le temps est frais et sec avec un beau ciel bleu. Dedette profite de l'occasion pour rouler avec sa Triumph ;

elle ne pourra rouler en solo pendant quatre mois, l'Africa Twin étant d'une part trop haute et de plus beaucoup trop lourde en configuration voyage. 

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Pas de réponse mail concernant le correspondant sur Carthagène ; laissons les gens travailler !

Demain, j’écrirai un message pour savoir ou on en est.

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13 Novembre, comme prévu, je fais suivre un mail demandant si on avait du nouveau de Carthagène des Indes (c'est son véritable nom). Vers 18H, un petit ding sur le portable, voilà notre info attendue depuis..... une semaine, yes !!!!

Je m'empresse de faire suivre un mail au correspondant Colombien qui me répond dans la foulée ; parfait, ce Monsieur a l'air réactif.

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Nous pouvons partir tranquille au traditionnel apéro des voisins. Neuf personnes qui se fêtent mutuellement leurs anniversaires depuis de nombreuses années. Comme d'habitude, le moment est bien sympa et comme d'habitude, on se couchera en se disant qu'on aurait du moins manger, moins boire ; il paraît que cela n'arrive qu'aux vivants !

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14 Novembre 2019

Me voilà réveillé à trois heures cette nuit et avec la sensation que le marchand de sable est parti pour de bon. Alors forcément, on pense à mille choses à la fois sur le voyage, les bagages, les assurances les papiers, la connectique, la maison, la famille les copains et j'en passe...

La nuit a l'art de faire grossir les petites problématiques, bien souvent sans réel fondement.

La sérénité est une qualité qui doit s’entretenir en permanence en rejetant sans relâche les sources d'inquiétude ; en y réfléchissant, de nombreux détails peuvent énerver, mais Dieu merci, dans la plupart des cas ont une importance mineure.

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Ce soir est une soirée particulière ; nous avons décidé de fêter notre départ pour le club moto et la famille proche. Nous serons environ 140. Nous essaierons d'échanger un maximum avec le plus grand nombre et sans aucun doute trouverons que le temps aura passé encore une fois trop vite !

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18H, Minuit.... nous vivons comme on pouvait l'imaginer six heures  d'échanges et de chaleur  humaine avec une réelle bienveillance mutuelle. Nous connaissons les invités depuis longtemps et avec chacun d'entre eux, une longue histoire... 

Bien sûr, les vœux de réussite de et de bonheur dans notre projet sont le sujet du jour, mais de notre coté,  en retour, on envoie nos pensées positives pour tout à chacun.

Les années passées sur cette terre nous font ressentir naturellement le pouvoir de l'intention ; donner du sens à nos aventures de vie porte, décuple nos  forces et tout simplement donne la joie de vivre. 

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Nous sommes tous les quatre heureux de vous quitter pour vivre on l'espère quatre mois d'exception et d'avance, trop heureux de vous retrouver pour le début du printemps 2020 !

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On vous aime...

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15 Novembre 2019

Un rendez-vous avec Véro vers 9h30 commence notre dernière journée "Francaise" ; nous devons nous enregistrer concernant notre vol de demain. Sur le mail de confirmation de vol, c'est très simple : cliquer sur s'enregistrer et ensuite mettre le code ci-après. Super, on en a pour 5 minutes....

Et bien devinez, 1 heure après, on y est toujours avec un message persistant nous indiquant qu'il n'est pas possible de s'enregistrer.

Vous avez remarqué, la difficulté à rester zen devant ces systèmes quelquefois imbuvables. Pourtant à écouter les cadres supérieurs de l'entreprise en question, 97% des clients sont satisfaits, seraient-ils de mauvaise foi ? Pardon, je m'égare.

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Nous avons réservé avec Ibéria, qu'a cela ne tienne, nous allons les appeler.

Numéro taxé, faites le 1, le 2, le 1...

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  -  Ayant une escale aux Etats-Unis, il vous faudra vous enregistrer demain à l'aéroport, et vous devez vous présenter 3 Heures avant le départ de l'avion.

  -  Un petit détail, nous n'avons pas de bagages en soute, peut-être ce délai n'est pas nécessaire.

  -  Si, c'est la règle pour ce type de vol

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Décollage de l'avion à 6H, cela nous oblige à partir de Cholet vers 2H, d'ou un réveil vers 1H. Ca fera sourire ceux qui travaille de nuit mais de notre coté, pas trop habitué ; c'est  plutôt  l'heure du coucher après une soirée avec les amis !

 

Alain de son coté, est parti vers  10 H au siège social pour un bon nettoyage de notre local. Dedette est là accompagnés de Phiphi, Patou, Jp, des amis venus donner le coup de main. 

11h30, un dernier apéro au club, je dois filer chez BNPP, ou un ex collègue fête sa retraite. Bien agréable de revenir sur son lieu de travail juste pour trinquer et manger un bout. Début d'après-midi, chacun retourne à ses rendez-vous clients, de mon coté, une dernière visite à Maman, c'est le minimum. En quittant la chambre, les yeux s'embrument un peu de la voir rester dans sa chambre d'Ehpad.

On se reverra très bientôt !

 

Quelque part, hâte que le réveil me sorte de mon sommeil demain matin...

16 Novembre 2019

Laura nous emmène tous les quatre à l’aéroport Nantes Atlantique. Une surprise nous attend à Tillières qui nous permet les dernières embrassades avec Anabelle et Yann. Ils ont mis le réveil pour nous voir une dernière fois avant le départ. Anabelle avec son habituel souci du détail a même mis du parfum pour nous être agréable pendant cette visite ultra courte !

3H15, à l’aéroport, c’est trop tôt pour le Checking ; on aurait pu gagner du temps en sommeil…

Vers 4h, les hôtesses sont à leur poste, nous sommes les premiers à enregistrer.

 

- Passeports s’il vous plaît.

Après quelques transactions sur le terminal, les tickets s’impriment. Merveilleux !

 

- Vous avez vos visas pour la Colombie ?

- Non Madame, ce n’est pas nécessaire pour les Français.

- Si Messieurs Dames, pour une durée supérieure à trois mois, c’est obligatoire.

- Ah, on comprend mais on ne reste pas dans le pays, nous partons pour faire tour de l’Amérique du Sud !

- Vous avez la preuve d’une réservation dans un autre pays

- Non Madame, ce n’est pas possible, nous sommes en moto et ne pouvons prévoir de date précise pour le moment

- Patientez, je me renseigne

 

L’Hôtesse n’est pas partie longtemps mais cela paraît bien long ! On ne va tout de même pas rester à Nantes Atlantique ; ça ferait un peu juste comme aventure !!!

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La jeune femme revient :

 

- C’est ok, je vous donne vos cartes d’embarquement mais il se peut qu’à l’arrivée sur Carthagène, vous ayez peut-être à payer un visa qui coûte environ 50€ par personne.

- Merci à vous, nous verrons cela sur place.

 

Elle nous aurait à moitié mis le stress cette charmante hotesse.

A ce sujet, le travail dans les aéroports n’a pas l’air de remplir de joie ceux qui y travaillent ; probablement, le coté répétitif de leurs tâches respectives.

Le sourire fait pourtant toujours du bien aux personnes qui le reçoivent, et qui plus est apporte plus qu’on ne l’imagine à celui qui le donne.

7h40 à Madrid, 9H d’escale de quoi avoir le temps de visiter l’aéroport, prendre quelques cafés, sandwichs, et observer les voyageurs du monde. Ce soir, sur New York, la diversité devrait être encore plus frappante.

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A l’embarquement pour New York, Alain aura droit à une fouille complète (je parlais des bagages). Tout se passe bien, pas de poudre dans ses bagages !

Quasi 9h de vol, environ 1h d’attente à l’aéroport pour vérification des papiers. Tout le monde a droit à la prise d’empreinte des 10 doigts sauf Guyno Dedette. Allez savoir pourquoi !

Depuis des années que l’on voyage, on se rend bien souvent compte qu’il est difficile de donner des renseignements fiables à 100 %.

 

Comme il se dit en Thaïlande, il y a la loi et…. Il y a la vie !!!! (merci Isa Thiérry de cette info).

 

A l’heure ou je vous écrit, il nous reste environ 8 heures à attendre dans un terminal ou il n’y a qu’un mini commerce ou l’on peut prendre un pot, et en dehors de cet endroit, pas de siège. Ceux-ci sont disponibles aux portes d’embarquement qui n’ouvrent que 3h avant le départ de l'avion. Rien à voir avec l’aéroport de Madrid beaucoup plus chaleureux.

La première puissance mondiale n’est pas première dans tous les domaines !

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Sur ce, nous allons essayer de trouver un coin pour s’étendre et dormir un peu. 43h au total de vol et d’escale c'est bon pour le tarif des billets mais fatigue les voyageurs. 

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Après deux vols de 3H, JFK New York Miami, et Miami Carthagéna, nous voilà sur le sol Colombien. Avant l'atterrissage, nous prenons quelques photos d'altitude qui comme à chaque fois nous charment. Les hommes ont rêvé pendant des millénaires de voler comme les oiseaux, et on trouverait presque cela normal.

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A la douane, nous pensons forcément au possible visa dont on nous a parlé sur Nantes hier. Que nenni ! en quelques instants,                    le passeport reçoit le précieux tampon griffé ; Ca, c'est fait !

L'hôtel est à plusieurs kilomètres de l’aéroport et nous prenons un taxi. La conduite est virile et l'on peut être amené à chercher une pédale de frein à la place du passager... Dans cette ville, la circulation est dense avec comme bien souvent dans les pays à condition modeste un mélange hétéroclite de véhicules. Les deux roues sont légion.

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Nous arrivons à l'hôtel avec une petite déception, c'est moins bien que sur le papier, mais il va falloir nous y faire et puis 13€ la chambre, il ne faut pas non plus jouer les difficiles !

Un petit tour en ville clôture la journée, on mange un bout dans un resto ou la musique traditionnelle hurle à tue-tête. Le quartier a l'air assez pauvre et je n'arrive pas ou peu à sortir la caméra. Trop de risque  d'être pris pour un  touriste aisé ; ce qui de toute façon rapport à leur niveau de vie n'est pas faux. N'oublions que la France a un très haut de vie rapport à la majorité des nations. Ce qui malheureusement n'exclu pas la misère dans notre beau pays.

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Il est 8H, ce sera exceptionnellement dodo ; avec le décalage horaire, voilà 48h que l'on a pas mis les pieds dans un lit. 

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Demain, on commence à.... parler des motos !

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